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Arsène Lupin - Romans et Nouvelles tome 10 sur 27
EAN : 9782253003908
352 pages
Le Livre de Poche (16/04/1970)
3.65/5   178 notes
Résumé :
Fin juillet 1914, Paul et Elisabeth Delroze, tout jeunes mariés arrivent au château d'Ornequin situé au-dessus de la petite cité lorraine de Corvigny, à quelques kilomètres de la frontière allemande.
Ce château, propriété du comte d'Andeville, le père d'Elisabeth, est fermé depuis la mort de sa femme, la comtesse Hermine. En visitant le château Paul va faire une découverte atroce, qui va bouleverser sa vie. Et c'est la guerre.
L'éclat d'obus, de Mauri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Une histoire intrigante et pleine de mystère. J'ai eu du mal a entrer dans le roman (j'ai toujours eu un peu de mal avec les 2 guerres mondiales) mais une fois passé un certain cap le suspens est prenant et te pousse a connaître la fin.
Néanmoins l'auteur arrive a retranscrire les faits et horreurs de la guerre avec moult détails tout en n'en faisant pas trop pour autant.
j'ai donc été agréablement surprise par cet épisode même si Arsène Lupin n'y fait qu'une très très brève apparition.

La seule chose qui m'a un peu déplu c'est le fait qu'il y a beaucoup de rappel à des chapitres précédents.. mais il faut remettre ce roman dans son contexte puisqu'il a été publié en feuilleton...
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De Maurice Leblanc, j'avais lu quelques aventures de son héros, Arsène Lupin. Avec L'éclat d'obus, l'écrivain aborde le roman d'espionnage, avec des accents très patriotiques puisqu'il diffuse le texte en 1914-1915.

Dans ce contexte belliqueux, pas d'Arsène Lupin (ou peu), lui-même agit pour la patrie, mais un Paul Delroze qui, encore traumatisé par l'assassinat devant ses yeux d'enfant de son père par une méchante allemande, va se jeter comme le reste de la nation dans une lutte acharnée contre « les barbares, les sales cochons » de boches.

La forme du texte reprend l'architecture classique des livres d'Arsène Lupin. Des châteaux, des grottes et des caves assurent souvent le décor car ils permettent de masquer des passages et d'entrer et sortir en toute discrétion, atout majeur pour créer des rebondissements incessants. C'est un livre que j'ai trouvé suranné mais que je conseille à un public jeune, fin école-début collège.

L'éclat d'obus est un roman de guerre. Ecrit alors que la France combat dans les tranchées, il joue un rôle d'influence positive pour les lecteurs de l'époque, il est un vecteur de communication, d'autres diront de propagande. Il décrit la guerre, en édulcorant son environnement d'horreur. Pas de scène violente. Les hommes tombent sous les obus et les balles mais, rien n'amplifie la situation. C'est un fait. Par contre, il importe pour l'auteur, et probablement pour son commanditaire, de promouvoir la certitude d'une victoire française, celle de la civilisation contre la barbarie d'outre-Rhin, capable de bassesse et dénué de tous sens de l'honneur. L'esprit chevaleresque français l'emportera.

Roman surprenant car ce livre donne l'ambiance d'une époque. Pas une grande oeuvre mais pourquoi pas le lire.
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C'était mon premier Maurice Leblanc, lu sur les conseils de ma fille. Arsène Lupin y fait une brève apparition, rajoutée dans une version modifiée pour contenter ses fans, mais ce n'est pas là l'intérêt du roman.

Nous avons droit à une histoire trépidante et rocambolesque mêlant récits de guerre et espionnage
Il ne faut pas s'arrêter aux invraisemblances et aux facilités que s'autorise l'auteur pour nous révéler certains éléments et passer sous silence la manière dont le héros progresse dans son enquête mais se laisser emporter par le rythme échevelé de cette aventure dont on a envie de connaître la fin.

