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Voilà bien longtemps que je n'avais plus lu de livre d'Ursula le Guin. J'avais été un peu refroidie par la lecture de « Terremer » (la trilogie) et « Le commencement de nulle part ». Néanmoins, il me restait Lavinia dans ma pàl et à l'annonce du décès de l'auteure, j'ai proposé à Siabelle de le lire ensemble pour lui rendre hommage.  J'en suis heureuse car cette lecture m'a « réconciliée » avec l'auteure. Ce livre est un coup de coeur à 5 étoiles.
 
Lavinia est la troisième femme qu'a aimé Enée, le prince toyen de l'Énéide de Virgile. Quand on connaît bien cette oeuvre classique (dans les grandes lignes pour ma part), on sait plus ou moins ce qu'il va se passer. Comme elle le signale dans sa postface :

Voilà donc l'histoire d'Enée revistée par sa femme. Et quelle femme ! J'ai vraiment adoré la façon dont Ursula le Guin a construit le personnage de Lavinia. C'est bien simple, c'est un personnage qui va me rester longtemps en mémoire.

J'ai trouvé tous les personnages fort bien dépeints et même si on connaît les grandes lignes de l'histoire il y a du suspense, de l'action, de l'émotion, …

Mention spéciale à l'écriture que j'ai trouvé sublime.

J'ai trouvé que l'auteure n'avait en aucun cas dénaturé l'oeuvre de Virgile, elle m'a même donné envie de lire l'Énéide ^_^

Voilà, je ne vais pas en dire plus. Je vais vous laisser le plaisir de la découverte…

Et surtout, n'oubliez pas d'aller lire la critique de Siabelle ;-)




Plumes féminines 2018 – Un roman de fantasy
Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (96)
Challenge multi-défis 2018 (37)
Challenge une année avec Ursula le Guin et Poul Anderson (2018)
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Lavinia est une héroïne qui porte bien le nom, de ce roman. En fait, c'est un grand livre que nous offre la dame Ursula le Guin. Je suis très triste d'apprendre son décès de cette grande dame. Il est survenu le 22 janvier 2018, c'est très récent. C'est aussi pour cela, que moi et Frifildi, on choisit ce roman, pour lui faire un hommage.

Ce livre remporte aussi le prix locus du meilleur roman fantasy en 2009.

Intriguant, Envoûtant, Angoissant

Lavinia c'est un livre indépendant, je ne pense pas, qu'on doit avoir lu ses autres romans. C'est vrai, que la lecture se fait vraiment d'elle-même, tu es subjuguée par son écriture vraiment exquise, elle y ajoute de la poésie qu'elle y insère merveilleusement bien. Elle maîtrise très bien l'art d'ajouter des morceaux d'histoire autour de son récit. À la toute fin du roman, elle réfère les documents et les livres, dont qu'elle se sert pour son histoire. Je remarque aussi qu'elle fait des retours en arrière, et je constate quelques longueurs, mais ça n'enlève rien à ma lecture.

On suit vraiment avec enthousiasme, son héroïne, dès son plus jeune âge. On la voit évoluer, au cours des événements, qui se défilent. Elle essaie également de survivre, dans cet univers difficile, à côté de sa mère. C'est en grande partie dédié à la guerre, au rang et au lien familial. J'avoue qu'il peut y avoir des périodes, qu'on se demande, ce qui va arriver, quand Lavinia quitte le domaine et par la suite, lorsque la guerre est présente. On s'interroge sur les conséquences pour Lavinia et les habitants. Tu te sens vraiment proche d'elle et on ressent bien ses états d'âme.



C'est sûr qu'on voit d'autres protagonistes, qu'ils jouent un rôle dans l'histoire. Pour les personnes, qui aiment l'histoire, on peut approfondir notre lecture, en alternant avec les documents cités, à la fin. Le poète est également d'une grande importance. C'est vraiment intéressant, de voir le déroulement de l'histoire, jusqu'à la fin. On s'aperçoit que Lavinia est vraie et elle fait ce qui est juste, peu importe son rang. C'est pour cela, qu'à mes yeux, Lavinia est un grand personnage, et c'est la signature de ce roman. Dans ce livre, ce qui fait aussi, la force d'Ursula le Guin je reconnais bien sa marque car elle transmet bien ici son amour pour la nature, pour les animaux et aussi la fraternité qui se dégage entre ses personnages. C'est ce que je retiens vraiment de l'histoire.

