AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782373050172
155 pages
Aux forges de Vulcain (20/10/2016)
3.95/5   65 notes
Résumé :
En 1979, Ursula K. Le Guin est au sommet de sa gloire : ses romans de science fiction et de fantasy se sont imposés comme des chefs d'œuvres et elle est une des romancières américaines les plus primées. Toutefois, parallèlement à ces succès publics, elle a la réputation d'être une théoricienne hors pair, et une oratrice remarquable. Elle parcourt alors universités, congrès, bibliothèques et librairies pour parler des sujets qui la passionnent : le féminisme, l'anarc... >Voir plus
Que lire après Le langage de la nuit : Essais sur la science-fiction et la fantasyVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
3,95

sur 65 notes
5
7 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
Les méconnues éditions « Aux Forges de Vulcain » viennent de publier un ensemble d'essais qu'Ursula le Guin avait consacré aux littératures de science-fiction et de fantasy dans les années 1970. Je ne pouvais décemment pas rater ça !
Je dois dire que j'ai été particulièrement surpris. Je ne m'attendais pas à trouver une pensée aussi structurée et sûre d'elle, plutôt éloignée de ma propre vision. de fait, je ne connaissais d'elle que ses quatre premiers romans de l'Ekumen et c'est très insuffisant pour faire le tour de ce vaste intellect épris de taoïsme.

Ursula le Guin intègre dans ses réflexions sur la science-fiction et la fantasy des éléments auxquels je n'aurais jamais eu l'idée de songer. Sa quasi-définition de la fantasy comme plongée dans sa part d'ombre et de mal et acceptation de son existence, à l'aune de la philosophie jungienne qu'elle définit avec une grande clarté, permet une relecture des oeuvres majeures du genre selon un angle nouveau particulièrement enrichissant. Ursula parle beaucoup du Seigneur des Anneaux et en donne une interprétation tellement plus riche que la simple distraction pour adolescent et qui me servira beaucoup quand j'en lirai la nouvelle traduction.
De même, son analyse sur la science-fiction qui exalte le capitalisme et reproduit à grande échelle le colonialisme britannique (référence aux empires des space-opéras), ignorant le socialisme, le féminisme et l'art, éclaire d'une lumière amère ce domaine que j'aime beaucoup. Sur ce point, je crois que tout ce qui a été écrit depuis en SF et est susceptible d'amender l'opinion de l'auteur. Je me demande ce qu'elle pense aujourd'hui d'oeuvres telles que le cycle de Mars de Kim Stanley Robinson (où le socialisme est prégnant) ou les premiers tomes de Ender d'Orson Scott Card.

Ursula le Guin nous donne aussi des clés sur la manière dont elle a créé ses oeuvres majeures (déjà écrites à l'époque) : comment Terremer est né, pourquoi la construction des « Dépossédés » n'est qu'un emballage raffiné de la rencontre d'un auteur et d'un personnage. C'est fascinant car c'est un processus qui m'est totalement étranger, très éloigné de ma façon trop cartésienne de construire les rares écrits que j'ai commis ou abandonnés.

Cependant les phrases d'Ursula le Guin m'ont parfois fait bondir. Si j'ai apprécié qu'elle établisse une ligne de défense inspirée contre ceux qui croient que les littératures de l'imaginaire sont une perte de temps, j'ai beaucoup moins goûté les mots durs qu'elle emploie lorsqu'elle établit les frontières entre « ce qui vaut la peine de lire et d'écrire » et « ce qui n'est que de la soupe ». Ses critères de qualité – des personnages vivants et forts, des récits qui parle de nous en profondeur – correspondent peu ou prou à ce que je classe personnellement dans l'excellent. Mais elle rejette comme « de la merde » des pans entiers de lectures que je trouve bons, agréables et divertissants : par exemple les pulps de SF des années 50 (« j'ai cessé de lire de la science-fiction vers la fin des années 40. On n'y parlait plus que de matériel et de soldats ») et les comics (« ils ne voient pas la différence entre les Batman et les Superman des usines commerciales, qui fabriquent des balivernes à grande échelle, et les archétypes éternels de l'inconscient collectif »). Quelle nécessité ressent-t-elle de dénigrer à ce point des domaines dont je pense qu'elle ignore le contenu, qu'elle estime à tort dépourvu de ses (en partie du moins) ? Ce genre d'agression caractérisée ne la rend pas moins condamnable que ceux qui l'agressaient, elle, dans ses goûts prononcés pour l'imaginaire.
Bon, je sur-réagis moi aussi car je me suis parfois senti agressé par une auteure que j'apprécie, comme si l'un de vos mentors vous disait « tu aimes les comics et les mangas ? donc tu es idiot. » Ursula le Guin ne traduit peut-être que sa seule opinion et laisse libre chacun de lire ce qu'il veut, mais si c'est le cas elle a mal choisi ses mots qui peuvent créer la confusion chez les lecteurs qui aiment la lire mais aime aussi lire autre chose.

