Roman qui se passe au XIXeme siècle dans le Perigord et qui raconte la destinée de la jeune Adeline, pas très farouche et qui a de la suite dans les idees. C'est plutôt pas mal et ça se lie assez facilement même s'il y a beaucoup de détails sur le contexte de l'époque et peut être un peu trop de personnages secondaires. Les élans d'amour de l'héroïne sont plutôt interessants et l'auteur donne a la jeune femme une personnalité très vive. le personnage du général m'a fait un peu fait penser au Darcy d'orgueil et préjugés. Pas parfait mais agréable a lire.
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Premier roman de l'auteur issue d'une famille périgourdine établie depuis le XVIIème siècle dans la région de Sarlat, ce grand roman historique est très documenté et les descriptions des paysages et de la société périgourdine nous transportent dans cette province française au lendemain de l'épopée napoléonienne.
J'ai aimé les amours passionnés de cette Adeline Gontier naît en 1806 dans une famille de notaires royaux installé dans le Périgord noir et dont la fougue et la santé lui tiendront lieu de dot et de beauté.
Agréable moment de lecture à ne pas rater !
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J'ai bien aimé ce roman qui nous emmène dans le Périgord du XIXème siècle à la suite d'une héroïne à la personnalité haute en couleurs.
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Je ne me lasse pas de relire ce petit bijou quand j'ai envie d'un peu de fraicheur. Ce beau récit picaresque a pour cadre le Périgord après l'épopée napoléonienne. Il met en scène les gens de la terre, qu'ils soient nobliaux, bourgeois, paysans. Adeline, orpheline au tempérament de feu y côtoie toute une grande famille qui se serre les coudes et se retrouve lors des enterrements, mariages, fêtes des moissons.
J'ai découvert la vie à la campagne dans les années 1830, la modernisation des cultures qui commence, les bouleversements politiques de Paris qui atteignent un peu ces contrées, les lectures à la mode. Ce n'est pas un récit historique mais une description de l'époque, de la nature, des relations entre les différentes classes sociales. J'ai appris aussi que contrairement à ce qu'on pense, la vie dans ces domaines était intense et conditionnée par le travail qu'engendre les produits de la terre.
Pour la citadine que je suis, j'ai adoré toutes ces descriptions et le beau général Fabre m'a bouleversée.
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Voici une lecture qui bien qu'agréable m'a paru parfois longuette, dû en partie à la taille des chapitres qui font en moyenne 80 pages. le rythme n'est pas très rapide, mais j'ai aimé le style de l'auteur. Ca se passe dans le Périgord une région que j'aime beaucoup, les villes du Bugue et de Sarlat me sont familières puisque j'y suis allée à plusieurs reprises. Les personnages sont plaisants sans être particulièrement attachants. J'ai beaucoup aimé les passages où Adeline évoque ses lectures et je pense que je relirais ces pages pour lister les ouvrages dont elle fait référence pour pouvoir essayer de les lire à mon tour. le côté historique m'a également intéressée bien que je ne connaisse pas bien les évènements cités (la période post napoléon m'est assez inconnue). Je file lire la suite en espérant un peu plus de rythme et de péripéties.
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...Le cortège avançait au pas des boeufs, je m'appuyais contre lui, non parce que la tristesse m'accablait mais parce que j'exultais de bonheur à me sentir vivante, à aimer et être aimée. On suivait l'avenue en descendant vers le bourg. J'aimais ma famille, avec ses petitesses et ses désaccords, j'aimais ces liens qu'on ne peut défaire, qui amènent la jalousie, les rancunes, les mesquineries, ces sentiments qui ont leur poids de chair et de sang. Avoir marché les uns derrière les autres à des mariages, à des enterrements, à des processions, avoir fixé devant soi une nuque à bourrelets quel'on déteste ou un chignon tassé sous un triste chapeau, se dire que ceux-là sont les vôtres et qu'on en est solidaire quoi qu'on fasse, voilà ce qui fait la famille. Je n'aime pas les sentiments exaltés, ils sont éphémères. Ils ne sont rien devant la pesante acceptation d'une incompatibilité qui vous mène cependant côte à côte jusqu'à la tombe avec des gens dont on n'aurait voulu être ni l'ami ni l'associé, si on avait eu le choix. J'aurais pu raisonner ainsi dans l'euphorie des premières années d'un mariage heureux. Mais mon opinion sur la famille n'a pas varié et je la soutiens encore aujourd'hui....
(...) se dire que ceux-là sont les vôtres et qu'on en est solidaire quoi qu'on fasse, voilà ce qui fait la famille. Je n'aime pas les sentiments exaltés, ils sont éphémères. Ils ne sont rien devant la pesante acceptation d'une incompatibilité qui vous mène cependant côte à côte jusqu'à la tombe avec des gens dont on n'aurait voulu être ni l'ami ni l'associé, si on avait eu le choix.
C'est à Fontbrune, au fond du Périgord noir, que je fus recueillie par ma grand-mère et mon oncle Elie, le frère aîné de mon père. Grâce à l'aimable nonchalance qui régnait dans cette famille, je connus une enfance sans intérêt. Cela m'évita la nostalgie et les chagrins qui accompagnent jusque dans l'âge adulte ceux qui ne peuvent se détacher d'une enfance trop heureuse.