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EAN : 9782702143421
352 pages
Calmann-Lévy (07/11/2012)
3.33/5   35 notes
Résumé :
Kyoto, 1904. Depuis l'assassinat de ses parents, riches industriels de la soie, Myako Matsuka subit la tutelle de son frère Naoki. Lorsque celui-ci part pour le front de la guerre russo-japonaise, elle doit gérer seule l'entreprise familiale. Myako découvre alors avec horreur les conditions de travail des ouvrières et n'hésite pas à transgresser les consignes de son frère, révélant un tempérament fier et indépendant. Mais l'amour trouble qu'elle porte à un diplomate... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Page 45... panne sèche, plus de carburant dans mon plaisir de lire.
J'ai eu l'impression en commençant La dame de Kyoto d'être tombée dans un Harlequin au pays du Soleil Levant. Un style plat et des platitudes qui ont eu raison de ma bienveillance.
En plus, dans le peu de pages lues au final, j'y ai trouvé plusieurs fautes de grammaire qui m'ont piqué les yeux (un exemple à la 3ème page du récit : "Quelqu'un était-il arrivé au ryôkan OÙ était-ce Naoki qui venait de rentrer de Tokyo et s'apprêtait peut-être à repartir?").

Donc stop et direction la boîte à livres. Peut-être ce roman fera-t-il le bonheur de quelqu'un d'autre à défaut du mien.
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Mon avis:

Mise à part Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb, je n'ai jamais lu de livres se déroulant au Japon. C'est pourtant un pays que j'aimerais beaucoup découvrir un jour. Je remercie donc les Editions Charleston pour l'envoi de ce titre.

La dame de Kyoto est un roman fort qui nous immerge totalement dans la culture nippone du début du XXème siècle, dans ses traditions si conservatrices qui accordent malheureusement peu de droits aux femmes. Amenées dès leur naissance à vivre sous le joug de leur mari, destinées à n'être que de bonnes épouses et de bonnes mères de famille, c'est donc avec un grand intérêt que je me suis plongée dans l'histoire de Myako Matsuka une jeune femme de 22 ans pas comme les autres. En effet, un matin son frère Naoki sur le point de partir au combat décide de lui confier la petite manufacture de soierie de leurs parents assassinés mystérieusement. A une époque et dans un pays gouverné uniquement par les hommes on comprend tout de suite que la tâche va être ardue, que la jeune femme va devoir sans doute se battre pour se faire entendre et se faire respecter. En tant que femme je me suis bien évidemment attachée à ce personnage qui se retrouve tiraillé entre d'un côté respecter son pays traditionaliste et de l'autre assouvir son désir d'émancipation.

Plus qu'une affaire d'égalité des sexes c'est également une affaire familiale au passé sombre qui se joue. Au fil des pages on comprend que Naoki ainsi qu'Hiromi leur servante semblent cacher de lourds secrets à la jeune fille et que certains hommes s'intéressent de près à la manufacture. On apprend vite à discerner les hommes à qui Myako peut faire confiance et ceux dont elle a tout à redouter. Pourtant la jeune femme qui derrière son caractère de battante, de femme qui refuse de se laisser soumettre aux conventions, se cache également une jeune femme qui recherche l'amour. Si j'ai aimé ses courageuses prises de position, sa gentillesse, sa générosité et son attention envers les ouvrières de la manufacture, j'ai moins aimé par contre le fait qu'elle soit complètement aveuglée par Allan Pearson un diplomate anglais exécrable dont elle est amoureuse.

Ainsi, les personnages sont très vivants car ils ont un caractère très fort, et c'est une des forces à mon sens de ce roman. On ressent une certaine tension entre les hommes qui sont soit attirés par l'appât du gain soit très attachés aux valeurs du Japon, et Miako qui elle refuse de se soumettre, qui souhaite avoir plus de droits et vivre dans un pays moins intégriste. le seul personnage qui selon moi est un peu à part est Martin, un jeune français de 28 ans qui se cherche encore. Sa passion pour les estampes japonaises le conduit à Kyoto jusqu'à Myako dont c'est la passion. C'est un personnage que j'ai clairement adoré. de nature calme, conciliant et respectueux, il très réceptif au charme de ce pays qui va lui permettre de se ressourcer, et de se trouver.

