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Neuf novembre, porte du cimetière du Montparnasse. Agglutinés entre les tombes, le capitaine Daniel Mehrlicht, les lieutenants Dossantos et Latour, le commandant Matiblout, le médecin légiste Carrel. Les yeux rivés sur le cercueil de leur ami et collègue, le capitaine Jacques Morel, mort d'un cancer. Derrière eux, deux hommes qui leur sont inconnus, devant, un prêtre, nimbé de vinasse. Après de longues tirades, Mehrlicht comprend aussitôt que son ami, très peu porté sur la religion, leur a joué un dernier tour en leur infligeant ce père Théo Pigglip, un vrai showman. Avant de prendre 15 jours de congé dans le Limousin, Mehrlicht se rend chez le notaire afin de prendre connaissance du testament de son ami. Est étonnamment présent, à l'ouverture, le capitaine Kabongo de l'OCBC, autrement dit la police de l'Art. Après lecture, le notaire donne à Mehrlicht une enveloppe qui contient un diamant. Or, ce diamant fait partie d'une pièce maîtresse de l'art bantou, le Gardien des esprits. Aussitôt, Kabongo exige des explications... de leur côté, Dossantos et Latour, sous les ordres provisoires de l'incompétent Cuvier, sont appelés sur les lieux d'une soi-disant pendaison... L'on retrouve avec un immense plaisir Daniel Mehrlicht et toute sa fine équipe. Une équipe tout aussi atypique que lui : Sophie Latour, un brin révoltée qui fait tout pour trouver des faux-papiers à son ami, Mickaël Dossantos, le Code Pénal comme livre de chevet, accro au sport et qui a maille à partir avec ses "amis" d'extrême-droite, Daniel Mehrlicht, petit bonhomme à la gueule de batracien et aux yeux globuleux, une Gitane toujours allumée, qui doit faire face, 2 ans après celui de sa femme, au décès de son meilleur ami. Il ne sera pas au bout de ces surprises après avoir pris connaissance du testament de ce dernier. En effet, ce sera une vraie chasse au trésor et un jeu de piste qui le mènera, lui et Kabongo, dans les rues de Paris. Parallèlement, Latour et Dossantos enquêtent sur des meurtres déguisés en suicides. Deux affaires qui risquent bien de se recouper et que la police devra régler fissa en 48 heures. Pas une de plus. L'on retrouve avec un immense plaisir ce cher Mehrlicht et toute son équipe pour une enquête passionnante dans les rues de Paris. Nicolas Lebel nous offre un roman toujours aussi abouti, tant sur le fond que sur la forme. Une intrigue captivante, un suspense entretenu jusqu'à la fin, une tension palpable, un rythme effréné et une construction habile. le tout parsemé ici et là de répliques cinglantes, d'humour noir, de bons mots, de situations cocasses ou gênantes et d'anagrammes pertinents. Les personnages, quant à eux, gagnent en profondeur. L'auteur ne perd rien de sa verve, de son humour et de sa sagacité. Une réussite... encore une fois. + Lire la suite |