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Ann Leckie (Autre)
EAN : 9782290225264
320 pages
J'ai lu (30/09/2020)
3.3/5   30 notes
Résumé :
Depuis des siècles, l'Iradène est protégé par son dieu tutélaire, le Freux. Mais alors qu'un usurpateur s'est emparé du trône, que des envahisseurs soutenus par un dieu hostile se massent aux frontières, le Freux reste désespérément muet. C'est en ces temps troublés qu'Eolo, l'aide de camp de l'héritier légitime du trône, découvre un sombre secret dans les fondations même de la tour du Freux...
Un secret qui pourrait bien rayer l'Iradène des cartes pour touj... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Il est très rare que je mette une aussi mauvaise note à un roman, et ça me chagrine, mais vraiment pour La tour de freux, je ne me voyais pas mettre plus. J'ai dû me faire violence pour aller jusqu'au bout du roman. J'ai pensé abandonner à plusieurs reprises mais comme je l'avais reçu via un Masse critique, je ne me voyais pas, ne pas le finir.

Le résumé m'avait pourtant bien plu. Un univers médiéval fantaisie où ce sont des dieux qui donnent son caractère original au roman. Un mystère à résoudre, un complot qui se dessine. Pour moi mêler intrigues et fantaisie, c'est en règle générale, un point de départ parfait. Mais voilà, dès le départ la lecture est laborieuse.

L'histoire nous est comptée par un dieu qui alterne entre ce qu'il voit à l'époque où se déroule l'aventure d'Eolo et Mawat, mais aussi sur une épopée sans fin relatant toute sa vie. L'auteur choisit donc une narration étrange parfois à la première personne, parfois à la seconde. Et autant vous dire que cela est déroutant mais aussi assez pénible à lire. le « tu » et le fait d'essayer de deviner ce que pense Eolo est lassant. En plus cela met une distance avec les personnages avec lesquels on devrait normalement avoir une connexion.

Il y a aussi de très nombreuses longueurs qui alourdissent le roman. Je n'ai pas trouvé de réel intérêt à la vie de cette divinité qui cassent l'intrigue principale. Et si vous comptez zapper ces passages, la mise en page du roman rend cette entreprise très difficile, car il n'y a pas de chapitres, seulement des freux pour séparer des passages. On s'ennuie donc, et même s'il on arrive à suivre l'enquête menée par les deux héros, on assiste malheureusement à des scènes de répétitions qui ne font rien avancer.

La tour du freux n'a donc pas été une lecture réussie pour moi. Je me suis lassée très rapidement, trop de passages lourds et une narration freinant mon obstination. On ne peut pas s'attacher aux personnages, car on voit leur aventure de loin, nous sommes ensevelis sous des informations qui complexifie l'univers mais n'apportent rien à l'intrigue. La plume de l'auteur est recherchée, mais à trop vouloir être originale dans la narration… le roman en pâtît.
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Particulièrement réputée pour son cycle de space-opera « Les chroniques du Radch » (qui a raflé, lors de la sortie du premier tome, pas mal de prix parmi les plus prestigieux), Ann Leckie se lance désormais dans la fantasy. Un premier essai en demi-teinte, puisque le roman ne manque pas d'atouts, mais pâtit également d'un certain nombre de bémols qui rendent la lecture quelque peu laborieuse. L'autrice y met en scène un univers inspiré du médiéval-fantastique tout ce qu'il y a de plus classique : tour et château, dague et épée, habillement ou mode de vie…, le cadre n'a rien de très original ce qui, déjà, pourrait rebuter un lectorat amateur d'une fantasy sortant davantage des sentiers battus. le pitch, pourtant, est intriguant. Cela fait des années maintenant que le royaume de l'Iradène bénéficie de la protection d'un dieu, le Freux, qui, en échange d'un sacrifice humain occasionnel, protège la région d'un grand nombre de fléaux (maladie, incendie, envahisseurs…). La bonne gestion de la province est quant à elle supervisée par un conseil et un Bail, fonction qui permet à celui qui l'exerce de bénéficier d'une relation privilégiée avec la divinité... mais l'oblige à se sacrifier volontairement dès lors que l'Instrument du dieu (l'animal qui lui sert momentanément de corps matériel) en vient à mourir. Un nouvel instrument renaît alors, et un nouveau Bail monte sur le trône. Seulement cette fois, rien ne se passe comme prévu puisque, alors que Mawat, l'héritier du trône, arrive à la capitale suite à l'annonce de la mort de l'Instrument, il y trouve son oncle assis à la place qui lui revient de droit. La version officielle prétend que le père de Mawat aurait failli à son devoir et se serait enfui plutôt que de donner sa vie au dieu, ce qui n'aurait laissé d'autre choix à ce dernier que de choisir un autre Bail avant même le retour de l'héritier. Seulement pour beaucoup de monde dans la forteresse, cette version ne tient pas. Mais dans ce cas où est passé l'ancien Bail ? Quel but poursuit vraiment l'oncle de Mawat ? Que viennent faire en Iradène ces ambassadeurs d'une lointaine nation qui semblent jouer un double jeu ? Et surtout, pourquoi le dieu laisse-t-il les sacrilèges se multiplier sans donner le moindre signe de vie ?

