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EAN : 9782723476997
116 pages
Glénat (19/01/2011)
3.73/5   37 notes
Résumé :
Vedette de la chanson des années 30 et 40, le Chanteur sans nom, alias Roland Avellis, chantait masqué d’un loup sur le visage. Alcoolique notoire, ami de Charles Aznavour, bouffon et comptable d’Édith Piaf, escroc débonnaire et attachant, le Chanteur sans Nom eut 1000 vies…Outre l’histoire incroyable d’un homme qui traversa son époque avec flamboyance aux côtés des plus grands, Le Chanteur sans nom est une fable sur la mort et le sentiment d’inachevé. Tout l’album ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Kiss et Daft Punk n'ont rien inventé. En 1936 apparaît pour la première fois sur scène Roland Avellis, alias "le chanteur sans nom", les yeux masqués d'un loup noir. de cabaret en émissions radiophoniques, ce Fantomas de la chanson d'amour reprend les succès de l'époque et cartonne sur les ondes pendant trois ans, enregistre quatre cents '78 tours' : "J'étais un interprète, pas un compositeur ! Comme le coucou : je pondais mes oeufs dans le nid des autres. Je reprenais des chansons de Tino Rossi ou de Jean Sablon, des crooners à la voix de velours. Et puis Charles Trenet. J'ai même chanté des chansons de Léo Ferré !"
Il côtoie Aznavour, devient ami et secrétaire particulier d'Edith Piaf. Il tombe dans l'oubli avec la seconde guerre mondiale, renoue avec les cabarets miteux. Malade, il sombre dans l'alcool, la drogue, le jeu, et arnaque sans fin ses proches quand il est à court d'argent - vol, mensonges.

Cette biographie en images est l'oeuvre du tandem le Gouëfflec-Balez, qui a récidivé depuis dans la BD avec un album fantaisiste autour du chanteur Dominique A. J'ignorais tout de ce "chanteur sans nom", fort populaire dans les années 30, oublié du grand public mais pas de ceux qui l'ont aimé. Les auteurs lui rendent un bel hommage avec ce portrait. Un homme profiteur et indélicat, certes, mais aussi un joyeux drille à l'âme généreuse, dont Aznavour dit aujourd'hui "qu'il a tellement donné en échange de ce qu'il a pris".
Lecture agréable, un peu longuette - à cause de la mise en scène choisie, sans doute (le fantôme du chanteur accompagne l'enquêteur dans ses recherches).
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J'imaginais lire une histoire fictive... mais non ! J'ai du me rendre à l'évidence assez rapidement au cours de ma lecture : le chanteur sans nom a bien existé ! A moins que ce ne soit une invention totale BD + page wikipédia + enregistrements etc.... Oui je deviens très parano par rapport à tout ce que je lis maintenant ! Il est tellement facile de construire des canulars très réalistes.
Personnage réel ou pas, je trouve cette BD très bien écrite : on suit le parcourt de vie de ce personnage, en même temps que réapparaissent les gens qui l'ont connu et qui ne l'ont pas oublié, contrairement au grand public. Cette histoire est une enquête, au cours de laquelle l'enquêteur ne parle pas... je trouve l'exercice assez bien réussi...
Voilà une jolie interrogation sur la célébrité, la notoriété. Encore un chouette moment de lecture.
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Il s'agit, à ma grande surprise, d'une biographie, racontée comme une enquête. le narrateur découvre un loup (le masque) dans un carton lors de fouille dans les archives d'un hospice. à partir de là, il prend connaissance de l'existence d'un chanteur très populaire avant guerre, oublié aujourd'hui, “Le chanteur sans nom” qui se produisait sur scène avec un masque. le graphisme est en aplats, avec beaucoup de noir, des couleurs naturelles, une ambiance qui mêle années 30 à 50 et modernité. le choix de la narration est original, le fantôme de ce chanteur suis le narrateur dans ses recherches. On va découvrir un personnage sympathique et bon-vivant, mais aussi hâbleur, malhonnête et irresponsable. Pourtant, tout son entourage le trouve attachant. le tour de force des auteurs est d'avoir réussi à nous faire comprendre et apprécier ce paradoxe, et c'est ce qui fait que cette lecture est enrichissante, riche en nostalgie, et émouvante.
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Une biographie intéressante sur un personnage très curieux. J'avoue que je ne m'attendais pas à une lecture dans ce genre.

L'auteur nous promène dans la vie d'un personnage atypique, chanteur dans l'entre-deux guerres, et qui eut une vie mouvementée entre grands artistes et petits coups. La BD met en scène une personne qui découvre progressivement la vie de cet artiste, tout en étant suivie par le fantôme du Chanteur sans nom, qui tente d'expliquer sa façon de vivre.

Car oui, le personnage vivait d'une façon peu commune ! Sans qu'il ne soit méchant, c'est un personnage qui est très peu héroïque. Menteur et manipulateur, arnaqueur à la petite semaine, il vécu intensivement sans en perdre une miette, mais toujours sur le dos des autres. Et pourtant, il reste attachant alors même que l'on avance dans le récit de ses coups bas. Car c'est un personnage plein de bonne humeur, de joie de vivre, un gai-luron, pas toujours très accommodant, mais vivant. le ton oscille d'ailleurs entre le sérieux de sa vie et la comédie, avec de nombreuses piques d'humour que nous sort ce brave fantôme. J'ai beaucoup aimé cette façon de mettre en scène.

