AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 252 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il y a deux romans dans La bête en cage de Nicolas Leclerc, un polar rural montagnard (neigeux) et un thriller. Côté rural, c'est intéressant et instructif avec des évocations précises des difficultés du monde agricole et des éleveurs qui triment dur pour essayer de joindre les deux bouts et satisfaire aux exigences de la PAC. Il y a aussi les urbains ou péri-urbains condamnés à galérer entre Pôle-emploi, les boites d'intérim et les petits boulots, tout ça pour pas grand-chose, de « l'argent qui sort aussitôt qu'il rentre ».

Ce sont ces vies difficiles qui entrainent le roman vers le thriller. Car, à force de privations et de fins de mois serrées, certains ont accepté des combines pas très nettes pour s'en sortir. Samuel, un éleveur de vaches laitières, son oncle et son cousin, par exemple, complètent (largement) l'ordinaire en transportant de la drogue entre la Suisse et la France pour un réseau de mafieux kosovars. Jusqu'au jour où le convoyeur est retrouvé mort dans sa voiture au fond d'un ravin, avec, en prime, plus de cent kilos de cocaïne envolés. On se doute que les commanditaires n'apprécient pas. Et l'histoire s'emballe quand ceux qui ont mis la main sur le pactole se voient déjà gagner des millions.

A partir de là, tout part en vrille, les événements s'enchaînent et les cadavres s'accumulent. Thriller classique. le hic, c'est que l'on a du mal à entrer dans l'histoire. Je m'explique : même dans une oeuvre de pure fiction, il faut quand même un minimum de crédibilité et, dans le cas présent, le lecteur peine à croire que des personnages terriblement banals, aux vies étroites, par ailleurs embringués dans des relations familiales et amicales conflictuelles – Cloé, une junkie plutôt brave fille mais esquintée par la vie, un garagiste vivant mal son divorce, un chômeur coincé entre ses bières et la télé… – se sentent pousser des ailes au point de se croire capables d'en remontrer aux meilleurs. Bref, ils ne doutent de rien et n'envisagent à aucun moment les conséquences une fois pris dans un engrenage infernal. Comment ne pas sourire par exemple en les voyant utiliser comme des pros les « téléphones de guerre » ou quand Cloé vérifie négligemment le chargeur du Beretta – « … cinq balles, Amplement suffisant. » – qu'elle vient de récupérer.

Cela dit, La bête en cage reste un thriller plutôt enlevé, bien évidemment hyperviolent comme l'exigent les codes du genre, et dont aucun des protagonistes, si ce n'est Cloé grâce à un fort instinct de survie, ne sort grandi. A défaut de leur pardonner, on peut les comprendre car, au-delà de l'appât du gain, n'est-ce pas finalement la misère économique et sociale que connait la région qui pousse ces antihéros à prendre des risques insensés ? Au risque de se perdre en espérant trouver une vie meilleure.
Commenter  J’apprécie          40
Une bande de pieds nickelés du Haut-Doubs dans la mouise s'essaye au trafic de cocaïne pour arrondir les fins de mois. Forcément, ça va bien se passer...L'action s'enchaine habilement, mais de mal en pis, comme dans un scénario de polar rural télévisé (français). Les protagonistes mettent un point d'honneur à se tirer une balle supplémentaire dans le pied à chaque séquence. Leur manque d'épaisseur et de nuances les rend antipathiques. Mention particulière aux personnages de l'ingénieur en Suisse = connard plein aux as et de l'éleveur endetté = victime de la société. Divertissant et rythmé mais invraisemblable et léger...
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (623) Voir plus



Quiz Voir plus

Premier quart du livre

1. Dans quel département se passe l’action du début du roman ?

1. Hautes Pyrénées
2. Hautes Alpes
3. Finistère
4. Jura

20 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Le manteau de neige de Nicolas LeclercCréer un quiz sur ce livre

{* *}