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Citations sur De cauchemar et de feu (53)

[après les attentats de Bruxelles en mars 2016]
- Ils sont pas les musulmans qui font les bombes. Ils sont les assassins, reprit-il.
- Je sais, Jebril.
- Ils pensent que c'est le Dieu qui dit de faire la bombe, mais c'est l'imam fou !
Jebril s'agitait, clairement révolté par les récentes attaques.
- Je sais...
- Mais pourquoi elle dit pas, elle ?
Il désigna la journaliste de la main.
- Parce qu'elle a des ordres, certainement, pour orienter son débat ou pour apaiser les foules. Ou parce que, comme tout le monde, elle est perdue, abattue par les événements ; elle voudrait être en sécurité, mais pressent que ce ne sera plus jamais possible. Parce qu'elle se dit qu'elle a peur mais refuse de l'admettre pour qu'ils gagnent jamais. Parce qu'elle y pense dès que son mari ou ses enfants sortent dans la rue, dès qu'elle entend un pétard ou un cri, parce qu'il faut vivre avec ça désormais, et que c'est inhumain...
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Je crois en Dieu seulement quand j'ai perdu mes clés. Souvent ça m'aide à les retrouver. Pour le reste, je préfère prendre les choses en main plutôt que de les confier à un type qui existe sûrement pas... ou qui se fout de nous. Ça m'évite pas mal de déceptions, notamment celle de passer des heures à me larmoyer. La religion, c'est ce qu'il nous reste quand le toubib sort de la pièce, la tête basse, en répétant qu'il est désolé. Si certains peuvent trouver du réconfort dans la vénération d'un dieu, je leur laisse ma place à la cathédrale, à la synagogue, au prieuré, à la mosquée, au fanum et au wat, au temple et à la ziggourat, à l'église et au gurdwara, au pathi et au vihara, à la pagode, au sanctuaire, au mandir et au baptistère, à l'égyptien sérapéum et à l'antique mithraeum. Qu'ils aillent y prier leurs invisibles dieux de semer leurs bontés du plus haut de leurs cieux !
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La rainette à laquelle on associait le petit capitaine de police avait dû agoniser de longues heures sous un soleil de plomb avant de passer sous une roue de camion. Puis d’être mâchée par un renard…
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On ne reconstruit rien sur une douleur.
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- Ça doit vous paraître exotique, ce soleil, Mick, railla Mehrlicht.
Le long Britannique sourit.
- Vous savez, il ne pleut qu'une fois par an en Angleterre : de septembre à juin !
Ils pouffèrent.
- C'est ce qu'on m'a dit, oui... Ça me rappelle une blague : Pourquoi Dieu, au septième jour, a-t-il créé la météo ?
- Je ne sais pas, confessa Tullamore.
- Pour que les Britanniques aient un sujet de conversation !
(..)
- Oui. Elle est très amusante, commenta le flic brit. J'en connais une aussi sur Dieu. Au septième jour, Dieu examina la terre et il fut content. Mais il décida d'ajouter un petit quelque chose, un bijou sur son chef-d'oeuvre, sa signature.... et il créa la France...
- Ah ! J'adore votre histoire, Mick !
- Mais alors il se dit que ce n'était pas très juste d'avoir fait un pays si beau en comparaison avec les autres. Il décida de rétablir l'équilibre : il créa les Français...
(…) Mehrlicht gloussa.
- Pas mal. Mais, je l'aime moins, celle-là...
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Changer. On y revenait chaque fois. C'était darwinien. Changer pour survivre. Parce qu'il était trop tard pour changer quand on a tout perdu, ses espoirs, ses idéaux, ses proches, ses rêves, quand il ne reste que des regrets et quelques souvenirs.
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Les religions avaient du bon tant qu'elles donnaient le cadre pour que les gens vivent ensemble. "Tu ne tueras point ton voisin", ça me semble une base sympa pour construire une civilisation. Mais quand ça devient "Tu tueras tous ceux qui ne pensent pas comme toi", là, ça me file comme un coup dans la glotte. Je veux bien croire aux dieux, mais je peux pas croire aux hommes qui se disent leurs émissaires pour asservir leurs semblables par la terreur et leur sucer leur fric. Ou pour nettoyer la moitié du genre humain. Voilà ce que je pense des religions ; elles contiennent trop d'intermédiaires et pas assez de ces dieux de bonté et de miséricorde qu'elles nous vendent au départ. Il y a trop d'humains dans l'équation, et l'humain bousille tout ce qu'il touche. Moi le premier. Je fais le maximum pour m'être fidèle et faire le moins possible de conneries ; ça m'évite de devoir rendre des comptes à un grand manitou ou d'implorer un grand pardon. Et je souhaite à Dieu de se trouver un humain pour tout lui pardonner, mais là, c'est pas gagné. "Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse !" disait l'autre. J'espère surtout qu'il a une bonne mutuelle...
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An áit a bhuil do chroí is ann a thabharfas do chosa thú.
Tes pieds te mèneront où se trouve ton cœur (proverbe irlandais)
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-Ecoute, Kojak ! Quand je voudrai savoir ce que t'as dans le carafon, j'aurai qu'à secouer, mais à mon avis, y'aura comme un bruit de grelot. Alors tu m'oublies sinon va y avoir un os dans le fromage...
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Une musique diffuse, lointaine, lui parvint aussitôt, qui se précisa : des guitares hurlantes, des accidents de tambours et des mugissements perçants. Jean-Luc n'était pas encore au lit comme l'attestait le bruit qu'il vénérait du lever au coucher. Mehrlicht se demandait si la musique pouvait dégénérer davantage. Saccagé, souillé, le quatrième art abandonné à des hydrocéphales hirsutes, bardés de cuir et de clous, qui rotaient leurs bières dans leurs micros et trouvaient ça joli, à des rappeurs-à-nattes qui, au bord d'une piscine, un 9mm à la main, s'offusquaient de la violence des ghettos, à des brailleuses prépubères repeintes au karcher, qui paraissaient en public et en chaleur pour déverser incontinent leurs humides amours, à des divas botoxées façon ballon de foot, qui quémandaient le retour d'une gloire à jamais perdue, dans des shorts trop courts et des corps trop vieux... Et chacun y allait de sa voix robotique et de ses cabrioles, s'émerveillait qu'amour rimât avec toujours, se kiffait et se la jouait cool...
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