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EAN : 9782370470997
232 pages
Editions Lajouanie (04/01/2019)
3.92/5   26 notes
Résumé :
Plus d'un siècle après sa mort, Arthur Rimbaud sème le chaos dans le département qui l'a vu naître, les Ardennes. Le maire de Charleville-Mézières, voulant fêter dignement le poète, décide de redonner un peu d'éclat au musée qui lui est consacré. Las, en préparant la nouvelle exposition, l'édile et son conseil provoquent une découverte inouïe qui va révolutionner la galaxie rimbaldienne, mais pas seulement...
Une cellule de crise est mise sur pied. On va y cr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un élu piqué d'idées farfelues décide d'exhumer la dépouille de Rimbaud, afin d'exposer son fémur dans le musée local consacré à faire vivre la mémoire du célèbre poète. Malheureusement, ce dernier voit ses projets contrariés car le cercueil est vide ! Mais où est donc passé la dépouille d'Arthur Rimbaud ? Un scandale sans précédent soulève la commune de Charleville et gagne bientôt la France entière. Les plus folles rumeurs circulent et les médias de tous bords ainsi que les réseaux sociaux se déchaînent...
Diligentés pour résoudre cette épineuse affaire, le lieutenant Vidal et le juge Molinier, qui préfère de loin la poésie de Baudelaire, vont aller de surprises en découvertes et déterrer de nombreux squelettes du placard, s'attirant l'ire des élus locaux. Cette enquête périlleuse, qui de fausses pistes en chausse-trappes leur donnera bien du fil à retordre, les amènera à lever le voile sur une vérité peu reluisante...

Mêlant fiction et faits réels, ce polar atypique, parsemé des vers du poète à chaque ouverture de chapitre, nous éclaire sur les derniers mois de la courte vie de l'auteur aux écrits sulfureux qui marqua la fin du 19ème siècle. Avec un suspense habilement orchestré, l'auteur nous balade entre les époques et nous fait voyager de Charleville-Mézières à Marseille. Les personnages hauts en couleur et l'humour omniprésent donnent une saveur supplémentaire à cette fiction policière riche en péripéties.
Ce roman, qui n'est pas uniquement destinés aux aficionados de poésie rimbaldienne, trouvera également son lectorat parmi les amateurs de suspense policier teinté d'histoire !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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Moi qui ne suis pas polar, je dois dire qu'en ce début d'année je les enfile comme des perles. Celui-ci est plutôt light, et tout à fait à mon goût puisqu'il s'agit de mon cher Arthur. le tout se passant sur les terres ardennaises que mes pieds foulent depuis de nombreuses années. Forcément, on n'a plus l'impression de lire l'Ardennais qu'un livre, d'ailleurs ça fait bizarre.
Je ne connaissais pas cet auteur ardennais, et ma foi je dois dire qu'il m'a plutôt séduite. Son petit dernier m'attend et c'est avec grand plaisir que je le lirai.
Bien je ne raconte pas l'histoire du squelette qui s'est volatilisé, et encore moins l'histoire de Rimbaud, il y a eu tant d'encre qui a coulé sur ce poète mais j'ai trouvé intéressant de lire des anecdotes vraies ou fausses là c'est tout un mystère. Il y a toujours une part d'ombre chez Arthur, on ne saura jamais, il a emporté son secret mais tout ce que je sais, c'est que son âme n'est point à Charleston (Charleville) mais bien à Roche. Suffit de vous s'asseoir au lavoir et vous ressentirez tout à fait ce drôle de sentiment qu'Arthur est toujours là : rêveur, chevelure ébouriffée, à griffonner ses vers uniques, intemporels et éternels.
C'est une chance d'aimer un poète et de vivre sur ses terres, croyez-moi, et cette lecture me donne la plus grande envie de rerererererlire ses poèmes.
A chaque début de chapitre quelques vers, comme un écho, un doux froufrou, un irrésistible besoin de réciter cette musique rimbaldienne.

