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Citations sur Cycle de l'Ekumen : Les Dépossédés (136)

La plupart des jeunes Anarrestis considéraient comme honteux le fait d'être malade : c'était là le résultat de la prophylaxie très efficace de leur société, et peut-être aussi d'une confusion née d'une utilisation analogique des mots « sain » et « malade ». Ils considéraient la maladie comme un crime, bien qu'involontaire. Se soumettre à l'impulsion criminelle, la reconnaître en prenant des calmants, était immoral. Ils craignaient les pilules et les calmants. En mûrissant, la plupart d'entre eux changeaient d'avis. La douleur devenait pire que la honte.
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Vous avez peur de nous là-bas. Vous craignez que nous puissions ramener la révolution, la vieille révolution, la vraie, cette révolution désireuse de justice que vous avez commencée, puis que vous avez abandonnée à mi-chemin. Ici, ils me craignent moins parce qu'ils ont oublié la révolution. Ils ne croient plus en elle. Ils pensent que si les gens possèdent assez de choses ils sont contents de vivre en prison. Mais je ne crois pas à cela. Je veux abattre les murs. Je désire la solidarité, la solidarité humaine.
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De la pierre, de l'acier, du verre, des lumières électriques. Pas de visages.
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Nous ne pouvons pas venir vers vous. Vous ne nous laisseriez pas venir. Vous ne croyez pas dans le changement, dans la chance, dans l'évolution. Vous préféreriez nous détruire plutôt qu'admettre qu'il y a un espoir ! Nous ne pouvons pas venir vers vous. Nous pouvons seulement attendre que vous veniez vers nous.
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Briser une promesse, c’est nier la réalité du passé ; c’est donc nier l’espoir d’un vrai futur.
(chap. VII)
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Il fut épouvanté par le système des examens, quand on le lui expliqua ; il ne pouvait pas imaginer de plus grand obstacle au désir naturel d'apprendre que cette façon de se gaver d'informations pour les dégorger à la demande. Au début, il refusa de faire passer des tests et des examens, mais cela ennuya tellement les administrateurs de l'Université qu'il finit par accepter, ne voulant pas se montrer discourtois envers ses hôtes. Il demanda à ses étudiants d'écrire un essai sur la question de physique qui les intéressait le plus et leur dit qu'il leur donnerait à tous la plus haute note, afin que les bureaucrates aient quelque chose à mettre sur leurs formulaires et leurs listes. A sa grande surprise, un bon nombre d'étudiants vint le voir pour se plaindre de cette méthode. Ils voulaient qu'il leur donne des problèmes, qu'il les interroge ; ils ne voulaient pas penser eux-mêmes à des questions, mais écrire les réponses qu'ils avaient apprises. Et certains d'entre eux s'élevaient vivement contre le fait d'attribuer la même note à tous. Comment les bons étudiants pourraient-ils être distingués des paresseux ? A quoi bon travailler avec application ? Si aucune distinction compétitive n'était faite, autant se tourner les pouces.
(chap. V)
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La présence des filles les oppressait tous. Il leur semblait que ces derniers temps le monde était plein de filles. Partout où ils regardaient, éveillés ou endormis, ils voyaient des filles. Ils avaient tous essayé de copuler avec des filles ; certains d'entre eux, en désespoir de cause, avaient aussi essayé de ne pas copuler avec des filles. Cela ne faisait aucune différence. Les filles étaient là.
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Eh bien, rejoins-les, si tu aimes leurs méthodes. Ce n'est pas par la force qu'on obtiendra justice ! - Ni par la passivité qu'on obtiendra le pouvoir. Nous voulons la fin du pouvoir ! Comment dites-vous encore...?
- Maedda s'adressa à Shevek - Les moyens sont la fin. Odo l'a dit toute sa vie. Seule la paix pourra apporter la paix, seul un acte juste pourra amener la justice ! On ne peut pas se diviser sur ce point à la veille de l'action !
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- La souffrance est un malentendu, dit Shevek, se penchant en avant, les yeux larges et clairs.
-Cela existe, dit Shevek en écartant les mains. C'est réel. Je peux l'appeler un malentendu, mais je ne peux pas prétendre qu'elle n'existe pas, ou cessera jamais d'exister. La souffrance est la condition de notre vie. Et quand elle arrive on le sait. On reconnaît que c'est la vérité. Évidement, il est bon de soigner les maladies, d'empêcher la faim et l'injustice, comme le fait l'organisme social. Mais aucune société ne peut changer la nature de l'existence. Nous ne pouvons pas empêcher la souffrance. Telle ou telle douleur, oui, mais pas la Douleur. Une société peut seulement supprimer la souffrance sociale, la souffrance inutile. Le reste demeure. La racine, la réalité. Nous tous ici allons connaître le chagrin ; si nous vivons 50 ans, nous aurons connu la douleur durant 50 ans. J'ai peur de la vie ! Il y a des fois où je suis... où je suis très effrayé; Tout bonheur semble futile. Et pourtant, je me demande si tout cela n'est pas un malentendu - cette recherche du bonheur, cette crainte de la douleur... Si au lieu de la craindre et de la fuir, on pouvait... la traverser, la dépasser. Il y a quelque chose au delà d'elle. C'est le moi qui souffre, et il y a un endroit où le moi... s'arrête. Je ne sais pas comment le dire. Mais je crois que la réalité-la vérité que je reconnais en souffrant et non pas dans le confort et le bonheur-que la réalité de la douleur n'est pas la douleur. Si on peut la dépasser. Si on peut l'endurer jusqu'au bout.
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On ne peut pas briser les idées en les réprimant. On ne peut les briser qu’en les ignorant.
(chap. VI)
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