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Critique de Alfonso


Fascinante chronique, enivrante, déroutante aussi. On aimerait croire que nos dirigeants réfléchissent, travaillent, visent le moyen terme (au moins le moyen terme !). Las. C'est heure par heure qu'il faut intervenir, rassurer, sourire, pouponner, négocier, menacer, décoller, atterrir, trouver une heure ou deux pour se détendre, et recommencer, sans cesse, d'un bureau à l'autre, d'une foire à l'autre. le train de la vie politique ne laisse aucun répit, ne permet de dégager aucune perspective, aucune profondeur. Bruno le Maire nous en offre un témoignage étourdissant et passablement désabusé.

Dans l'oeil du cyclone, au centre de gravité de cette chronique, un homme : Nicolas Sarkozy. Président ivre de sa propre présidence, assourdi par le concert d'éloges qu'il orchestre chaque jour dans les salons, dans son avion.

Au terme de cette lecture me viennent les mots d'André Markowicz sur Les Démons, le roman de Dostoievski (qu'il a traduit récemment chez Actes Sud, coll. Babel) : cette chronique sur la vie politique française « n'existe [peut-être] finalement que pour semer le trouble, égarer, emporter, faire tournoyer, tournoyer, attraper des éclairs, et, à la fin après plus de [400] pages de cyclone, […] abandonner le lecteur, essouflé, avec rien. Possédé. »
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