AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782743658434
288 pages
Payot et Rivages (08/02/2023)
3.84/5   22 notes
Résumé :
Marseille, 1962. Deux flics de "L'Evêché", comme on surnomme l'hôtel de police, sont appelés sur une scène de crime étrange en Camargue: un homme de type arabe est retrouvé vidé de son sang. A côté du cadavre, un jerrican rempli... de sang. Ce n'est que le début d'une série de meurtres qui va conduire ces deux enquêteurs que tout semble opposer sur les chemins d'un passé lourdement chargé. De la Résistance à la guerre d'Algérie, la ville de Marseille renferme bien d... >Voir plus
Que lire après Le Sang de nos ennemisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 22 notes
5
2 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
Marseille, 1962. Les accords d'Evian ont mis fin à la guerre d'Algérie et la cité Phocéenne est déstabilisée par un afflux de pieds-noirs et de Harkis. Mais les règlements de compte entre membres du FLN et partisans de l'OAS démontrent que la paix entre les communautés est loin d'être acquise. La découverte de deux cadavres exsangues d'algériens intrigue la police tandis que dans le même temps, un caïd du milieu marseillais se fait dérober plus d'une tonne d'héroïne pure prête à être transformée dans les laboratoires de la French Connection.
Deux policiers que tout oppose (un jeune fils de résistants communiste et un baroudeur membre du SAC) vont devoir travailler ensemble et évoluer au sein d'une ville gangrénée par la corruption et les petits arrangements entre politiques et truands.
Cette intrigue à plusieurs tiroirs permet à Gérard Lecas d'aborder une page plutôt sombre de notre histoire récente qu'aujourd'hui encore Algériens et Français n'ont pas vraiment soldé. Exactement ce qu'on attend d'un roman noir !
Commenter  J’apprécie          240
Petite et grande histoire se rejoignent.
Gérard Lecas l'auteur n'est pas un néophyte en roman policier, loin s'en faut. Déjà un polar intitulé « L'Ennemi public n°2 » adapté en série télé, puis un roman « Satanique ta mère », des scénarios de la Crim', du Commissaire Cordier, de Central Nuit, sans compter son travail d'ingénieur du son pour le ciné et la télé.
Pour cette dernière parution il s'est plongé dans le monde des pieds-noirs arrivés en masse en France, de la drogue et de sa pègre locale, ainsi que de la résistance des années soixante. Pour ce dernier thème il a matière puisque son père était résistant.
Il plante le décor à Marseille. On est en 1962, donc juste après la signature des accords d'Evian, lorsque des corps de résistants algériens sont retrouvés, jour après jour dans ces belles collines camarguaises, vidés de la totalité de leur sang : le sang est retrouvé dans un jerrican sur les lieux des crimes.
Deux enquêteurs que tout oppose, vont s'atteler à la rude tâche de la résolution de cette énigme. Rien ne leur sera épargné car ils vont devoir se mettre les mains dans le cambouis de macabres et tordues histoires de famille.
Les deux policiers de la PJ de Marseille ont des facettes intéressantes. le jeune, Louis Anthureau, est un communiste militant alors que l'ancien, Jacques Molinari, est un résistant inscrit au SAC, association au service du Général de Gaulle créée en 1960. Antagonisme total et réussi pour ce tandem de type attachant.
Moi qui ne connaissais rien de toute la politique menée lors de cette période disons post-algérienne, ni de la résistance à la guerre d'indépendance de l'Algérie, j'ai été épatée d'apprendre autant de la grande histoire.
Les petites histoires familiales des enquêteurs, de la pègre locale, des vilains petits bourgeois ont été habilement mélangées à la grande histoire.
Jusqu'au bout on est baladé et rebaladé, et c'est tout ce qu'on attend d'un ingénieux et subtil polar.
Commenter  J’apprécie          182
Dans un mois de février où j'ai eu bien du mal à finir un polar, le seul à avoir trouvé grâce à mes yeux est ce roman paru chez Rivages au début du mois.

