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Les raccourcis de la réalité : glissements, intuitions, contaminations passages secrets, auras. Pour nous happer dans cet univers de jeu vidéos, de meurtres et de magie, Quentin Leclerc excelle dans l'immédiateté de l'image trompeuse. Rivage au rapport est une plongée dans nos imaginaires contemporains, dans tout ce qu'ils ont de diablement romanesque, autant de récits inachevés vers un au-delà des apparences.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Souvenez vous! Dans une précédente publication, je vous évoquais avoir un second livre « pépite » à vous présenter (https://www.instagram.com/p/Cg7EJcxMkRl/)

Le voici: il s'agit de Rivage au rapport écrit par Quentin Leclerc
Ce 📖est juste génial dans sa conception
La finesse et l'intelligence de la plume🪶nous emmènent à Myriad Pro: ville imaginaire…qui semble être une ville de jeu vidéo Meurtres en série, deux policiers Copperfield et Rivage sont chargés de l'enquête
des geeks cherchent en parallèle à la résoudre
et au milieu de cela…un cadavre se retrouve égaré par la mafia, un chien est envoyé dans l'espace par la NASA…

Le chapitre durant lequel Mista ( homme de main de la mafia) et 3 soeurs tueuses s'affronte est juste « brillantissime » !
l'absurde côtoie la violence de ces échanges de tirs…j'ai retrouvé le style « Quentin Tarantino » en fait

Cet écrit est surprenant, saisissant et incroyable
Il m'a été conseillé par un collègue et je l'en remercie vivement

😉 aussi à l'adolescence ( enfin , je pense;)) où les jeunes sont en manque de repères

Je vous recommande très vivement ce livre…foncez! laissez vous emmener dans l'univers de Quentin Leclerc sans réfléchir…Et bonne nouvelle! c'est le premier volet d'une trilogie ;)

#rivageaurapport
@editionsdelogre
@les_chroniques_du_polar
#polarfrançais
#bookinsta
#livrepolicier

#simplementpro
#thriller #enquête #suspense #polar
#bookaddict
#coupdecoeur
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Dans les méandres vidéoludiques de la scénarisation contemporaine de nos vies et de ce qui pourrait s'y rattacher. Une somptueuse mise en néo-grammaire distordue d'un certain réel bien prégnant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/11/29/note-de-lecture-rivage-au-rapport-quentin-leclerc/

Aidé de son assistant Copperfield, Rivage mène l'enquête sur le meurtre d'un adolescent à Myriad Pro. Bientôt suivi d'autres assassinats, ce crime fondateur laisse vite place à l'emballement d'une véritable série, où les pistes nombreuses, solides ou non, semblent bifurquer à qui mieux mieux, tandis que le principal investigateur paraît baguenauder d'intuition en rêverie, donnant de plus en plus la nette impression de ne pas avoir vraiment le coeur à l'ouvrage, voire de préférer ne pas. Alors que se bousculent volontiers à l'entrée en scène les connaissances du premier défunt, fréquentant comme lui le forum Craftmania dédié au jeu Minecraft, parmi lesquelles se distinguera le jeune Peter Fire, on verra surgir tour à tour (et dans un ordre parfois soigneusement chaotique) le meilleur ami de Rivage, Sam Delta, le tueur à gages Mista (qui est peut-être, après tout, un authentique cascadeur), un fermier tout à fait emblématique, un mystérieux proviseur, l'homme d'affaires (et big boss du crime organisé) Diavolo, le gérant d'un restaurant d'une célèbre franchise spécialisée dans les burgers au fromage, les soeurs Braska, spécialistes mondiales de l'élimination d'individus gênants, Yoshi, l'un des meilleurs joueurs mondiaux de Fortnite, la coroner Red (que l'on imaginera assez naturellement, quelle que soit la description proposée, sous les traits de Linda Fiorentino / Laurel Weaver), Nick, a.k.a. captain-death-falcon, son assistant à la morgue, la skateuse Marle, le jeune saxophoniste vedette Coltrane 3000 (qui se trouve aussi être fils de certain proviseur), au milieu de bien d'autres personnages et d'un chien cosmonaute prochainement de retour sur Terre. Cette prolifération même des protagonistes, directs ou indirects, proches ou lointains, de l'enquête conduite par Rivage et Copperfield (et par bien d'autres de leur côté), ouvre les narrations de « Rivage au rapport », troisième roman de Quentin Leclerc, publié en 2021 aux éditions de L'Ogre, sur un véritable abîme où il est délectable d'accompagner le héros, en se demandant tout le long ce qui nous arrive exactement et d'où provient la forme particulière de sensation de déjà vu qui nous hante désormais, et qui vient interroger en profondeur notre relation au réel tel qu'il nous est raconté – ou tel qu'il nous est proposé d'y participer.