Je remercie vraiment mon amie Frifildi, pour nos échanges, au cours de sa lecture. L'auteure Ursula le Guin est toujours une de mes auteures préférées. Sa biographie est vraiment impressionnante ainsi que ses nombreux prix, qu'elle reçoit. Je pense que tout lecteur, peut trouver des livres, qu'il peut lui plaire, selon ses goûts. Je vais continuer de lire ses histoires pour qu'elle vivre, à travers ses livres et qu'on ne l'oublie pas tout simplement.



Pour terminer, c'est vraiment une écrivaine, que j'admire son talent de conteuse, avec son imagination débordante et sa plume poétique. Elle possède vraiment sa façon à elle, de nous écrire, ses propres histoires. On distingue très bien le travail de recherche, qui s'effectue derrière le récit. Je n'oublierai pas surtout, la magie des mots, le langage de la musique, dans ce livre. Je ressens vraiment la beauté, aux creux des lignes. Je suis certaine que Lavinia viendra toucher le coeur, de tout lecteur. Je considère que c'est une très belle lecture et on parcourt bien des chemins, en compagnie de Lavinia.

C'est un grand livre, à cause de l'histoire, qui y habite une héroïne, qui se laisse porter, par la plume délicieuse de l'auteure. Je fais juste une analyse de mes ressentis et non sur le côté historique de l'histoire, je pense que d'autres chroniques le font déjà.

Je conseille d'aller lire la critique de mon amie Frifildi. Je te remercie pour notre amitié et ce beau partage, autour de ce livre.

Challenge une Année avec… Ursula le Guin et Poul Anderson (2018).

Siabelle
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Tous les chemins mènent à Rome.
Mais je ne vais pas y aller par quatre chemins pour vous donner mon ressenti à propos du roman Lavinia d'Ursula Le Guin.
Pour tout vous dire, je me suis un peu ennuyée.
Je reconnais, cependant, un certain talent et mérite à l'auteure. S'atteler à la tâche de traduire en roman la deuxième partie de l'Eneide de Virgile est fort honorable !
Néanmoins, j'ai trouvé que ce roman manquait de souffle, de passion, de « fantasy » aussi peut être ...

La narratrice, qui n'est autre que Lavinia, la fille du roi du Latium, est promise à Turnus, roi des Rutules. Seulement voilà, un jour, près de l'autel d'Albunea, un poète, sorte de devin, (il s'agit en fait du poète Virgile) lui prédit un tout autre avenir. Il lui raconte la vie d'Enée qui a fui le siège de Troie, puis ses amours avec Didon, la reine de Carthage et enfin, lui apprend que ce dernier débarque sur les rives du Latium et qu'il est destiné à l'épouser, elle, Lavinia.
C'est ainsi que très tôt dans le roman, on sait ce qu'il adviendra de la jeune Lavinia.

Ursula le Guin s'est avant tout appuyé sur l'importance que revêtait la divination lors de l'Antiquité grecque et romaine. Elle s'est employée à construire son roman à partir de ces présages, sans rien en cacher au lecteur qui malgré lui connaîtra le déroulement de l'histoire avant même qu'il ne se produise.
C'est terriblement frustrant et cela ôte bien sûr tout suspense.
Si vous voulez lire une histoire trépidante et pleine de surprises, passez votre chemin.
Il m'arrive pourtant de lire des histoires où il ne se passe strictement rien et qui pourtant me ravissent par leur poésie, par leur originalité ou encore par leur style particulier. Mais, il n'y a rien de tout cela dans le roman d'Ursula le Guin.Certes, c'est bien écrit mais le style est un peu trop sage et trop académique.
Ajoutez à cela que j'ai trouvé les personnages (et surtout celui de Lavinia) sans relief et sans consistance. Un brin ennuyeux, quoi !