Cet ensemble d'essais n'est à mon avis pas destiné à être lu une fois puis oublié. On peut y revenir, relire des passages et réfléchir à nouveau dessus. de cette première lecture, je retiens surtout la pensée structurée de l'auteur qui enrichira mes interprétations de lecture. Je rejette en revanche les dénigrements outranciers qui veulent restreindre mon champ d'exploration.
Je retiens aussi que je dois reprendre la lecture de ses romans, ce que je n'ai pas fait depuis très, très longtemps.
Commenter  J’apprécie          4821
Ce recueil comporte des essais de Ursula le Guin , concernant la science-fiction et la fantasy, tous écrits dans les années 70.

Le Guin est l'une de mes autrices préférées, ce n'est pas le premier recueil de ces essais que je lis, mais je crois que c'est le moins intéressant.

Elle passe la moitié du livre à expliquer que la SF, la fantasy et la littérature jeunesse sont des vraies formes d'art absolument légitime. Qu'elles auraient même une forme de supériorité sur le réalisme pour plusieurs raisons. (En gros, ces genres seraient les voies privilégiées de l'inconscient.)

Puis elle passe l'autre moitié du livre à nous dire ce qui n'est pas de l'art à son avis. Les Westerns, les BD ou les super-héros, par exemple. Les livres qui se centrent plus sur l'intrigue que sur les personnages ne devraient même pas porter le nom de roman, à son avis. Elle ne semble pas voir l'ironie de faire subir à ces sous-genres le traitement qu'elle regrette de voir la SF subit.

Elle nous parle beaucoup — BEAUCOUP — de psychanalyse aussi. du genre des interprétations jungiennes populaires à l'époque New Age de ma côté ouest américaine. Ce n'est pas un compliment. Et tout ce qu'elle en dit n'a pas grand chose à voir avec Jung.

Les autres essais parlent de style. Pour elle, tout le monde devrait écrire comme Tolkien. La fantasy se doit d'utiliser un langage soutenu. Elle passe même en revue des autrices de son époque qui ont l'arrogance d'écrire dans un langage plus familier, surtout quand, pire encore, c'est pour parler de politique.

(J'avais lu d'ailleurs que Rachelle Pollack, décédée le mois passé, était considérée comme une pionnière de l'urban fantasy, et qu'une partie du genre était une critique aux limitations que Le Guin souhaitait imposer comme cela, à l'imaginaire.)
Commenter  J’apprécie          381
Dans le cadre du challenge “Une année avec... Ursula le Guin et Poul Anderson” je me suis intéressée à cet essai sur la SF et la fantasy. Je me suis demandée ce qu'une grande dame comme elle avait à en dire. Bien que ces textes soient aussi vieux que moi il reste quand même de quoi amener quelques débats.

Je pense ne pas me tromper en disant que les littératures de l'imaginaires souffrent encore de quelques jugements stéréotypés et injustifiés (bien entendu). Cela ne m'empêche pas de dormir (et d'en lire bien sûr ^^).

J'ai été un peu surprise (cfr Mythe et archétype de la science-fiction) par sa critique de ce qu'elle qualifie de “sous-mythes” en SF (entre-autres) : “C'est sans plaisir que j'attribue à ces créatures l'épithète de mythologique. Ce mot est noble, et elles sont si minables.”

