Grand-Passage

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce roman, qui m'a fait passer un très agréable moment de lecture.

La plume est très fluide, les personnages sont très attachants, et on prend plaisir à partager leur quotidien, dans cette petite ville que longe l'autoroute.

On y suit Lauris, jeune adolescent, qui voit des choses que lui seul peut voir. Lorsque ses cauchemars se font de plus en plus mystérieux, Lauris sent que quelque chose est sur le point d'arriver.

Et puis, un jour, une jeune fille disparaît.

Vous l'aurez compris, il y a une touche de fantastique ici. Cela n'est absolument pas dérangeant car c'est très bien amené, notamment grâce au fait que c'est Lauris qui a ces visions, et qu'il est très attachant.

Si j'ai « deviné » la fin (déformation professionnelle de lectrice de thrillers) j'ai malgré tout adoré cette lecture.
J'aurais bien pris quelques pages de plus, pour être honnête.

Une autrice en tout cas que je suivrai à l'avenir, et une lecture qui me confirme que je dois poursuivre ma découverte de la littérature jeunesse et young adult, car il y a vraiment de tres très belles pépites.

Les fantômes, vous y croyez? Lauris aimerait bien ne pas y croire, manque de chance (quoique...) il les voit...

Voici donc un roman qui s'adresse aux grands ados voire aux jeunes adultes. Un très original mélange de polar-thriller et de conte fantastique...

Lauris Fontaine a 14 ans, il vit très heureux avec sa mère et son beau-père près du village de Grand-Passage. Sa mère avec laquelle il a une très belle relation de complicité travaille sur l'aire de repos de l'autoroute toute proche. Arnaud, le compagnon de celle-ci, est dépanneur sur cette même autoroute, c'est un homme solide, sympathique et fiable avec lequel Lauris a développé des liens d'affection profonde.

Lauris a juste une petite particularité. Il voit des morts... D'abord son grand-père qu'il n'a pas connu avec lequel il parle quand celui-ci veut bien apparaître. Mais aussi des animaux morts... Plein d'animaux.... Des souris, des renards, des oiseaux, des chats, des chiens, des sangliers.... et un cerf. Un très grand et très beau cerf paré de bois majestueux...

Il voit des morts, certes, mais cela n'a rien de morbide ou de malsain. C'est comme ça, c'est la nature. Comme dit son grand-père : La mort n'est qu'une étape dans un cycle. Et puis, il y a le collège et Colin, son copain pot-de-colle un peu plus jeune et beaucoup plus sale. 😁 Colin qui joue les victimes, ronchon et intrusif. Et Géraldine sa "copine".... Et Lila, la jolie Lila, qui disparaît et qu'on retrouve massacrée. Et la neige... et la peur... et les gendarmes...

C'est Lauris lui-même qui raconte sa vie, ses peurs, ses élans d'affection. Stéphanie Leclerc a bâti un personnage pour lequel on a une immédiate empathie, et une petite cellule familiale chaleureuse. Mais un tueur est là qui rôde... Grand-Passage le village, Grand-Passage l'autoroute, Grand-Passage l'adolescence. On avance doucement vers une scène finale formidable, cinématographique (je la "voyais") entre fantômes bienveillants et tueur à ses trousses ! Haletant et explosif !

L'adolescence et la mort, et l'amour-maternel, et l'amour cocon, et les amours adolescentes, et l'amitié... et la vie... longue... ou pas.

Original, onirique, fantastique avec de jolis moments d'émotion... Un cadeau à offrir à vos ados passionnés de lecture et de paranormal... ou de polars atypiques.

Et Stéphanie Leclerc, un talent à suivre...

J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman, entre le surnaturel lié aux visions de Lauris et la tension due à l'assassinat de la jeune Lali. Tous ces animaux morts qui apparaissent et la peur des habitants de Grand-Passage à cause du meurtrier en fuite créent une atmosphère oppressante. Lauris voit également son grand-père décédé mais il ne sait pas pourquoi. Il n'a jamais fréquenté le vieil homme, fâché avec sa mère. Lauris sait que c'est lié à sa naissance et à l'identité de son père dont personne ne lui a jamais parlé ("Pourquoi ce mystère depuis toujours autour de lui?").

Peu à peu on comprend que ce roman est en réalité un roman d'apprentissage, le "Grand-Passage" au monde adulte. Or Lauris est au point mort, au volant de la voiture qu'il n'arrive pas à conduire, tout comme de sa vie ("Conduire une voiture, conduire sa vie, passer les vitesses, une étape, à un niveau supérieur, tout ça, c'est la même merde"). Sa mère refusant de parler, il fouille dans les vieilles photos avec l'aide de son étrange copain Colin. Mais "valait-il mieux connaître une vérité décevante ou rester dans une ignorance peuplée de fantasmes?". le récit est parsemé de petites réflexions sur la vie, notamment grâce à Arnaud, le beau-père aux "paroles toujours pleines de réconfort et de sagesse".