Disons-le tout net : rarement un texte aura su interroger avec une telle verve, une telle fougue et une telle malice notre rapport intime aux narrations contemporaines devenues toujours davantage collectives, à travers la généralisation du visionnage des blockbusters, des séries télévisées surtout et de l'usage des jeux vidéo tout particulièrement.

Lorsque Icom et Mindscape publient le jeu vidéo « Déjà vu » en 1985, plongeant la joueuse ou le joueur dans le Chicago hard-boiled des années 1940 et les joies de l'aventure en point and click, nul ne sait qu'une véritable grammaire d'écriture et de lecture du contemporain est déjà en gestation. Lorsque vingt-sept ans plus tard, les saisissantes cinquante pages du « Real Niggaz Don't Die ! Grand Theft Auto : San Andreas entre récit et jeu » de Samuel Archibald viennent confronter cette narrativité particulière, qui s'est développée en foisonnant, parallèlement à celle (généralement plus univoque) des séries télévisées « modernes » succédant aux traditionnels « feuilletons » – ce que nous rappelaient aussi, de ce côté-là de la composition du nouvel inconscient collectif, le Martin Winckler des « Miroirs de la vie » (2002) et des « Miroirs obscurs » (2005), ou le Pacôme Thiellement de « Pop Yoga » (2013) -, l'opération a, de plus d'une manière, déjà eu lieu : un mode particulier d'appréhension du réel s'est diffusé parmi nous, se nichant dans bien des interstices ignorés ou trop rapidement balayés d'un revers de manette. Certains raccourcis clavier, certains sauts de niveau, certaines invraisemblances communément acceptées au bénéfice de la jouabilité, certaines ellipses et omissions temporaires (telles la si savoureuse « La mère de Ken comprend qu'il est temps de parler. Sept jours plus tôt, sur la route 71. » de la page 317), composent allègrement une syntaxe temporelle et humaine beaucoup plus invasive qu'il n'y semblait d'abord, pour le meilleur et pour le pire.

Il n'est pas surprenant dans ces conditions, pour rendre palpable cette grammaire narrative invasive, de manière moins directement « étude de boucles en mi majeur » que dans « La ville fond » (2017) du même Quentin Leclerc, et moins franchement portée sur les tropes échelonnées que dans « Quelques rides » (2015) du compère Fabien Clouette, les deux auteurs s'étant sans hasard associés en 2019 pour composer le salutaire et joueur (ô combien et justement) manifeste littéraire « Speed Boat », de ressentir ici à tout instant ou presque le surgissement voilé de figures familières, mais joliment distordues et assemblées (car cette grammaire, malgré le foisonnement de ses passages obligés et de ses boss de niveau, demeure – envers et contre tout – d'abord évolutive) : aux côtés du carburant direct fourni au fil du récit par les interventions directes, étoffées ou plus éphémères, de Tetris, Minecraft, Spyro, Final Fantasy X, Resident Evil 3, Grand Theft Auto V (forcément), Banjo Kazooie (« Banjo begs for plenty of eggs » étant peut-être bien LA phrase-clé du roman), Super Mario 64, GoldenEye 007, The Legend of Zelda : Ocarina of Time, Perfect Dark, Pinball 3D, Adventure Island II, Fortnite (naturellement), Age of Empires II, Alone in the Dark : The New Nightmare, Harvest Moon, Mario Tennis, Power Quest, Dreams (on ne peut plus logiquement quant à celui-ci, jeu vidéo conçu pour créer des jeux vidéo), Mario Kart 8, Street Fighter, Splinter Cell ou encore PGA Tour 2K14 (qui annonce en temps et en heure l'importance que prendra le jeu physique du golf, le moment venu), il faut compter avec le comburant des persistances rétiniennes apportées par, entre autres, la scène introductive de la très danoise série The Killing ou par celle, californienne en diable plutôt que floridienne, de Veronica Mars (l'ombre fabuleuse de Logan Echolls n'est jamais très loin ici), davantage que par les miroirs déformants de Twin Peaks, de Men In Black aussi (la coroner Red, ici, et son magnifique « C'est une sombre affaire »), de Kill Bill bien sûr, de Ghostbusters, des jumeaux maudits Armageddon et Deep Impact, d'Ocean's 13 ou encore de Outer Banks et de True Detective (dont, par presque parenthèse, la mesure de la distance technique et narrative les séparant respectivement du « Roi en jaune » de Robert W. Chambers et de la trilogie du Rempart Sud de Jeff VanderMeer fournirait sans doute un élégant proxy de ce qui se déroule sous nos yeux).

