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Citations sur La femme qui n'aimait plus les hommes (67)

Sans Gabriel, elle n’était rien. Dans son propre lit, sans lui, elle n’était rien. Jeanne se leva. Elle devait retenir cet homme. Le garder. À tout prix. Oui. Alors. Elle allait faire ce qu’il lui avait demandé. Voilà. Comme ça, il ne la quitterait pas. Vers qui se tourner ? Jeanne n’en avait aucune idée. Il était beaucoup trop tôt encore pour prendre rendez-vous chez sa gynécologue. Lui laisser un message peut-être pour qu’elle la rappelle au plus vite.
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Si elle perdait Gabriel, elle perdait tout. Elle n’y survivrait pas. Alors, Jeanne acceptait tout. Oui. Gabriel était sa boussole. Son tuteur. Elle, la plante qui avait si mal poussé. Il l’avait redressée et il la tenait debout. Même lorsqu’il la jetait à terre, il la tenait debout. Gabriel la protégeait de sa toute-puissance. Il la broyait de sa toute-puissance.
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Jeanne ne parvenait pas à faire le tri parmi toutes ces femmes qui gravitaient autour de leur couple. Il y en avait d’authentiquement névrosées mais qui semblaient sincères avec elle, et d’autres qui arboraient une vie parfaite, mais dont le magnifique vernis social et familial menaçait de craquer au moindre heurt de leur implacable ambition professionnelle contre la dure réalité. Et professionnellement, Gabriel pouvait tant.
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Rien. Absolument rien de l’homme qui frappait, de l’homme qui menaçait et abaissait, de l’homme qui ne pouvait concevoir l’amour physique que comme un aboutissement toujours recommencé de ses fantasmes de domination, ne transparaissait dans le chevalier servant aux yeux translucides. Rien. Gabriel retrouvait même, dangereusement et immanquablement, à un moment ou un autre de ces soirées, aux yeux de Jeanne, le charme ravageur qui l’avait littéralement aimantée lors de leurs premiers rendez-vous. Et elle n’était pas la seule.
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Quand elle voyait son mari si spirituel, si drôle et surtout si convaincu quand il parlait de féminisme et qu’il se faisait l’ardent défenseur de # metoo , tout en servant, avec tant de délicatesse, du vin aux jolies femmes assises autour de lui et qui l’approuvaient béatement, Jeanne aurait voulu hurler à la face du monde ce qu’il lui faisait vivre.
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Personne ne sait ce qui se passe à l’intérieur des maisons quand la porte est refermée. Cela était si vrai pour elle, et depuis si longtemps, que Jeanne avait fait de cette lapalissade son mantra. Elle se rassurait ainsi, répétant, malaxant cette phrase à l’envi, se disant qu’elle n’était pas la seule. Se rapprochant alors d’une normalité qu’elle avait recherchée durant toute son existence.
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En société, Gabriel était un prince charmant de la pire espèce, prévenant, doux, aux manières et à la galanterie presque surannées. Et s’il lui arrivait parfois de s’emporter en public de manière disproportionnée dès qu’un sujet lui tenait plus ou moins à cœur et qu’un contradicteur osait lui barrer la route, on mettait ça sur le compte de la personnalité si passionnée et si chaleureuse du brillant éditeur.
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Jeanne commença à échafauder plusieurs scénarios et à faire mentalement toute une liste de réponses possibles et plus douloureuses les unes que les autres. Le smartphone se mit à vibrer. Jeanne fixa l’objet. Elle n’écouta pas le message qu’« L » venait de laisser. Trop dangereux. Pour que Gabriel ne s’en aperçoive pas, elle serait obligée de l’effacer et s’il l’apprenait, s’il s’en rendait compte d’une manière ou d’une autre, l’homme rentrerait dans une nouvelle fureur qu’il n’était vraiment pas nécessaire de provoquer.
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Elle n’était pas digne d’amour. Ni d’attention. Ni de protection. Elle était pénible. Oui. Pénible. Et puis, elle était affreuse. Elle n’avait pas comme les autres petites filles de beaux cheveux lisses et brillants, non, elle, elle avait des boucles noires et incoiffables tout autour de la tête qui devaient la rendre plus détestable encore. Elle-n’était-pas-digne-d’amour.
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La terrible honte qui s’était mise à l’envahir petit à petit depuis hier soir était maintenant en train de recouvrir entièrement son désir si légitime d’être entendue et aidée. On aurait dit une épaisse pellicule, à la fois dure et collante, qui lui interdisait même d’y accéder.
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