AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le Fur et Le Gwen tome 16 sur 23
EAN : 9782372600095
1 pages
Palémon éditions (10/10/2015)
3.85/5   13 notes
Résumé :
Vincent Delpeil n'est sans doute pas un homme né sous une bonne étoile. Socialement, il exerce un métier difficile, qu'il aime et respecte, mais dont tout le monde a peur...
Il est thanatopracteur.

S'il mettait sa vie privée en pâture, il serait surement la risée de plus d'un... Pourtant, Vincent est un homme bien. C'est du moins ce qu'affirme l'ex-épouse du commissaire Le Gwen qu'il a connue dans sa jeunesse.

Il vit dans un end... >Voir plus
Que lire après Le Fur et Le Gwen, tome 16 : Le baiser d'Hypocras (Golfe du Morbihan)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Vincent Delpeil vit dans un endroit aux paysages admirables et préservés: L'île aux Moines. Il met tout son Coeur à exercer un métier un peu particulier : La thanatopraxie, dans lequel son empathie naturelle est mise à profit. Pourtant, ses connaissances le décrivent comme un être fade et triste, écrasé par la présence solaire de son épouse Diane.
Nous suivons la vie de plusieurs couples qui gravitent autour de ces deux personnages principaux, dont l'auteure, Françoise le Mer, décrit la psychologie de façon étonnante.
Il est rare qu'on évoque dans les romans ces femmes perverses narcissiques qui font un enfer de la vie de leur entourage.
On suit avec tension la montée en puissance des drames qui se jouent.
C'est dans ce petit monde plein de rancoeur que vont devoir intervenir le commissaire le Gwen et son adjoint Michel le Fur.
En effet, une série de morts suspectes dans le cercle homosexuelle de l'île va les amener à côtoyer ses couples à la dérive.
J'aime la façon dont Françoise le Mer étudie ses personnages. La détresse de Vincent ne peut que vous toucher et vous vous demandez jusqu'au bout comment il va pouvoir sortir de la toile d'araignée tissée par sa femme. Dans un même temps, elle décrit avec justesse la douleur, le déchirement des jeunes homosexuels rejetés par leurs familles et les liens sociaux contraignants parfois jusqu'à la bêtise.
L'enquête prend peu de place dans ce livre, éclipsée par des personnages très forts. Elle est juste un lien qui enserre les couples et qui craquera pour leur rendre leur liberté.
Les réflexions du commissaire, bien que rares, sont toujours satisfaisantes car elles piquent au bon endroit.
Le baisser d' Hypocras est sucré mais mortel.
Merci aux éditions du Palémon pour cette découverte et à Babélio qui nous permet de connaître cette auteure.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai découvert Françoise le Mer à travers Arrée sur image qui m'avait transportée en Bretagne au milieu d'une intrigue qui m'avait bluffée. Aussi lorsque j'ai su qu'un nouveau roman faisait partie de la dernière masse Critique… Je me suis précipitée…
Cette fois nous sommes à l'île aux Moines, dans un milieu très bourgeois, où bijoutier côtoie gynécologue et propriétaire de magasins de luxe. Ce pourrait être un paradis, si… Si le personnage, autour duquel la petite communauté semble graviter, Diane n'était pas aussi perverse… Si les liens maritaux et familiaux étaient plus solides… Et surtout si les homosexuels ne décédaient pas de mort violente… Ce qui amène le commissaire le Gwen et son adjoint le Fur à enquêter…
Vincent est le personnage clé de ce récit. Il établit non seulement un lien entre les personnages mais aussi entre la noirceur et la poésie du roman. Côté sombre : son métier, thanatopracteur, dont l'auteur nous expose avec précision la pratique, sa faiblesse face aux perversités de sa femme ainsi que la façon dont ses « amis » le décrivent « c'est un homme assez terne, subjugué par sa femme, (…) . Il ne lit pas et donc il manque de culture. » Coté lumière : sa tendresse qu'elle soit à l'égard de ses patients et de leur famille, de sa défunte mère ou encore à l'égard de son chat; mais aussi et surtout son courage qui lui permettra enfin de se libérer ...
L'auteur alterne des scènes violentes avec des scènes d'une grande tendresse. Aux relations superficielles de la plupart des protagonistes, elle oppose la profonde amitié entre 2 animaux que tout sépare : « de son côté le rapace n'oubliait pas le félin. Presque chaque nuit, dès lors, il toquait de son bec le carreau de la pièce dans laquelle il avait vécu quelques mois pour apporter à Patapon un souris ou un mulot. »
J'ai cette fois encore été passionnée par le roman que j'ai lu d'une traite. Si je me suis moins attachée aux personnages que dans Arree sur image, je me suis une fois de plus laissée prendre par l'intrigue et surprendre par le dénouement. J'ai particulièrement apprécié les courtes descriptions imagées et poétiques.
Merci à Babelio et aux éditions Palémon pour ce bon moment de lecture
Commenter  J’apprécie          20
Je ne suis pas vraiment attachée au genre policier, mais je commence peu à peu à m'y mettre, ce qui est plutôt cool. Je remercie d'ailleurs les Éditions Palémon pour m'avoir fait parvenir La Baiser d'Hypocras.

