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EAN : 9782330177188
384 pages
Actes Sud (01/03/2023)
4.19/5   16 notes
Résumé :
C'est l'histoire de Maxence, un adolescent atteint du syndrome de la Tourette, Cette maladie nerveuse étrange qui se manifeste par des tics et le surgissement incongru de mots grossiers dans le flux de paroles. Maxence est beau, a des envies et des pulsions des garçons de son âge, va au lycée, apprend le chant (une passion communiquée par son père, féru de comédies musicales). Mais, pour surmonter son handicap et faire face à l'hostilité du monde, il a une fâcheuse ... >Voir plus
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Voici mon retour de lecture sur le roman pour ados : Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale de Taï-Marc le Thanh.
Maxence est un adolescent atteint du syndrome de la Tourette. Il s'agit de cette maladie nerveuse étrange qui se manifeste par des tics et le surgissement incongru de mots grossiers dans le flux de paroles.
Maxence est beau, a des envies et des pulsions des garçons de son âge, va au lycée, apprend le chant (une passion communiquée par son père, féru de comédies musicales).
Mais, pour surmonter son handicap et faire face à l'hostilité du monde, il a une fâcheuse tendance à mentir...
Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale est un roman nous emmenant dans la tête de Maxence, atteint d'un handicap qui ne lui rend pas la vie facile. Surtout si en plus, il en rajoute avec une certaine propension au mensonge !
Mais il ment.. par amour pour son père. Celui ci le sait, que son fils ment, mais il fait semblant de le croire.. Car ils s'aiment tous les deux.
D'ailleurs, dans ce roman il y a un roman dans le roman, écrit par le père.
Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale est un roman complexe mais passionnant. Il aborde avec une grande justesse le syndrome de la Tourette.
Maxence est un jeune homme touchant, malade certes, mais surtout conscient de ses différences. Il est très lucide.
J'ai aimé découvrir son histoire, les personnages qui gravitent autour de lui. Il y a beaucoup d'humour dans ce texte.
Je vous recommande vraiment la lecture de ce roman, accessible aux ados et aux adultes.
Pas de coup de coeur mais un très joli quatre étoiles :)




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C'est LE moment où je commence à rédiger et où je crains d'être en deçà de la vérité, c'est à dire de l'émotion ressentie et de la complexité de ce roman. tout d'abord, complexité ne veut pas dire difficulté insoluble à être lu. Simplement, ce roman se montre bluffant, tant par les thèmes qu'il aborde que par sa construction.
Le narrateur, c'est Maxence, que tout le monde appelle Max. Il est atteint du syndrome de la Tourette, une maladie dont on ne parle pas vraiment. Max aspire pourtant à vivre la vie d'un adolescent de son âge, ce que complique fortement sa maladie. Ce qui va l'aider ? Sa passion pour la comédie musicale, sa volonté de prendre des cours de chant, et, qui sait ? de participer à des concours.
Stop, temps mort ! L'on pouvait le voir venir, un roman qui nous montrerait le dépassement de soi, la maladie vaincue par le chant, etc, etc… Ce serait tellement simple. Ce serait oublié – aussi – à quel point l'on peut vivre dans une société du spectacle, cynique, prête à exploiter tout ce qui est exploitable. Si ce n'est que Max a une très grande lucidité. Si ce n'est aussi que le coeur de cette histoire, ce n'est pas le chant, c'est l'amour que les membres de cette famille se porte. Max est malade, Max ment, parfois, parce qu'il veut protéger son père. Cela n'empêche pas son père de se rendre compte que Max lui ment et d'avoir la politesse de ne pas le lui reprocher. C'est aussi l'oncle de Max, proche de son frère (le père de Max, donc), prêt à prendre le relais si nécessaire, avec la même bienveillance : être papa solo n'est jamais facile, avoir un proche qui vous permet de souffler est important. Souffler, aider, sans jamais juger. Et ne pas juger, c'est aussi ce que fait Olive, le meilleur ami de Max, qui a lui aussi son lot de soucis, mais sait pourtant être là quand il le peut – parce qu'il est impossible d'être toujours là – pour son meilleur ami.
Oeuvre forte, oui, qui est aussi une mise en abîme de la création littéraire, comme l'on peut le voir avec le père de Max, romancier, qui communique à son fils ses textes en avant-première, fils qui essaiera aussi d'écrire à son tour, fils qui fait déjà un travail d'écriture en réinventant sa réalité.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale de Taï-Marc le Thanh, présentation
Maxence a 15 ans. Il n'arrive pas à dormir et ce depuis toujours. Il se souvient des rituels du coucher avec son père qui lui racontait des histoires, issues de son imagination.