Philippe Annocque nous avait offert avec son « Vie des hauts plateaux » (2014) une somptueuse incursion dans certains dispositifs spécifiques de cette nouvelle grammaire globale, anticipant l'instagrammatisation pseudo-ludique de nos vies et le vide qui en résulte, si joliment pesés par un Éric Arlix (que ce soit avec « Golden Hello » en 2017 ou avec « Terreur Saison 1 » en 2018) et par la Laura Vazquez de « La semaine perpétuelle » tout récemment. Chloé Delaume avait poussé à son paroxysme le vertige dickien et cronenbergien de la mise en abîme entre fiction télévisuelle et réalité psychiatrique avec son fabuleux « La nuit je suis Buffy Summers » de 2007, et Jason Hrivnak avait su détecter le potentiel de valeur-test implicite à certaines formes de la syntaxe vidéoludique dans son formidable « La maison des épreuves » de 2009. de plus d'une façon, Quentin Leclerc a créé ici une mécanique infernale, tragique et hilarante de bout en bout, pour englober tous ces précipices.

Myriad Pro, la ville qui ne porte certainement pas par hasard le nom de la police de caractères officielle d'Apple, n'est pas Vermilion Sands, mais elle peut certainement jouer un rôle métaphorique semblable, à la charnière des années 2020, à celui de la station balnéaro-artistique de J.G. Ballard, au tournant des années 1960-1970. Avec un rasoir d'Ockham désormais totalement dévoyé par d'inventives logiques complotistes en circuit fermé (dont Quentin Leclerc nous glisse au fil des forums de brillants et dramatiquement comiques exemples), avec un fourmillement de quêtes principales comme de quêtes secondaires, l'enjeu n'est plus désormais dans un paradoxe dickien réalité / illusion nourri de drogues et de psychédélisme old school, mais bien dans une perversion du langage (les télescopages de langues de bois – présentations de forums, pitchs de jeux, chartes RH, credos socialement responsables,… – pratiqués par Quentin Leclerc sont aussi cruellement savoureux que la mise en abîme pratiquée par la Sandra Lucbert du « Ministère des contes publics » ou plus anciennement par le Jean-Charles Massera de « United Problems of Coût de la Main-d'Oeuvre ») qui renvoie en parallèle à l'irréalité foncière – mais sans issue de secours véritable – de métaphores narratives au long cours devenues particulièrement invasives.

« Il n'y a plus aucune excuse pour ne pas prendre de bonnes photos », « Ils quittent le skatepark, qui reste là » et « Copperfield pense que les choses commencent à faire sens. Il pense : tout est lié. » (rejoignant ici sur bien des points sérieux et ludiques les « Bacchantes » de Céline Minard). Dans l'espace profond et propret des banlieues résidentielles connectées, on ne vous entendra pas crier – et rien n'indique (au contraire, si l'on ajoute foi à la mention conclusive Fin du tome I) que le boss de fin de jeu ait été réellement dégommé, ici comme ailleurs.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Une pépite !
Un polar original et drôle dont l'enquête nous emmène au coeur de l'univers virtuel des jeux vidéo !

L'histoire commence avec le meurtre d'un collégien à Myriade Pro, ville imaginaire, aux États Unis.
Commence alors une série de meurtres……
Un duo atypique, l'inspecteur Rivage et Copperfield son assistant mènent l'enquête !
L‘intrigue passionne, des groupes, des forums de joueurs en ligne se créent…..

J'ai plongé avec plaisir dans cet univers imaginaire, dans ce monde de jeux vidéo, Minecraft, dans les jeux en réseau.
L'auteur aborde avec brio les thèmes tellement d'actualité, des dangers d'Internet, des forums, des jeux en réseaux…..

