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EAN : 9782374533155
334 pages
Les éditions du 38 (01/08/2016)
4.5/5   5 notes
Résumé :
Paradis ou enfer ? « Ian ferma les yeux. Tout autour de lui respirait la joie de vivre, l'insouciance, la bonté. L'innocence... L'île était belle, gaie. Exactement comme on la lui avait décrite. »
Le reporter photographe Ian Debaeker débarque sur l'île de Salverney, bien décidé à percer les petits secrets de ces habitants si paisibles. Trop paisibles ? Le cœur de Ian n'est que désespoir et vengeance destructrice. Il sera leur pire cauchemar !
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'histoire :

Une île Anglo-normande, inventée par l'auteur, à mi-distance entre Jersey et Guernesey : Salverney, la confidentielle. Salverney est un état indépendant rattaché au Baillage de Jersey, mais avec un conseil autonome. L'économie de l'île repose sur la culture des primeurs, vendus sur le grand marché de St Hélier. Les habitants trouvent tout le nécessaire chez Matthew le Roux, le seul épicier, supermarché, boulangerie, tabac-journaux et hôtel de Salverney. C'est Matthew qui a mis en place le réseau nécessaire à la vente des primeurs de l'île. Puis il y a le pub. Incontournable.

Les rares touristes qui se rendent sur l'île ne restent pas plus d'une journée. de temps en temps, des personnes en mal de solitude s'installent brièvement. Des hippies étaient restés quelques temps, un couple. Puis un accident, un corps qui chute des falaises et que la mer recrache. Et les îliens sont à nouveau restés entre eux, même si, par moment, la grande maison sur la lande s'anime et qu'un hélicoptère y dépose son hôte mystérieux.

C‘est là que débarque un matin un inconnu. Il s'appelle Ian Debaeker et se présente comme un photographe.
Cela ne surprend guère. Il n'est pas le 1er à venir mitrailler cette île si belle.
Extrait page 33 : « L'île s'étendait sur une ligne parfaite du nord au sud, longue langue de terre, de rocailles et de sable de trois kilomètres sur un environ. Tout au nord se dressait une falaise sauvage que recouvrait une lande couverte d'ajoncs et qui surplombait une mer tumultueuse dont l'écume blanche dissimulait des fonds obscurs. Au sud, le terrain déclinait en une pente douce qui s'alanguissait vers la mer sous forme d'un éventail de dunes de sable beige retenues par de fins herbus dansant dans le vent. Cette partie de l'île tenait du paysage tropical… »
Ian va faire la connaissance de :
Rébecca le Lièvre, la serveuse du Pub et de son père qui en est le propriétaire ; du vieil Odin, père de Matthew le Roux, qui doit son surnom à sa passion pour les vikings et les anciens dieux, terrifiant lorsque ses délires le submergent, c'est qu'il n'a plus toute sa tête ; Matthew, le Président du Conseil de Salverney ; Mary Ramsey, qui tient un B'n'B et dont l'occupation majeure est d'observer ses congénères ; la très belle Ellen O'Neil et Brian son vieux professeur de mari ; puis Jimmy, l'informaticien de Matthew, qui boit trop et importune les filles du continent. Sa mauvaise réputation lui colle à la peau, et il ne fait rien pour redorer son blason.
Aucun d'entre eux ne devine que Ian est un homme en colère, et qu'il est venu sur l'île pour foutre la merde !

Ian, le journaliste globe-trotter, habitué des conflits, a, dans ses bagages, une photo aérienne de l'île avec au dos les mots suivants : (Extrait page 31) « Des bisous de Salverney. Tu devrais venir ici pour faire un article, il y a du lourd. Je rentrerai à la fin du mois. Tu me manques. Je t'aime. Coralie. »
Car sous ses aspects d'endroit idyllique, l'île et ses habitants recèlent de nombreux secrets.
Cette photo dans ses bagages, c'est son passeport pour cette île et pour sa vengeance. Coralie, sa fille, est morte à Salverney et ce n'était pas un accident !

