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Citations sur Musique absolue : Une répétition avec Carlos Kleiber (16)

Haydn a raison, toutes les puissances créatrices sont plus fortes que la mort. Arrêtez de regarder votre histoire à travers les mêmes lunettes. Vos verres sont dépolis
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… la musique est une incertitude. Et Carlos a passé sa vie plongé jusqu’au cou dans cette incertitude, au point de se noyer parfois dans le doute, un doute affreux qui le privait de tous ses moyens, pourtant exceptionnels.
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A Berlin, un soir, les gardiens retrouvèrent Carlos enfermé dans les archives de la Philarmonie, il avait oublié de les avertir de sa présence. Pardonnez moi messieurs, je travaillais et maintenant je cherche la sortie.
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Un livre prenant, étonnant, qui place le lecteur face à de nombreuses questions dont celle de cette citation extraite du roman :

« Vous voulez que je vous dise ce qu'il y a ? Vous êtes des orgueilleux ! Vous vous prenez pour des types formidables. Vous connaissez mal votre métier. Vous faites la moitié de votre travail. Vous trouvez que vous avez encore trop à faire. Si vous en faisiez dix fois plus, ce serait encore insuffisant.........
Je vous le dis tout net, votre possible ne vaut pas grand chose. Vous ne pouvez pas faire mieux ? Je le sais bien et je ne dis rien. »
(Extrait de « Musique absolue » p. 25-26)

Ce passage est une citation de « Le nègre du narcisse » de Joseph Conrad. Ces propos sont ceux que tient un capitaine à ses matelots alors que leur navire est pris dans une terrible tempête.

Dans « Musique absolue » le violoniste autrichien rapporte à son interlocuteur qu'une fois au moins l'attitude de Carlos Kleiber au cours d'une répétition aurait pu se traduire de cette manière.
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Un jour où nous répétions le "Freischütz", alors que nous patinions sur l'ouverture depuis deux heures, il agite son bras gauche, hoche lentement la tête et nous pose la question : "Est-ce que vous croyez aux fantômes ?" Deux fois, il nous demande, sur un ton de voix sincère, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres : "Est-ce que vous croyez aux fantômes ?" Après un silence, il ajoute : "Votre musique manque de fantômes." Il lève sa baguette. Reprise. Nouvelle interruption. "Les fantômes ! Où sont vos fantômes ?" Il se passe lentement la main dans les cheveux, il les ramène en arrière. Il commence à transpirer. A chaque répétition, il transpirait abondamment. "Vous perdez le tempo ! Gardez le tempo ! On reprend à 54. Non, 55." Reprise. Nous nous efforcions de faire naître les fantômes en respectant le tempo. Les deux ensemble : les fantômes et la mesure. Une tâche impossible. Interruption. "Les violons ! Vous n'êtes pas assez nets. Pas assez détachés. On doit entendre : ta-ta-ta-ta-ta !" Il se mord la lèvre inférieure, il articule ses instructions avec le plus de netteté possible. Avec son pouce et son index, il pince le vide devant lui : "Vous entendez ? Ta-ta-ta-ta-ta et ta-ta-ta-ta-tim ! Ce sont des fantômes, mais des fantômes très mathématiques." Vous connaissez un seul chef qui ait fouillé la musique au point de dénicher des fantômes mathématiques ? Non ? Vous me faites plaisir. Pour une fois, vous me faites plaisir. Je vous disais quoi ? J'ai un trou. Qu'est-ce que je vous disais ? Les fantômes. Il fallait croire aux fantômes pour jouer correctement le "Freischütz", selon Carlos.
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Après la dernière mesure, il se tournait vers eux sans leur jeter un regard : seule comptait sa musique laisse la place à un tonnerre d’applaudissements. Des applaudissements mérités, évidemment. Furtwangler avait cru pouvoir faire de la musique en ignorant le reste du monde et le reste du monde maintenant se rappelait à lui.
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Carlos dévorait la musique. Deux ou trois ans après son passage à Stuttgart, un soir de septembre, nous marchions ensemble dans une rue de Cologne, pas très loin de la cathédrale, il me dit : « Vous allez me prendre pour un cinglé, Nikolaus, mais la musique, je la mange, elle a un goût, un goût amer. »
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Ce jour-là, en écoutant Carlos, je compris que la musique était l’inquiétude et la réponse à cette inquiétude, l’une et l’autre confondues, inextricablement enlacées.
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« On est tiré vers le bas par le poids des mots. La musique est une interrogation majeure. Ecrire, c’est trouver son rythme. Et ça prend des années ! Un grand écrivain a toujours une musique particulière. »
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« Je n’ai pas la religion du silence. Il est toujours intéressant d’écouter la musique avec du bruit autour, y compris des oeuvres difficiles, de la confronter à d’autres bruits. Ce n’est pas absurde car la musique n’est pas un bruit au-dessus des autres, mais des sons parmi d’autres, qui séduisent davantage. Dans le livre, je dis qu’il faut écouter Bach en passant l’aspirateur. »
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