Nul de nos postulats peut-être ne sera admis plus difficilement par les esprits de moyenne envergure que le premier corollaire de la première grande vérité. Quand nous passons en revue les événements de la vie. quotidienne, nous apercevons tant de tempêtes et d'orages, tant de tristesses et de souffrance, que nous sommes tentés de croire d' abord au triomphe du mal sur le bien. Il semble presque impossible que tant d'apparent désordre fasse partie réellement d' une évolution sagement réglée. Et pourtant c' est la vérité! Et c'est une vérité dont on peut se convaincre facilement. Il suffit pour cela de sortir du nuage de poussière que soulève notre lutte acharnée contre le monde extérieur et d' examiner toutes choses de la plate-forme qui nous est fournie par une connaissance plus complète et par la paix intérieure.
Ce mot de « clairvoyance », dans son acception usuelle, n'exprime rien de plus qu'une légère extension de la vision normale : mais l'homme peut devenir de plus en plus réceptif ; pour des vibrations de plus en plus subtiles, jusqu'au ce que sa conscience, s'appuyant sur mainte faculté nouvellement développée, finisse par suivre librement des routes nouvelles et aussi plus hautes. Alors, il voit s'ouvrir devant lui ce qu'il prend pour des mondes d'une matière plus subtile et ce qui n'est en réalité que des régions nouvelles de ce même monde, dont nous connaissons déjà quelques territoires. Il apprend de la sorte que, toute sa vie durant, un vaste univers imperçu l'enveloppe et l'affecte constamment de mille manières, même quand il reste aveuglément inconscient de cet univers. Mais, lorsqu'il développe les facultés par lesquelles il peut entrer en contact avec ces mondes nouveaux, il lui devient possible de les observer scientifiquement, de répéter souvent ses observations, de les comparer avec celles d'autres hommes, de les cataloguer et d'en tirer les déductions qu'elles comportent.
Ce mot de « clairvoyance », dans son acception usuelle, n'exprime rien de plus qu 'une légère extension de la vision normale : mais l'homme peut devenir de plus en plus réceptif ; pour des vibrations de plus en plus subtiles, jusqu'au ce que sa conscience, s'appuyant sur mainte faculté nouvellement développée, finisse par suivre librement des routes nouvelles et aussi plus hautes. Alors, il voit s'ouvrir devant lui ce qu' il prend pour des mondes d'une matière plus subtile et ce qui n'est en réalité que des régions nouvelles de ce même monde, dont nous connaissons déjà quelques territoires.
Détailler ce développement réclamerait plus d'espace qu' il ne peut en être accordé à cette question dans un manuel élémentaire comme celui-ci. On trouvera dans d'autres ouvrages théosophiques le schéma complet de ce développement. Pour l'instant, qu' il me suffise de dire que c' est entièrement une question de vibrations. Nous n'acquérons aucune connaissance du monde extérieur qu'au moyen de vibrations d' une espèce ou d'une autre, qu' elles agissent sur notre vue, notre oreille ou notre toucher. Si donc un homme parvient à se rendre sensible à des vibrations supplémentaires, il acquerra un supplément de perceptions extérieures; il deviendra par exemple ce que l'on appelle communément un clairvoyant.
Qu'est-ce donc que l' homme véritable? L' homme véritable est réellement une émanation du Logos, une étincelle du Feu divin. L'Esprit qui est en lui est de l'essence même de la Divinité, et cet esprit porte son âme comme on porte un vêtement; c' est un vêtement qui l'entoure et l'individualise, et qui semble, à notre faible vue, le séparer pour un temps du reste de la Vie Divine.
J'apprends à mesure que j'avance dans ma vie
Et que mes yeux voient plus clair, j'apprends
Que sous chaque apparent désordre
Rampe la racine de justice;
Qu'à chaque douleur, il est un but
Que bien souvent ne peut deviner celui qui souffre;
Que, aussi sûr que l'aurore naît avec le soleil,
Tout ce qui est, est pour le mieux.
Je n'offre pas à mon lecteur un Credo qu'il devra avaler comme une pilule; j'essaie de placer devant ses yeux un système qu'il étudiera et, mieux encore, de lui dire comment il doit vivre. Je ne réclame de lui nulle foi aveugle. Je lui demande simplement de considérer la Théosophie comme il considérerait une autre hypothèse, bien que pour moi, elle ne soit point une hypothèse, mais la plus vivante des réalités.