Françoise le Mer a une plume assez paradoxale, quand on y pense, très peu équilibrée. C'est très dommage, car sa plume ne rend donc pas justice à son roman. En effet, nous avons certains dialogues qui rompent l'action, ce qui est assez douloureux pour le lecteur plongé dans l'enquête. Nous passons d'un récit vif et net à des dialogues niais et sans grand intérêt, ne faisant pas avancer l'action. Certes, ces dialogues posent la psyché de nos personnages mais il y a bien plus agréable à lire. Ils ne sont même pas logique : tous écrits de la même manière, ils sont très théâtraux, très grandiloquent. Très peu crédible, en somme. Aujourd'hui, plus personne parle de cette manière (hormis, probablement, quelques hipster old-school, mais ce n'est ici pas le cas de nos personnages). Et, pourtant, malgré cela, Françoise le Mer arrive à très bien gérer le suspense de notre enquête. le lecteur cherche en même temps que nos narrateurs, se trompant et découvrant avec effarement l'auteur des crimes en toute fin, surpris. Ne jamais se fier aux apparences. D'ailleurs, cette narration est plutôt étrange. En effet, nous ne suivons pas exclusivement les enquêteurs comme dans les autres policiers que j'ai pu lire (qui restent très rares, n'oublions pas). Nous entrons dans le point de vue des victimes, des futurs victimes mais aussi de simples observateurs. C'est très intéressant, comme mise en pratique. Nous nous intéressons ainsi à tout, observant les développements des uns et les coups bas des autres.

Notamment le développement de Vincent. Vincent est notre personnage principal, le plus récurant, le fil rouge de notre enquête, de notre narration. le plus attachant de tous, également. Vincent a su véritablement me toucher. Avec lui, Françoise le Mer a su mettre avec brio le doigt sur l'un des problèmes de nos sociétés : la violence conjugale. Mais pas celle envers les femmes, celle envers les hommes qui est tant bien souvent oubliée des médias et des discussions. C'est plutôt rare, de lire un tel point de vue. Et il est extrêmement facile de plonger à pieds joints dans le cliché. Mais Françoise le Mer ne le fait pas, elle est juste et pointue. Elle décrit à merveille la pression sociale exercée autour de ces hommes, j'ai vraiment apprécié lire cette justesse. Malheureusement,ce n'est pas forcément le cas chez nos personnages homosexuels. Eux, ils sont très clichés, ne vivant que de futilités, comme notamment les vêtements. C'est malencontreusement aussi le cas pour Diane, l'épouse de notre Vincent. Pervers narcissique, sa maladie est très bien décrite mais le personnage fait trop lisse pour être pris au sérieux. Très bien décrit, mais dans l'ensemble de l'ouvrage, cela fait tâche. Et ça, c'est bien dommage.

Ainsi, je suis très mitigée par cet ouvrage. L'histoire est géniale, le contenu est génial mais l'écriture n'arrive malheureusement pas à suivre. Ça fait un couak entre toutes ces notes bien rangées. J'ai adorée l'histoire, les personnages, suivre cette enquête, tentée de deviner les implications de chacun dans ce Cluédo grandeur nature, me surprendre face au dénouement. Mais, en opposition, j'ai haïr la plume de l'auteur, cette plume qui casse tout le bonheur de la lecture. Dommage, un bon contenu pour un contenant moyen.
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
Commenter  J’apprécie          01
Un honnête polar régional.

Sur l'île aux moines, Vincent, thanatopracteur après un événement marquant de sa vie vit avec son épouse Diane propriétaires de plusieurs magasins de luxe. Si Vincent aime son métier, sa vie de couple est difficile.

Plusieurs meurtres d'homosexuels sont commis, ce qui entraîne psychose, nombreuses interrogations et révélations diverses. le roman semble tarder à démarrer, tout au moins pour son aspect polar. L'auteur a pris son temps pour bien poser les situations diverses, ses personnages, l'ambiance.
Si certains pourraient trouver cette partie trop longue, pour moi elle participe de l'agrément du livre qui nous introduit presque furtivement dans l'intimité des différentes protagonistes.

Comme bien souvent dans les bons polars, l'intrigue n'est pas l'essentiel mais bien davantage les personnages, leur vie, les aléas de la vie.,,Les personnages sont mieux dessinés que le cadre bien particulier de l'île aux moines mais cela ne nuit nullement au récit et laisse liberté au lecteur de bâtir son décor avec les éléments fournis pas trop détaillés pour laisser place à l'imaginaire.

La présentation de la solution manquera pour certains d'inattendu mais pour moi, ce roman remplit totalement son office. Je ne me suis pas ennuyé à sa lecture et les évocations m'ont permis de me promener dans mes souvenirs imprimés après un séjour en ces lieux.

Un très bon livre détente, une agréable promenade dans une île bretonne.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai lu avec un très vif plaisir le 16eme roman de Françoise le Mer, justement récompensé du prix 2016 du polar insulaire de Ouessant !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et comme Diane aurait vendu du saucisson d’âne à un végétalien, du whisky camerounais à un distillateur écossais ou des pilules contraceptives à une religieuse nonagénaire, elle alla décrocher la veste sur l’un des portants.
Commenter  J’apprécie          10
Tout sourire avait déserté son visage. A la place, une sorte de rictus haineux. Son regard avait prit un éclat métallique dont il reconnaissait la dureté.
Commenter  J’apprécie          10
La présence de Vincent ne vint troubler qu'un couple de tadornes qui, en s'envolant, paraphèrent la page bleus de l'eau d'une signature d'ailes.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : polar bretonVoir plus


Lecteurs (25) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}