Si mon analyse paraît sévère, il n'en reste pas moins que j'ai pris plaisir à me projeter dans cet univers antique. Ursula le Guin nous offre là une intéressante plongée dans la société pré-romaine, décrivant avec soin l'organisation sociale et politique des villes fortifiées, les règles régissant les rapports hiérarchiques des habitants entre eux, leurs activités quotidiennes, l'importance des rites religieux...
Il convient également de rendre à César ce qui appartient à César : Ursula le Guin ne se contente pas d'exposer les événements dans un décor soigneusement tissé, elle pose aussi un regard critique sur une société régie par des hommes pour lesquels le combat reste l'ultime honneur.
A travers l'oeil aiguisé de Lavinia, la guerre n'apparaît plus comme un passage obligé duquel le héros reçoit toute sa gloire et son mérite, mais plutôt comme une calamité qui s'abat sur les populations et dont on ne retire que du malheur.

C'était ma toute première rencontre avec Ursula le Guin et même si elle ne fut pas pleinement satisfaisante, je compte bien ne pas rester sur cette impression en demi-teinte et découvrir d'autres oeuvres de cette auteure. J'imagine bien d'ailleurs que les critiques issues du Challenge sfff consacré à Le Guin et Anderson ne vont pas manquer de m'en donner l'occasion et l'envie !!
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« C'est mon poète qui m'a rendue réelle. Avant qu'il écrive, j'étais une silhouette perdue dans la brume, guère plus qu'un nom dans une généalogie. »

Cette silhouette perdue, Lavinia, est la seconde épouse du célèbre troyen Énée dont Virgile a fait le récit. le poète la mentionne, mais ne lui accorde que peu d'importance dans l'histoire.

« S'il me faut continuer à exister au cours des siècles, qu'une fois au moins je me libère et que je parle. » (Lavinia)

Et c'est la grande Ursula K. le Guin qui décide, par sa plume et avec talent, de lui donner la parole. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre Lavinia, son histoire, ses joies et ses peines. Tout en poésie, l'auteure nous immerge agréablement dans le décor naturel du Latium, nous fait découvrir les croyances et cultes d'alors, les alliances et rivalités entre les différentes communautés (Latins, Rutules, Volsques, Etrusques…). On voit à quel point les croyances dans les divinités, avec les oracles et les prophéties, organisent la journée de chacun, mais aussi régissent les activités suivant les saisons.

Dans son postface, l'auteure indique qu'elle s'est inspirée des six derniers chants de L'Énéide pour écrire son roman. Personnellement, je ne peux juger quelle part de liberté a prise madame Le Guin car je n'ai pas lu L'Énéide, mais elle m'a facilement emportée dans cette histoire et me donne à présent envie de découvrir ce classique. Elle parle de son point de vue de « traduction partiale, marginale, mais au moins en intention, fidèle.»

« Je ne mourrai pas. De cela je suis presque certaine. Ma vie est trop contingente pour conduire à l'absolu de la mort. »

Et c'est clair que Lavinia ne s'éteindra jamais dorénavant grâce à ce magnifique roman qui reçut le Prix Locus en 2009 et lui sert d'écrin.

Challenge Livre Historique 2020
Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Né de la fascination d'Ursula le Guin pour l'écrivain antique Virgile, le roman propose avec originalité d'exploiter un personnage mineur de l'Enéide mentionné uniquement à titre anecdotique par le poète. L'auteur donne ainsi la parole à Lavinia, fille du roi Latinus du Latium, dont le destin se trouve bouleversé par l'arrivée d'un prince étranger, condamné à errer de par le monde suite à la destruction de sa patrie : Énée. Si certains éléments de l'histoire du Troyen nous sont évidemment aujourd'hui familières (la fuite de Troie avec son père Anchise sur le dos, la rencontre avec la reine carthaginoise Didon et le tragique suicide de cette dernière, la descente aux Enfers...), ses aventures en Italie sont cependant bien moins connues et assez peu abordées.

