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EAN : 9782749161648
304 pages
Le Cherche midi (02/05/2019)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Voyage au cœur d'un pays pas tout à fait comme les autres. Virginie lâche sa confortable vie parisienne pour suivre son mari adoré, expatrié au fin fond de l'Asie centrale – au Grand K –, avec ses enfants et son chat (caractériel, le chat). Le Grand K : un immense pays (cinq fois la France). Langue parlée : le russe. Assis sur la quatrième réserve pétrolière du monde. Ses habitants ? Un joyeux mélange de nouveaux riches arrogants, de paysans et d'expatriés... Parmi ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Si vous êtes un peu morose en cette rentrée, je vous conseille ce livre.
Roman, vraiment ? Je trouve que ça sent le vécu.
D'ailleurs l'héroïne se prénomme Virginie comme l'auteur.
Elle suit son mari au grand K, immense pays d'Asie centrale, avec ses enfants et son chat.
Les courts chapitres relatent chacune de leurs aventures loufoques, de leurs rencontres bonnes ou mauvaises.
La quatrième de couverture "garantit" des "fous rires".
Je n'ai pas été jusque là, mais j'ai souri, c'est déjà ça.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Est-ce que je vous raconte la séance chez le coiffeur ? Je vous la raconte ? Da? Da.
Rendez-vous à 11 heures. L’expatriée a le temps. Donc, elle ne prend pas ses rendez- vous trop tôt le matin. Elle s’y rend d’un pas léger, car elle n’a pas lu les nouvelles du monde dans son ex-quotidien préféré et elle ne regarde pas la télévision. On l’aura compris, elle s’occupe essentiellement de détails domestiques et esthétiques. Elle a même réussi à téléphoner pour se faire faire un brushing (on l’a déjà dit la concurrence est rude) et, au bout du fil, elle a été gracieusement informée que mister Pitchouck allait s’occuper de la question.
À 11 heures tapantes, elle est assise dans le hall d’un établissement groupant un hôtel, un restaurant, un institut de beauté et un salon de coiffure. Et là elle attend. Longtemps. Mister Pitchouck (je jure que c’est son vrai nom) se fait désirer.
Elle voit donc défiler une bonne partie des clients de l’hôtel et s’imprègne patiemment de la bonne odeur de graillon du restaurant d’à côté tout en feuilletant d’incompréhensibles magazines.
À 11h35, apparition : mister Pitchouck himself. Gazouillant, tintant de tous ses bracelets, ses remarquables petites fesses moulées dans un remarquable pantalon satiné rouge à larges rayures blanches. Il ôte un bonnet pailleté découvrant l’enchevêtrement artistique de sa propre chevelure et invite d’un geste impérial à le suivre. Elle suit.
Il l’installe pour le shampoing, non sans l’avoir préalablement entièrement recouverte d’une sorte de tente en nylon mauve. Bien. L’eau est froide. L’eau est parfois froide au sortir des robinets ex-soviétiques. Il lui malaxe la tête avec ses longs doigts bagués. Pas de doute, il fait partie de la catégorie des caresseurs. C’est simple, on a l’impression que ses mains n’ont pas d’os. Voioioioilààààà.
On s’assoit côté séchage devant un miroir joliment décoré de diverses photos de mister Pitchouck en compagnie de nombreux camarades. Le maître se met à l’œuvre et au bout de dix minutes semble to-tal-le-ment ignorer que certaines protestations commencent à émaner du petit tas mauve assis devant lui. On l’avait pourtant informé qu’on souhaitait un résultat le plus proche possible du naturel. Mais mister Pitchouck a des idées très arrêtées sur ce qu’il convient de faire d’une chevelure naturellement bouclée dont je n’ai que des compliments depuis ma puberté : des baguettes. Avec une vigueur surprenante, il s’applique à corriger la nature en brushant à tout va. Il faut savoir reconnaître l’inéluctable : on ne l’arrêtera pas. Les jeux sont faits.
Bienvenue au Grand K – extrait – Virginie Le Pécheur -
On sort de là une fois déhoussée devant une parfaite étrangère aux cheveux d’une raideur insoupçonnée jusqu’alors. On marmonne que c’est un « cauchemarrrre » (il faut rouler les r, sinon le mot est le même en russe, pratique, non ?), ce qui ne démonte absolument pas mister Pitchouck, très satisfait du résultat. Rasant les murs, on se dirige vers la caisse. Là, trois ravissantes créatures se tiennent derrière le comptoir. Qui avec un ensemble touchant tentent de ne pas ricaner bêtement devant l’espèce d’étrange chinoise non bridée réclamant d’une voix mourante : la chiotte.
Le russe est parfois une langue très facile, « chiotte » signifie : la facture, l’addition, après on peut ajouter « chiasse », ce qui signifie tout de suite, « chiotte chiasse » veut donc dire « l’addition tout de suite » », je vous le signale, ça peut servir. Là, toujours avec le même ensemble, les créatures tournent la tête de droite à gauche à plusieurs reprises en signe de dénégation avant que l’une d’entre elles prenne la parole dans un anglais impeccable. C’est gratuit. Et non seulement c’est gratuit, mais si on voulait bien accepter des excuses... Parce que là vraiment, il faut reconnaître que c’est un loupé total.
À reculons on monte dans la voiture (le chauffeur attend). Retour à la case départ tête baissée. Home ! On sonne. Larissa que vous connaissez maintenant ouvre. Et articule avec difficulté : it’s you ? Oui pauvre pomme, c’est moi la chinoise, qui fonce sous la douche. Mince : l’eau est noire. L’eau est parfois noire au sortir des robinets ex-soviétiques.
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