Plus qu'un simple polar, "Le sang de nos ennemis" est un roman complexe, politique, implanté dans une réalité historique forte. Mais c'est aussi un récit qui repose sur un procédé éculé (mais qui fonctionne !): le duo d'enquêteurs aussi différents qu'attachants.

Une intrigue d'abord avec ces cadavres d'algériens retrouvés vidés de leur sang... Un contexte ensuite, avec un Marseille qui recueille bon gré mal gré les pieds noirs dans un sac de crotales où naviguent le SAC, la mafia locale, les anciens collabos et les cocos.

C'est un moment bien particulier pour mener une telle enquête et la voir confier à deux nouveaux inspecteurs de l'Evêché est étonnant: un jeune, Louis Anthureau, fils de résistants communistes dont le père a été dénoncé et la mère envolée... Et un ancien: Jacques Molinari, ancien résistant, membre du SAC (association au service de De Gaulle).

Le récit repose donc sur cet antagonisme, et l'intrigue est un prétexte pour plonger en immersion dans un contexte brûlant de l'histoire récente de notre pays. On y est, dans les coulisses de la mairie de Marseille où se cotoient les malfrats et les bourgeois, dans les réunions des réseaux secrets où se décide la vie ou la mort des uns et des autres... C'est glaçant.

Une histoire bien équilibrée où la vie des deux protagonistes pèse lourd et où les secrets ne se laissent pas dévoiler facilement. Ce polar historique, à placer à côté du "Marseille 73" de Dominique Manotti, est pour moi la réussite du mois.
Commenter  J’apprécie          90
Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 258 pages sur ma liseuse.
AIMÉ : Ce roman noir captivant,le côté malfrats,trafic de drogue,règlements de comptes,flics pourris, les parrains ,la pègre on retrouve des noms connus G.Defferre,Guerini c'est Marseille vé!!!!!
L'auteur nous livre des faits historiques de la Résistance à la guerre d'Indépendance de l'Algérie
MOINS AIME :La complexité de ce roman noir il faut bien s'accrocher pour éviter de perdre le fil
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
Commenter  J’apprécie          80
Marseille 1962. Fin de la guerre d'Algérie. Deux flics sont appelés sur une scène de crime étrange : un cadavre d'algérien avec un jerrican rempli de son sang gît sous un arbre sur les hauteurs de Marseille.
Quelques jours plus tard, un autre cadavre est retrouvé lui aussi vidé de son sang… Règlements de compte, vengeances ou meurtres en série ?
Alors que tout les oppose, Anthureau et Molinari sont désignés pour mener l'enquête. le premier est issu d'une famille communiste alors que le second est membre du SAC (Service d'Action Civique), l'organisation gaulliste. Les deux flics vont devoir collaborer pour trouver le ou les criminels. Mais le terrain est miné, car ces morts annoncent la survenue de troubles dont les hautes instances du pays ne veulent pas entendre parler. L'ambiance est trouble à souhait, les coups bas pleuvent entre les magouilles des anciens résistants qui se sont partagés les postes clés de la ville et la pègre marseillaise qui veut sa part du gâteau.
Belle leçon d'histoire. le contexte historique est passionnant et extrêmement bien documenté. Très bon suspense. Belle plume acérée, que demander de plus ?
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Culturebox
19 juin 2023
Le passé refuse de se décomposer, il habite le présent, toujours entre la veille et le lendemain. Gérard Lecas s’est intéressé à ce qu’on appelait pudiquement les évènements d’Algérie.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
à Marseille où débarquent des centaines de milliers de réfugiés. L’accueil de la ville, d’abord compatissant, tourne vite à l’hostilité.
Commenter  J’apprécie          40
…le problème c’est qu'il emmerdait tout le monde, la gauche, la droite, et tout ce qu’il y avait au milieu et sur les bords.
Commenter  J’apprécie          30
(...)au départ, les causes sont justes (...) après, les effets sont ce qu’ils sont.
Commenter  J’apprécie          20
– La viande hallal, ils enlèvent le sang, c’est pas ça ?
Commenter  J’apprécie          20
– Un autre gonze saigné à blanc ! Encore un larbi…
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : pègreVoir plus
Notre sélection Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (66) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2673 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..