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Encore un livre qui m'avait fait passer quelques bons moments de lecture, malgré ses quelques défauts.

Sur mon édition de Belgique Loisirs, ce n'était pas noté, mais sur celle de chez Points, il est noté en toute lettre qu'il a obtenu pour ce roman le Grand Prix de littérature policière en 2005.

Diable ! (pour un thriller qui parle de Jésus, fallait la grosse pointure du diable). Serait-ce une nouvelle grosse pointure du thriller français ?

Je ne sais pas s'il chaussera beaucoup dans les grosses pointures, mais j'avoue que je me suis frottée les mains en commençant la lecture.

L'histoire démarre 70 ans après J.C quand Yehoshua Ben Yossef, alias Jésus, enterre son testament.

Ensuite, ça démarre aussi vite qu'une Ferrari à réaction.

Nathan Love (oui, là, l'auteur aurait pu trouver autre chose mais ça ne s'invente pas), ex-profiler du FBI, s'est retiré loin de tous et de tout pour pratiquer le Za-Zen (ne me demandez pas de le pratiquer).

Son ancien employeur le débusque dans son trou à rat et lui demander de rempiler pour un affaire sordide : son ami Clyde (sa femme n'était pas Bonnie) vient d'être retrouvé assassiné en compagnie de 4 autres cadavres : deux médecins, une infirmière et un cobaye humain, dans un laboratoire au fin fond de l'Alaska.

Et oui, même dans le fin fond de l'Alaska, la criminalité est présente.

Ce passage où tout le monde (y compris les rats de laboratoire !) se fait dégommer à la sulfateuse, on le croirait tout droit sorti d'un film de Tarantino (l'auteur en est fan, ceci expliquant peut-être cela).

Le but est d'enquêter pour trouver qui était vraiment visé dans ce dégommage brutal.

Clyde, qui a toujours eu des méthodes contestées au sein de son service ? L'infirmière cochonne (oui, c'est une nymphomane au passé politiquement dangereux) ? Les deux médecins qui essayaient de ressusciter les morts ? L'inconnu qui jouait au cobaye ? Un rat ? Heu, non, ils sont innocents, enfin...

Pour résoudre ce mystère, Nathan se retrouve flanqué d'une esquimaude au caractère bien trempée et qui compte bien ne pas servir de faire valoir dans cette histoire.

On se doute qu'entre l'enterrement du testament de Jésus et le flinguage en règle, ces deux évènements sont liés.

Puisque nous parlons de rafale de mitraillette, on peut comparer le style du bouquin avec le tac-à-tac d'une Kalachnikov bien rodée.

Les rafales vous couchent des morts à chaque coin de page, projetant sur les mots de l'hémoglobine. Sans parler des explosions meurtrières, des coups violents donnés lors des combats mortels à mains nues, le tout au détours des paragraphes.

Le lecteur ne risque - comme dommage collatéral - que l'épuisement dû à ce rythme plus qu'effréné. le roman, lui, ne s'essouffle pas. Il y a des mort à la pelle mais pas de temps mort.

L'impression d'avoir couru un vrai marathon lorsque l'on referme le livre, le souffle court.

Le petit problème vient, une fois de plus, du héros, Nathan Love (ça ne s'invente vraiment pas, à se demander ce que fumait l'auteur) qui ressemble davantage à un super héros issu de l'accouplement entre Superman et John McClane, qu'à un agent du FBI.

Cet homme maîtrise quasiment tous les arts martiaux (du sang de Bruce Lee ?) ainsi que les principales techniques de méditation qui permettent à notre Nathan Lover de se mettre dans la peau du tueur, de revivre (en pensée) les derniers instants de certaines victimes, d'appréhender une situation mentalement pour anticiper les gestes de ses ennemis, voir de maîtriser carrément le froid quand il est abandonné en plein Alaska et se retrouve sans aucun vêtement sur lui, pour ne s'en sortir qu'avec de légères engelures ! Non, même son p'tit scampi ne finira pas en glaçon.

Face à un mec pareil, Batman et Ironman peuvent aller se rhabiller !

Le pire, c'est que malgré un héros aussi improbable, là où vous pourriez penser que je n'ai pas accroché (comme avec l'inspecteur Pendergast), et bien, j'ai accroché !!

Et là réside l'exploit ! Même si nous avons un héros qui ressemble à une association de tous les Super Héros connus, le scénario, lui, est bien écrit et bien amené. Rocambolesque, parfois, mais bien torché !