Une disparition inexpliquée, un climat de tension en huis-clos, des complots et trahisons : les bases de l'intrigue s'avéraient extrêmement prometteuses. Et le fait est que tout ce qui touche à la disparition de l'ancien Bail et au silence du Freux est effectivement captivant. L'autrice parvient à maintenir le suspens jusqu'à la toute fin du roman (qui se termine d'ailleurs de manière assez surprenante), ce qui permet de maintenir une tension permanente et de pousser le lecteur à persévérer, simplement pour voir sa curiosité assouvie. Malheureusement, le roman souffre aussi d'un paquet de longueurs qui cassent le rythme du récit et ne sont parfois pas loin d'avoir raison de la motivation du lecteur. Ainsi, alors que le début et la fin se révèlent relativement denses et posent ou répondent à un certain nombre de questions intéressantes, les deux cent pages du milieu constituent un véritable ventre-mou dans lequel l'autrice se perd en digression et discussions répétitives qui ne font pas avancer l'intrigue d'un pouce. Ce qui est d'autant plus dommage que, encore une fois, l'idée centrale du roman est bonne, et la construction narrative suffisamment réfléchie pour appâter toujours un peu plus le lecteur sans toutefois trop lui en révéler. La principale raison qui explique cet affaiblissement d'intérêt s'explique aussi et surtout par l'alternance d'époque opéré par l'autrice, ainsi que par le mode de narration adopté. Les chapitres alternent en effet entre le point de vue d'un dieu qui nous relate toute son existence (sa prise de conscience de son existence, ses premiers contacts avec les autres dieux, ses tentatives de communiquer avec les humains…) et le point de vue de ce même dieu observant Eolo, l'aide de camp de Mawat, l'héritier dépossédé. Les chapitres alternent donc entre des passages à la première personne et d'autres à la seconde, la divinité relatant les événements qui nous intéressent en s'adressant directement à Eolo. Or, si les scènes consacrés à l'affaire qui nous occupe sont intéressantes, les autres sont souvent très ennuyeuses et peu immersives.

On peut également reprocher à l'autrice de mettre en avant certains aspects de son univers sans vraiment les utiliser. C'est le cas du peuple des Tells, voisins de l'Iradène et qui tentent d'envahir le territoire depuis des années, mais aussi du tabou qui frappe les jumeaux, du Dieu de la Forêt des Silences, ou encore de la nature particulière du protagoniste (qui est simplement mentionnée à demi-mot mais qui, à ma grande déception, n'aura aucune importance pour l'intrigue...). L'autrice s'attarde en revanche longuement sur la manière dont le pouvoir des divinités évoquées fonctionne et celle dont ils interagissent avec les humains. Cet aspect est certainement le plus abouti du roman et donne lieu à des scènes amusantes au cours desquelles les humains en sont réduits à tenter d'interpréter les messages des dieux via des jetons à la signification pour le moins subjective. Les personnages sont pour leur part plutôt bien campés, même si le fait que l'histoire nous soit narrée par un dieu observant en surplomb les événements rend difficile la retranscription de leurs émotions et de leurs débats intérieurs. Si la plupart suscitent la sympathie, à commencer par le protagoniste, aucun ne bénéficie donc vraiment d'un traitement fouillé. La plume de l'autrice, bien que loin d'être désagréable, pâtit d'ailleurs elle aussi de certains choix narratifs, à commencer par celui de raconter une partie de l'histoire à la deuxième personne. le narrateur se perd alors en hypothèses et suppositions sur le personnage d'Eolo, ce qui rend le récit lourd et lent (« t'es-tu demander ceci » ; « as-tu été touché par cela »… : tout n'est que conjecture). de même, la retranscription du langage approximatif de l'émissaire xulahnais est extrêmement agaçant puisqu'il donne des phrases du genre : « Le roi n'est pas nous envoyer chercher aujourd'hui. Nous sommes rester attendre. Je suis penser qu'il n'est pas nous fasse venir aujourd'hui. Assoie, ami, sois boire avec nous. » Et le pire, c'est que ce personnage a beaucoup de dialogues !

