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Aurélien Boivin (Éditeur scientifique)
EAN : 9782894061671
Bibliothèque Québécoise (01/09/2005)
3.9/5   15 notes
Résumé :
Avant de se faire connaître sur les grandes scènes du monde francophone, Félix Leclerc avait su charmer une foule d'auditeurs puis de lecteurs avec une série de contes qui se présentent comme une symphonie en trois mouvements : Adagio, Allegro et Andante. Ces trois recueils de Félix, qui maîtrise toutes les techniques de l'art de conter, ont connu un succès sans précédent. Adagio, publié pour la première fois en 1942, regroupe dix-huit contes ou récits réalistes pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Adagio est un petit recueil de contes écrits par Félix Leclerc il y a déjà plus d'un demi-siècle, en 1943. Il fait partie d'un triptyque, si je puis dire, composé également d'un recueil de fables, Allegro, et de poème, Andante. Malheureusement, deux ou trois de ces contes ont paru quelques années plus tard dans un autre bouquin que j'ai lu un peu plus tôt, le hamac dans les voiles. Dommage, ça a donné une impression de répétition, surtout que c'étaient les meilleurs, selon moi, qui avaient été repris. Comme celle de ce pauvre traversier, amoureux d'une jeune fille mais qui se laisse séduire par une danseuse, ou bien ce simple d'esprit à qui l'ont joue des tours au village.

La plupart de ces contes sont empreints d'une moralité très catholique. Par exemple, il y a ce violoniste blessé qui ne peut plus jouer et qui souhaite vendre (se débarrasser ?) de son violon. le luthier lui raconte sa propre histoire et convainc le musicien de garder son instrument parce que « on ne se défait pas d'un ami comme ça », pas après seize ans de bons et loyaux services… Ou bien ce paysan qui pardonne à son voleur de bois. Ça me fait penser à ces romans du terroir qui valorisent le travail de la terre et les bonnes vieilles traditions. La modernité, à quoi ça sert ? Toutefois, tout ne tourne pas autour de la religion. Ce qui doit primer chez les colons, c'est surtout l'amitié et la bonne entente.