Un roman noir original et inclassable, entre réalité et imaginaire mais aussi rempli d'humour et très rythmé, j'ai adoré ❤️

Vivement le tome 2 !!!!!
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Un inspecteur et son assistant enquêtent sur une série de meurtres. Derrière cette intrigue qui semble très classique, ce cache un roman inclassable dans lequel se mêlent jeux vidéo, magie et enquête. Rivage au rapport nous offre une intrigue pleine de surprises.
La ville de Myriad Pro, ville imaginaire moyenne et située non loin de Miami, est secouée par la découverte du cadavre d'un collégien. Ce dernier est retrouvé étranglé et avec un marque en forme de couronne inscrite sur lui. L'inspecteur Rivage et son assistant Copperfield s'empare de l'affaire alors que des adolescents échangent des théories sur le meurtre sur un forum de joueurs de Minecraft. En parallèle, l'actualité ne parle que du premier chien envoyé sur Mars par la NASA. Par ailleurs un homme de main d'un puissant mafieux perd un corps qu'il transportait. Autant d'événements différents mais qui viennent bouleverser l'ordinaire et tisser un noeud d'énigmes dans lequel nous plongeons à la suite des enquêteurs.
Rivage est en décalage par rapport à notre perception des choses. Il semble interpréter les indices et les théories à côté de ce qu'on attendrait d'eux. Sa naĩveté face aux événements fait sourire et donne un caractère vraiment singulier au récit. le lecteur accroche, intrigué par ce personnage si étrange. Copperfield, bien que plus discret et souvent dans son sillage, ose explorer d'autres pistes et prendre des initiatives.
L'enquête passionne un groupe d'adolescent sur un forum de jeu vidéo. Ils y développent leurs théories les plus fumeuses. Des avatars aux pseudos imprononçables s'échangent des informations ou tentent d'influencer les autres. de nombreuses références aux jeux vidéo parcourent le texte. Mais pour les néophytes dont je fait partie, celles-ci sont expliquées et ne laissent donc jamais le lecteur de côté. A mesure que le récit avance, l'univers des jeux vidéo contamine le réel. Les bugs et les raccourcis se multiplient et la réalité devient vacillante. J'ai beaucoup aimé voir évoluer l'ambiance du roman au fils des pages. Ce qui démarre comme une intrigue plutôt réaliste tend progressivement au fantastique.
L'auteur propose une galerie de personnages hétéroclites et surprenants. Mafieux, geek, ou simples citoyens, leurs mondes se croisent et finissent par se mêler. Tous racontent un lieu, la ville de Myriad Pro. Une ville détestée mais que l'on peine à quitter. Une ville où finalement on a ses habitudes et dans laquelle on reste malgré les meurtres, malgré l'ambiance pesante. Plus qu'un décor, Myriade Pro est presque un personnage à part entière.
L'écriture est empreinte d'un humour surprenant, d'une fausse naïveté. le récit semble se maintenir sur une ligne de crête entre absurde et sérieux. J'ai particuliérement aimé cet équilibre fragile qui confère une dimension particulière au roman. le texte est composé de courts paragraphes, le lecture est rythmée et fluide. C'est un roman qui nous attrape et qu'on a du mal à lâcher.
Ce roman est le premier d'un trilogie et je serai au rendez-vous pour la suite car plusieurs questions restent en suspend et me taraudent.
Lien : https://lapagequimarque.word..
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« Rivage au rapport » est un Roman de Quentin Leclerc (2021, Editions de l'Ogre, 408 p.). Mais, attention, il se termine par « Fin du tome 1 », ce qui suppose qu'il pourra y avoir encore de nombreux titres avec les mêmes personnages, dont l'inspecteur Rivage et son assistant Copperfield (avec son carnet de notes). Autrement dit, on n'est pas sorti de l'auberge, surtout qu'il y aura, dit-on, une trilogie.
A vrai dire Quentin Leclerc nous avait déjà habitué aux séries. Il y avait eu « Saccage » (2016, Editions de l'Ogre, 170 p.) puis « Les Boloss des Belles Lettres » (2016, Les Belles Lettres, 219 p.) et enfin « La Ville fond » (2017, Editions de l'Ogre, 208 p.).
Puis, en collaboration avec Fabien Clouette « SPEEDBOAT – Manifeste pour une littérature révolutionnaire et Illimitée » (2019, Editions de l'Ogre, 48 p.). Petit livret à lire à l'aide de feuillets de rhodoïd transparent rouge permettant, de déchiffrer les deux parties du manifeste, en forme d'axiomes (d'Euclide, de Clouette et de Leclerc réunis).
Entre temps, pour faire diversion, il y a eu les traductions de Mike Kleine, « La Ferme des Mastodontes », (2018, Editions de l'Ogre, 141 p.) et « le Mont Arafat » (2021, Editions de l'Ogre, 168 p.).
Bien évidemment, il y aura toujours des grincheux et des grincheuses pour dire que l'employeur de l'auteur (la Maison de la Poésie de Rennes) devrait surveiller son temps de travail.