Résultat mitigé pour la première incursion d'Ann Leckie en fantasy. En dépit de certains atouts (un mystère intriguant, des retournements de situation bien amenés), « La tour du freux » peine à capter jusqu'au bout l'attention du lecteur. La faute à un style parfois assez lourd, ainsi qu'à un univers trop classique et surtout un mode de narration étrange et peu approprié qui freine l'immersion et rend presque impossible tout approfondissement de la psyché des personnages.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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À l'annonce de la mort imminente de son père, Mawat, l'Héritier du Bail, quitte la ligne de front au sud du pays d'Iradène pour rejoindre Vastaï, l'un des deux ports à veiller sur le détroit entre l'océan et la Mer d'Épaulement, dont les enjeux sont à la fois politiques et économiques. Pourtant, lorsqu'il parvient à la Tour du Freux en compagnie de son aide de camp Éolo, une surprise de taille l'y attend : le père de Mawat demeure introuvable et un usurpateur règne à sa place. Pire encore, le Bail n'ayant pas offert sa vie en sacrifice à leur dieu – le Freux – comme il est de coutume à chaque fin de règne, l'avenir de l'Iradène tout entier est compromis. le pacte est sur le point d'être rompu alors que le peuple en dépend pour repousser les envahisseurs et les protéger de la maladie.

Pour interagir plus facilement en gestes et en paroles avec leurs serviteurs, la plupart des dieux se choisissent une enveloppe charnelle, animale. Ainsi, le Freux d'Iradène a opté pour le corbeau. Mais chaque fois que cette enveloppe meurt, s'ensuit une période d'incertitude où le dieu peine à communiquer avec les hommes en attendant la naissance du prochain hôte. C'est sur cette transition instable à bien des niveaux qu'Ann Leckie a préféré concentrer son histoire.

Le pitch de départ repose grandement sur les préceptes du genre : un jeune héritier en prise avec des comploteurs, accompagné de son fidèle serviteur, parcourt un univers médiéval-fantasy pour récupérer ce qui lui est dû, et se heurtera de plein fouet aux ambitions d'autrui, dans un monde où chaque nation essaie de tirer la couverture à soi. Pour s'attirer les bonnes grâces des dieux et voir ses requêtes exaucées, les hommes ont recours à des offrandes, allant du lait aux fruits, du bétail au sacrifice humain. Ce postulat on ne peut plus classique n'empêche toutefois pas le roman de posséder son lot d'atouts.

Pour commencer, la plume d'Ann Leckie. Les phrases sont riches, travaillées, peaufinées. Il m'a fallu quelques pages pour m'habituer à la narration, car le style se révèle parfois alambiqué et une majeure partie se fait à la deuxième personne du singulier. Au départ, ce choix du tutoiement s'est avéré aussi étrange qu'audacieux, mais au fur et à mesure que l'autre moitié de l'histoire en « je » nous en apprend davantage sur l'identité du narrateur, il n'en devient que plus pertinent. Ce que j'avais d'abord pris pour un point faible du récit en est en réalité une force. La familiarité induite par le « tu » me poussant à chercher un lien entre lui et Éolo auquel il semble attaché.

