AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le Fur et Le Gwen tome 22 sur 23
EAN : 9782372606240
264 pages
Palémon éditions (19/11/2021)
3.44/5   9 notes
Résumé :
La famille d’Audrey Séhédic voit d’un très mauvais oeil la jeune libraire quimpéroise épouser, à Fleury-Mérogis, un prisonnier qui finit de purger sa peine.
Marlon Martin, artiste de cirque, a été condamné vingt ans plus tôt pour le viol et le meurtre de quatre jeunes filles. Son modus operandi était particulièrement original puisque le trapéziste grimpait dans les arbres et sautait sur les joggeuses solitaires. Seulement voilà… Malgré un faisceau de présomp... >Voir plus
Que lire après Le Fur et Le Gwen, tome 22 : Le démon de Beg-Meil (Fouesnant)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Julie Séhédic pousse un violent coup de gueule lorsqu'elle apprend ce que vient de faire sa soeur, la sage Audrey.
Celle-ci est libraire, mais aussi visiteuse de prison. Elle a donc correspondu avec un détenu, comme elle amateur de littérature. C'est sans preuve solide qu'on a condamné ce Marlon Martin à vingt-cinq ans de prison. Bien entendu, il clame son innocence : il n'a rien à voir avec cet horrible « violtigeur », le surnom de l'assassin qui se cache dans les arbres.
C'est ce psychopathe qu'Audrey vient d'épouser à Fleury-Mérogis. Libéré anticipativement, il va venir habiter la maison familiale à Beg Meil.
Audrey se rend-elle compte que sa vie va se transformer en cauchemar ?
Il y a peu, j'ai lu « Meurtres pour rédemption » de Karine Giebel. J'ai dû me ménager de nombreuses pauses, non en raison de l'épaisseur du roman, mais parce que chaque page, ou presque, met en scène une violence difficilement supportable pour moi.
Oui, c'est vrai, j'aime beaucoup les thrillers et les romans policiers de toute sorte, mais je redoute l'horreur omniprésente. C'est pourquoi je suis attirée par une catégorie qui évoque crimes et meurtres, bien évidemment, mais qui choisit pour toile de fond une région française. Ce genre de livres est moins sanglant et me donne l'occasion de voyager sans quitter mon fauteuil.
C'est la raison qui m'a fait jeter mon dévolu sur « Le démon de Beg Meil » dont le titre m'intrigue.
Qui est ce monstre ? Où est Beg Meil ?
Eh bien, déjà, c'est un endroit qui existe. Je peux m'y promener virtuellement grâce à la magie de la toile. Lorsque les auteurs inventent des lieux, j'en suis déçue et le pire, ce sont ces villes de « S. », de « T . » ou encore « B. sur Y. ». Quelle frustration !
Audrey me plaît car elle est libraire. Elle a aménagé, à Quimper, « Les Mille et une feuilles », une pièce petite mais chaleureuse, qui accueille enfants et adolescents. Elle affectionne la lecture et les chats, comme moi, mais il s'avérera qu'elle s'attachera aussi aux chiens. En revanche, je la trouve beaucoup trop naïve, crédule, encline à accorder sa confiance au premier venu, ce qui lui attirera de gros ennuis. Car ce « démon », c'est elle qui l'introduit dans son paisible quartier.
Ce détenu semblait si raffiné, cultivé, courtois et amateur de lecture. Il a fait fondre son coeur.
Il clame son innocence ? (Les prisons, on le sait, ne sont pleines que de gens charmants qui n'ont rien fait). Elle le croit. Elle l'épouse. le lecteur peut alors faire la connaissance de Marlon Martin. « Avec un prénom pareil, je te concède qu'il a dû mal débuter dans la vie », s'écrie Julie. « J'imagine d'ici sa mère (…) nourrie aux chips et aux films de Marlon Brando qui est vraiment "TROP BEAU !" »
En réalité, ce type n'a rien du malheureux accusé à tort. A peine a-t-il mis le pied dans la maison de sa femme qu'il reste muet et renfrogné dans son coin, sans même enlever sa veste. Audrey se coupe en quatre pour lui faire plaisir. Elle lui offre un verre de bière ? « Arrête tes chichis! (…) Je ne suis ni un ministre ni un prince. Au goulot c'est parfait. » Il fume à l'intérieur, dort dans une chambre à part, refuse de visiter la librairie, impose un chien sans demander l'avis d'Audrey. Jamais un geste tendre. Il refuse de la toucher comme si elle le dégoûtait. Chaque fois qu'elle prend une initiative, il crie, insulte, invective. Pourquoi l'avoir demandée en mariage, alors ? Nous l'apprendrons plus loin. Bref, le parfait goujat, totalement antipathique.
