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EAN : 9782812908408
272 pages
Editions De Borée (05/04/2013)
3.22/5   23 notes
Résumé :
L'Indochine est encore française lorsque la petite Marianne débarque avec toute sa famille sur les quais de Saïgon. Venus tenter leur chance dans la colonie française, les Frémont vont à la découverte d'un pays à la fois hostile et attirant.
En grandissant, Marianne s'éprend de ce nouveau monde et de sa culture tout autant que du jeune Anh Dung à la beauté énigmatique. Amoureux fous, ils se marient contre l'avis de tous.
Au-delà des conventions, leur p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Note 19/20.

Ce livre méconnu est une petite pépite !
Je suis d'ailleurs très surprise des notes et critiques des quelques Babeliotes l'ayant lu ...
Bien sûr, il ne s'agit pas d'un guide voyage sur l'Indochine, non ! L'auteur a voulu mettre l'accent sur l'histoire du colonialisme, ces Français partis afin de faire fortune dans le latex en plantant les hévéas se servant des Annamites et Tonkin comme esclaves. Puis, surtout des pièges se refermant sur ces colons pensant que tout là-bas était facile.

La Dame de Saïgon est une fabuleuse saga familiale : Les Frémont, Normands de souche.
Venus tenter leur chance dans la colonie française, les Frémont vont à la découverte d'un pays à la fois hostile et attirant. En grandissant, Marianne s'éprend de ce nouveau monde et de sa culture tout autant que du jeune Anh Dung à la beauté énigmatique. Amoureux fous, ils se marient contre l'avis de tous. Au-delà des conventions, leur passion vécue au grand jour sera rattrapée par L Histoire.
«La Dame de Saïgon» est une invitation au voyage. Il s'agit d'une grande saga se déroulant en Indochine, de 1906 à 1954. On s'attache plus particulièrement à Marianne qui arrive enfant à Saïgon et dont on va suivre le rite initiatique de son passage à une vie de femme. Son existence sera riche et semée d'embûches. Sa famille exploite l'hévéa dans une plantation. Marianne devient journaliste puis vit une histoire d'amour avec un Asiatique en dépit du contexte colonial.
Dans cet opus, l'auteure parle longuement des différences de culture et de la vie quotidienne d'une famille française à l'autre bout du monde et c'est là que ce roman devient intéressant en soi puisque Karine Lebert nous fait entrer dans la vie de cette famille de 1906 jusqu'en 1954.

J'ai eu d'excellents moments d'évasion et de détente.

Un seul petit bémol : les prénoms de la mère et des frères du roman sont trop "modernes" et ne cadre pas avec la période de 1906. Au début du livre on a dû mal à se projeter au début du siècle à cause de cette faute de goût. Dommage, l'auteur aurait dû appeler ses personnages avec des : Jean, Marcel, Raymond, Gérard etc ... et avec peut-être une Marthe, Jeanine, Jacqueline etc ...
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La dame de Saïgon est un roman dépaysant qui nous embarque dans une aventure à l'autre bout de la planète dès les premières pages.
C'est avec un réel plaisir que l'on avance dans le roman et l'Histoire de cette terre et de ces hommes et femmes, français ou (futurs) vietnamiens qui veulent se forger un destin et surtout une vie meilleure sur un territoire où chacun tente de trouver sa place.
On suit avec plaisir et intérêt le parcours de la petite Marianne, devenue une jeune femme engagée puis une femme entrainée dans la tourmente des événements.

C'est fluide, enlevé....et ca s'accélère de plus en plus. Et c'est là, à mon sens, que le roman perd sa substance. Plus on avance et plus il ne reste que la ligne directrice. Dans la dernière partie, les événements filent aussi vite que les années. J'ai eu l'impression à certains passages de lire un résumé de chapitres.
J'aurai aimé que les personnages gagnent en profondeur, que l'on suive davantage le fil de leur cheminement intérieur et de leur vie tout simplement.
L'auteur sait pourtant bien dépeindre les scènes et les situations, nous plonger dans les ambiances et atmosphères, nous dépeindre les sentiments et les pensées.
Alors pourquoi précipiter les choses, sans laisser au lecteur le temps de s'installer véritablement dans l'histoire ?
J'en suis arrivée à me dire que ce roman, si intéressant soit-il, avait finalement été bâclé. Pourquoi une telle hâte ?

