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EAN : 9782809816310
240 pages
L'Archipel (07/01/2015)
2.86/5   7 notes
Résumé :
Voici mon parcours : vingt ans passés avec cet homme hors du commun.

Je raconte tout : ma rencontre, la vie à Hara-Kiri, les coups, les huissiers, l'isolement de Choron face à ses créanciers, la faillite du journal, mes premiers pas dans la prostitution, les déménagements à la cloche de bois... Je raconte, tels que je les ai vécus, la création du mensuel Grodada et son échec, la vente des locaux aux enchères publiques, notre installation à la campagne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans Choron et moi, la dernière amie de Georges Bernier, créateur du mensuel Hara-kiri, retrace vingt ans de vie commune.

Arrivée dans la vie de Choron après le suicide de sa précédente compagne, Sylvia Lebèque est d'emblée mal perçue par l'entourage du journaliste déstabilisé par la perte de celle qui a partagé sa vie et qui fait face à des ennuis financiers liés à la mévente de son journal. Irascible et ne rencontrant que peu de résistance, fidèle à son image de provocateur, il va aller très loin avec sa nouvelle amie.

Si on peut comprendre que Sylvia Lebèque, enfant de la Ddass embrigadée dans une secte à l'adolescence, était peu préparée à affronter une telle personnalité, on a en revanche plus de difficulté à imaginer pourquoi elle restée avec celui qui se qualifiait lui-même de barbare. Au milieu de la litanie des mauvais traitements qu'elle dit avoir endurés, elle parle de l'amour et de l'admiration qu'elle lui portait, c'est peut-être un élément d'explication.

Ce qui est sûr, c'est que le rapport de force était inégal entre le vieux briscard iconoclaste et la jeune femme désireuse de changer de milieu et un peu paumée.

Merci à Babelio et aux Editions de L'Archipel pour cette lecture.




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Avec ce livre, découvert grâce à l'opération Masse Critique, j'espérais en apprendre davantage sur le Professeur Choron dont je ne connaissais pas grand-chose. de ce point de vue, j'ai été un peu déçue car, même si je m'attendais à un portrait forcément subjectif, le livre donne une image très sombre de l'homme (alcoolique, violent, flambeur, méprisant, froid, maltraitant, ingrat… sont quelques mots qui me viennent spontanément à l'esprit…), ce qui n'est pas forcément idéal comme entrée en matière.

En outre, je trouve que ce livre-témoignage évoque davantage l'histoire de l'auteur (Sylvia, compagne du Prof pendant 20 ans) que celle de Choron. D'ailleurs, je me suis vraiment posé la question de l'objectif de ce livre et du lectorat visé. J'ai eu l'impression que Sylvia Lebègue avait besoin de se libérer de toutes les horreurs qu'elle a vécues en les couchant sur le papier.

Elle m'a donné le sentiment de vouloir livrer sa vérité pour se réhabiliter et régler ses comptes au passage, en balançant sur la quasi-totalité de l'entourage de Choron qui apparait sous un jour assez détestable, à quelques exceptions près. le contenu de ce livre me semble à mi-chemin entre une psychothérapie écrite et un droit de réponse tardif.

Si ce recueil de souvenirs a pu avoir un effet cathartique et ainsi aider l'auteur à se sentir mieux, c'est déjà ça. Mais, en tant que lectrice, j'ai trouvé que ce récit ne m'était pas destiné. Je comprends le besoin de livrer son histoire… mais ce livre est une telle accumulation de scènes violentes et révoltantes que j'ai failli arrêter ma lecture avant la fin. Et, bien qu'ayant finalement tout lu, j'ai éprouvé, en refermant ce livre, une désagréable sensation de malaise… le malaise d'avoir été le témoin impuissant d'une série de coups (coups durs, coups bas, coups du sort… et coups tout court) et d'un règlement de comptes.

Tout cela m'a inspiré beaucoup de tristesse et de révolte, j'ai trouvé difficile de lire cette souffrance. Désespérée de voir cette femme plonger, volontairement dit-elle, dans cette histoire dont elle pressentait dès le départ qu'elle allait la détruire… Exaspérée de la voir donner des excuses à Choron et de persister dans cette relation terriblement malsaine. A ce propos, si elle parle d'amour à plusieurs reprises en évoquant sa relation avec le Prof, je suis désolée mais ce n'est vraiment pas ce que je retiens de ce qu'elle décrit… Quelques instants de tendresse et de joies fugaces au milieu d'innombrables scènes tristes, révoltantes, choquantes, sordides…

Cela m'a fait penser aux récits de femmes battues qui restent malgré les coups, minimisent la situation et trouvent toujours des excuses à leur bourreau en espérant qu'il change un jour… Cela m'a aussi évoqué le syndrome de Stockholm… le tout sur fond de trahisons en tous genres, de la part d'un entourage majoritairement indifférent au sort de Choron (et de Sylvia a fortiori), ce que ne manque pas de souligner l'auteur à de nombreuses reprises.