Heureusement, pour contrebalancer ce triste sire, il y a Julie, guide touristique, qui nous régale de quelques anecdotes. La lieutenant Marisol Geoffroy, qui mène l'enquête. Je n'ai pas trop compris pourquoi la couverture mentionne « Le Gwen et le Fur » (si, évidemment, j'ai consulté la bibliographie de Françoise le Mer et constaté qu'elle avait confié une série d'énigmes à ces deux policiers), car presque tout le travail est fourni par Marisol.
De temps en temps, un chapitre écrit en italiques, nous renvoie dans le passé, au cirque Martin et présente un pauvre gosse qui vit un enfer. Il faudra patienter jusqu'à la fin pour comprendre son rapport à l'histoire.
Pour s'opposer à ces passages sombres, il y a l'humour. Par exemple, la femme de le Fur doit être excédée puisqu'elle publie cette petite annonce : « Colette LF Brest. Après confinement, vend paire de jumeaux de douze ans. Très peu servi. Prix à débattre. »
Quelques anecdotes historiques et littéraires émaillent le récit : Audrey montre à Marlon un château, celui de Félix Guyon, « ce chirurgien du XIXe siècle professeur à l'hôpital Necker (…) il eut pour disciple Robert Proust, le frère de Marcel. »
J'ai trouvé l'enquête, dont je ne dévoilerai rien, prenante et bien menée. Ce roman m'a beaucoup plu et j'en lirai certainement d'autres de la même série.
Une remarque toutefois : il y a, ici aussi, une erreur dans les noms. Paco devient Marco, ce qui est perturbant, car les deux personnages jouent un rôle assez important dans l'histoire. N'y a-t-il donc personne pour relire les épreuves avant de les publier ? C'est le genre de choses qui m'énerve.
Néanmoins, je remercie chaleureusement Babelio et l'Opération Masse critique, ainsi que les éditions du Palémon qui m'ont permis de découvrir cette auteure.
Commenter  J’apprécie          62
Retour en Bretagne avec le plus grand plaisir pour une nouvelle enquête locale : ces romans policiers m'ont conquise par la qualité de la mise en scène régionale. Cette histoire est plutôt dure, ces viols et meurtres de jeunes filles créent une atmosphère très noire où l'on voit des suspects partout, mais ça fonctionne, je n'ai pas lâché nos enquêteurs jusqu'à la fin ! L'histoire est bien ficelée malgré quelques passages un peu tirés par les cheveux du fait de la psychologie très complexe de certains personnages. On ne s'ennuie pas et on ne lâche pas l'affaire ! Idéal pour un week-end pluvieux, et pas forcément en Bretagne !
Commenter  J’apprécie          30
Pour ce nouvel opus Françoise le Mer nous entraîne dans une histoire terrible , un drame de famille qui s'enracine sur vingt ans.
Des sentiments forts, de la misère noire pour un roman puissant. Un épilogue qui vous tombe dessus que rien ne laisse présager !
Un style toujours aussi élégant. de la poésie, des descriptions subtiles et des personnages pour lesquels se mélangent tristesse, compassion et dégoût.
Un grand le Mer qui ne vous lâchera pas !
À lire absolument.
