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William Leblanc (Autre)
EAN : 9782367342016
282 pages
Au Vent des Iles (09/06/2020)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Publié par Plon en 1895, le récit de William Leblanc, publié à l’origine sous le titre « Souvenirs d’un vieux Normand », représente ce que les mers du Sud ont suscité de plus insolite et de meilleur. À bord de la Boussole, William Leblanc nous transporte de la Normandie aux îles Marquises, au milieu du XIXe siècle. Curieux de tout, il a participé à des combats entre tribus, sillonné tous les sentiers de l’île de Nuku Hiva, vécu dans l’intimité de ses habitants, assi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
• « Récit de ma vie d'aventures & de navigation » de William LEBLANC, publié chez Au vent des Îles.

• J'ai commencé cette lecture à la suite de l'opération Masse Critique Non-Fiction : Penser demain, de février 2021.

• Quelle lecture que voilà ! Je précise tout d'abord que ce livre avait déjà été publié il y a de nombreuses années sous le titre de « Souvenirs d'un vieux Normand », et édité par Plon. Cette vieille édition étant devenue introuvable, c'est dans cette optique que le texte a été republié, en y modernisant le titre de l'oeuvre et lui offrant une couverture alléchante. Pour être tout à fait honnête, je connaissais vaguement l'oeuvre sous son ancien titre et ne savait pas en postulant à ce Masse-Critique que j'allais en réalité lire celle-ci, l'ancien titre ne m'aurait peut-être pas autant attiré que le nouveau... C'est finalement une bonne chose car j'ai beaucoup apprécié cette lecture !

• Je m'attendais à un récit relatant de nombreux voyages maritimes, avec un auteur ayant voyager de part et d'autres du globe, nous offrant des descriptions des différents paysages de celui-ci. Ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, mais pour le coup, c'est encore mieux ! le Vieux Normand nous décrit principalement l'île de Nuku Hiva, cette île où, avec son compagnon de la corvette La Boussole, il passera quelques années en compagnie des natifs.

• L'auteur nous offre ici un témoignage incroyable de la vie quotidienne ainsi que des rîtes et traditions des habitants de cette îles aux allures merveilleuses. On commence par des descriptions de la nourriture, très détaillées, avec des fruits locaux, des poissons et les quelques animaux, chacun ayant droit à sa petite description, couvrant leur aspects et leurs différentes utilisations. On parlera ensuite petit à petit des différents rituels et traditions du peuple canaque, offrant des représentations plus justes de ces gens, tant décrits par les navigateurs, avec si peu de justesse.

• On nous partage également l'histoire de Manou Tavayé, l'Oiseau Blanc, chef intriguant de la tribu des Atitoka. Manou Tavayé était un ami d'enfance de l'auteur, et leur rencontre improbable offre un deuxième récit fascinant au lecteur, on est véritablement transporté par le récit de cette autre vie d'aventure, semer de péripéties. J'avoue ne pas avoir réussi à totalement m'émouvoir de l'histoire de ce personnage, tant les malheurs de sa vie semble être dû à lui, et lui seul par son, comportement envers cette jeune fille de son passé. Son comportement par la suite a peut-être apporter de bonne chose, mais il n'en reste pas moins qu'il a brisé la vie de ses proches par sa bassesse passée. Je n'en parlerai pas plus ici pour que vous en gardiez la surprise la plus totale.

• le livre est plein de rebondissements, de sentiments de bonheurs comme de malheurs, de trahisons et d'amitiés. C'est un récit très complet, très humain, je ne m'attendais pas à en découvrir autant dans celui-ci... Quand l'auteur démarre son premier chapitre par un moment insolite de son enfance malheureuse, on pense ne jamais avoir le dénouement de cette histoire sordide... Et pourtant ! Tant de coïncidences et d'improbabilités dans la vie de cet homme, on comprend alors son avertissement dans l'avant-propos du livre : " Ce fond - et voici l'avertissement dont je parlais tout à l'heure - ne manquera pas de paraître invraisemblable à quelques-uns ". J'ai parfois eu du mal à croire à certains moments que tout cela soit possible, de façon si incroyable, mais à la fin de ma lecture, sans en connaître la raison, j'ai cru à la vie décrite par cet homme.