C'est indéniable, l'auteur a un bon coup de plume.

A aucun moment il ne se perd les pieds dans le tapis. Son scénario, il le maîtrise et les petites histoires s'emboîtent parfaitement à la grande.

Son roman est digne d'un bon thriller américain.

Personnages aux caractères bien trempés et bien campés (même si exagérés), les actions s'enchaînent à un rythme effréné, la narration, fonctionnant comme un puzzle est bien menée.

Petit plus : de nombreuses références à l'actualité (qui était récente lors de sa sortie) viennent ponctuer le récit.

Son titre de "grand prix de la littérature" est sans doute un peu exagéré, mais, ma foi, ça reste un bon thriller.

Pas le meilleur, mais comme on dit "pour les vacances", c'est tout bon. Même dans le canapé, c'est bon aussi !
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Ce livre ne fait pas l'unanimité, mais en ce qui me concerne c'est un des meilleurs romans noirs qu'il m'ait été donné de lire. Question de goûts certainement, mais toute personne aimant les arts martiaux et ne trouvant pas que la spiritualité est "un truc chiant" ne peut pas ne pas avoir un coup de foudre pour ce livre. Nous avons en effet ici un héros charismatique qui est un mix parfait des deux, un mélange de Lao Tseu et de Bruce Lee, et contrairement à beaucoup d'autres l'auteur ne tombe pas dans le cliché. On sent tout de suite une véritable maîtrise du sujet. Surtout concernant les arts martiaux. La première scène où le héros est introduit est à cet égard une pure merveille...

Ainsi l'intérêt principal du livre n'est à mes yeux pas dans l'histoire. L'intérêt principal du livre se trouve dans le personnage principal qui est en rupture complète avec notre monde moderne, mondialisé, aseptisé, profane, où tout se vend et tout s'achète. On sent une rébellion totale, une remise en question radicale des valeurs de notre société, une critique profonde du comportement moutonnier de la plupart d'entre nous. Mon esprit tordu me murmure que c'est peut-être justement cet aspect du livre qui dérange tant de monde...

Nathan Love, notre Bruce Lee-Lao Tseu, incarne à lui tout seul cette radicalité, cette rébellion, cette possibilité de vivre autrement, différemment, cette "anormalité". Il a d'ailleurs souvent des réactions savoureuses, totalement inattendues, qui prennent à contre pied les autres protagonistes. Il y a mille et uns détails qui parsèment le livre et qui en font tout le sel, comme la cérémonie du thé, sa façon de méditer après une sale journée pour chasser la négativité et retrouver la pureté intérieure, ou une autre scène dans laquelle Nathan est face à un dilemme et où il explique que dans ce cas la décision doit être prise en moins de 7 respirations...

Et puis il y a l'enquête en elle-même, avec toute sa galerie de personnages secondaires tellement contrastés et attachants. La fliquette indienne de l'Alaska qui a voulu nier ses origines et se fondre dans le modèle américain. le guitariste grunge fumeur de ganja. La Miss Univers au caractère de merde. L'enfant trisomique doué d'une force surhumaine et sa petite soeur qu'il protège. le vieux commissaire du FBI blasé et mal embouché. le gros chérif corrompu. Les mafieux Russes. La cour des miracles philippine. Les petites frappes d'ici et d'ailleurs. Et j'en passe... Il y a toute une zoologie là-dedans, qui forme en toile de fond un choc des cultures jouissif au possible, là encore représenté à lui tout seul par le héros qui est un métis Amérindien et Japonais.

L'ensemble forme une sorte de road trip littéraire, sex and rock n'roll, un livre différent, unique. On adore ou on déteste semble-t-il, moi j'ai adoré !
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oh la la ! mais dans quoi me suis-je embarquée en lisant ce livre ?! non, décidément, je ne suis pas faite pour ce type de thriller.
d'autres que moi ont expliqué leur intérêt pour ce roman et ce qui leur a plu est justement ce qui m'a profondément ennuyée.

L'histoire n'est pas extraordinaire mais est habilement menée. rien d'excitant de ce côté-là même si la fin est intelligente.