Au bout du compte, "peut-être que le passé mérite juste de rester dans des cartons"... Mais pour Lauris, "c'était important de savoir". Poussé par les uns et les autres, il trouvera le courage d'agir et d'affronter ses démons dans une douloureuse mais nécessaire expérience pour avancer, enfin.
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Grand passage est le quatrième roman de Stéphanie Leclerc, et il a reçu le prix « Pépite 2022 Fiction ados » du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis – France Télévisions. La très belle couverture, le résumé et le prix Pépite m'ont incitée à me plonger dans cette histoire, exception faite de ces deux petits mots du résumé « conte fantastique » (qui me fait toujours un peu peur).

Lauris, quatorze ans, vit avec sa mère et son beau-père à Grand-Passage, un petit village situé au bord de l'autoroute. Il est très proche de sa mère qui travaille à la cafétéria de l'aire de repos et aime beaucoup son beau-père dépanneur dans le secteur. Bref, tout va bien pour Lauris, un adolescent super équilibré. Sauf quand des fantômes viennent lui rendre visite. Oui, parce que Lauris voit des morts. Son grand-père qui vient lui rendre visite, mais surtout des animaux morts. Notamment un majestueux cerf qui l'accompagne parfois quand il se promène. En silence. Mais son regard posé sur lui.
Lila une jeune fille qu'il connaît bien est retrouvée dans les bois, massacrée. Puis une autre. Alors que Lauris est content d'avoir sa première petite ami, il est soucieux car un tueur rôde à Grand Passage.

L'histoire est racontée par Lauris, un gamin à qui l'on s'attache, car il est bien dans ses baskets, sympa et fait avec sa petite spécificité. Je préfère vous le dire, il a fallu que je m'accroche, car j'ai failli abandonner après le premier chapitre, beaucoup trop onirique pour moi. Mais j'ai bien fait de continuer car j'ai vraiment aimé. le fait que l'histoire soit racontée par Lauris est un plus évidemment, car c'est vraiment un chouette gamin.

Concernant le tueur de jeunes filles, il n'y a pas un gros suspense si on connaît un peu les ficelles du thriller. Mais le final est percutant et un peu dingue. J'ai beaucoup aimé. Franchement, Grand Passage vaut le coup de s'y intéresser. C'est un roman touchant et finalement le fantastique apporte une ambiance qui le rend encore plus intéressant. Et mémorable.
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Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Syros pour l'envoi de ce roman.

Bien que je ne sois pas la cible je n'ai pas hésité à cocher Grand passage lors de la masse critique jeunesse. Grand passage avait déjà de très bonnes critiques et il faut dire que cette couverture qui est sublime, n'est pas étrangère à la visibilité de ce roman.

J'ai lu cette histoire d'une traite, complètement absorbée dès les premières pages. Lauris est un garçon qui voit les animaux morts, et des choses que le commun des mortels ne voit pas…. On s'interroge, on entre dans le quotidien de Lauris, parfois on oublierait presque ses visions tant le quotidien prend beaucoup de place, ce sera peut-être mon léger bémol mais il fallait donner cette crédibilité à ce jeune garçon en pleine quête d'identité.

L'auteure construit son histoire en vase clos, qu'elle monte comme un polar avec des disparitions et des meurtres terrifiants. Sans user des facilités habituelles, cet aspect est présent pour maintenir le suspense mais pas que.

Stéphanie Leclerc m'a surtout surprise par la maturité de son histoire, elle aborde avec finesse des thématiques sensibles, la mort, le deuil, les premiers amours, et surtout sur l'importance des liens familiaux. Les descriptions auraient pu être plus terrifiantes et si elles sont précises, elles sont ne sont jamais dans le sensationnalisme, et c'est ce que j'ai apprécié dans ce roman.

J'ai aimé le surnaturel, cette poésie dans certaines descriptions, le temps d'une soirée j'ai apprécié être au côté de Lauris, et le message final que laisse passer ce roman.

Entre le conte et le polar, Grand passage est susceptible de plaire à tous les jeunes lecteurs aimant le fantastique.

Je recommande vivement.

Grand passage a remporté la Pépite Fiction Ado au Salon du Livre jeunesse de Montreuil en 2022, une récompense qui me pousse à découvrir des titres vers lesquels je ne serai pas forcément allée. Mais je dois dire que la superbe couverture de celui-ci m'avait intriguée dès sa sortie en librairie, j'avais prévu de le lire dans tous les cas.