Le traitement des personnages m'a paru en revanche un peu léger, avec ce « tu » à double tranchant qui place une sorte de barrière invisible entre le protagoniste et le lecteur, privilégiant les suppositions du narrateur au détriment du cheminement de pensée d'Éolo et de ses émotions. On peine à s'identifier aux personnages et reste relativement extérieur aux évènements, sans pour autant y être indifférent. Il manquait cette petite étincelle qui fait redouter le pire, palpiter le coeur quand le danger vient frapper à la porte.

Pour moi, la grande force de ce récit réside dans sa façon d'aborder la mythologie. Les dieux ne sont pas invincibles et les plus impulsifs sont les premiers à tomber, puisque leurs pouvoirs sont soumis à certaines règles, qui dépendent elles-mêmes de la manière dont la divinité va formuler sa requête. Il y a tout un lien de cause à effet développé dans « La Tour du Freux » qui vaut le détour, mais demande aussi à rester concentré sur sa lecture pour en saisir toute l'ampleur. le verbe pouvant à la fois mener chacun à la gloire tout comme le plonger vers une fin précipitée, tant du côté des dieux que de celui des hommes. le Freux ayant récemment perdu son habilité à communiquer clairement avec ses serviteurs, ces derniers ne cesseront de tomber en désaccord sur la façon dont ils doivent interpréter ses propos, et par conséquent sur la conduite à adopter en attendant l'éclosion de l'oeuf au sommet de la tour. Tout ceci va venir entretenir un suspense sous-jacent.

La chronologie est également assez atypique puisque les parties en « tu », centrées sur l'accession – ou non – de Mawat au trône d'Iradène, ne se déroulent que sur quelques journées, alors que celles en « je » ramenant notre mystérieux narrateur au rang d'observateur traversent les âges depuis des temps immémoriaux. Nous nous retrouvons aux premières loges de la création de ce monde tout en essayant de comprendre comme les choses en sont arrivées là où elles en sont, entre Vastaï et Ard Vukstia au nord, la Forêt des Silences à l'est et les Tells au sud-ouest. le rythme du récit se fait souvent aussi indolent que la nature profonde du narrateur, et plus d'un lecteur pourrait se perdre dans ses digressions et ses réminiscences. Pour ma part, ça m'a fascinée. Ann Leckie a tellement creusé ses réflexions autour de la notion même de divinité, de leurs aspirations, alliances et inimitiés, que j'ai adoré découvrir le rôle qu'Éolo aurait à jouer dans cet imbroglio… même si j'aurais aimé la voir développer une certaine de ses caractéristiques au lieu de n'en parler qu'à demi-mots.

En conclusion, je dirais que cette oeuvre se révèle à la fois classique et unique en son genre. Elle a ce petit quelque chose qui fait dire que « ça passe ou ça casse », ce choix audacieux, cette prise de risque que je recherche de plus en plus dans mes lectures. Un roman parfois dense que j'ai eu plaisir à dévorer en deux jours, ne quittant les différents personnages qu'à regret.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Attention, OVNI !

Déjà, le narrateur écrit à la seconde personne, à Eolo, l'aide de camp de l'héritier du Bail du Freux Mawat. Et puis on met un certain temps à comprendre QUI est ce narrateur !

Ce qu'il nous raconte alterne entre ce qu'il décrit de la vie d'Eolo à leur arrivée à Vastaï et des anecdotes (semble-t-il, à première vue) d'un lointain passé.

Et puis peu à peu, ça s'éclaircit, ça prend forme, mais jusqu'à la dernière ligne, impossible de deviner les intentions du narrateur !

Un vrai bijou !

Et difficile d'en dire plus sans spolier, mais je vais essayer quand même. Ici, ce qui apparaît à première vue, c'est l'intrigue d'un complot politique. A Vastaï, le chef est le Bail du Freux. Freux, c'est le Dieu, qui prend la forme d'un corbeau. Quand l'instrument du Freux meurt (le piaf quoi !), le Bail titulaire se suicide en sacrifice, et son héritier sera le bail de l'instrument suivant, prêt à éclore un mois environ après la mort du précédent.