Myriad Pro, non loin de Miami, un serial killer sévit. Plusieurs collégiens sont retrouvés étranglés. Une particularité, ils ont une couronne tatouée sur le corps. C'est pourtant « une sale affaire » selon Red, la « coroner », officier de police judiciaire.
Ce qu'il y a de bien dans ce livre, c'est qu'on y apprend à jouer sur divers jeux en ligne. Enfin, c'est bien pour ceux que cela intéresse, pour les autres, il s'agit soit d'informations sociétales de moindre importance, soit de remplissage de texte, d'un intérêt plus que moindre. Telle est la règle du jeu de Minecraft, ou sur les spécificités techniques de la Nintendo 64. Pour un peu, on aurait pu avoir la notice de réglage d'un GPS de berline allemande.
Pendant ce temps, un nervi de la Mafia a égaré un cadavre, sans que l'on sache s'il s'agissait de la branche de Casa Nostra, ou de celle de la Ndrangheta. Dommage, on aurait pu en apprendre plus sur ces arborescences.
Toujours pendant ce temps, la NASA envoie un chien doté de super pouvoirs sur Mars, qui revient beaucoup trop tôt, mais qui va être mis à contribution pour l'enquête. Et une société secrète qui cherche à réveiller une force maléfique enfouie dans les profondeurs de la ville. Cela doit tenir du « en même temps » popularisé ces dernières années, et qu'il faut bien recycler.
Bon, ce n'est pas le tout, mais après trois essais successifs, je suis tout de même arrivé à la page 65 (sur 408). Un avantage c'est que cela se lit vite, m'inconvénient, c'est que cela est d'une platitude plus que plate. Cela doit provenir du 6eme et avant-dernier postulat, dit postulat Clouette et Leclerc, énoncé dans leur manifeste « Speedboat ». « Tout mot peut être rallongé par un autre mot pour en faire une ligne ». Et là, il faut dire que le texte est rallongé, avec en plus des interlignes, ce qui fait que la page passe dune trentaine de lignes possible à une vingtaine effectivement écrites (je n'ai pas mis pleines de sens). le tout dans des chapitres de 3 à 4 pages. C'est pratique car le livre peut éventuellement servir de cahier de notes, vu l'espace resté libre. Un avantage non négligeable pour une « littérature révolutionnaire et illimitée ». Sauf que les manifestants préconisent plutôt « une page arrachée et pliée peut toujours être mise sous forme de boule ». Question de diminution de l'entropie, sans doute.
Et pour être révolutionnaire, elle l'est par ses figures de style « Rivage dit : c'est pas un boulot facile » ou « les animaux sont très mal connus » du même Rivage ou « le roi du monde, pense Rivage ». Nul doute que c'est un grand penseur.
Et il y a aussi des longues descriptions. « Il regarde autour de lui », « Copperfield regarde le plafond », « le fermier ne l'écoute pas » ou « il continue d'explorer l‘étage ». On dirait du Flaubert après son passage chez le docteur Guillotin.
Finalement, je pense que le livre dans son actuelle présentation illustrerait très bien le manifeste « Speedboat » pourvu que l'éditeur ait rajouté ce qui fait le charme de ce dernier opuscule : une feuille de rhodoïd noire.
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Des meurtre d'ado qui suivent un rituel et deux flics qui enquêtent. Jusque là tout va bien.
Et puis un chien envoyé sur Mars revient doté de supers pouvoirs et les aident dans l'enquête.
Je me suis vraiment demandé si ce n'était pas JC van Damme qui avait écrit ce roman.
Ce n'est pas mon univers ...
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