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EAN : 9782266322577
432 pages
Pocket (24/03/2022)
4.2/5   720 notes
Résumé :
Certaines pulsions sont irrépressibles.

Une religieuse sauvagement assassinée et mutilée, à Paris, ça n'arrive jamais. Pourtant, c'est la première affaire du lieutenant Esperanza Doloria à son arrivée au 36, rue du Bastion.
Au couvent où enquêtent Esperanza et le capitaine Manuel de Almeida, la religieuse est décrite comme un ange. Et qui voudrait tuer un ange ? Mais un mystère plane autour d'elle. À l'orphelinat où elle enseignait, les enfants... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (240) Voir plus Ajouter une critique
4,2

sur 720 notes
Pour un premier roman, l'auteur fait fort. Son thriller est prenant et palpitant.
J'ai tout d'abord été un peu décontenancée par sa façon de faire. En divisant son roman en trois grandes parties liées aux différents personnages. On se demande où il veut en venir. Mais en fait j'ai apprécié cette façon de construire sa narration... Et au final j'ai trouvé ça malin. J'ai apprécié cette originalité.

Les personnages sont travaillés, l'intrigue est intéressante et prenante.
L'écriture de l'auteur est fluide et tient en haleine.

Et puis il y a un côté psychologique assez intéressant dans ce roman. J'ai également aimé le fait que l'auteur avait su traiter la noirceur de son roman avec tact sans en faire de trop. le dosage presque parfait en ce qui me concerne.

Une vraie réussite !
Je vais suivre de près ce nouvel auteur du monde du polar.
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Sur la quatrième de couverture, il est indiqué en bandeau : « Laissez-vous surprendre par Mathieu Lecerf la nouvelle voix du polar français ». Et effectivement, c'est ce qui m'est arrivé et ce, dès les toutes premières pages. Ce thriller est une vraie réussite !

Inutile de passer par plusieurs chapitres ou de quelconques longues phrases pour mettre en route la machine, Mathieu Lecerf débute son histoire sur les chapeaux de roue, dès la première page. C'est le genre de thriller qui vous oblige à oublier toute autre activité sur votre journée, car vous souhaitez vous y replonger rapidement !

En plus de ce rythme soutenu comme je les aime, l'auteur développe des personnages atypiques en misant beaucoup sur leur passé et leur psychologie. A aucun moment, je ne me suis dit que c'était du déjà-vu. Cette originalité sur la scène de la littérature noire est à mettre en avant, sans conteste!

Le livre est divisé en trois épisodes, chacun consacré à l'un des trois protagonistes principaux. Chacune des parties est racontée de la voix de ce personnage, offrant une totale immersion dans le récit pour le lecteur. Cette construction de la narration est vraiment spéciale mais ô combien cohérente par rapport à l'histoire. L'auteur étant diplômé d'une école de cinéma, cela se ressent dans la lecture du livre avec des descriptions très visuelles, comme j'apprécie dans mes lectures.

Premier livre de Mathieu Lecerf et pourtant il a placé la barre vraiment très, très, très haut! Quelle torture de s'imaginer de devoir attendre le suivant. C'est clairement l'un de mes coups de coeur de l'été!

Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Dès le prologue, l'assassinat sauvage d'une jeune religieuse nous plonge dans la part du démon.
Plus tard, quatre chauffeurs de taxis sont retrouvés morts dans leur véhicule.

La construction du roman désarçonne.
Les deux premières parties au nom des enquêteurs paraissent indépendantes.
L'enquête sur le meurtre de la nonne et celle sur les chauffeurs de taxi vont se téléscoper dans la troisième partie.
L'ensemble constitue finalement une histoire cohérente dans sa démence quand elle est éclairée par un final de haute intensité démoniaque.

Les personnages se construisent et installent une série :“je vous donne rendez-vous bientôt pour la suite”. On avance, curieux de mieux connaître Esperanza, Cristian et Manny, fracassés mais tellement humains, qui vivent à cran leurs enquêtes comme leurs histoires personnelles.

L'écriture sèche soutient la narration, technique quand il faut l'être, descriptive à souhait, notamment sur le plan gastronomique (les shabus-shabus : onomatopée japonaise correspondant au bruit de la viande plongée dans le bouillon chaud!), cinématographique quand l'action est rythmée.
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Un petit week-end à Bordeaux a été l'occasion de trimbaler ce fameux livre, et même si je n'ai pu lire beaucoup, je dois dire qu'à chaque fois, je le refermais avec regret, ce qui est plutôt un très bon signe chez moi.