Ian va enquêter, être distrait et tomber amoureux. La tentatrice est si belle…
Extrait page 144 : « Ils firent l'amour en hurlant, avec hargne et violence, comme s'ils savaient qu'ils n'auraient plus jamais l'occasion de le faire à nouveau, poussant des cris de bêtes qui se transformèrent en fou rires. »
Il va suivre des pistes qui ne mèneront nulle part. Ne plus rien attendre… Désabusé, il s'apprêtera à quitter l'île. Mais avant il foutra vraiment le bordel, avec hargne. La tempête Ian s'abattra sur l'île. Et la vérité, les vérités, éclateront, dans la violence. Ne restera qu'un goût de cendre.

Ce roman nous parle de guerres, d'amitié, de perversion, de mort, de désespoir, de trahison, de trafic, de vengeance … mais aussi d'amour et de renaissance.
Il nous parle aussi de traditions vikings, du passé, plus proche, dont l'occupation des îles Anglo-normandes par l'armée allemande. Un roman riche et foisonnant. Prenant.
Et, de bout en bout, nous sommes en équilibre au bord d'une haute falaise battue par les vents, submergés par les odeurs de la lande. Par ses origines bretonnes, Jean-Michel nous fait aimer infiniment cette île fictive et ses voisines bien réelles.