Le conte qui m'a surpris positivement est le dernier, intitulé « Par intérim ». Il est beaucoup plus sérieux et sobre que les autres, allégorique, et étrange aussi. le jeune Raymond, qui représente le Québec, est appelé auprès de son grand-père malade Jean Noble, qui représente la France. Sa maladie, c'est l'humiliation universelle, l'occupation de Paris par les nazis. Cette « terre à chefs d'oeuvre » vit la censure, on y brûle les peintures et les livres. Incapacité, le grand-père demande à son petit-fils si cette autre France, la Nouvelle, ne peut pas la remplacer. Ne serait-ce que par intérim. Continuer son travail le temps que la maladie (la Seconde guerre mondiale) passe. Dans les faits, la France s'est libérée alors que le Québec vivait encore dans la grande noirceur mais il est intéressant de noter que, une quinzaine d'années plus tard, la Belle Province se libéra à son tour de son carcan et connut sa révolution culturelle.
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C'est un court recueil de 18 contes où l'auteur aborde une foule de thèmes tels que l'amitié, le progrès, la guerre, l'entraide, les handicaps, la terre, l'espoir, etc. Mais globalement il y étale ses profondes convictions patriotiques, son amour de la terre et son grand respect pour les colons qui ont bâti ce pays. Comme à l'habitude, sa plume est poétique et la langue du terroir enchante. Les dialogues sont vifs et délicieux. J'ai toutefois une petite réserve sur le ton moralisateur de certains contes et l'espèce de nostalgie quasi systématique sur "le bon vieux temps" qui, à la limite, pourrait cacher une certaine peur de la modernité. Somme toute j'ai bien aimé ce livre qui me semble être une pièce importante de la littérature québécoise.
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Mon grand-père m'a passé ce livre il y a un bout de cela. Je l'ai commencé, mais je l'ai mis en pause en raison de d'autres lectures..hmmm...Vol de nuit....hmmmm....Dune. Peu importe, je l'ai continué hier et fini aujourd'hui.
En résumé, ce sont des belles histoires, riches et bien écrites, mais parfois le thème patriotique est un peu trop fort et les contes sont assez redondants. Effectivement, Adagio, étant un recueil de 18 contes, m'a plu, mais pas totalement. C'est un livre qui traite, à travers tout ses histoires, de fraternité, d'entraide, d'amour, de guerre, d'handicaps, mais qui parle surtout de la culture et des croyances québécoises (le français et le catholicisme) et je trouve que parfois, cette fibre patriotique vibrait trop chez l'auteur. le meilleur exemple est dans l'histoire "Banc 181" que je trouve la pire de toutes. le problème n'est pas la fierté canadienne; je suis moi-même fier d'être québécois, mais Leclerc démontre l'Église comme si elle était la seule a avoir construit ce pays et cela m'agace un peu.
Par contre, les textes sont super bien écrits et les dialogues emmènent de fortes émotions. C'est également un recueil qui évolue dans le temps; toutes générations québécoises peut l'entreprendre et il sera d'actualité, du moins il l'est présentement...
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Premier recueil d'une célèbre trilogie, Adagio réunit dix-huit contes qui ont d'abord charmé les auditeurs de la radio avant de séduire des générations de jeunes lecteurs. Félix Leclerc excelle à peindre l'univers des pauvres et des laissés-pour-compte, qui se heurtent trop souvent à l'indifférence des puissants. Bonheurs simples, fraternité entre les humains, joies de la vie champêtre composent un univers que les lecteurs retrouveront avec un plaisir renouvelé.
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18 contes sont présentés dans ce petit livre. de longueur et d'intérêt variés, ils abordent des thèmes divers qui peuvent être encore d'actualité, malgré le fait que ce tome fut publié en 1942. Évidemment, étant donné l'époque, la présence de la religion est importante de certains de ces récits. Mais si on oublie cet aspect, les valeurs présentées dans ces contes demeurent actuelles. L'auteur y aborde la pauvreté, les rapports humains, les préjugés, les passions…

Les histoires sont généralement intéressantes et nous permettent de nous plonger dans le Québec des années 40 avec une vision juste de l'époque. Dans un style fluide, l'auteur parvient à nous raconter des courtes histoires précises et à nous les rendre vivantes, comme s'il était présent pour nous les conter.
Lien : http://universdesunflo.wordp..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Plus on dit, dans les écoles, que la province de Québec, c'est la plus belle place au monde, plus le feu est haut. Plus les petites filles sont fières de parler le français, plus le feu est clair. Plus il y a de monde dans les églises, plus le feu chante sur la grève. Un feu, tout dépend de ce qu'on met dessus; du sable, ça l'éteint; il ne faut pas dire qu'on est bon à rien. Jamais. Ça éteindrait le feu. Faut rire, chanter, danser, écrire, peindre, s'amuser dans notre langue; ça, c'est de belles brassées de bouleau dans le feu.
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VIOLON À VENDRE

____Sur les conseils répétés de mes professeurs du collège, mon père m'acheta un violon. J'avais du talent, beaucoup d'oreilles, une main agile, et l'âme à fleur de peau. J'ai étudié un an. Ma passion était du délire , tant j'aimais ça. Pour partir le soir, après le souper, encore avec mes chiens, et, une fois par semaine, faire sept milles, aller chercher ma leçon et revenir, il fallait aimer ça. Roulé dans une couverte, je serrais mon violon dans mes bras, comme on tient un enfant. J'étais heureux.
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L'Orage