Mawat, héritier du Bail du Freux en poste aux frontières pour assurer la défense contre les Tells, rentre donc à Vastaï en apprenant la mort de l'instrument pour assister aux funérailles de son père, et prendre sa place sur le Banc en tant que nouveau Bail. Mais quad il arrive, on lui dit que son père a fui (impensable !) et que c'est son oncle Hibal qui a été nommé Bail. le jeune aspirant au pouvoir ne le prend pas bien du tout, et, après avoir boudé de longs jours enfermé dans sa chambre, fait un sitting de protestation à poil au milieu de a grand place. Et pendant ce temps, c'est Eolo qui va mener l'enquête, qui manquera plusieurs fois de lui coûter la vie. Eolo est un être droit et pur, intègre et courageux, je pense que c'est pour ça qu'il plaît tant au narrateur.

Mais au-delà de ces luttes de pouvoir, il y a un autre combat qui fait rage dans l'ombre, entre les dieux celui-ci. Là pour le coup, vraiment, impossible de dire quoi que ce soit de la Myriade ou de la Force et Patience de la Colline sans trahir le plaisir de la lecture et de la découverte, alors je n'en ferai rien. Ceci dit, dans l'univers décrit par Ann Leckie, on retrouve une conception des Dieux et des Petits Dieux proche, très très proche même, de celle de Terry Pratchett dans son roman... Les Petits Dieux, justement !

Bref, j'ai adoré me faire balader par Ann Leckie dans les méandres des luttes de pouvoir et de vengeance tant humaines que divines et j'ai vraiment un gros coup de coeur et pour le narrateur et pour son protégé, Eolo.

Pour le moment, il semble bien que ce roman soit mon coup de coeur de l'année !
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Une lecture assez mitigée.
La faute en revient sans doute à cette première moitié d'une incroyable longueur, qui s'attache à des petits détails, voire à la genèse de l'univers (racontée par une pierre dressée au sommet d'une colline).
Pourtant l'idée de départ est intéressante, tout comme la narration. Tout est narré à la deuxième personne du singulier, par un narrateur dont on ignore tout et qui s'adresse en secret à l'un des protagonistes. Vraiment, cela change et c'est très agréable. Malheureusement, c'est aussi ce qui induit les longueurs. Il faut aussi signaler ce personnage qui ne parle pas couramment la langue et dont les dialogues sont extrêmement difficiles à lire (et il se trouve qu'il parle énormément !). Cela n'aide pas à se plonger dans le récit.
Le récit décolle un peu dans la seconde moitié, avec une ampleur géopolitique intéressante. Mais les longueurs initiales ont aussi parfaitement présenté l'univers, comme les enjeux, ce qui rend les révélations assez peu surprenantes (il est facile de deviner où l'on va).
Je retiendrai donc de cette lecture le système narratif vraiment original, mais malheureusement des longueurs.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
01 octobre 2020
Le lecteur n’assiste pas à une déconstruction du roman de fantasy épique - mais avec tout de même une bonne dose d’inventivité. Bref, une entrée en fantasy plus que convaincante mais pas renversante.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Comment faites-vous pour ne pas pleurer ?
- Je n'y arrive pas toujours, as-tu avoué. Parfois, on ne peut pas.
Commenter  J’apprécie          160
Mawat a toujours eu très mauvais caractère, comme je disais, même quand il était petit. Son père aussi, en fait, ainsi que le père de son père avant lui. Mais en grandissant entouré de caractères aussi trempés que le sien, de volontés aussi fortes que la sienne, voire plus fortes, appuyées par le pouvoir et l’autorité alors que la sienne ne l’est pas – pas encore –, on doit soit apprendre à museler son caractère, soit courir le risque de se fracasser de désastreuse façon contre des adversaires largement plus puissants que soi, bien avant d’avoir une chance d’y survivre.
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Vidéo de Ann Leckie
Many fantasy and science fiction series feature characters who are not humans from our world—whether they're aliens, faeries, or simply humans who live in a world created just for the book. On this panel, several authors discuss the process of building a new culture from scratch, building on real-world inspiration and making fictional cultures both authentically alien and relatable to readers.
Featuring Ann Leckie, Suyi Davies Okungbowa, Essa Hansen, and Davinia Evans
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