Ursula le Guin nous fait donc revivre l'arrivée d'Énée et des survivants de la guerre de Troie dans le Latium, les guerres incessantes entre les différents peuples de la région (Sabins, Volsques...), et surtout la genèse de la fondation de la cité de Lavinum, autrement dit l'ancêtre de Rome. Difficile de ne pas se laisser embarquer par le récit et de ne pas se prendre d'affection pour cette Lavinia dont on suit avec intérêt l'évolution et les épreuves : la folie de sa mère, le mariage comme moyen d'alliance, les ravages de la guerre, son amour naissant pour Énée... Seul petit bémol : la distance qui sépare parfois le lecteur de la narratrice, malheureusement trop souvent dans la retenue. Les confrontations entre la jeune femme et son « créateur », le poète Virgile, sont cela dit extrêmement intéressantes et rajoutent une touche d'originalité à l'ensemble.

Avec « Lavinia », Ursula le Guin signe incontestablement un bon roman, certainement pas le meilleur de sa carrière mais néanmoins divertissant et qui parlera sans aucun doute aux amateurs d'histoire ancienne. L'ouvrage fut d'ailleurs récompensé en 2009 par le prestigieux prix Locus Award.
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Un voyage dans une petite portion de l Italie, le Latium, là où surgira Rome la cité éternelle. Le Guin nous entraîne dans la magie de ses mots à la rencontre d une destinée, celle de Lavinia, une héroïne muette de l Histoire.
L ombre du poète Virgile plane dans le bois sacré, révélant à Lavinia le destin du grand héros Enee, fils d'Anchise, prince troyen et survivant de la Grande Guerre de Troie.
La violence qui terrasse les guerriers, la recherche d une terre pour des exilés, l intégration par les rites sacrés, la construction d un monde en devenir sont les fondations de cette histoire.
Une épopée tragique qui mêle douceur et violence à travers le regard d une femme.
Un très beau roman qui nous invite à ce voyage dans notre héritage culturel comme nous le dit si bien Ursula K. le Guin:"Depuis que j en ai lu histoires et légendes, je suis attirée par Rome. Pas l Empire décadent des sagas télévisées mais la Rome primitive : la République sombre et simple, un forum non de marbre mais de bois et de brique, un peuple austère doué d un sens aigu du devoir, de l ordre et de la justice ;(.....)Ils étaient frustes, brutaux, très différents de nous, mais il est difficile de les voir comme véritablement étrangers, quand une si grande part de notre héritage culturel vient directement d eux, la moitié de notre langue, de nos concepts juridiques...et peut-être aussi certaines valeurs sévères mais raffinées : la loyauté, la réserve et le sens des responsabilités qui habitent le héros de Virgile. "
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Après la déception du chant d'Achille de Madeleine Miller, c'est avec beaucoup de méfiance que j'ai découvert la lecture de Lavinia, d'Ursula K. Le Guin. J'avais peur d'être de nouveau déçue et heureusement, ce ne fut pas le cas. Lavinia est un personnage à peine mentionné dans l'Eneide , écrit par notre ami Virgile et en faire le personnage principal de l'histoire me paraissait plus qu'intéressant. On en apprend plus sur sa famille, sa rencontre et son mariage avec le troyen Enée, mais aussi la société des peuples latins vivant dans la péninsule italique avant de devenir celle des Romains. le roman se présente sous la forme d'une autobiographie de la jeune femme où elle s'affirme en tant que femme et non pas seulement personnage tertiaire du poème de Virgile. Une belle oeuvre à se procurer!
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J'avais été plus que séduite par "La main gauche de la nuit". Voyant son ouvrage "Lavinia" en promotion chez l'Atalante, je me suis de nouveau plongé dans un roman d'Ursula le Guin, cette immense dame de la science-fiction. Me voilà partie pour un voyage mystique dans une Italie païenne et oubliée, aux côtés d'une femme à peine mentionnée dans l'Enéïde. Qu'en ai-je pensé ?

Comment commencer sans évoquer la finesse de l'écriture de l'autrice ? Comme toujours, elle nous offre un style fluide et poétique qui nous entraîne dans un monde aux coutumes étranges traversé de passages oniriques immersifs. La plume d'Ursula le Guin est racée et précise. Sans tomber dans le décorum excessif, elle parvient à trouver un équilibre entre introspection, action et contemplation. Il y avait longtemps que je ne m'étais pas noté des citations à retenir, et ici, l'histoire regorge de passages marquants. Parfois on est touché par la beauté, d'autres fois par la justesse des réflexions sur la mort, la mémoire dans l'écriture ou le destin.

