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Citations sur La mort du taxidermiste (30)

Il est des lieux qui imposent d'emblée, par leur magnétisme, une forme de narration. (...)
On n'a déjà plus l'âge de croire aux miracles, on sait que rien ne dure, ni la félicité, ni le mal-être, pour peu que l'on soit capable de regarder la vie en face. On ne cherche pas à être sauvé, simplement lavé d'une tristesse ou d'un engourdissement passagers. Ou bien, si la souffrance est nettement identifiée, on vient seulement chercher un peu de force pour repartir vers la vie ordinaire avec le courage d'affronter ce qui doit l'être. (p. 63)
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De longues heures passées derrière son père à l'atelier, scrutant ses gestes, s'imprégnant de sa méticulosité et de sa lenteur, Antoine retint que les creux et les zones d'ombre racontent davantage les êtres vivants que les discours construits. (p. 45)
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Marianne sait que les gestes quotidiens communs à tout le monde l'apaisent. Cette monotonie est peut-être le baume qu'elle est venue chercher. Certains soirs, pourtant, elle donnerait tout pour entendre quelqu'un frapper à sa porte, entrer et la serrer dans ses bras. (p. 29)
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(...) elle sait que son amour pour Loïc est intact, mais elle se défend d'y penser trop souvent car se retrouver encore des années plus tard, dépositaire d'un sentiment mis sous cloche est une souffrance. (p. 84)
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‘Nous sommes tous multiples et divisés’, souffla-t-elle dans un sourire.
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L'obscurité baigne Paris depuis longtemps déjà et les lumières aux fenêtres commencent à s'éteindre, leurs traînées jaunes sur le zinc livide des toitures disparaissent les unes après les autres. Le halo blafard de la grande ville envahit les contours de façon indistincte, les reliefs se noient, une onde de froid recouvre le paysage qu'Agnès observe, assise à son bureau. Par contraste, le confort douillet de la pièce couverte de livres la réchauffe.
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C'est là, entre montagnes et plaine, que Bernard découvrit sa vocation. Le paysan qui l'accueillait pratiquait la taxidermie. (...)
L'artisan conférait à ces formes vides et plates un volume qui ramenait l'animal du côté des vivants. Le mouvement qu'il imprimait aux membres était une magnifique supercherie, une parfaite imitation de la vie. Lorsque Bernard fut invité à s'exercer sur une peau de renard, qu'il put lui offrir sa propre interprétation de l'essence du vivant, il comprit qu'il venait de découvrir ce qui l'occuperait toute sa vie et l'occupait peut-être déjà d'une tout autre manière. (p. 40)
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Peut-être parce qu'il jamais eu de grand-père paternel, son fils ne s'est jamais inscrit dans une lignée. Quant à lui, Bernard, qui ne se connaît pas d'avant, comment aurait-il pu préparer un après ? Maillon unique, il aura sans doute condamné son fils à vivre avec cette difficulté de n'avoir toujours été inscrit que dans le présent. (p. 58)
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Il n'y a que sur cette île [ La Corse] qu'elle puisse trouver une façon d'être qui soit la sienne. Il ne s'agit pas de s'approprier le rôle de ses aïeules, la manière dont elles façonnèrent leur identité, mais leur présence tutélaire la guidera. Ici, elle peut s'inscrire dans une lignée qui murmure à son oreille une féminité qui lui convient. La Corse lui a été transmise. Si elle ne l'a pas choisie, du moins l'a-t-elle acceptée. A elle d'en faire une force plutôt qu'un fardeau. (p. 14)
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La géographie de l'endroit où son père avait été enfermé s'effaçait lentement, comme si les lieux refusaient eux aussi de témoigner des souffrances humaines qu'ils avaient abritées, faisant écho au renoncement de son père, seule issue possible pour sa survie. (p. 156)
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