Ave ce roman au premier abord prometteur, j'en reste sur ma faim. Dommage

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Karine Lebert est une romancière française. Chroniqueuse en architecture et arts de vivre, elle est avant tout une romancière habituée des éditions Presses de la Cité, France Loisirs, Pocket et De Borée. Elle traite de sujets historiques ou contemporains, mettant en scène des personnages féminins, dans une langue fluide.

Mais surtout, Karine Lebert est une passionnée. Dès son premier livre, Nina et ses soeurs, elle a su donner la mesure de son talent de romancière en redonnant à ses héroïnes une place prépondérante dans L Histoire. La réédition de la Dame de Saïgon aux éditions De Borée montre que Karine Lebert, en plus de posséder d'incontestables qualités de conteuse, possède aussi le goût du voyage et de l'Histoire.

Cette grande saga indochinoise réunit tous les ingrédients du romanesque. du pays lointain au domaine perdu au milieu des rizières, des amours contrariés entre une Française et un Asiatique aux soubresauts de l'Histoire, Karine Lebert offre 50 ans d'histoire et de passion contre vents et marées !

De la brousse des missionnaires aux riches plantations d'hévéas, d'Hanoï à Saïgon, des villages de montagne à la baie d'Halong en passant par le Laos, le roman de Karine Lebert réserve à ses lecteurs un périple incroyable d'exotisme et de dépaysement ! En ces temps mouvementés et incertains, où l'on ne voyage plus que par la lecture et la pensée, on appréciera que l'auteure ait su à ce point communiquer son attirance pour l'Asie et si bien en retranscrire le climat et ses paysages luxuriants !

Certes, le contexte historique aurait pu être davantage exploité, les personnages auraient gagné à être un peu plus nuancés, Karine Lebert a peut-être un peu trop simplifié son intrigue et survolé certains événements, mais son roman procure un tel moment d'évasion qu'on lui pardonne bien volontiers d'avoir sacrifié à la facilité.

Il n'en reste pas moins que La dame de Saïgon est un très bon roman de détente, à mi-chemin entre la saga familiale et le roman d'amour. Romanesque à souhait, on ne peut s'empêcher de le dévorer d'une traite pour savoir ce qu'il advient des personnages et de leur histoire d'amour tourmentée… C'est parfait pour se détendre et tout oublier !
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Aujourd'hui je vous embarque avec moi en Indochine, en pleine période coloniale où les français qui quittaient la France pour l'Indochine espéraient faire fortune dans le latex en plantant les hévéas. Ces mêmes français se servaient sans scrupules des annamites et des tonkins comme esclaves sauf que voilà, la roue va tourner mais pas en leur faveur car leur vie qui devait être facile et idyllique ne le sera pas forcément...

Nous allons faire la connaissance des Frémont, des normands qui ont décidé de tenter leur chance dans la colonie française car ils ont tout perdu. Peur de rien, les Frémont vont partir à la découverte d'un pays attirant sur le papier mais tout aussi hostile.

Etienne, le fils aîné souhaite devenir prêtre et missionnaire aux colonies alors Denis, le patriarche de la famille décide que tout le monde : Blandine son épouse et leurs enfants Etienne, Adèle, Marianne, Sylvain et Jérôme iront en Cochinchine. Blandine ne veut pas quitter son pays, elle veut rester en France, elle veut voir grandir ses enfants dans son pays.

Sur place, Blandine ne va pas se sentir bien. Elle ne sera pas dans son assiette, elle aura le mal du pays. Elle va passer par différentes phases avant de pouvoir s'acclimater à son pays d'adoption au contraire de ses enfants qui vont être comme des poissons dans l'eau. Adèle est devenue mondaine et comprend très vite qu'elle n'aurait pas pu faire partie de ce clan très sélect en France. Nous avons Sylvain qui passe beaucoup de temps à travailler. Les Frémont fraîchement débarqué dans ce nouveau pays ne voit pas le mal qu'il y a à coloniser et maltraiter les pauvres gens de ce pays. Même si c'était "normal" pour l'époque, je peux vous dire que j'ai serré les dents très forts à certains moments tant cela m'énervait de lire des inepties pareilles !