L'histoire en elle-même se place en complément à Virgile, mettant en avant un personnage à peine mentionné dans l'oeuvre du poète. L'atmosphère construite par l'auteure est fascinante. Elle a sûrement mené de nombreuses recherches sur les croyances de cette Rome archaïque, encore peuplée par les Étrusques. Elle nous montre un peuple profondément pieux et attaché à ses valeurs, une contrée dépaysante. On retrouve ici la capacité de l'autrice à créer une vision anthropologique crédible comme ce fut le cas pour ses oeuvres de science-fiction, qui ici lui sert à ranimer une culture que l'on ne connaît que peu, dans ses rites comme ses traditions.

Lavinia en elle-même est un personnage très bien écrit. Ursula le Guin démontre une fois de plus à quel point son écriture est capable de transcrire même les nuances les plus complexes du caractère humain. Fille de Roi qui sut faire face à tous pour imposer son destin, on suit un roman d'apprentissage, du passage d'enfant libre et insouciante à jeune femme à marier pour le bien de son royaume. Cette partie soulève d'ailleurs un aspect spécifique de la condition féminine : le fait que les femmes soient rarement libres de leurs destins et se retrouvent échangées comme du bétail pour servir la politique de leurs pères. le fait que les femmes soient souvent enchaînées et enfermées, comme si leur caractère changeant menaçait constamment l'ordre social.

Bien sûr, les autres personnages, bien que moins présents, disposent tous d'une force et d'une personnalité propres. Amata, la mère rendue folle par la mort de ses fils, les orgueilleux prétendants, le Roi Latinus, sage et fort sauf face aux femmes de sa vie... Et bien sûr Enée, le grand héros. Brutal dans la guerre, bon père de famille, homme qui n'hésite pas à pleurer ou à être doux.

Je regrette simplement quelques longueurs, mais rien de gênant face à un roman qui se révèle être d'une grande originalité ! Lavinia ravira les amateurs de femmes fortes, car la protagonistes est une personnalité marquante, de même que les amateurs d'écritures poétiques.


Lien : https://lageekosophe.com/
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Lavinia est un personnage dont le nom est mentionné dans l'Enéide de Virgile. Ce poème raconte l'épopée d'Enée depuis sa fuite de la ville assiégée de Troie, en passant par les côtes africaines jusqu'à son arrivée dans la péninsule Romaine. Au même titre que l'Iliade et l'Odyssée d'Homère, c'est un ouvrage fondateur de l'Antiquité qui a inspiré de nombreux écrivains et artistes.

Ursula K. le Guin, que je lis pour la première fois, illustre ce point parfaitement. En s'emparant de ce prénom, son roman est une porte ouverte sur notre histoire ancienne, et les mythes de la Rome antique.

Lavinia est la fille du roi Latinus. L'oracle a prédit qu'elle deviendrait l'épouse d'un étranger au destin remarquable.

J'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteure a construit son personnage. En s'appuyant sur le site d'Albunéa, où Lavinia et son père, qui ont une relation privilégiée avec les dieux de leur peuple, ont coutume de communier et de faire des offrandes, le personnage de Lavinia accède à un statut très particulier. Dotée du don de seconde vue, elle peut interroger le futur et le passé et dialogue même avec son créateur le poète Virgile… le résultat est tout en nuance, un personnage qui est conscient de n'exister que par l'intermédiaire d'un récit mais également pour l'éternité tant qu'il y aura des lecteurs.

Une mise en abyme pleine de poésie qui nous instruit sur ce que pouvait être la vie de l'époque, avec les relations entre individus au sein d'une région, d'une maisonnée, l'importance des présages er des rites religieux.
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Une lecture plutôt laborieuse pour ce livre où il ne se passe pas grand chose. le personnage de Lavinia, narratrice du roman, m'a laissée de marbre. le livre manque de souffle épique, et même la guerre manque de vigueur. Une déception pour moi qui avait tellement aimé Terremer
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