Le protagoniste est une caricature : super agent mêlant arts martiaux (maîtrisés à la perfection évidemment) et la spiritualité bouddhiste qui va avec, n'ayant pas peur de tuer, de tout faire péter et, comme c'est un profiler de génie un peu mystique, capable de revivre les pensées et souvenirs de personnes ayant été à sa place des heures, des jours, des mois avant lui. C'est sûr, c'est exotique et précis : on voit que l'auteur a travaillé son sujet. On voit bien aussi qu'il tache de rendre compte de la personnalité de son personnage en employant des termes techniques et spirituels. Mais c'est un peu excessif ! Un peu chiant à force, pour le dire autrement ! Mais cela vient certainement du fait que ce ne soit pas un univers qui m'intéresse particulièrement.
Seul point positif : l'auteur sait parfois se moquer de ses propres caricatures, à travers le regard de second rôles qui jaugent "Bruce Lee et Miss Monde". Mais cela ne sauve pas l'ensemble.

Quant à l'écriture, elle sombre dès la deuxième moitié du roman dans le SAS : on tombe régulièrement sur des scènes d'hémoglobine de haute voltige puis des scènes de cul toutes aussi acrobatiques ! Alors bon, les amateurs diront peut-être que Philip le Roy est plus fin mais cela manque encore cruellement de subtilité !
Ecriture d'hommes à destination des hommes ou manque de finesse patente ? pourquoi, à la fin d'un ébat, préciser que le cri est "orgasmique" ? qui ne l'aurait pas deviné ? Pourquoi, lorsqu'un personnage demande à un autre "Ce matin, le câlin, c'était pour faire passer la nouvelle ?" est-il nécessaire de raconter en cinq lignes que ce câlin était évidemment sexuel ? ah, pardon, il est vrai qu'il est plus efficace de mettre quelques scènes crues bien explicites dans la tête de ses lecteurs que de les suggérer (les dits lecteurs risqueraient de passer à côté). Personnellement, ou je m'en passe, ou je suis parfaitement capable de me les inventer !
Non, cette écriture est poussive, l'auteur en fait trop !
Mais soyons honnête : les plus grands auteurs font la même chose et m'exaspèrent autant (je pense à P.K. Dick, qui abuse aussi de cette sexualité facile et auquel quelques critiques ont voulu comparer Le Roy).

pour ma part, cela ne restera pas une bonne lecture, et je ne la recommande pas, sauf à ceux qui aiment le zen, les arts martiaux, et/ ou trouvent normal de lire du cul et du sang à tort et à travers.
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De Judée 70 après J.C. à nos jours :

De nos jours, dans un labo secret à Fairbanks (Alaska), plusieurs personnes et quelques rats se font descendre.
Parmi ces personnes : 2 scientifiques nobellisés travaillant sur un projet au doux nom de "Lazare", une infirmière, un agent du FBI qui travaillait sur un enlèvement d'enfants et un cobaye humain mort depuis 1 an, mais qu'on a jugé bon de retuer à nouveau de plusieurs balles...
Qui étai(en)t la ou les cible(s) principale(s) de ce crime ? (Sachant que les mobiles sont nombreux.)
C'est ce qu'essaye de découvrir Nathan Love, un profiler du FBI ami d'une des victimes, sorti de sa retraite anticipée (retraite prise suite à un drame familial).
Dans le cadre de son enquête il se retrouve affublé d'une partenaire esquimaude revêche et de deux enfants en cavale...
L'enquête part à fond de train dans un style soutenu et efficace.
Les séquences s'enchainent et forment autant de pièces dans un puzzle en construction.
Le tout manifestement lié à la Judée en +70 après J.C. et à un certain Yehoshua Ben Yossef, dit Jésus...

Ce roman est un Hardboiled survitaminé. On y retrouve dans le désordre : des femmes "bombesques", du sexe, de la violence, des meurtres atroces, des arts martiaux, un complot planétaire impliquant les services secrets, la mafia, les sectes, des voyages exotiques, des pseudos révélations sur les début du christianisme, un passage obligé dans les sous sols du Vatican.