Je ne suis jamais allée au Japon , mais en lisant La dame de Kyoto j'avais vraiment l'impression d'y être grâce aux merveilleuses descriptions de l'auteur, que se soit concernant les cerisiers en fleurs, en passant par les jardins zen et les pagodes japonaises, ou encore en découvrant les saveurs culinaires asiatiques, les arts martiaux et décoratifs. J'ai été complètement dépaysée, j'ai appris énormément de choses sur ce pays qui souhaite à la fois se démarquer des autres en conservant ses propres traditions, mais aussi s'ouvrir au monde et se moderniser. La plume d'Eric le Nabour est simple, très fluide, délicate, presque féminine au point que j'avais souvent l'impression que c'était une femme qui écrivait. Pour une première approche j'ai été conquise et je pense donc lire d'autres oeuvres de l'auteur.

Pour conclure:
Une histoire familiale très sombre dans le Japon du début du XXème siècle, partagé entre traditions conservatrices et désir de modernité, dans laquelle Myako une jeune nippone de 22 ans doit lutter pour exister. Si j'ai aimé son tempérament féministe, j'ai parfois regretté en revanche sa naïveté. Cependant c'est un excellent roman qui a su complètement me dépayser, me surprendre et me captiver du début à la fin.

Ma note: 17/20.
Lien : http://autantenemportelesliv..
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Dépaysement total et direction le Japon, pays que j'aimerais un jour pouvoir visiter 🙂

Myako est une jeune femme à laquelle je me suis très vite attachée, elle va devoir faire face à tellement d'épreuves dans ce monde où la gente masculine a prit le pouvoir, en tant que femme je peux vous dire que ce n'est pas gagné d'avance. Alors on a envie de la soutenir, de carrément entrer dans le livre et l'aider, l'épauler. Lorsque même votre entourage proche vous cache des choses, il n'est pas forcément simple de trouver sa place. Et pourtant, Myako va faire preuve de courage et de persévérance, elle ne veut pas entrer dans le moule des femmes soumises, et c'est un parcours semé d'embûches qui se dresse devant elle.

Une des forces de ce roman, c'est son décor. L'auteur n'étant pas avare de descriptions, j'avais l'impression de pouvoir sentir les cerisiers en fleurs, ou encore de carrémént goûter à leur cuisine. Bon ok on est au début du XXème siècle, mais quand même, cela donne franchement envie de prendre un billet d'avion direction le Japon.

Un autre point fort, ce sont certains des personnages, dont Myako à laquelle je me suis rapidement attachée, pourtant j'avais parfois envie de la secouer car elle se laisse un peu aveugler par les sentiments qu'elle éprouve pour Allan, un diplomate anglais réellement détestable. Eric le Nabour nous donne cette impression que nous connaissons chacun des protagonistes rencontré, ils semblent tellement réels grâce à ses descriptions physiques et psychologiques bien travaillées, que cela en est parfois perturbant.

En refermant ce livre, on ne peut qu'avoir une pensée pour le parcours de Myako, cette jeune femme qui va tout faire pour survivre dans un monde d'hommes, de secrets, mais qui quelque part est parfois trop naïve, ou ne veut pas voir qui se trouve vraiment en face d'elle.

