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Critique de ange77


Lecture commune de mars 2016 avec le CLUB IMAGINAIRE.

"Le vieil homme se remémora (...) : le génocide, l'humiliation, le mensonge, les ressources naturelles saccagées, jusqu'à cette année terrible, il y a quarante ans, où la Terre Mère, ivre de colère, s'était révoltée. En un printemps, tout s'était déréglé : les températures s'étaient élevées subitement de plusieurs degrés, la pluie avait cessé de tomber...
Dans le grand désordre climatique qui suivit, la moitié de la population du continent nord-américain fut anéantie par une canicule apocalyptique (...)."


Mòsa Wòsa est le second roman de Nathalie le Gendre, et bien qu'ayant reçu plusieurs prix, force est d'avouer que je n'en suis pas sortie avec autant de plaisir que je ne le pensais au départ. En effet, si la plume coule avec légèreté et que l'écriture aisée et sobre, voire limpide, est pour le moins accessible à tous - n'oublions pas qu'il s'agit d'un titre jeunesse - , il m'est très vite apparu qu'il me manquait "quelque chose". Même s'il m'est assez difficile de définir exactement quoi.
Nonobstant un début plus que prometteur, il ne m'a pas fallu atteindre la seconde partie du récit pour commencer à m'ennuyer ferme.
La diversité des sujets abordés ici, bien trop nombreux à mon avis pour pouvoir être traités pleinement - d'où une certaine frustration face à ce manque de détails et d'approfondissements, est évidemment très interessante en soi et a au moins le mérite d'ouvrir d'encore plus intéressantes conversations avec les lecteurs visés, à savoir nos ados. À part cela, et j'en suis navrée, je n'ai toujours pas trouver d'autres intérêts inhérents à cette lecture.
Cependant et de façon paradoxale, je l'admets, le récit reste assez plaisant dans son ensemble.

Je me retrouve donc mitigée pour cet avis, partagée entre une réelle envie de connaître plus ardemment cette histoire digne d'un bon SF aux allures dystopiques, et de surcroît riche d'enseignements, et une déception latente car au final, je suis bel et bien restée sur ma faim.
Un nombre restreint de personnages principaux (et encore plus restreint de personnages secondaires), qui auraient pu être franchement attachants si l'auteure nous en avait dévoilé un peu plus - faute de quoi, je les ai trouvé, certes atypiques, mais surtout diaphanes, presque transparents - ; un rythme pourtant soutenu, mais avec malheureusement trop de thèmes trop rapidement expédiés à mon goût ; et une fin bien trop abrupte pour être appréciée pour ce qu'elle est vraiment je pense : un message d'amour d'une puissance inouïe.

"- Wòsa, je te présente Mòsa... ton frère. Mòsa... Wòsa, acheva-t-il avec un sourire crispé.
Ce fut le choc. Un choc si violent que les deux adolescents restèrent paralysés."

Ce roman, que je recommande néanmoins, ne serait-ce que pour les réflexions qu'il suscite, se lit plutôt rapidement, même si l'on regrettera probablement son manque de profondeur - au moins ne lui fera-t-on pas le reproche quant à d'inutiles longueurs.
Ce fut un beau moment de partage sur le forum et pour moi, une belle découverte. Car je compte bien laisser sa chance à la romancière, dont le style m'a charmé malgré tout.

"- À quoi sert cette cérémonie ? demanda-t-il à Stenátliha.
- Cette danse symbolise le sacrifice de la chair et de l'esprit au grand mystère.
Wòsa haussa les épaules.
- Et en clair ?"
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