La BD repose sur un dessin bien fait, qui rend à merveille l'ambiance de ces années, mais aussi qui colle bien au réalisme de la biographie. le tout est agréable à lire, j'ai personnellement passé un bon moment. Si vous tombez dessus un jour, ne vous privez pas !
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Dans une maison de retraite, où sont stockés les souvenirs, un jeune homme trouve une boîte à chaussures intrigante. A l'intérieur, des lettres, des photos d'un chanteur masqué, et un loup noir. Piqué par la curiosité, il va mener son enquête. Qui etait ce chanteur masqué ? Pourquoi portait-il un masque ? Il va découvrir petit à petit que cette personne fut une grande vedette des années trente. Réveillé de son sommeil éternel, le fantôme du chanteur sans nom, nous raconte son histoire.


Quand on referme les pages du livre, la question se pose : Existait-il ce chanteur sans nom ? N'est-ce pas une blague d'Arnaud le Gouefflec, mis sur pages par Olivier Balez ? Après quelques recherches, la vérité tombe : le chanteur sans nom a existé. Arnaud le Gouefflec sort son cadavre du placard pour nous en-chanter la biographie.
Quand on connaît les travaux d'Arnaud le Gouefflec, il semble normal qu'il est trouvé, et travaillé sur le chanteur sans nom. Ecrivain, chanteur, musicien, compositeur,ce touche-à-tout marie souvent plusieurs univers dont il a le secret. S'il s'exerce à des styles aussi différents que le policier, le road-movie, ou le fantastique, il n'oublie jamais de nous émerveiller.
Loin de la biographie qui voudrait redorer le blason d'une célébrité, Arnaud le Gouefflec et Olivier Balez prennent le parti de raconter toute la vie de ce chanteur. Roland Avellis, puisque c'est son nom, avait beaucoup de défauts, mais ses amis lui pardonnaient. Il a enregistré près de quatre cents 78 tours. Il a connu beaucoup de succès pendant l'entre-deux guerres.

Le scenario d'Arnaud le Gouefflec raconte sur deux tableaux la vie de Roland. D'un côté, les recherches du jeune homme, où l'on s'aperçoit que le chanteur sans nom est passé à l'anonymat, de l'autre côté, le fantôme raconte en flash-back sa vie d'antan, sans nous épargner ses bêtises. Alors que le sujet n'était pas attrayant, Arnaud le Gouefflec réussi à nous titiller la curiosité, puis à nous attacher à cet homme. On découvre l'univers des cabarets, la dure vie des tournées, que ce soit en temps de paix ou en temps de guerre. Mais surtout on découvre un être humain, un homme qui a "la malédiction du masque". Malgré sa célébrité
il reste anonyme. Quand on lui propose de remonter sur scène, il fuit vers le bistrot. Un paradoxe que ce Roland, mais comme le dit Aznavour " Vous savez, il nous a tellement donné en échange de ce qu'il nous a pris".

Olivier Balez avait déjà travaillé avec Arnaud le Gouefflec. Leurs univers respectifs s'étaient mariés sur un fond musical de jazz. Ici, Olivier Balez reconstitue un Paris, qui se prête à la nostalgie. Que ce soit le quartier de Montmartre, la reprise de l'affiche de Fantomas, les cabarets de cette époque, on découvre un Paris qu'on aurait aimé connaître. le trait, tout en souplesse, prête à la dérision. Si le texte ressort des périodes dures, le dessin
permettra d'adoucir la noirceur du personnage. Les couleurs accentuent le fait d'être dans un univers mi-fantastique, mi-oublié. le bleu est la couleur dominante, comme si la teinte de l'album virait au blues. Mais le mélange Olivier Balez-Arnaud le Gouefflec permet de ne jamais virer au noir.

Un album rempli de musique, où le texte d'Arnaud le Gouefflec harmonise les dessins d'Olivier Balez. Une jolie découverte pour ce début d'année 2011.
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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critiques presse (2)
BulledEncre
19 décembre 2011
Un album enchanteur, où la qualité du dessin rend très intelligemment grâce à un splendide scénario.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
ActuaBD
19 décembre 2011
On pénètre dans l’univers de Piaf, Cerdan, Aznavour, et surtout dans une époque flamboyante où tout semblait possible[...].On ajoute que le graphisme et des plus agréables et que cet album mérite le coup de projecteur donné par sa présence dans la sélection d’Angoulême.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'est à cette époque [années 30] que j'ai enregistré mes premiers disques. Je n'étais pas encore le chanteur sans nom et j'enregistrais sous divers pseudonymes. J'ai commencé à écumer les cabarets. Fallait avoir du coffre. Y avait pas de micro. Juste un porte-voix. Et puis c'était pas un public facile ! Y avait deux ou trois bagarres par soirée. Les tables étaient vissées au sol pour pas qu'elles volent. (p. 18)
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Ma liberté de penser n'est pas un prétexte derrière lequel je me cache, à l'instar d'un chanteur expatrié, au moment de payer mes impôts.
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J’étais un interprète, pas un compositeur ! Comme le coucou : je pondais mes œufs dans le nid des autres. Je reprenais des chansons de Tino Rossi ou Jean Sablon, des crooners à la voix de velours. Et puis Charles Trenet. J’ai même chanté des chansons de Léo ferré !
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Le chanteur sans nom… c’était une idée des gens de radio-cité.
Tous les soirs, je chantais à la demande un succès du moment. J’étais le bel inconnu de 19h55… C’était une bonne idée, non ? Le chanteur sans nom, chanteur mystère…
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- Avelis ! Quand allez-vous cesser de vous dérober ?
- Me dérober, monsieur le juge, Allons, moi, je fais plutôt dans l’enrobé !
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