Elle adopte parfois un ton outrecuidant (le mot est peut-être un peu fort, ce n'est pas toujours facile de trouver le mot qui convient pour traduire un sentiment) comme quand elle écrit (cfr du pays des elfes à Poughkeepsie) : “Enfin, je crois que le lecteur aussi accepte une responsabilité ; s'il aime ce qu'il lit, il a des devoirs à respecter. Il doit refuser de se laisser duper, refuser de permettre l'exploitation commerciale de ce lieu sacré qu'est le Mythe ; il doit rejeter toute oeuvre mal faite et ne louer que ce qui le mérite vraiment.”

Quoi qu'on en pense cela suscite la réflexion et c'est à cela que sert un essai il me semble?

Mis à part cela elle parle des auteurs qu'elle apprécie (comme Dunsany et Tolkien) et j'ai trouvé vraiment intéressant ce qu'elle a expliqué au sujet de l'écriture (les dialogues, le style, les mots, …). Cela et quelques livres à ajouter à mon pense-bête... je pense que je ne suis pas déçue de cette lecture.

Challenge Anderson / Le Guin (2017)
Challenge multi-défis 2017 (70)
Commenter  J’apprécie          357
Pourquoi je l'ai choisi:
Par simple curiosité. Quand on a appris sa mort, j'ai vu que c'était une dame très respectée, et j'ai voulu découvrir ses écrits, car depuis quelques années, mes lectures prennent souvent le chemin de l'imaginaire et de la science-fiction…

Ce que j'ai ressenti:
Je me sens encore trop novice pour appréhender les points-clefs, les griefs et les thématiques qui touchent à la littérature de l'imaginaire, mais grâce à ce petit recueil de pensées sur la science-fiction et la fantasy écrit par Ursula K le Guin, je comprends mieux les auteurs de ce genre bien particulier, dans leurs démarches, mais aussi dans leur façon d'être perçus dans le milieu littéraire. Cette dame n'avait clairement pas la langue dans sa poche, et sa passion pour cette littérature fait plaisir à lire! Que l'on partage ou pas ses opinions, c'est un essai réussi puisque il nous fait réfléchir et prendre conscience du rôle de ces lectures. Elle est passionnée et passionnante, j'ai vraiment eu plaisir à lire cet essai!

« Un enfant sait très bien que les licornes n'existent pas, mais il sait aussi qu'un livre qui parle de licornes, s'il est bien écrit, dit la vérité. »

De ce que j'en ai compris, c'est effectivement le PLAISIR qui prédomine, pour ceux qui les écrivent et, évidemment pour ceux qui les lisent. Lire de la SF et/ou de la Fantasy, est réjouissant qu'on se le dise! Il offre un moment d'évasion véritable pour l'esprit, loin des réalités plombantes de notre quotidien. Ursula le Guin, pense même que c'est une nécessité, une nourriture pour nos esprits. C'est une des plus jolies argumentations de ce livre, puisqu'elle parle de pouvoir de l'imagination qu'il faut entretenir et préserver, grâce à cette forme de lecture tournée vers l'inconnu…Si il y a bien une partie que j'ai adoré c'est celle de L'Enfant et l'Ombre. En parlant de contes, de beauté, de poésie, de psychanalyse et d'éveil intérieur, Ursula le Guin m'a captivée, et mis en lumière le langage de la nuit. Avec ses intenses réflexions, nous en savons plus sur sa manière d'écrire, sur son parcours d'écrivain, les difficultés mais aussi sur les prix prestigieux qu'elle a reçu.

« Après tout, comme nous l'ont affirmé les plus grands scientifiques, et comme le savent tous les enfants, l'imagination permet mieux que tout de percevoir, de compatir, et d'espérer. »

Composé de 10 parties distinctes, cet essai sur la science-fiction/fantasy offre des éclairages lumineux et un décodage intéressant sur les oeuvres des plus grands auteurs de l'imaginaire. Déjà, que j'avais l'intention de lire le seigneur des anneaux de Tolkien (Petit clin d'oeil à ma binôme de lecture), je pense que, désormais, j'irai avec une meilleure compréhension de cette lecture, et sans doute aussi, plus perspicace sur mes autres incursions en littérature fantastique…. J'ai découvert, (trop tard hélas), cette auteure, et j'aurai sans doute adoré voir une de ses conférences, mais je vais maintenant me tourner vers ses grandes sagas qu'elles nous a laissées, comme des douceurs exquises pour nos imaginaires….