Ce fut une lecture vraiment très surprenante ! L'histoire se déroule dans une ambiance de huis-clos, près d'une aire d'autoroute bordée d'une forêt, où les drames vont s'enchaîner, créant la psychose au sein de la population. le narrateur, Lauris, dont la maman travaille dans l'aire d'autoroute de Grand Passage, perd ainsi l'une de ses amies, fille d'une des employées. Raconté à la première personne, on suivra son quotidien d'adolescent dans ce qu'il a de normal : sa relation avec sa maman dont il est très proche et son beau-père avec qui il a tissé un lien fort, ses questions quant à l'identité de son père qu'il ne connaît pas, ses premiers amours, le lycée et ses fêtes, son copain un peu envahissant et ce deuil à surmonter. Mais aussi de paranormal...

L'autrice va en effet mêler thriller et fantastique, Lauris pouvant voir les fantômes de son grand-père et ceux des animaux morts au contact de toutes ces voitures qui défilent sur l'autoroute. J'ai été sensible à la réflexion qui en découle, je pensais d'ailleurs à la base que l'histoire partirait uniquement dans cette direction-là. J'ai aussi trouvé intéressante celle sur l'autre "faune" que l'on croise sur les aires d'autoroute, lieu de passage par excellence, car ce sera la question centrale du roman : qui est l'assassin ?

Si j'ai deviné la solution de l'enquête, je n'avais pas vu venir la révélation finale. L'autrice aura su me surprendre du début à la fin !
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Ce que j'ai aimé dans cette histoire, c'est qu'il ne s'agit pas d'une enquête, on est dans les pourquoi ? et les qui ? Nous voyons tous les personnages pris par leurs préoccupations personnelles et leurs réactions face aux drames qui ont lieu dans ce petit village. J'avais compris certaines choses mais l'histoire a tellement de facettes qu'on se laisse emporté par la narration.
J'ai ressenti que Lauris allait vivre une sorte de rite de passage de l'enfance à l'âge adolescence. La mort vient créer un avant et un après.
C'était intéressant les effets miroirs entre le passé et le présent. Cela donne une dimension supplémentaire à ce qui ce joue au présent. L'effet miroir est aussi dans le fait que l'ado rejette sa naissance et que sa mère doive accepter sa mort. La mère par exemple nous montre comment ce qu'elle a vécu est aussi vécu par cette nouvelle génération d'ados.
Le titre de ce roman à différentes approches. Les personnages vont aussi chercher le sens du nom de ce lieu où ils résident. C'est comme si l'auteur faisait écho aux pensées du lecteur.
La touche fantastique donne à ce roman une aura très spéciale. J'ai aimé l'explication finale. La boucle est bouclée.
Il y a des moments très émouvants. Cette histoire est chargée de tant de secrets et de non-dits. Il y est notamment beaucoup question de relations mère-enfant, fusionnelles et conflictuelle. le rôle du père est aussi sujet de réflexions.
Ce roman parle de la mort d'adolescents, mais aussi d'autodestruction (drogue, alcool, violence…) par des actions extrêmes. Il y est question aussi des conséquences sur les autres adolescents. [blog]

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Lauris habite une petite ville dans la vallée avec sa mère Laure et son beau-père Arnaud. Ils habitent dans la maison de son grand-père après son décès. Lauris ne connaît rien de ce dernier, si ce n'est que sa mère et lui se sont fâchés à sa naissance. Laure ne dévoile rien non plus sur l'identité de son père. Lauris rêve et « communique » avec les morts. Ainsi, il entame une relation avec son « grand-père »…
Cependant, alors que tout semble serein, Lali la fille de la collègue de Laure et amie de Lauris disparaît. A l'issue de recherches, son corps est retrouvé. L'émotion s'empare du village et la peur s'installe.
Les hommes s'organisent pour faire des rondes mais malgré cette surveillance accrue, une nouvelle disparition inquiète.
J'ai beaucoup aimé ce roman policier qui s'adresse à des jeunes en fin de collège.
L'autrice aborde plusieurs thèmes de façon naturelle tels que l'amitié, la filiation, les relations inter-générationnelles, le rapte d'adolescentes.

Ce livre est... lourd pour l'esprit, mais un bon type de lourd, le type de lourd qui une fois passé, laisse de la place pour respirer un bon coup et de voir les choses d'une autres perspectives. C'est un roman de mystère mais ce qui le change des autres c'est que le personnage principale cherche des réponses sans vraiment les vouloir parfois.
Très bon livre, je l'ai adoré.

J'ai beaucoup aimé ce roman où se mêlent le fantastique et le polar. Une ambiance feutrée, limite un huit clos pour ce qui est du lieu, perdu, isolé en contraste total avec une circulation dense, l'autoroute est si proche. Les personnages sont attachants, avec en premier plan une famille plutôt ordinaire à laquelle on peut s'identifier sur certains aspects. le héros principal sympathique avec en prime un don qui nous intrigue jusqu'au bout et que l'on comprend sur la fin du roman. Je recommande vivement !
Un petit côté clair obscur très bien dosé.