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« Roman pas policier mais presque… » Voici le sous-titre de ce roman atypique de Jean-Michel Lecocq, Ardennais d'origine, qui nous avait plutôt habitué jusqu'à présent à des romans policiers plus « classiques » avec entre autre, un de ses flics récurrents que j'aime beaucoup, le commissaire Théo Payardelle.
Ici, retour pour lui dans son département d'origine les Ardennes. Il nous y entraine dans une aventure étonnante sur la star locale : Arthur Rimbaud. Et en particulier son squelette. Je vais être honnête, je ne suis pas une grande fan du poète aux semelle de vent mais habitant les Ardennes depuis une vingtaine d'années, il a bien fallu que je m'y fasse. Rimbaud est partout dans le département et en particulier à Charleville-Mézières, qu'il n'aimait pas du tout et qu'il a fui toute sa vie, mais qui lui voue un culte depuis quelques années maintenant, essentiellement pour son attrait touristique indéniable. Dans ce microcosme ardennais, coeur de la Rimbaldie, l'adjoint à la culture de la ville de Charleville a l'idée lumineuse et farfelue d'exposer le fémur de Rimbaud (le vrai, pas une copie !) dans le musée qui lui est consacré pour illustrer une exposition autour d'un roman de Franz Bartelt (écrivain ardennais illustre dans le département et que je soupçonne ami avec Jean-Michel Lecocq) « le fémur de Rimbaud ». Pour cela, il faut exhumer Arthur Rimbaud qui repose dans un cimetière à Charleville. Drame absolu quand on ouvre le cercueil…. le squelette a ses deux jambes ! Cela ne peut donc pas être celui d'Arthur Rimbaud car comme chacun sait, il a été amputé à Marseille avant de décéder. Scandale cataclysmique dans le département, en France voire dans le monde entier. Toutes les hypothèses, même les plus farfelues, sont avancées. Des commissions sont mises en place, une enquête est ouverte… Voilà le début de cette drôle d'aventure qui nous emmène sur les pas de Rimbaud via Vidal, le policier rémois chargé de l'enquête, d'un juge qui n'aime pas Rimbaud et à l'humour provocateur, d'un procureur qui ne veut pas perdre la face, tout comme le maire de Charleville et tout son conseil municipal etc. Teintée d'humour, l'enquête se révèle être tout de même une enquête criminelle… Suspense et cadavres… autres que celui de Rimbaud ! On sent bien que l'auteur s'est bien amusé à revenir via ce roman dans son département d'origine auquel il est attaché et a pris un plaisir amical et facétieux à se moquer un peu de la Rimbaldie bien-pensante et du culte que le département voue à ce poète qu'il n'aimait pas vraiment du temps où il courrait les chemins ardennais avec son amant Verlaine.
Plaisant à lire même si on n'est pas un spécialiste et un amoureux de Rimbaud.
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Charleville-Mézières - Son maire a toujours eu des idées loufoques.
Cette fois, il veut agrandir le musée dédié à Rimbaud et y exposer le fémur du poète.
Après moultes tergiversations, il peut exhumer le corps, mais une surprise de taille l'attend......

La devise des éditions Lajouanie est roman policier mais pas que....
Une fois de plus, ce récit colle au fichier des charges.
Jean-Michel Lecocq mêle suspens, humour et poésie.
Un mélange assez farfelu me direz-vous, mais qui fonctionne à merveille.
L'histoire est originale et m'a permis de mieux connaître la vie de Rimbaud et d'aller sur le net pour en savoir plus.
Avec une écriture alerte, l'auteur nous entraîne dès les premières pages dans cette comédie policière assez rocambolesque.
Ce qui n'empêche pas l'intrigue d'être bien ficelée.
Difficile d'en dire plus sans déflorer l'histoire.
Mais si vous aimez et le polar et l'humour, vous allez vous régaler!
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Au-delà d'une enquête policière, c'est à la visite d'une galerie de portraits de la bourgeoisie de province que Jean-Michel Lecocq convie son lecteur : d'un adjoint à la culture débordant d'idées saugrenues à un magistrat instructeur aussi cynique que désabusé, en passant par le méthodique lieutenant de police rémois Pierre Vidal.