Marianne a grandi dans ce nouveau pays. Elle est très observatrice et comprend qu'il n'est pas normal de dominer les annamites ou les tonkins, elle comprend que c'est d'une cruauté sans nom. Elle souhaite combattre cet état d'esprit, elle souhaite combattre cette normalité qui ne l'est pas mais ce ne sera pas une mince à faire. Elle aime ce pays, elle aime la population, elle est tombée amoureuse de Anh Dung. Elle se mariera avec lui contre l'avis favorable de tous.

Etienne a le même ressenti que sa soeur. Il ne souhaite pas brimer les annamites mais il veut les convertir. Il fait souvent preuve de mansuétude et de générosité mais est-ce par compassion ou par devoir ? C'est un personnage que l'on apprécie autant que sa soeur mais pour lui, j'ai une petite réserve parce qu'on ne sait pas trop sur quel pied danser.

C'est un roman que j'ai pris plaisir à découvrir notamment parce que l'auteur nous raconte l'histoire de ce pays que je ne connais pas forcément sur le bout des doigts. L'auteur va nous dépeindre une fresque familiale de 1906 à 1954. Ses personnages se combinent parfaitement à L Histoire. Karine Lebert nous parle longuement des différences de culture, de la vie quotidienne d'une famille française expatriée à l'autre bout de la terre.

Si j'ai apprécié ma lecture dans l'ensemble, il y a quelques petits bémols dans le récit et c'est fort dommage car cela terni un peu le récit qui était très percutant et intéressant à lire. Pour commencer, les prénoms de ses personnages sont trop récents et ne reflètent pas l'époque dans laquelle l'histoire se déroule. Ensuite, la fin est trop abrupte à mon sens. Je pense que l'auteur aurait dû prendre le temps de nous proposer une fin digne de ce nom car finalement, elle reste un peu ambiguë, bâclée...

Tout ça pour vous dire que ce roman si prometteur sur le papier n'a pas tenu toutes ses promesses, je suis restée un peu sur ma faim. Malgré tout, cela reste une histoire à découvrir surtout si la période coloniale vous intéresse.
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Je n'ai pas réussi à adhérer à l'histoire de cette Française, dans les années 20 en Indochine, qui tombe amoureuse d'un Vietnamien et fait tout pour l'épouser. J'ai trouvé l'héroïne non pas romantique, mais égoïste. En faisant passer ses sentiments avant tout le reste, elle couvre sa famille de honte et brise la carrière de professeur de celui qu'elle aime. Les préjugés étaient terrible à l'époque. de toute manière ce genre de mariage me paraît très improbable dans ces années là. A la grande rigueur, le couple auraient pu partir vivre en France.
Le Vietnam n'est pas décrit. Juste quelques mots. On apprends qu'il y a des flamboyants à Saïgon (ce qui est faux, il n'y a pas de flamboyants dans le sud du Viêt Nam) et des femmes sans corset a Hanoi. Pas grand chose d'autre. Sauf qu'il fait très chaud. L'auteure le répète sans cesse.
Et puis vers la fin j'ai failli avaler mon chapeau : l'auteure écrit « le Cambodge, ce pays voisin de l'Indochine ». Mais l'Indochine c'était trois pays à la fois, le Vietnam, le Laos, et le ... Cambodge !
Ça reste finalement un livre gentillet à l'eau de rose.
Je suis trop exigeant pour ce genre de lecture mais je peux comprendre que cela plaise à un certain lectorat.
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Vidéo de Karine Lebert
Dans cette interview, découvrez Nathalie de Broc et Karine Lebert, se rencontrer et échanger sur leur passion commune : l'écriture.
Au programme : Leurs habitudes d'écriture : matinales, nocturnes ? La peur de la page blanche : mythe ou réalité ? Sont-elles organisées ou au contraire ? Une rencontre enrichissante et inspirante pour tous les amoureux des livres !
Livre de Nathalie de Broc "L'espoir sur le rivage" : https://www.lisez.com/livre-grand-for...
Livre de Karine Lebert "Les Mille et une vies de Lucie" : https://www.lisez.com/livre-grand-for...
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