Un très bon moment de lecture et un dépaysement garanti.
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La Kronik d'Eppy
Une île Anglo-normande, inventée par l'auteur, à mi-distance entre Jersey et Guernesey : Salverney, la confidentielle. Salverney est un état indépendant rattaché au Baillage de Jersey, mais avec un conseil autonome. L'économie de l'île repose sur la culture des primeurs, vendus sur le grand marché de St Hélier. Les habitants trouvent tout le nécessaire chez Matthew le Roux, le seul épicier, supermarché, boulangerie, tabac-journaux et hôtel de Salverney. C'est Matthew qui a mis en place le réseau nécessaire à la vente des primeurs de l'île. Puis il y a le pub. Incontournable.
Les rares touristes qui se rendent sur l'île ne restent pas plus d'une journée. de temps en temps, des personnes en mal de solitude s'installent brièvement. Des hippies étaient restés quelques temps, un couple. Puis un accident, un corps qui chute des falaises et que la mer recrache. Et les îliens sont à nouveau restés entre eux, même si, par moment, la grande maison sur la lande s'anime et qu'un hélicoptère y dépose son hôte mystérieux.
C‘est là que débarque un matin un inconnu. Il s'appelle Ian Debaeker et se présente comme un photographe.
Cela ne surprend guère. Il n'est pas le 1er à venir mitrailler cette île si belle.
Extrait page 33 : « L'île s'étendait sur une ligne parfaite du nord au sud, longue langue de terre, de rocailles et de sable de trois kilomètres sur un environ. Tout au nord se dressait une falaise sauvage que recouvrait une lande couverte d'ajoncs et qui surplombait une mer tumultueuse dont l'écume blanche dissimulait des fonds obscurs. Au sud, le terrain déclinait en une pente douce qui s'alanguissait vers la mer sous forme d'un éventail de dunes de sable beige retenues par de fins herbus dansant dans le vent. Cette partie de l'île tenait du paysage tropical… »
Ian va faire la connaissance de :
Rébecca le Lièvre, la serveuse du Pub et de son père qui en est le propriétaire ; du vieil Odin, père de Matthew le Roux, qui doit son surnom à sa passion pour les vikings et les anciens dieux, terrifiant lorsque ses délires le submergent, c'est qu'il n'a plus toute sa tête ; Matthew, le Président du Conseil de Salverney ; Mary Ramsey, qui tient un B'n'B et dont l'occupation majeure est d'observer ses congénères ; la très belle Ellen O'Neil et Brian son vieux professeur de mari ; puis Jimmy, l'informaticien de Matthew, qui boit trop et importune les filles du continent. Sa mauvaise réputation lui colle à la peau, et il ne fait rien pour redorer son blason.
Aucun d'entre eux ne devine que Ian est un homme en colère, et qu'il est venu sur l'île pour foutre la merde !
Ian, le journaliste globe-trotter, habitué des conflits, a, dans ses bagages, une photo aérienne de l'île avec au dos les mots suivants :
(Extrait page 31) « Des bisous de Salverney. Tu devrais venir ici pour faire un article, il y a du lourd. Je rentrerai à la fin du mois. Tu me manques. Je t'aime. Coralie. »
Car sous ses aspects d'endroit idyllique, l'île et ses habitants recèlent de nombreux secrets.
Cette photo dans ses bagages, c'est son passeport pour cette île et pour sa vengeance. Coralie, sa fille, est morte à Salverney et ce n'était pas un accident !
Ian va enquêter, être distrait et tomber amoureux. La tentatrice est si belle…
Extrait page 144 : « Ils firent l'amour en hurlant, avec hargne et violence, comme s'ils savaient qu'ils n'auraient plus jamais l'occasion de le faire à nouveau, poussant des cris de bêtes qui se transformèrent en fou rires. »
Il va suivre des pistes qui ne mèneront nulle part. Ne plus rien attendre… Désabusé, il s'apprêtera à quitter l'île. Mais avant il foutra vraiment le bordel, avec hargne. La tempête Ian s'abattra sur l'île. Et la vérité, les vérités, éclateront, dans la violence. Ne restera qu'un goût de cendre.
Ce roman nous parle de guerres, d'amitié, de perversion, de mort, de désespoir, de trahison, de trafic, de vengeance … mais aussi d'amour et de renaissance.
Il nous parle aussi de traditions vikings, du passé, plus proche, dont l'occupation des îles Anglo-normandes par l'armée allemande. Un roman riche et foisonnant. Prenant.
Et, de bout en bout, nous sommes en équilibre au bord d'une haute falaise battue par les vents, submergés par les odeurs de la lande. Par ses origines bretonnes, Jean-Michel nous fait aimer infiniment cette île fictive et ses voisines bien réelles.
Un très bon moment de lecture et un dépaysement garanti.
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Salverney, vous connaissez ? Moi non plus..et pour cause, c'est une île inventée par l'auteur qui se trouverait entre Jersey et Guernesey. Par la description, elle ressemble beaucoup à ses « soeurs », peu de personnes y habitent, ils sont ravitaillés par l'île de Jersey lorsque le temps le permet...
Ils vivent repliés sur eux-mêmes, avec très peu de communication avec l'extérieur, mais justement, ils peuvent parfois cacher de sombres desseins !
Débarque alors Ian, un reporter photographe. Il vient pour faire un reportage sur cette île, très belle, atypique. Enfin, ça, c'est le côté officiel ! Derrière cette façade, Ian cache un drame qu'il ne veut révéler, mais il est animé par une soif de vengeance et cherche à savoir à tout prix celui ou celle qui est l'instigateur de ce drame. Au fur et à mesure de ses questions, de ses investigations, il va nouer des relations sympathiques ou non avec certaines personnes de l'île. Il a parfois du mal à se faire accepter, que vient faire un étranger ? Pourquoi reste-t-il si longtemps ? Et Ian, à se promener et à fureter dans tous les moindres recoins, fait des découvertes, et se pose autant de questions..qui habite cette belle maison surplombant la falaise ? Que cachent certains habitants ? Cette dame se promenant en byciclette ?