J'ai été frappée par l'animosité à l'égard des Allemands qui transparaît tout au long du recit. le fait qu'il ait été écrit pendant la première guerre mondiale y est sans doute pour beaucoup.
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Je suis tombée sur L'éclat d'obus un peu par hasard, je dois bien l'avouer, alors que je cherchais une lecture rapide et pas trop prise de tête afin de me détendre un peu en parallèle des révisions du bac. Et je dois reconnaître que cette lecture ne m'a pas déçue :-)

Maurice Leblanc, dans ce roman, nous propose de suivre le parcours de Paul Delroze, un jeune homme tout juste marié à Elisabeth d'Andeville. Traumatisé dans son enfance par l'assassinat de son père, il se souvient encore très bien de la figure de la meurtrière contre laquelle il voue une haine farouche. Mais quel choc lorsqu'il découvre que son ennemie n'est autre que la mère de sa bien-aimée !

S'en suit un récit d'espionnage fort intéressant, mêlant vie personnelle du héros et Première Guerre Mondiale. Comment Paul va t-il gérer sa relation avec son épouse après une telle découverte ? Va t-il réussir à la protéger des forces allemandes ? Autant de questions qui restent en suspend jusqu'à la fin du livre, tenant avec succès le lecteur en haleine. Les rebondissements sont aussi au rendez-vous : plusieurs fois, il m'a semblé évident que l'histoire allait se finir de telle ou telle manière, avant qu'un évènement me fasse comprendre que j'étais à côté de la plaque ! En cela, ce roman me parait très bon, en ce qu'il a su me surprendre lorsque je m'y attendais le moins.

Seul petit bémol : LE personnage fétiche de Maurice Leblanc, Arsène Lupin, n'apparait qu'au cours d'une brève aperçue. Ne vous attendez donc pas à une histoire autour du gentleman cambrioleur, car ce dernier n'est définitivement pas le centre de celle-ci. Il n'était d'ailleurs pas censé apparaître du tout au cours de la première édition, ce qui fut modifié à la deuxième. Enfin, je ne vais pas me permettre de critiquer un choix personnel de l'auteur, dans la mesure où son roman reste génial !

Bref, une très bonne lecture que je recommande ;-)


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Paru en feuilleton en 1915, ce roman trépidant, tout comme son héros, le fougueux Paul Delroze, est entièrement au service d'une France en guerre. Au-delà de son lot d'aventures rocambolesques, c'est son patriotisme échevelé et sa germanophobie viscérale qui frappent le plus le lecteur d'aujourd'hui. Ce récit de propagande dresse du vilain Teuton un portrait terrifiant : barbare assoiffé de sang, croquemitaine fourbe venant "jusque dans nos bras égorger nos fils, nos compagnes", soudard libidineux... N'en jetez plus, le casque à pointe est plein !

Écrit à la diable, le récit n'en est pas moins admirablement composé qui s'ouvre sur un mystère épatant : qui est véritablement la Comtesse d'Andeville, une mère et épouse aimante ou une criminelle démoniaque ? Quels liens attachent la blanche Hermine au sadique Hermann ? Certes l'imagination fantasque de Maurice Leblanc n'esquive ni l'approximation, ni l'outrance mais sa mécanique implacable nous appâte et son art du suspense nous ferre définitivement. Des canaux de l'Yser aux décombres de Soissons, du château d'un Hohenzollern à un hôpital de campagne, la virée est épuisante qui ne laisse que peu de moments de répits.

Haletant et cocasse.

PS : En 1923, dans le but de rattacher le roman aux Aventures extraordinaire d'Arsène Lupin, Leblanc modifie légèrement son texte pour y faire apparaître le gentleman cambrioleur. Cette théophanie saugrenue n'apporte rien à l'ouvrage.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Paul ne répondit pas un seul mot. Il se rappelait cette phrase abominable du prince Conrad, rapportée dans le journal d’Elisabeth : « C’est la guerre… C’est le droit, c’est la loi de la guerre. » Cette loi, il en sentait peser sur lui le poids formidable, mais il sentait en même temps qu’il la subissait dans ce qu’elle a de plus noble et de plus exaltant : le sacrifice individuel à tout ce qu’exige le salut de la nation.

