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Critique de Dionysos89


Mort aux grands est une uchronie, déjantée un brin, à propos de notre Première Guerre mondiale. Pierre Léauté part d'un pari simple : la France perd la Grande Guerre et nous suivons le désarroi du soldat Augustin Petit.

Avec un début un peu fouillis, l'intrigue part dans tous les sens entre les souvenirs d'enfance, les considérations personnelles et les événements dans les tranchés en début, en milieu et en fin de Première Guerre mondiale. le petit héros de cette aventure politique émerge avec force et fracas comme un champignon au milieu d'un champ de marguerites. Et vénéneux en plus !
De Raymond l'Auvergnat à Joseph Gernot et ses Culottes d'Acier (ÇA), en passant par Emile Blanquin et son réseau d'information, ainsi que la création des Culottes Courtes (CC), l'histoire d'Augustin Petit fait diablement penser à celle d'Adolf Hitler au sortir de la Première Guerre mondiale. Est-ce donc une farce ? Oui, certes, mais qui peut aussi nous apprendre des choses. Car il y a en effet énormément de points communs possibles à trouver entre les situations d'une Allemagne revancharde qui s'offre à Adolf Hitler et une France défaite qui s'offre à Augustin Petit, tout comme on peut voir énormément de liens entre les montées des extrémismes dans les années 1920-1930 et celles de nouveaux populismes au début du XXIe siècle.
Cette entrée en matière fait très défouloir, mais est bien sentie. L'envolée politique et les explications sont un poil rapides quand même, car les idées volent et, même si tout est compréhensible et dans le bon ordre, il manque parfois un peu de liant pour poser le récit. Il manquerait peut-être quelques dates pour mieux se repérer (et j'imagine que c'est dans ce but que l'auteur a débuté un wiki sur la chronologie de son uchronie). Et enfin, quant à l'humour, tout est dans le dosage, certaines scènes pourraient paraître trop chargées, comme ce premier rendez-vous politique avec un Monseigneur Goupillon et un Monsieur René Lataupe (sic), mais le roman file tellement vite qu'on ne s'arrête pas tellement à ces détails.

Le lecteur comprendra facilement en refermant ce livre (électronique en l'occurrence, pour ma part et pour une fois) combien il est nécessaire que ce Mort aux grands soit le premier tome d'un diptyque, car nous ne pouvons décemment pas nous arrêter sur cette fin !

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