Le pitch est simple, à la faveur de la rénovation du musée de Charleville-Mézières consacré à Rimbaud, et alors qu'une partie du squelette du poète devait devenir la pièce maîtresse d'une exposition, on découvre que la tombe censée contenir ses restes recèle un inconnu muni de ses deux jambes or chacun sait que « l'homme aux semelles de vent » avait été amputé de sa jambe droite à Marseille. Les rimbaldiens autorisés tout comme les amateurs éclairés – les deux camps se méprisant ouvertement – échafaudent les théories les plus extravagantes pour expliquer cette substitution. Et chacun de chercher où pourrait bien avoir été enterré l'auteur du « Bateau ivre ». L'occasion d'une balade littéraire et d'un retour sur la vie du poète.

Fin lettré et ardennais, l'auteur mêle avec bonheur le suspense d'une intrigue quelque peu abracadabrantesque avec une connaissance approfondie de l'oeuvre de Rimbaud. Une « fantaisie littéraire » comme l'écrit l'éditeur, mais déroulée dans une langue qui fait la part belle à la poésie. Seule interrogation, je me demande par quel miracle une bouteille de Pic-saint-loup a pu atteindre les Ardennes. le fait que Jean-Michel Lecocq a terminé sa carrière d'inspecteur d'académie dans le Gard peut-être… là où, depuis, il se consacre à l'écriture.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
BFM-TV assurait une couverture non-stop des événements et n’avait guère à se plaindre tant les situations d’affrontements et les déclarations toutes aussi belliqueuses les unes que les autres se succédaient. Des images passaient en boucle sur les écrans de téléviseurs. Dans certaines boutiques qui avaient fait du mauvais goût leur fonds de commerce et sur les étals des marchés de la région, on voyait fleurir des tee-shirts à l’effigie de Rimbaud avec des inscriptions plus discutables les unes que les autres. Les caricaturistes n’étaient pas en reste et l’un d’eux était allé jusqu’à représenter une ronde avec les autorités en train de danser et, au milieu, la tête de Rimbaud montée sur un squelette unijambiste en train de se déhancher, avec cette légende : la danse macabre.
A l’étranger, on raillait les Français, ce peuple si prompt à déclencher une guerre civile pour la dépouille d’un poète.
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Lorsqu’il put quitter l’hôpital, le 23 juillet, il remonta dans les Ardennes, dans la ferme familiale de Roche où son état de santé se dégrada comme l’attestait le certificat du médecin de famille qui le soigna pour des troubles du sommeil et un manque d’appétit. Ce même médecin relatait une inadaptation de la jambe de bois et des béquilles qui étaient à sa disposition et qui entraînait une inflammation du moignon et jusqu’à une rigidité des membres supérieurs.
Fin août, Rimbaud regagna Marseille en compagnie de sa sœur Isabelle au prix d’un voyage épuisant. Le constat du médecin de l’hôpital de la Conception où il fut réadmis était sans équivoque : Rimbaud était promis à une fin proche sans qu’on pût en préciser l’échéance.
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C’était l’information capitale qu’attendait avec impatience le lieutenant Vidal. Depuis plusieurs jours, les rumeurs allaient bon train, les hypothèses les plus farfelues fleurissaient dans la presse, dans la rue, dans les sociétés savantes locales et même dans la capitale où radios et télévisions consacraient des émissions entières à l’affaire du squelette de Rimbaud.
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Ce dossier du squelette de Rimbaud était la goutte appelée à faire déborder le vase. Peut-être même lui avait-on confié cette affaire tordue pour pouvoir se débarrasser de lui, sachant qu’il serait prompt à partir en vrille.
Le juge allait faire exploser en plein vol sa fin de carrière mais dans un feu d’artifice qui solderait une fois pour toutes ce dossier qui était à ses yeux la conséquence perverse d’un culte idolâtre et qui l’aiderait à partir en beauté, en adressant un dernier pied de nez à sa hiérarchie.
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Hier, pendant que sa sœur était allée se restaurer, monsieur Rimbaud, dont la santé semblait montrer une très légère embellie, m’a fait une confidence. Selon lui, il avait réussi à convaincre sa sœur, comme il l’avait fait avec sa mère, de l’inhumer dans la ferme familiale, dans un petit village du sud des Ardennes dont j’ai oublié le nom. J’ai mis cela sur le compte de la morphine et lui ai dit que j’étais heureuse pour lui.
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Vidéo de Jean-Michel Lecocq
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