• Comme je le disais plus haut, le titre à été modernisé pour attirer un plus grand lectorat, pouvant, si on ne se fie qu'à celui-ci sans lire la quatrième de couverture, nous faire penser à un récit différent. Mais si le lecteur se laisse tout comme moi tenter par l'expérience, il ne le regrettera pas !

• La couverture est très attirante, c'est l'une des choses qui a directement attirer mon regard, car oui, comme beaucoup, je me laisse facilement influencer par l'aspect d'un livre, sans pour autant ne pas en consulter le contenu. Elle est tout simplement magnifique et reflète cette beauté des îles que l'on décrit tant, avec cet aspect, verdoyant, coloré, immense, offrant à l'esprit des aventures d'un simple regard. C'est une peinture de Titouan LAMAZOU qui a pour nom " Tommo et Toby". Je ne sais pas si c'est une erreur de l'éditeur, mais le tableau est nommé "Tomo & Toby" dans la mention faîte à la couverture du livre... Ce qui est dommage pour son auteur, même si il n'est pas fait grand mal ici car on peut facilement la retrouver malgré tout. J'adore cette peinture, c'est le genre d'oeuvre que j'aimerais avoir dans mon futur chez moi !

• Enfin, on retrouvera à la fin de l'ouvrage, après le récit de William LEBLANC, une postface de Jean-Jo SCEMLA. Celle-ci donne plus de détails aux lecteurs voulant s'approfondir sur les sujets abordés dans le livre, comme l'histoire de l'île de Nuku Hiva ou sur les auteurs ayant relaté leur découverte sur celle-ci et ses alentours.

• C'est une oeuvre très forte, humaine et qui donne lieu à la réflexion. Elle fera tantôt rêver par ses décors et sa bonté humaine, tantôt horreur à la penser de certains des événements encourus par les pauvres natifs. Elle laissera une trace indélébile en moi, et me confortera dans l'idée que la vie pourrait être bien plus belle si l'on pouvait se passer de la modernité ambiante.
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Merci à Babélio et aux éditions Au vent des îles de m'avoir permis la lecture de ce très bon roman d'aventures dans le cadre d'une masse critique.William Leblanc décide de s'affranchir de sa famille peu aimante en s'engageant dans la marine et en Juillet 1840 ,il quitte sa Normandie et embarque sur La boussole qui va l'amener jusqu'à Nuku Hiva ,une île des Marquises où il va vivre en colon au milieu des indigènes qu'il va apprendre à aimer.Un magnifique récit de voyages où l'auteur ,plein d'humilité et de simplicité ,nous conte la vie des îliens pour qui il aura toujours une profonde affection .A lire sans conteste.
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Je remercie l'éditeur Au vent des îles (30 ans cette année) et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération masse critique.
Je félicite l'éditeur pour le choix de la couverture de ce livre : magnifique oeuvre de Titouan Lamazou en parfaite symbiose avec le récit.
J'ai été agréablement surprise par ce récit , en effet William Leblanc n'est pas écrivain. Né en 1822 près de Rouen dans une famille pauvre, à 9 ans il travaille déjà 13 heures par jour ! C'est son engagement, à 18 ans, dans la marine royale qui va lui permettre de voyager et de découvrir d'autres pays et d'autres peuples.
Il nous emmène à Rio-Janeiro, La Martinique,Tahiti,Valparaiso,Panama,...
Cependant c'est sur Nouka Hiva, l'île principale des Marquises, qu'il va rester plusieurs mois en contact avec les Canaques dont il apprend la langue et décrit avec précision les us et coutumes (les tatouages, le tabou,la circoncision,les croyances..). Il n'oublie pas de parler des plantes (fruits, racines, tabac,essences, fleurs) qu'il énumère avec force détails.
Il décrit les combats qui opposent les différents clans des îles,l'anthropophagie,...
C'est donc un récit très bien documenté et très intéressant, plein de vie ,jamais ennuyeux.Je recommande !
"C'est l'histoire- tantôt gaie, tantôt triste, toujours sincère- de mes luttes, de mes joies, de mes souffrances, en un mot de ma vie si agitée, si féconde en péripéties singulières ! "