Commenter  J’apprécie          30
Nouvelle enquête pour le duo le Gwen et le Fur, finalement peu présents, notamment pour le premier nommé. On suit davantage la lieutenante Marisol Geoffroy mais surtout Marlon Martin et Audrey dans leur difficile apprentissage de la vie de couple et de la liberté. Après un départ un peu lent, la situation se met en place et très vite se corse entre la gentille et un peu naïve Audrey et le retors Marlon. Et comme tout finit par se savoir dans les petites communes, l'identité du tueur-violeur en fait bientôt le tour et les jeunes mariés sont regardés et jugés, ce qu'Audrey, libraire, vit mal. L'auteure pose la question de la réinsertion des ex-détenus, la difficulté de leurs proches, le soupçon permanent, mais aussi de la maltraitance et de la violence que subissent certains enfants et la violence faite aux femmes.

Françoise le Mer construit habilement son récit, nous baladant gentiment, tissant une toile de laquelle ses héros auront du mal à s'extirper et ne nous épargnant pas quelque surprises qui augmentent notre intérêt et opacifient son intrigue qui, même si j'ai deviné quelques pages avant la fin son dénouement, tient largement la distance. Très bon roman policier, parfois dur par les thèmes qu'il aborde, jamais violent gratuitement.
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          30
J'ai découvert ce roman grâce à la Masse Critique, curieuse de découvrir un roman de cette série.
Le plus : on voyage en Bretagne ! C'est dépaysant et cela donne envie d'aller découvrir cette région.
L'histoire en elle-même commençait bien, on est vite pris par l'intrigue, par ces personnages et ce qui leur arrive.
Cependant l'intrigue finit vite par être éventée, on sent rapidement les tenants et les aboutissants de l'histoire. C'est dommage, certains personnages sont assez convenus, on se doute rapidement de qui se cache derrière certains visages ...
L'écriture en elle-même est assez fluide, on lit le roman rapidement mais le style est assez plat et fait presque récit de fanfiction.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À la colère succéda le sarcasme. Appuyée contre le mur, bras croisés, la jolie blonde fixait la nuque de son aînée. Sa voix devint flûtée. Audrey s’attendit donc à recevoir une vacherie.
— Lorsque je te regarde faire ta popote devant la cuisinière, Je me dis qu’on a tout de même échappé au pire ! Imagine un peu que tu sois née à l’époque de Landru ! Je suis sûre que vous vous seriez plu tous les deux… Il dégageait un tel charisme, ce cher Désiré ! Savais-tu que lorsqu’on l’a guillotiné en 1922, on a répertorié dans sa cellule plus de quatre mille lettres d’amour et aux alentours de huit cents demandes en mariage ? C’est fou, hein ! Toutes ces oies blanches qui auraient préféré terminer en dindes rôties !
— Fumé ou vert ?
— Pardon ?
— Ton thé, tu le préfères fumé ou vert ?
Commenter  J’apprécie          10
Julie faisait référence à une légende familiale, véhiculée de père en fils. À la fin de la première guerre mondiale, les parents Séhédic, vieux et usés par quatre années de privation, décidèrent de céder leur bien à leurs cinq enfants, deux garçons et trois filles. C’est-à-dire que l’aîné, Jean-André, eut tout ou presque, au détriment de ses frère et sœurs. La loi de primogéniture masculine, n’étant plus une privauté nobiliaire, était largement acceptée dans l’éthique du monde rural.
Commenter  J’apprécie          10
— Rien à voir. Il avait l’air un peu empêtré dans ses sandales lorsqu’il m’a demandé s’il était vrai que nous vendions la maison. Une rumeur qui se répand à Fouesnant, paraît-il. Il voulait court-circuiter d’éventuels acheteurs. Et, tiens-toi bien, il m’en proposait 600 000 euros ! C’est pour son beau-frère, un entrepreneur munichois. Il passe souvent ses vacances chez eux et il est tombé, dixit, amoureux fou de la région. Il compte s’y installer pour sa retraite.
Commenter  J’apprécie          10
De la fenêtre de la chambre d'amis qu'il occupe, Marlon Martin regarde la voiture d'Audrey disparaître dans le tournant. Il dispose de sa matinée et compte bien la mettre à profit. La maison de sa femme est mal insonorisée et sa présence, même dans une autre pièce, l'empêcherait d'agit à sa guise.
Commenter  J’apprécie          10
Il y a des mots plus blessants qu'une gifle.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : bretagneVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}