C'est grâce à ce livre que je découvre l'auteur, qui pourtant possède déjà une belle bibiographie, j'ai parcouru plusieurs résumés, et je peux vous certifier que je vous reparlerai de lui sur le blog 🙂
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Je ne connaissais pas cet auteur et ce livre est venu s'inviter dans mon sac, puisqu'il était offert (pour 2 autres poches achetés).
Je peux dire que ça me change de mes lectures habituelles et que j'ai trouvé ce roman très intéressant. Nous suivons deux personnages : Martin Fallières, un français un peu perdu, égaré dans une vieille histoire d'amour (sa femme est partie d'un coup sans lui donner la moindre nouvelle), qui a du mal à s'habiter, à ne pas être froid, distant, qui peine à trouver sa place et son rôle. En face, nous avons Myako Matsuka et avec elle le Japon, ses coutumes, ses traditions, la place des femmes dans la société, le joug des pères et des frères, la négation de l'individualité. Comme prévu ces deux êtres-là vont se rencontrer. Martin tombera éperdument amoureux de la jeune fille qui lui enseignera l'art de l'estampe, tandis que des conflits financiers, familiaux et salariaux jaillissent sous fond de guerre contre les Russes.
Nous sommes en 1904 et l'évidente contradiction entre Orient et Occident nous prend de plein fouet en même temps qu'elle s'atténue au fil du roman.D'abord parce que Myako, qui doit gérer l'usine de soieries familiale durant l'absence de son frère, a des idées très libérales et veut améliorer le travail des femmes (= occident) ; ensuite parce que l'opposition entre l'apparence froide et effacée des japonais et celle, plus expansive des européens n'altère pas la qualité des rapports et même l'enrichit.
Alors bien sûr, il n'y a pas grande surprise dans l'histoire, parfois c'est un peu trop attendu même, , mais c'est un roman plutôt agréable à lire.
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Dans ce livre on est plongé dans le japon du début du XXème siècle, même si parfois j'ai eu des doutes quant aux définitions des termes comme les meiko qui seraient le nom donné au geisha à Kyoto, alors que, recherches faites, on les appelle les Geiko… erreur de l'auteur ? Coquille ?... du coup ça m'a rendu assez méfiante pour les autres termes que je ne connais pas (et je ne vais pas aller vérifier chaque terme non plus).
Concernant les personnages, j'ai eu un peu de mal avec eux.
Bizarrement, celui que j'ai le plus apprécié est Naoki alors qu'à première vue il est assez pénible. Mais son évolution au fil du roman (ou plutôt les révélations faites qui permettent de mieux le comprendre) fait qu'on s'attache à lui.
Allan Pearson est insupportable, il n'a absolument rien pour lui, mais je pense que c'était le but.
Mais je n'ai pas franchement apprécié Martin Fallière et Myako non plus.
Le premier se comporte d'emblée comme si Myako était sa propriété et j'ai détesté son attitude. Il agit comme si Myako et son entourage avait des comptes à lui rendre.
La vieille servante m'a agacée dans sa façon de traiter Myako comme une enfant alors qu'elle est sa maitresse mais d'un autre côté, quand on voit l'attitude de la jeune femme, on peut le comprendre un peu.
Myako n'a aucune envie d'entrer dans le monde des adultes tout en ne supportant pas qu'on la traite en enfant. Pourtant, à 22 ans, il serait grand temps qu'elle se réveille un peu et qu'elle assume la conséquence de ses actes (et surtout qu'elle réfléchisse un peu avant de les commettre). Je n'ai ressenti aucune empathie envers elle.
L'histoire est un peu cousue de fil blanc et le dénouement un peu trop rapide quand on songe au temps qu'il a fallu pour y arriver.
Ça reste néanmoins une petite histoire légère et facile à lire, idéale pour reposer son esprit après des lectures plus intenses.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Comme elle l'avait supposé, les jardins étaient recouverts d'une fine pellicule blanche trouée de nombreux îlots de végétation sèche et dure. Le froid était vif et un vent d'est soufflait par courtes rafales en faisant craquer les branches des arbres nus matelassés de givre.
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Les Occidentaux sont des charognards. Ils nous dépouillent petit à petit de tout ce qui nous est essentiel : notre âme, notre culture, nos traditions. Notre pays ne sera bientôt plus, si nous n’y prenons garde, qu’une coquille vide, une simple caricature de l’Occident. Passe encore sur la façon dont nous nous habillons pour leur ressembler, mais de là à adopter leurs façons de penser ! Il en va de notre survie.
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La femme est comme une ombre, c’est un être passif. Cette passivité est ténèbres. La femme auprès de l’homme est une inconsciente à laquelle échappent même les devoirs qui devraient lui crever les yeux ; elle se distingue par les actes qui attireront le blâme sur sa tête : elle ne se rend même pas compte des choses qui feront tomber le malheur sur la tête de son mari et de ses enfants.
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- La présence n'est pas tout... Vous ignorez d'où provient la voix du vent, Martin, ou la couleur de la pluie... Pourtant, elles vous sont aussi nécessaires que l'air que vous respirez...
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Ce sont pourtant les souvenirs qui font de nous ce que nous sommes. Le passé est la seule chose qui nous permette de rester fidèles au peu que nous savons de nous.
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Video de Eric Le Nabour (1) Voir plusAjouter une vidéo

Eric le Nabour
Jacques CHANCEL s'entretient avec Eric LE NABOUR dans le cadre des radioscopies "Jeunes pour l'an 2000": il a 20 ans, considérations sur l'âge, le mariage, ses écrits, le métier d'instituteur; l'éducation, le chômage; son attachement à la cellule familiale; Jacques CHANCEL s'étonne de ses positions réactionnaires. Eric LE NABOUR : son opinion sur la jeunesse, l'église, la démographie;...
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