Comme souvent, je croule sous les lectures, et un livre peut y rester des mois… C'est lorsque j'ai vu que le second opus « Au royaume des cris » sortait le 24 mars, que je me suis flagellée… (Juste en pensées, il ne faut pas déconner, ça fait mal !) J'avais, effectivement, très envie de le lire à sa sortie, et puis la maison d'édition me l'avait envoyée, donc j'étais impardonnable… Bon rien de grave, puisqu'un livre n'est pas périssable et que sa durée de vie n'est pas limitée dans le temps, et que je vous en parle aujourd'hui et puis pour être totalement sincère, j'ai souvent envie d'aller à contre-courant… Comme je peux aussi lire et publier au moment de la sortie.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, foncez lire « La part du démon » car c'est franchement de la bonne came ! À tous les niveaux d'ailleurs.

Une nouvelle enquête démarre sur les chapeaux de roues avec Manuel del Ameida capitaine à la brigade criminelle et la nouvelle recrue Esperanza Doloria. En parallèle plusieurs enquêtes viennent se télescoper, sans que l'une ne prenne l'ascendant sur l'autre. Elles se croisent, filent dans la même direction, tout en demeurant distinctes. C'est là que réside la grande force de narration de l'auteur.

L'enquête principale aux ramifications insoupçonnables, se révèle beaucoup plus tordue qu'il n'y paraît. Rien n'est simple au royaume des démons, car le pire se trouve en chaque personnage. La construction des personnalités est fine, savamment dosée, avec la part sombre qui surgit lorsque cela doit l'être.

C'est incroyable de précision, de densité, doublé d'une construction narrative qui m'a franchement bluffée.

Je suis une fana de thriller, même si je sors régulièrement de ma zone de confort, mais là, je peux dire que j'ai vraiment kiffé ma lecture. L'intrigue est prenante, et cela, dès les premières lignes, jusqu'au point final où l'on retient son souffle pour essayer de grappiller quelques secondes de répit, avant d'amorcer une descente en douceur pour digérer.

J'ai aimé l'alternance des chapitres, entre Esperanza, Manny et Cristian, avec leur regard sur des instants identiques, permettant de déceler les personnalités écorchées par la vie, mais ne dévoilant les indices qu'avec parcimonie, pour permettre une montée du suspense pour exploser sur un final très bien construit.

Les souffrances des uns et des autres, ne sont jamais des excuses, mais chaque personnage en tire une force, comme une résilience indispensable pour continuer à vivre et à construire du beau sur du terreau infertile. Les personnages sont palpables, vrais, ils nous ressemblent et c'est la grande force de l'auteur, car il a réussi à dégager une psychologie fine pour chacun.

La suite, paraît le 24 mars avec « Au royaume des cris » et je vous en parle justement le jour de sa sortie. J'ai pu lire les deux opus à la suite et j'ai adoré…

L'homme est un démon en puissance et Mathieu Lecerf, avec cette intrigue aux ramifications insoupçonnables, aux confins de la folie, nous démontre que le mal à l'état pur se révèle, dans toute sa splendeur, être tapi en chacun d'entre nous.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Vu l'engouement général et tous les avis que l'on voit passer sur ce roman (et aussi parce que, vu mon emploi du temps, ça m'arrange bien...), je me contenterai cette fois d'un retour synthétique, d'autant plus que l'auteur n'a sûrement pas besoin d'une dissertation analytique pour comprendre à quel point son premier roman est excellent vu toutes les critiques qui sont déjà sorties : il l'est.

Voilà, je pourrais m'arrêter là, mais la flemme, même la mienne, a ses limites...
Je disais donc que ce roman est excellent pour tout un tas de raisons :
- pour sa construction hyper intelligente, pour l'équilibre apporté dans une narration qui oscille entre enquête, rebondissements et tranches de vie sans jamais se perdre dans l'un ou dans l'autre,
- pour l'attention portée à l'écriture, pour son style vif et foisonnant (j'ai lu dans une critique à contre-courant que le roman était un ersatz de scénario et n'avait rien de littéraire. Je ne suis pas du tout, mais alors pas DU TOUT d'accord, alors que je suis pourtant la première à m'élever contre cette confusion des genres lorsqu'elle existe...).
- pour cette superbe caractérisation des personnages, finement amenés (Esperanza, Manny, Cristian... tous m'ont touchée d'une manière ou d'une autre).
- pour l'audace dont l'auteur fait preuve pour un premier méfait, pour l'énergie qu'il met à nous embrouiller continuellement, et enfin pour son épilogue en apothéose...