« L'art n'a jamais nourri personne-souvent elle ne nourrit même pas l'artiste. La moitié de la planète ne mange pas à sa faim, et l'art fournit à l'esprit seulement une substance immatérielle. Des mots. Des mots, encore des mots. J'ai bien peur que l'on me dise que je me paye de mots. »



Ma note Plaisir de Lecture 8/10
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          328
Il n'est jamais aisé de critiquer un essai. D'autant plus lorsqu'il y a une contrainte de temps. Dans l'idéal, il faudrait prendre le temps de le digérer avant d'en dire quoi que ce soit. Difficile dans le cadre d'une masse critique...

En tout cas, même si je n'ai pas eu le temps d'entamer une véritable réflexion sur chacun des textes, "le langage de la nuit" a été une très bonne lecture. Tout d'abord, on y trouve toute la personnalité de le Guin, une femme de caractère, avec des convictions, qui ne mâche pas ses mots, ça peut sembler parfois virulent, presque blessant. Mais on sent malgré tout une grande humanité. Derrière l'auteure on devine une belle personne.
Comme je l'ai dit, je n'ai pas pu digérer les différents essais, il m'est donc difficile de donner mon avis sur les idées exprimées. Ce que je peux dire, c'est que j'ai particulièrement apprécié les textes où elle évoque la façon dont elle écrit, dont elle créé ses univers et ses personnages, même si c'est resté forcément un peu abstrait pour moi n'ayant, à ce jour, lu que "la main gauche de la nuit". Je pense que ce sera très intéressant de relire ces textes lorsque j'aurai lu d'autres oeuvres, notamment "Terremer".
J'ai également adoré la façon dont elle parle des contes. Son analyse de "l'ombre" d'Andersen est absolument passionnante.

J'ai bien conscience que ce billet est fort peu intéressant, je ne l'ai écrit maintenant que pour remplir ma part du contrat. Ce n'était là qu'une première lecture, il est certain que je relirai cet ouvrage si riche, plus calmement, en prenant d'avantage mon temps.
Je remercie vivement Babelio et les éditions "Aux forges de Vulcain" pour m'avoir permis de recevoir ce livre très intéressant.
Commenter  J’apprécie          270


critiques presse (2)
Bibliobs
13 août 2018
Best-seller sorti en 1996 aux Etats-Unis, adapté au cinéma avec Ellen Page et Evan Rachel Wood, ce livre puissant met en question notre façon de vivre et de consommer. Pour y répondre par un cri aussi écologiste que féministe.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Elbakin.net
15 novembre 2016
Une lecture forte, permettant tour à tour de s’interroger, non seulement sur l’importance si ce n’est l’essentialité des littératures de l’imaginaire, mais également sur nos attentes en tant que lecteurs.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Pour un auteur de science-fiction, il existe un danger qui est tout à fait réel : il ne s'écrit pratiquement jamais de vraies critiques. Les lecteurs, bien sûr, nous font des remarques qui sont merveilleuses et toujours réconfortantes, et nous avons avec eux un rapport extraordinaire. Mais l'écrivain doit presque toujours se contenter d'être son propre critique. Ses textes de mauvaise qualité se publieront tout aussi vite, voire encore plus vite ; les fans le liront, parce que c'est de la science-fiction. Seule la conscience insiste pour s'efforcer d'écrire des textes excellents. À part l'écrivain, tout le monde s'en fiche.