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Un récit de vie à couper le souffle !! On s'embarque sur La Boussole, conduite par le contre-amiral Dupetit-Thouars jusqu'aux îles Marquises (arrivée en 1842), aux côtés du jeune mousse William Leblanc, originaire de Normandie.
Captivé par la découverte des "Canaques", il ne tarde pas à s'immerger au sein de la communauté marquisienne, où il apprend la langue, découvre les pratiques culturelles et les moeurs locales, sans oublier les sublimes paysages et la variété faune / flore qu'il décrit avec passion.
Mais par-delà son récit personnel, on découvre en fil rouge tout au long de cette aventure hors norme la vie de Manou Tavayé, dit " l'Oiseau Blanc", grand chef de guerre de la tribu des Atitoka, qui frappe par son allure singulière : un homme blanc entièrement tatoué. le doute plane sur l'identité de cet homme tout aussi intriguant que mystérieux... Des révélations à couper le souffle viennent conclure cet ouvrage digne des récits de Melville ou Radiguet !!
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Pauvre peuple, malheureuses victimes de l’ambition des Blancs, que ton sort est à plaindre ! Toi qui jadis vivait au sein d’une abondance et d’une opulence que la nature te procurait spontanément, te voilà maintenant réduit à gagner ta pitance à la sueur de ton front. C’est pour t’apprendre ce qu’est la civilisation que l’on brûle tes cases si gracieusement construites, que la hache des envahisseurs abat à coups redoublés tes belles plantations d’orangers, d’arbres à pain et de cocotiers, sous lesquelles, jadis, tu goûtais le vrai bonheur et célébrais tes fêtes. Maintenant, pour toi, plus de fêtes, mais l’obéissance à la force dont on abuse pour transformer les heureux en opprimés !
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Ces cœurs simples qui ne savaient pas feindre ,exprimaient leurs regrets avec une si touchante franchise que nous en étions tout remués et que les larmes nous venaient aux yeux devant ces manifestations d'une amitié vraie et sincère.
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Qui vivra verra de nous aura raison ; vous saurez dans l'avenir si M. Thiers est un utopiste, comme vous l'appelez, pour avoir dit bien haut que nous n'étions pas prêts. Je voudrais être libre, ajoutais-je, d'aller concourir à cette guerre dont vous faîtes tant de bruit ; mais personne ici de ceux qui crient si fort ne pense à prendre le fusil, et voilà ce qui fait aussi ma désolation. Si ce n'était à cause d'engagements sacrés, auxquels je ne puis manquer sans compromettre mon honneur, j'aurais fais ce qu'ont fait déjà presque tous les Allemands résidant ici ; je serais parti, sans crier victoire avant de l'avoir remportée ; mais comme cela m'est impossible, je me tais.
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Voilà bien des années de cela, car Dieu m'a donné une longue carrière. J'ai eu depuis mes jours de joie et mes jours douloureux; la fortune m'a frappée souvent de ses coups, quelquefois aussi elle m'a souri ; j'ai éprouvé l'injustice profonde et l’égoïsme féroces des hommes ; j'ai vu ma compagne partir la première pour le grand au-delà ; mais, aujourd'hui que, sur le bord de la tombe, je passe en revue ma vie, je me trouve au fond du cœur, pour la famille de mon ami, les mêmes sentiments de gratitude infinie, la même reconnaissance attendrie.
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À l’ombre de tes arbres, nous avons goûté la vraie liberté sous la protection de tes hospitaliers indigènes. Nous avons vécus la vie simple de tes enfants ; nous avons partagé leurs joies et leurs peines, et nous te quittons pour rentrer dans la civilisation, pour recommencer la lutte pour la vie, âpre, furieuse, égoïste… Chère Nouka-Hiva, combien de fois regretterons-nous ta simplicité dans la bataille où nous nous jetons, au milieu des civilisés cent fois pires, parfois, que tes sauvages qui nous avaient adoptés !
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