Au sortir des orages, les champs sont plus verts, les fleurs s'ouvrent comme des yeux, l'air est propre, les chemins sont doux, les prairies s'amollissent .
C'est comme au sortir de la nuit. la terre se colore, la brume recule dans le
fond des forêts. Il fait clair partout. La nature est reposée.
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J'ai grandi dans ce chaland-là .Ça été mon berceau. Je me faisais un lit de fougères vertes , le midi; j'étendais-ça dans le fond , sur le bois brûlant ; je me couchais dans cette belle odeur , ma casquette en visière sur les yeux . Floup...gloup ; les vagues faisaient floup, gloup, en tapant sur mon gros berceau. Puis je m'endormais pleines de chansons. Quand je me réveillais, je restais des heures à plat ventre sur le bout qui donnait au large. Je regardais passer l'eau , les boules d'écumes, les poissons , puis, des fois, les remous qui faisaient comme un entonnoir . J'appelais ça des yeux, les yeux de la rivière qui regardaient les miens, puis qui continuaient à descendre en virant.
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La vérité, nos hommes sont rares, on a des étincelles en politique, en littérature , en musique, en peinture, mais des feux clairs qui brillent , des feux de maître, ce que j'appelle maître insatisfait, chercheur affamé, qui crie juste et droit qu'aucun vent peut éteindre, on n'en a pas. On a des élèves contents d'eux autres, un petit peu noceurs, sans haleine, faciles à acheter. On a des désirs de beauté gros comme des montagnes, mais instables comme les nuages. La vérité: on se décide pas à vieillir , parce qu'on se décide pas à s'unir ; on est divisés ; on est craintifs; on est chacun dans son coin comme des vaincus. Voilà la vérité. Pensez-vous qu'il est trop tard ?
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Videos de Félix Leclerc (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Félix Leclerc
L'émission complète à découvrir ici : https://www.web-tv-culture.com//emission/yves-duteil-chemins-de-liberte-52748.html
50 ans de chansons. Voilà un artiste qui a su traverser le temps, avec simplicité et humilité, accompagné par un public fidèle.
50 ans après ses débuts, Yves Duteil refait le chemin avec nous. Un coffret 4 CD vient de paraitre chez Bayard Musique avec 72 chansons incontournables.
Mais cet anniversaire est aussi l'occasion d'un livre dans lequel le chanteur revient sur ce parcours.
Sachant habilement mêler les notes et les mots, Yves Duteil a tracé son sillon avec persévérance, ne se laissant pas aller au chant des sirènes de la célébrité et résistant à toutes les moqueries et attaques qui lui tombèrent dessus à certains moments de sa carrière.
Il revient sur ces instants-là dans ce livre écrit sans chronologie, comme un simple livre de souvenirs dans lequel les chansons font écho aux moment vécus.
S'il rend largement hommage à son épouse Noëlle qui l'accompagne depuis ses débuts, il nous raconte aussi les grandes rencontres de sa vie, celles qui ont forgé l'homme qu'il est aujourd'hui.
De son premier succès « Virages » en 1972 à son dernier album en date « Respect » paru en 2018, Yves Duteil a composé des centaines de chansons qui toutes, touchent au coeur. Qu'il aborde des sujets de société ou raconte nos vies dans leur fragilité et leurs bonheurs, il sait mieux que quiconque jongler avec les mots et trouver les mélodies qui résonnent en vous pendant longtemps. « Ta tarentelle », « Dreyfus », « La langue de chez nous » ou « Prendre un enfant par la main » sont devenus des classiques de la chanson française.
Véritable poète, digne successeur de Trenet, Brel, Felix Leclerc, Brassens ou Barbara et autres grands noms de la chanson française, on croise aussi sur sa route Souchon, Renaud ou Véronique Sanson.
Homme pudique et discret, Yves Duteil entrouvre la porte de son jardin secret. Et l'on retrouve dans ce livre cette écriture sensible et délicate qui font d'Yves Duteil un artiste à part.
« Chemins de liberté » d'Yves Duteil aux éditions de l'Archipel.
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