Conséquence : je n'ai plus du tout envie de lire d'autre polar dans l'immédiat. Celui-ci m'a repue. J'attendrai d'avoir fait mon rot avant d'enchaîner avec un autre.

Et si vous avez aimé d'autres cousins tels que L'Empathie d'Antoine Renand, le Berceau du Talion de Sébastien Jullian, les polars purs de Franck Thilliez, ou encore Résilience de Damien Leban si l'on consent à s'éloigner du mood frenchie et du 36, je pense réellement que celui-ci a de grandes chances de ne pas vous décevoir.

Certes, les plus réfractaires aux poncifs du genre policier pourraient faire la moue en le lisant : ils y sont tous ou presque, de la plus grande à la plus petite ficelle ; un vrai cas d'école en la matière. Mais c'est la façon dont l'auteur les traite qui fait toute la différence, et permet de faire briller ce qu'on ne pensait plus capable de nous éblouir un jour.
On ne le dira jamais assez : au 21ième siècle, tout ou presque a été déjà écrit. Ce qui compte n'est pas tant ce qu'on dit que la manière dont on le dit ; c'est là que se trouve, si elle existe encore, la singularité. Pour réussir son coup en la matière, une très bonne maîtrise des bases narratives et littéraires est de rigueur, sinon le bateau prend très vite l'eau et le naufrage ne peut tromper les lecteurs les plus aguerris et les plus exigeants.
Mathieu Lecerf, qui peut se targuer d'avoir sauté plusieurs classes d'un coup, a pris un FastPass vers le niveau expert dès son premier roman.
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Citations et extraits (117) Voir plus Ajouter une citation
Après avoir occupé pendant plus d'un siècle le mythique 36 quai des Orfèvres, la police judiciaire de Paris avait récemment déménagé dans le 17ème arrondissement.
Au magnifique monument historique trônant sur l'île de la Cité, succédait aujourd'hui une tour contemporaine de dix niveaux tout de béton et de verre.
Aux légendaires cent quarante huit marches gravies par les plus grands criminels du XXe siècle se substituaient des ascenseurs aseptisés et sans histoire.
Les petits bureaux mansardés s'étaient transformés en des espaces épurés et insignifiants.
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Si l'on trouvait plusieurs genres et variétés de plantes dans son appartement -moins que dans une pépinière, mais beaucoup plus que chez le commun des mortels- Cristian avait ses préférences, les calathéas remportaient la palme.
Il n'en possédait pas moins d'une dizaine d'espèces rien que dans son espace principal.
Ces plantes recelaient également des vertus méconnues, comme l'apaisement qu'elles inspiraient malgré elles ; et aussi, de façon moins poétique et plus concrète, la purification de l'air qui les entourait grâce à la photosynthèse.
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Dans le dortoir calme et désert, allongé sur son lit, Thomas lisait 1984, de Georges Orwell. Au fil des pages, il en était terrifié ; avec l'impression de vivre lui aussi dans ce monde sans espoir, sous surveillance perpétuelle.
La porte s'entrouvrit soudain : un vieux prêtre passa la tête :
- Le Directeur veut te voir dans la salle d'étude, grogna le religieux.
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Oui ! C'est de la folie, Esperanza ! Exactement ! Tout ça semble plus gros que l'assassinat d'une jeune religieuse ! s'exclama-t-il en se signant avec cynisme avant d'embrasser ses doigts. Maintenant avec cette attaque aux moyens colossaux, ça prend tout de suite d'autres proportions, car, crois-moi, c'était un vrai travail de pro. C'est un miracle qu'on s'en soit sortis tous les deux.
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Accroupi, les avant-bras sur les cuisses, Jo ne peut esquisser le moindre geste quand Virgile s'empara d'une chaise et la lui éclata sur la tête avec rage.
Jo s'écroula. Une large entaille lui barrait le front, une coulée écarlate s'en échappait ; mais ça ne calma pas les ardeurs du jeune garçon qui en empoigna une autre et la fracasse encore sur la carcasse à terre, avant de se déchainer à coups de pieds comme un forcené.
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