Grand chelem

Un psychologue est radié pour un moment de son ordre professionnel. Il s'ensuit alors pour lui un passage à vide, où il cherche un sens à sa vie, car il ne croit qu'être bon qu'à son métier. En lisant la quatrième de couverture, on y dénote clairement que le protagoniste visitera et explorera sa culpabilité, chose que je n'ai pas lue et cela m'a grandement déçue. À moins que ce ne soit si subtil que cela m'échappa. J'espérais vraiment avoir un point de vue de l'accusé et une certaine rédemption. À la place, l'auteur laisse planer un doute sur les faits réellement arrivés.

Par contre, c'est un roman qui se lit rapidement et très bien. L'écriture est fluide et parsemée de remarques acidulées qui ont fait mon bonheur. Plus d'une fois, j'ai eu le goût de secouer cet homme et de lui dire de se ressaisir. J'adore les références à Cohen, si vous êtes du type à vous imprégner de vos romans, lancez une liste de lecture de ce grand artiste.

L'épilogue vient clore ce récit de belle façon, mais de manière précipitée. Sans rien divulgâcher, j'aurais aimé en savoir plus sur comment a-t-il pu se rendre à ce tournant de sa vie. Bref, un livre intéressant à lire, mais qui reste somme toute en surface.

Francois Blanchard, héros quasi-éponyme de l'auteur François Leblanc, purge une radiation de 6 mois de son métier de psychologue. Il en profite pour ne pas faire grand chose, entamant l'écriture d'un roman, s'occupant d'un délinquant, gérant sa consommation d'alcool et l'hiver envahissant. Ce roman est une tranche de vie d'un quinqua en quête de sens peut-être ou d'un second souffle.
J'ai bien aimé l'écriture et l'histoire. Concrétement, il ne se passe pas grand chose, mais la lecture est vraiment plaisante.
Il s'agit du premier livre envoyé par Masse Critique que je remercie.
François Leblanc est un auteur quebecois que je découvre via ce roman.
Outre le plaisir de lire Grand Chelem, j'ai aussi celui de reconnaitre les rues de Montréal et les lieux cités, l'atmosphère locale dépeinte ressemble à mon premier ressenti de néo-montréalais.