Connu pour ses chroniques publiées dans
Fluide Glacial, promoteur du roman-photo burlesque et ami de
Gotlib, je n'associais pas a priori
Bruno Léandri à l'image d'un érudit féru de sciences. C'est pourtant chose faite après être tombé par hasard sur ces
101 Curiosités scientifiques cocasses et stupéfiantes pour avoir quelque chose à raconter en toutes circonstances. Dans la lignée d'ouvrages tels que
Culture Confiture de
Léon Mercadet ou
Au fond du labo à gauche - de la vraie science pour rire d'Édouard
Launet, ce livre enchante tant par l'étendu et la pertinence des thèmes abordés, tous à connotation scientifique (sciences humaines comprises), que par son humour déjanté à se taper la cuisse de rire et risquer une déchirure du zygomatique.
Chaque texte, d'une page et demie, est illustré par une photographie, un dessin ou un schéma qui, sans être nécessairement indispensable, sert bien souvent de prolongement didactique (par exemple, la photo du weltwitschia – que ceux qui savaient à quoi ça ressemble lèvent le doigt – la localisation de l'île intermittente ou du point de coordonnées 0° - 0° sur une carte ou le schéma technique du gyroptère).
Courtes, percutantes et divertissantes, ces chroniques peuvent être lues d'une traite ou par petits bouts, selon vos habitudes de lecteurs. Si vous lisez dans les transports, comptez deux stations de métro par histoire. Sinon, le tout se parcourt assez rapidement, les 101 histoires n'étant en réalité qu'au nombre de 80 (encore une perfidie d'humoriste). Mais les 101 dalmatiens n'étaient que 17, les contes des 1001 nuits comportaient bien 1205 poèmes et les trois mousquetaires étaient en toute hypothèse quatre, et donc, nonobstant la rigueur toute scientifique qui caractérise ce livre, on ne va pas chipoter là-dessus !
Pour ma part, la chronique que je préfère et celle de la Malédiction d'Ötzi, dont vous pourrez lire un extrait ci-contre dans Babelio (tout ça reste entre nous, si on vous demande qui a publié cet extrait, vous n'en avez bien sûr pas la moindre idée).