Le droit de la guerre ? Non, le devoir de la guerre, et un devoir si impérieux qu’on ne le discute point, et qu’on ne doit même pas, si implacable qu’il soit, laisser palpiter, dans le secret de son âme, le frémissement d’une plainte. Qu’Elisabeth fût en face de la mort ou du déshonneur, cela ne regardait pas le sergent Paul Delroze, et cela ne pouvait pas le détourner une seconde du chemin qu’on lui ordonnait de suivre. Avant d’être homme il était soldat. Il n’avait d’autre devoir qu’envers la France, sa patrie douloureuse et bien-aimée.
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"Si je vous disais que je me suis trouvé en face de lui, jadis, sur le territoire même de la France !"
Elizabeth regarda Paul Delroze avec l'expression de tendresse d'une jeune mariée pour qui le moindre mot de celui qu'elle aime est un sujet d'émerveillement.
"Vous avez vu Guillaume II en France ? dit-elle.
- De mes yeux vu, et sans qu'il me soit possible d'oublier une seule des circonstances qui ont marqué cette rencontre. Et cependant il y a bien longtemps...".
Il parlait avec une gravité soudaine, et comme si l'évocation de ce souvenir eût éveillé en lui les pensées les plus pénibles.
Elizabeth lui dit :
"Racontez-moi cela, Paul, voulez-vous ?...
(extrait du chapitre I "Un crime a été commis")
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— Mais cependant vous avez effectué un voyage, votre père et vous, pour venir en ce pays, et il me semble qu'en remontant à votre départ même de Strasbourg...
— Eh ! vous comprenez bien qu'on n'a pas négligé cette piste, et que la justice française, non contente de requérir l'appui de la justice allemande, a lancé sur place ses meilleurs policiers. Mais c'est là précisément ce qui, dans la suite, quand j'ai eu l'âge de raison, m'a semblé le plus étrange, c'est qu'aucune trace de notre passage à Strasbourg n'a été relevée. Vous entendez, aucune ? Or, s'il est une chose dont j'étais absolument certain, c'est que nous avions bien mangé et couché à Strasbourg, au moins deux journées entières. Le juge d'instruction qui poursuivait l'affaire a conclu que mes souvenirs d'enfant, d'enfant meurtri, bouleversé, devaient être faux. Mais moi, je savais que non ; je le savais, et je le sais encore.
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Réfléchis un peu que tous ces bandits qui ont voulu la guerre, princes, empereurs, femmes de prince et d’empereur, ne connaissent de la guerre que ses grandeurs et que ses beautés tragiques, et jamais rien des angoisses qui torturent les pauvres gens. Ils souffrent moralement dans l’effroi du châtiment qui les guette, mais non point physiquement dans leur chair et dans la chair de leur chair. Les autres meurent. Eux, ils continuent à
vivre.
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« Elle est oppressée. Elle a dû courir. Et tout de suite, sans attendre la réponse, elle ajoute :
« — La personne que vous avez rencontrée désirerait avoir un entretien avec vous. »
« L'inconnue s'exprime aisément en français. Pas le moindre accent.
« Mon père hésite. Mais cette hésitation semble la révolter, comme une offense inconcevable envers la personne qui l'envoie, et elle dit d'un ton âpre :
« — Je ne suppose pas que vous ayez l'intention de refuser !
« — Pourquoi pas ? dit mon père, dont je devine l'impatience. Je ne reçois aucun ordre.
« — Ce n'est pas un ordre, dit-elle en se contenant, c'est un désir.
« — Soit, j'accepte l'entretien. Je reste à la disposition de cette personne. »
« Elle parut indignée :
« — Mais non, mais non, il faut que ce soit vous...
« — Il faut que ce soit moi qui me dérange, s'écria mon père fortement, et sans doute que je franchisse la frontière au-delà de laquelle on daigne m'attendre ! Tous mes regrets, madame, c'est là une démarche que je ne ferai pas. Vous direz à cette personne que, si elle redoute de ma part une indiscrétion, elle peut être tranquille. Allons, Paul, tu viens ? »
« Il ôta son chapeau et s'inclina devant l'inconnue. Mais elle lui barra le passage.
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