Nathan Love évolue dans son enquête de façon aussi détaché face à la violence que Joe Kurtz (Personnage de Dan Simmons dans la trilogie : Vengeance, Revanche et une balle dans la tête), il est aussi increvable que le personnage de John McLane incarné à l'écran par Bruce Willis dans la série Die Hard.
A côté de lui le plus célèbre agent secret de sa majesté, avec sa séduction et son permis de tuer, fait vraiment enfant de coeur.
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Suite au massacre de 5 personnes, dont l'agent spécial Clyde Bowman, ami de Nathan, dans le laboratoire spécial de l'hôpital de Fairbanks, en Alaska, Lance Maxwell demande à Nathan de mener une enquête afin de retrouver le ou les meurtriers; Nathan ne se laissera finalement convaincre de sortir de sa retraite isolée que par amitié pour Clyde. Il accepte de reprendre l'enquête de son ami au point où il l'a laissée, mais à sa manière très personnelle, notamment celle sur la disparition des enfants Brodin dont il remonte la piste jusqu'en Alaska, dans le labo de Fletcher et Groeven qui recrutaient des cobayes humains. Quel rapport entre cette enquête et le meurtre de Bowman? Les questions fusent d'autant que "Bowman ne nous a rien communiqué de tangible. Les rapports qu'il nous a laissés sont laconiques." (Page 31). Il croise sur sa route l'agent fédéral Kate Noodak, en charge de l'agence de Fairbanks, uniquement assistée d'un Inuk invisible et d'un stagiaire de bonne volonté, mais inexpérimenté. Elle doit mener de front une enquête concernant de mystérieuses agressions perpétrées dans les environs de Fairbanks, et celle du massacre du labo.

Le style est clair, fluide. le rythme est soutenu grâce à l'enchaînement de très nombreux chapitres courts, qui se lisent vite imprimant une cadence aussi effrénée que l'histoire elle-même. Pas de bla-bla n i de descriptions inopportunes, encore moins de digressions aussi longues qu'inutiles. On ne s'ennuie pas une seule seconde.

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Le roman commence par une scène au milieu des ruines du temple des Esseniens. Un homme et une femme y dissimulent un manuscrit. Nous sommes en 70. Elle, c'est Marie-Madeleine. Lui, Jésus. le manuscrit, son testament... Puis nous voici de nos jours, et nous voilà très vite bringuebalé entre assassinats mystérieux et complots planétaires aux côtés de Nathan Love, ex-agent du FBI, profiler hors-norme qui sort de sa retraite contemplative zen pour enquêter sur la mort d'un ami. Un bouquin haletant, une enquête à rebondissement qui s'étale sur près de 700 pages, et une fin qui plaira à ceux qui aiment mettre à mal les icones. Excellent !
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Un thriller mené tambour battant, une sorte de bombe textuelle hyper vitaminée... le lecteur est invité à boucler sa ceinture et à s'accrocher !
Et voilà le lecteur embarqué dans un récit mené à cent à l'heure. de Fairbanks à la Côte d'Azur en passant par Manille, l'action emprunte des chemins sinueux avant de livrer au Vatican les clefs de son mystère. Sacré bien sûr. Pour un stupéfiant et un exceptionnel roman.
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Très difficile de résumer une intrigue aussi dense... Tout commence avec un massacre commis dans un laboratoire en Alaska, où 2 Prix Nobel réalisaient des expériences sur des cobayes humains. le FBI fait appel à un ancien agent, Nathan Love, vieux routard rangé des voitures, adepte du za-zen et de chocolat noir, pour essayer de faire la lumière sur cette étrange affaire qui semble avoir des ramifications dans le monde entier...

Pas de temps mort dans ce polar! Entre l'Alaska (avec ses -40°C en hiver) et le Vatican, les héros de cette histoire rocambolesque voyagent beaucoup, et sur tous les continents. Des personnages hauts en couleurs (ma préférence va à Nathan, sorte de dernier samouraï moderne et à Kate, l'inspectrice eskimaude du FBI), de l'action tous azimuts, c'est un thriller qu'on a du mal à lâcher, une fois commencé! Il m'a fait penser à Tarantino, pour le rythme et la violence. Un livre à découvrir d'urgence pour les amateurs du genre!
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Comme dans La dernière arme, je trouve que le personnage de Nathan Love est un peu trop indestructible pour être humain, et de ce fait, il ne me plaît guère et je ne parviens pas à m'identifier à lui. Ce (grand) défaut mis à part, ce polar est très bien construit, riche en suspense et en rebondissements. On voyage beaucoup également, ce que j'apprécie. Il plaira aux amateurs de conspirations religieuses, comme aux passionnés de polars.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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Pas très intéressant et même quelque peu énervant ... le personnage principal est un peu trop cliché selon moi. Trop fort, trop intelligent ... Certes il y a des rebondissements (heureusement sinon on serait susceptible de mourir d'ennui) mais une fois le livre terminé, on le referme avec quasi-soulagement. Et quelques jours après plus aucun souvenir de l'intrigue ... normal c'était pas très intéressant.
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