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Critique de Eric76


Terremer : c'est d'abord un monde d'eau qui tolère la présence de quelques pitons rocheux éparpillés ici et là sur lesquels, vaille que vaille, les hommes s'accrochent. Dans ce monde liquide et de terres éparses, la magie est omniprésente. On la trouve dans le vent qui agite les cheveux ; elle pénètre au coeur des arbres vénérables dans les forêts profondes, ou au milieu des haies vives à l'orée des champs. Aux yeux du mortel, elle parait aussi naturelle que la respiration, aussi indiscutable que les cycles de la vie. Pour lui, elle peut se montrer bienveillante ou effroyablement cruelle.
Seuls les mages peuvent maîtriser cette terrible puissance capable d'infléchir les vents, de raisonner la vague impétueuse, de soigner les maladies ou de comprendre le chant des oiseaux. Elle peut être destructrice, cette puissance, si elle n'est pas utilisée avec sagesse et tempérance.
Ainsi commence l'histoire de Ged le chevrier ! Ce sale gosse, insolent, impétueux, a les dons d'un grand mage. Il voit les choses invisibles pour tous les autres ; il comprend et maîtrise les mouvements désordonnés de la nature. Mais la sagesse manque à ce jeune trublion. Malgré les enseignements et les avertissements de ses Maîtres, il fait preuve d'une effarante vanité. Dominé par la jalousie et l'esprit de compétition, il finit par se perdre. Pauvre Ged, l'apprenti mage le plus doué de sa génération, qui se retrouve poursuivi sans trêve ni repos par son ombre maléfique…
Ce premier livre, c'est comme une chanson de geste, un poème épique. C'est un roman de Fantasy différents des autres, enfin ! de ceux que j'ai pu lire… Pas de fracas des armes, pas de râles des morts, pas de civilisation qui s'effondre, où de perfidies immondes… Rien d'autre qu'un malheureux qui expie pour ses errements, aidé dans sa quête par de fidèles compagnons, et qui sème la joie là où il passe. Ce roman, c'est une union permanente avec le vent fou, les arbres, les vagues endiablées, et les grands oiseaux… Et pourtant, allez comprendre ! durant tout le livre, je me suis retrouvé baigné dans une sorte de douceur attachante. J'ai vraiment hâte de retrouver Ged…

Club imaginaire 2017 Poul Anderson et Ursula le Guin
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