En fin de compte, ce livre a suscité en moi beaucoup (trop) de sentiments négatifs sans que j'y trouve de réels bénéfices. J'ai toutefois apprécié l'écriture au style direct et précis et la sensation de sincérité qui semble se dégager de ce témoignage, aussi terrible soit-il... Les quelques photos insérées au milieu du livre apportent un peu d'oxygène mais semblent également là pour donner du crédit à l'histoire, comme pour apporter une preuve de la relation qui existait entre Sylvia et Choron...
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Témoignage glauque et à la limite du supportable qui nous donne une image très ingrate du Professeur Choron, pas forcément très éloignée de son image médiatique, mais en encore bien plus négative tant le type sous les traits de sa dernière compagne y apparait comme odieux, pervers, violent, narcissique....
Le genre de livre dont la lecture est très génante car une partie de nous est interessé par le côté sordide de cette confession à but certainement thérapeutique, et l'autre partie crie "assez" tant le lecteur se sent de trop dans ces confidences intimes et vraiment malaisantes... Aucunement de la littérature ni une belle biographie, on est ici hélas plus proche d'une lecture à la Voici en encore plus trash..
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Sylvia Lebèque raconte sa vie commune avec Georges B ernier, plus connu sous le nom de Professeur Choron, de leur rencontre à la mort du Prof. On y découvre la face cachée de ce dernier, telle en tout cas que la décrit Sylvia : un homme dur à vivre, violent (les coups sont fréquents et les vexations quasi quotidiennes) et qui ira jusqu'à lui demander de se prostituer pour lui permettre de continuer à éditer ses revues, ce qu'elle acceptera dans la douleur. Et la douleur semble être le maître mot de ce livre. Sylvia se raconte beaucoup : orpheline, embrigadée par une secte dans son adolescence, ce qui explique peut-être qu'elle soit tombée sous la coupe d'un homme qui lui fait bien plus de mal que de bien mais qu'elle dit aimer malgré tout. Sa vie ne semble être qu'une longue suite de déboires, y compris après la mort du prof.
Une lecture qui laisse sur une impression de malaise. D'abord viennent les interrogations sur le pourquoi d'une telle acceptation passive, question qu'elle se pose elle-même. Sylvia tolère même l'intolérable. Rien dans la relation avec Choron, hormis de très rares moments, ne semble concerner le bonheur. Et rien non plus à coté, d'après elle, pour rétablir l'équilibre : les collègues de Choron la méprisent tous, Cavanna va beaucoup la décevoir, la famille du Prof est épouvantable avec elle... Pas le moindre rayon de soleil, au point qu'elle semble l'illustration vivante de la phrase de Boris Vian : "La vie est une tartine de merde dont on croque un bout tous les jours."
Et l'on reste sur un questionnement concernant le fond de l'ouvrage : quelle part d'objectivité dans ce genre de livre écrit par des proches de célébrités, même si ici la préface de Jackie Berroyer, proche de Choron, donne un petit cachet de véracité ?
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Lorsqu'une personnalité publique meurt, ce sont tout un tas de livres sur sa vie qui paraissent. Selon le points de vue. Pour le professeur Choron, c'est sa derniére compagne qui décide d'en parler…

Sylvia Lebégue aura passé une vingtaine d'année auprés de Choron. Une vingtaine d'année d'amour. En tout cas, c'est ce qu'elle ressent. Car au fil des pages, elle raconte sa rencontre avec le Prof, créateur d'Hara Kiri, Grodada ou encore Charlie Hebdo, aprés la mort de sa femme Odile. Elle tombera vite amoureuse. Mais le prof peine à exprimer ses sentiments, et surtout, à la moindre contrariété, le bonhomme fera retomber toute sa rage sur elle. Choron la bat dés qu'il boit, il ira jusqu'à la prostituer quand il aura besoin d'argent. Mais elle assure qu'elle le suivra jusqu'à la mort. Et, dans les derniéres pages, alors qu'on pouvait sérieusement en douter, elle réaffirme son amour pour le bonhomme. Et assure qu'il l'aimait tout autant.

Cette lecture, forcément, destabilise. Difficile de comprendre les sentiments de Sylvia. Difficile aussi de cerner le professeur, impulsif. Et difficile surtout de l'apprécier aprés ça. Pourtant, ça n'est pas le but de l'auteure, qui appuiera sur l'envie de Choron de créer un magazine pour enfant, son plaisir d'y arriver, sa déception de le perdre. Elle essaiera de nous faire comprendre ses sentiments alors qu'ils semblent contraire autraitement qu'elle subit. Bref, on ressort de cette lecture un poil chamboulé. Ce qui la rend d'autant plus intéressante !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il est dommage d'avoir été contrainte d'enlever les noms propre, ce livre aurait semblé plus clair auprès des lecteurs. Appeler un chat un chat et non une tortue. On s'y perd un peu dans ces répétitions de la femme qui, l'homme que, et autres anonymat. Tout ça parce que les femmes et les hommes en question sont procédurier et m'auraient pourri la vie à grands renforts de procès.
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Sylvia Lebègue parle de "Choron et moi" Partie 1
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