UNE CITOYENNE DE MONDATH.
Commenter  J’apprécie          535
Quand j'ai commencé à réfléchir aux raisons pour lesquelles les Américains ont peur des dragons, je me suis rendu compte qu'en réalité, beaucoup d'entre eux ne sont pas seulement anti-fantasy, mais même anti-fiction. Nous avons, collectivement, tendance à considérer toute œuvre de fiction comme digne de méfiance ou de mépris.
"Ma femme lit des romans. Moi je n'ai pas le temps."
"Avant, quand j'étais gosse, je lisais de la science-fiction, mais évidemment je n'en lis plus, maintenant."
"Les contes de fées, c'est bon pour les enfants. Moi, je vis dans la réalité."
Qui s'exprime ainsi ? Qui donc exclut ainsi d'autorité, avec cette belle assurance, "La Guerre et la Paix", " La Machine à explorer le temps" et "Le Songe d'une nuit d'été" ? Je crains que ce ne soit l'homme de la rue, l'homme américain de plus de trente ans, le mâle industrieux - autrement dit, les hommes qui sont aux commandes de notre pays.
("Pourquoi les Américains ont-ils peur des dragons?")
Commenter  J’apprécie          211
Généralement, la science-fiction américaine a toujours supposé une hiérarchie immuable, avec ses dominants et ses dominés : au sommet des hommes riches, ambitieux et agressifs ; en bas une population pauvre, sans éducation, anonyme, ainsi que toutes les femmes ; entre les deux bées un gouffre immense. En somme, la science-fiction montre une image singulièrement «anti-américaine», si l'on veut bien me passer l'expression, de la société. Il s'agit d'un vulgaire patriarcat, digne des babouins : le mâle alpha trône au sommet et ses inférieurs sont contents de lui gratter le dos de temps à autre.

Peut-on vraiment parler d'expérimentation, d'imagination, d'extrapolation ? Je parlerais plutôt de dérive régressive et écervelée.

Je crois que le moment est venu, pour les écrivains de science-fiction - et pour leurs lecteurs ! -, de cesser de rêver à un retour à l'ère victorienne et de songer réellement à avenir. Je voudrais que l'idéal babouinesque cède la place à un tout petit peu d'idéalisme humain, à un examen sérieux de ces concepts profondément radicaux et futuristes que sont la Liberté, l'Égalité et la Fraternité. Sans oublier, bien entendu, que la grande sororité des femmes représente environ 53% de la fraternité humaine.

["La science-fiction américaine et l'Autre", 1975]
Commenter  J’apprécie          140
Un livre, pour moi, ne commence pas par une idée, ou une intrigue, un évènement, une société, un message. Un livre naît en moi sous la forme d'une personne, une personne que je vois, que j'aperçois d'assez loin, le plus souvent dans un paysage. Je vois le lieu, je vois la personne. Je n'ai pas à inventer ou à imaginer : il ou elle est là. Et tout mon travail consiste à l'y rejoindre.
("Madame Brown et la science-fiction")
Commenter  J’apprécie          320
Pour faire bref, disons que j'avais toujours écrit, et que j'allais bientôt en arriver au point où il allait falloir publier ou capituler. On ne peut pas se contenter de remplir le grenier de manuscrits. L'art, comme le sexe, ne peut pas être pratiqué indéfiniment en solo ; d'ailleurs, l'un et l'autre ont le même ennemi, la stérilité.
("Une citoyenne de Mondath")
Commenter  J’apprécie          3310

Videos de Ursula K. Le Guin (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ursula K. Le Guin
De "La Main Gauche de la Nuit", au "Nom du monde est forêt" en passant par "Les Dépossédés", l'autrice américaine de science-fiction Ursula le Guin, disparue en 2018, a tissé une toile narrative complexe d'une grande beauté littéraire et d'une actualité thématique brûlante.
Réflexion sur le genre et féminisme, écologie, inégalités sociales, ce sont autant de préoccupations qui se dessinent subtilement dans l'oeuvre monde de cette touche-à-tout
En compagnie de ses invités, Catherine Dufour, écrivaine de science-fiction et Jérôme Vincent, directeur éditorial des éditions ActuSF, Antoine Beauchamp vous propose de découvrir cette immense autrice qui fut un temps pressentie pour le prix Nobel de littérature.
Photo de la vignette : Dan Tuffs/Getty Images
#sciencefiction #scifi #littérature __________ Retrouvez d'autres grands entretiens scientifiques par ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrr_Kd-8Hzj20Jo6qwhHOKI7
Écoutez l'ensemble des émissions de la science, CQFD https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd
Suivez La science, CQFD sur Twitter https://twitter.com/ScienceCQFD
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/francecultur
+ Lire la suite
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (172) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4864 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..