L'auteur m'a embarquée dans un huis clos à la façon de Agatha Christie dans les Dix petits nègres où au fil de l'enquête et des différents événements, le lecteur en vient à soupçonner tout le monde, comme le personnage principal d'ailleurs ! Les informations sont distillées avec soin par l'auteur tout au long du roman, quand j'ai appris le drame qu'a vécu Ian, j'ai compris sa quête à Salverney. Mais parfois, la curiosité remue de lourdes histoires bien enfouis, remontant à la surface et mettant à mal des personnes au premier abord si sympas !
Les lieux et les climats sont vraiment très bien décrits, le lecteur est vraiment bien plongé dans l'atmosphère de ces îles, des tempêtes maritimes, on pourrait même sentir les embruns salés à travers les pages. Tous les personnages de cette histoire sont importants et ont des caractères bien trempés, j'en ai aimé certains d'office, d'autres m'ont déçue, ils ne peuvent pas laisser indifférent !
Et le suspense est vraiment présent jusqu'au bout ! Je ne m'attendais pas du tout à un tel final..jusqu'à la dernière page, l'auteur m'a tenue en haleine pour mon plus grand plaisir ! Un nouvel auteur découvert, un nouveau nom à suivre, car il raconte vraiment bien, sait nous imprégner de l'atmosphère de son histoire, pas de moments creux, une lecture vraiment très prenante que j'ai savourée.
Salverney est un roman à lire, Jean-Michel Leboulanger un auteur à découvrir absolument !
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Personne n'est plus aveugle que ceux qui ne veulent pas voir. C'est avec un grand talent que Jean-Michel LEBOULANGER nous conduit sur une île anglo-normande où le secrets les plus hideux habitent ses occupants murés dans leur isolement plus ou moins volontaire. Un ensemble de portraits noirs, voire très noirs aux traits psychologiques fouillés. La mort frappe à plusieurs reprises mais pas de récit "gore". Plutôt un usage des mots qui oppresse avant d'étouffer peu à peu le lecteur qui retient son souffle face à cette intrigue de grande qualité où le passé remonte à la surface empreint de relents nauséabonds. Un excellent huis clos au coeur d'une nature aussi sombre que la nature des habitants de cette île.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
— Pourquoi la beauté ne m’inspire-t-elle pas ? s’écria-t-il brusquement. Pas moyen de trouver des vers qui sonnent. William Yeats regardait un paysage et il te pondait un chef-d’œuvre. Moi, je vis devant un chef-d’œuvre, et je ponds de la merde…
— Tu n’es pas William Yeats, honey, fit une voix de l’autre côté de la pièce. Ce n’est pas voir le paysage qui donne le talent, c’est le talent qui donne à voir le paysage.
— Shit, répondit Brian à mi-voix.
— Et ce n’est pas la peine d’être grossier, darling…
Ellen O’Neil sortit de la salle de bains en terminant de se coiffer.
— … je file chez Matthew, tu n’as besoin de rien ?
Brian se retourna vers sa femme et pensa qu’il vivait entouré de beauté. Dommage qu’il ne fût pas poète. Il aurait chanté son île, il aurait chanté sa femme blonde et belle dans sa trentaine épanouie.
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Il se leva regrettant soudain d’être en ce lieu qu’il adorait. Puis, il se dirigea vers la forme immobile, le regard figé, déjà convaincu et malheureux de ce qu’il allait découvrir sous ce qui ressemblait de plus en plus à une robe de femme à mesure qu’il approchait. Il aperçut tout d’abord une jambe nue dépassant de cet ultime linceul carmin. Le corps était bleu, presque mauve, et l’eau avait éclaté la peau par endroits, laissant entrevoir des chairs à vif gorgées d’eau. Soudain apparut un crabe minuscule et blanc, presque transparent, s’extirpant vivement d’une des plaies ouvertes après avoir déjeuné. Les mouches et les puces de mer bourdonnaient tout autour en sautillant d’excitation pour participer à ce festin inespéré.
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Léonard fut pris d’un haut de cœur, à la limite de vomir. D’un geste de la main, il chassa tous ces charognards avant de soulever le tissu trempé qui collait au cadavre.
Malgré le séjour dans l’eau, celui-ci n’avait pas beaucoup gonflé et avait conservé une forme humaine. Léonard découvrit une jeune femme. Ses longs cheveux blonds, où s’emmêlaient de fines algues vertes, étaient collés sur le visage tuméfié. De nombreuses meurtrissures brunâtres maculaient son front et ses joues de croûtes épaisses. La pauvre fille avait été malmenée par la mer, fracassée sur les rochers. Sans doute rejetée, puis reprise plusieurs fois par les vagues au fil des marées avant que Léonard finisse par la trouver.
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Léonard, du haut de son mètre soixante-trois et de ses soixante-quinze printemps, venait régulièrement au bout de l’île. Surtout quand il faisait beau comme maintenant, une jolie matinée d’automne… Suffisamment ensoleillée pour être ivre de la lumière de fin de saison, et avec un air assez frisquet pour rester éveillé et bien respirer. Tout à sa rêverie, il sortit un thermos de sa musette et but une gorgée de thé en regardant le large. L’île de Guernesey flottant à sa gauche, et Alderney plus loin à droite, dissimulée dans une brume bleutée qui se perdait en direction du Cotentin.
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L’île s’étendait sur une ligne parfaite du nord au sud, longue langue de terre, de rocailles et de sable de trois kilomètres sur un environ. Tout au nord se dressait une falaise sauvage que recouvrait une lande couverte d’ajoncs et qui surplombait une mer tumultueuse dont l’écume blanche dissimulait des fonds obscurs. Au sud, le terrain déclinait en une pente douce qui s’alanguissait vers la mer sous forme d’un éventail de dunes de sable beige retenues par de fins herbus dansant dans le vent. Cette partie de l’île tenait du paysage tropical…
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