Max a le syndrome de la Tourette.

Avis Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale de Taï-Marc le Thanh
Maxence, Max, a 15 ans. Il est atteint de la maladie de la Tourette. Il dort très peu et il a besoin de rituels. Sa petite amie vient de rompre. Il ment beaucoup. Il vit avec son père que sa mère est partie. Il est la risée de tous à cause de cette maladie ou les autres le regardent bizarrement. Il a un seul ami. Malgré tout, Max semble heureux. Il est conscient de tous les efforts déployés par son père afin qu'il essaie de vivre normalement. Un soir, il regarde un film et se rend compte que l'actrice a les yeux complètement défoncés et que son visage présente un rictus. Pour lui, cette actrice a la même maladie que lui et cela ne l'empêche pas de chanter. Ce sera le point de départ, avec de nombreuses souffrances pour Maxence, le chant.

Malgré les révélations en fin de roman, je n'ai toujours pas su à réellement démêler le vrai du faux puisque Maxence est menteur. Menteur pour préserver ses proches par rapport à son état. Menteur pour ne pas argumenter sur ses journées afin qu'elles soient à peu près correctes.

Ce sera avec le chant que Max arrivera à vaincre ses démons, à tenter de maîtriser le syndrome, même si ce dernier est prêt à prendre le dessus à chaque instant. Il lui en faudra des cours pour donner le meilleur de lui-même, pour poser sa voix, pour être un très bon chanteur et arriver à chanter en public, après une première expérience désastreuse. Max doit tout vaincre pour arriver à ses fins et ce sont de grandes expériences, une lutte de tous les instants.

Comme tous les adolescents, il doit faire face à ses camarades. Car quand tu es différent, ici la maladie, tu deviens vite un bouc-émissaire, même s'ii n'y a pas forcément, ici, du harcèlement scolaire. Bouc-émissaire également pour les adultes qui ne comprennent pas et qui sont si aptes à juger ceux qui sont différents.

J'ai bien aimé les relations entre Maxence et son père et Maxence et son oncle. On les sent très proches même si la maladie a pris le pas sur leurs vies, mais ils essaient de faire face toujours ensemble. Un père qui essaie de le protéger malgré tout, malgré la prise du cannabis thérapeutique ou l'autre cannabis, pas en vente libre, qui a un effet calmant pendant un petit moment.

Un roman pour adolescent qui permet de se poser des questions, qui aborde un thème, celui de la maladie, mais aussi celui du comportement humain. Il permet de comprendre toutes les luttes auxquelles doivent faire face ceux qui sont atteints par cette maladie, réellement épuisante car ils ont toujours l'esprit en ébullition, ils n'arrivent pas à dormir et tentent de maîtriser, comme ils le peuvent. le lecteur suit la vie de Max, avec des retours en arrière, des pages écrites par son père, pour son fils en premier et pour ses lecteurs ensuite. Personnellement, même si le roman est assez prenant, bien écrit, je n'ai pas été réellement embarquée par l'histoire.

Je remercie les Editions Actes Sud Junior pour cette lecture.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Dans la comédie musicale de Jacques Demy, Les Demoiselles de Rochefort, le personnage de Delphine interprété par Catherine Deneuve soupire en fin de repas : « Quant à moi, aujourd'hui, je me sens quotidienne ». Pas de musique à cet instant du film, si ce n'est celle d'un alexandrin. Delphine, un peu désabusée, espère l'homme inconnu de ses rêves : Maxence, un marin.
Maxence, c'est aussi le prénom du héros de Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale de Taï-Marc le Thanh. A sa façon, il est aussi marin. Il voyage à travers les histoires. Des histoires homériques que lui invente son père et celles de sa vie apparemment ordinaire. Lui aussi pourrait se sentir très « quotidien ». Pourtant, atteint du syndrôme de la Tourette qui rend difficile la maitrise de son expression faciale et vocale, il est tel l'Ulysse d'Homère : un jouet d'éléments douloureux qu'il ne maitrise pas mais qui n'empêchent ni l'amitié, ni l'amour, ni le chant qui deviendra le moteur de son dépassement. Nous allons le suivre dans son parcours et son monde « en-chanté » comme on a qualifié l'univers de Jacques Demy.
Je suis complètement tombé sous le charme de cette histoire joyeuse et dramatique qui aborde le quotidien avec justesse et le romanesque avec finesse… et inversement. C'est un hommage au roman, aux histoires éternelles qui transcendent la réalité et se jouent de la vraisemblance. de toute façon comme le dit le père de Max : « Toutes les histoires sont vraies » et l'auteur pourrait prendre à son compte la phrase de Cocteau : « Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité ».
Si l'exercice de la mise en abyme peut parfois paraître un peu vain, il trouve ici toute sa justification tant il met en avant le bonheur de la filiation littéraire et de la filiation tout court avec beaucoup d'émotion pudique.
Bref, si les hasards de la vie m'amènent un jour à rencontrer Taï-Marc le Thanh, je lui dirai que je suis « enchanté ». Pour de vrai.
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Maxence, atteint du syndrome de la tourette souffre énormément de sa situation. Cette particularité neurologique provoque chez lui des comportements socialement inappropriés qui le mettent en marge du groupe de ses camarades d'autant qu'il est dans une classe adaptée. Un jour, aiguillé par l'amour des comédies musicales qu'il partage avec son père avec qui il vit seul, il découvre le lien entre le chant et la possibilité de vivre avec son handicap.
J'ai adoré ce livre qui est comme un ensemble de poupées gigognes, avec des récits emboîtés les uns dans les autres, révélant des narrations différentes des évènements de la vie de Maxence, sans que l'on sache finalement quel est le récit le plus "vrai". le brouillage de pistes va même jusqu'à la mention du prénom de l'auteur dans le récit pour nous faire chercher un lien autobiographique ! J'avoue avoir cherché des informations sur l'auteur...
Ensuite l'univers du chant au travers de la relation de Maxence avec sa professeuse de chant est très prenant, on en voit toute la dimension physiologique mais aussi psychologique. Là aussin je suis allée vérifier si la professeuse a vraiment existé, et les liens entre le chant et le syndrome de la tourette...
J'ai été évidemment très intéressée par le personnage de Maxence. Son handicap, spectaculaire pour les témoins de ses crises, ne l'est pas moins à l'intérieur de Maxence et on découvre l'activité incessante, épuisante de son cerveau... On en est très touché.
Le seul petit bémol c'est la mention de la manière de jouer du piano "féminine" par un voisin de Maxence au début du roman qui me laisse perplexe...
A découvrir absolument !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Parfois… commencé-je. […]parfois,j’aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale. […] Tu vois dans les comédies musicales tout se règle en un coup de chansons. Les sentiments s’exacerbent mais les protagonistes sont tellement concentrés sur la musique qu’ils en oublient leurs tracas. C’est comme s' ils se détachaient de la réalité pour s’élever au-dessus du monde. […] Et puis, et c’est peut-être le plus important : lorsqu’il chante, on les écoute.
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Il y a quelque chose de réjouissant dans les libations de mon père et de son frère. Ils n'ont ni l'alcool triste, ni l'alcool agressif, ni même l'alcool crétin. Ils ont ce que je pourrais qualifier d'alcool fraternel (je reconnais toutefois que mes connaissances en la matière sont réduites en raison de mon jeune âge).
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Je pense à mon copain. Qui doit être dans la même position que moi, assis sur son lit, à ressasser les mêmes idées noires. Sur la vie, sur l'immuable cruauté de l'existence.
Il y a comme un cri étouffé à l'intérieur de moi.
Ca ne peut pas se passer comme ça.
Il doit bien y avoir un plan de sortie.
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La lacheté d'une personne ne se mesure jamais mieux que lors d'une séparation.

p.19
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Videos de Taï-Marc Le Thanh (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Taï-Marc Le Thanh
Mercredi 30 novembre – Avec la participation de l'autrice Maïa Brami, des auteurs Hervé Giraud, Taï-Marc le Thanh et de l'auteur-illustrateur Geoffroy Monde.
L'engagement et la lutte comme désir de monde, comment le faire bouger pour s'émanciper…
Avec la participation de Cécile Ribault Caillol pour Kibookin.fr
Avec la séquence La Tête dans les images Sara Lunderg, L'oiseau en moi vole où il veut, trad. du suédois Jean-Baptiste Coursaud, La Partie Avec le soutien du Swedish Arts Council et de l'Institut suédois.
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