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Le Commandant Tragos tome 2 sur 2
EAN : 9783831329427
274 pages
Editions Wartberg (03/10/2016)
4/5   2 notes
Résumé :
En venant passer quelques jours de vacances à Sainte-Maxime, le commandant Tragos croyait pouvoir se reposer et oublier les dossiers en cours. Mais le sort en a décidé autrement avec la découverte d’un cadavre mutilé repêché dans les eaux du port de la petite station balnéaire. Finies les vacances. Les affaires le rattrapent et le commandant Tragos va devoir reprendre du service.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les vacances à Sainte-Maxime, le commandant Tragos les savoure au comptoir son hôtel restaurant.

Un peu plus loin, à une table, deux femmes dégustent leur thé en papotant. le serveur très prolixe lui confie que le patron les a surnommées les Bavardes, en référence à un tableau de Noëlle Mauret datant de 1989. Effectivement le loufiat montre la toile à Tragos, mais celui-ci n'en n'a rien à faire. Ce n'est pas parce qu'il n'apprécie pas l'art pictural, mais parce qu'il a connu vingt ans auparavant.

Charlotte Visani était médecin légiste à Marseille alors que Tragos venait d'être affecté à l'Evêché au début des années 1990. Il avait travaillé quelques temps avec elle sur certaines affaires, puis elle était partie à l'étranger. Depuis, il est monté en grade mais est toujours en poste à la police judiciaire marseillaise. La compagne de Charlotte, Mélanie, fut également en poste à la Crim, durant dix ans, partie juste avant sa nomination.

Mais ce n'est pas parce qu'il est en vacances que les affaires sont en suspens. D'abord il y a le cas Pavlidis, un truand qui vient de se faire la belle. Il faisait partie en 1980 à une bande appelée les Beaux Gosses, dirigée par Max Germanos et réalisé le braquage d'un fourgon blindé. Les membres de la bande ont été arrêtés, le cerveau de l'opération braquage est décédé dans sa voiture accidentée, et l'argent n'a pas été retrouvé. Mais peut-être y aurait-il eu un des braqueurs qui n'aurait pas été identifié, c'est ce que tout laisse supposer.

Un cadavre est découvert dans le port azuréen. Particularité, il lui manque un bras et la tête. Aucun doute, le coupable voulait dissimuler une marque pouvant l'identifier.

Normalement cette affaire ressort du domaine de la gendarmerie, mais comme Tragos est déjà sur place, et qu'éventuellement ce crime pourrait être mis sur le compte de Pavlidis, il est chargé par son patron de s'atteler à l'enquête. Il se rend à la morgue en compagnie de la toujours belle et sexagénaire Charlotte Visani, qui peut apporter un oeil de spécialiste sur ce crime. Tout comme son collègue officiel qui a procédé à l'autopsie, elle remarque que le membre a été découpé dans les règles de l'art.

Tragos, toujours officiellement en vacances, met ses fidèles adjoints sur la piste du meurtrier qui se conduit en Petit Poucet, semant des cadavres autour de Sainte-Maxime mais également dans l'Ariège. Pivlatis est le premier suspecté, lui sur lequel se focalisent tous les soupçons, mais il ne faut pas négliger d'autres pistes, peu apparentes mais réelles.



Pour peu que le lecteur lise attentivement le texte, et ne saute pas des lignes ou des passages, si j'en connais qui le font pour avancer plus vite, il se doutera assez rapidement de la solution finale, ou tout au moins de l'identité du coupable. Ou des coupables.

Mais outre l'intrigue, malgré tout bien menée, ce sont les personnages qui gravitent dans cette histoire qui entretiennent l'intérêt. Comme le jeu des acteurs sans qui une pièce de théâtre ne passionnerait pas.

Tragos, policier qui joue parfois avec les règles et n'hésite pas à les enfreindre afin de parvenir à son but, mouillant par là-même ses adjoints, les plaçant dans des positions délicates vis-à-vis des autorités, gendarmerie, procureurs, voire ministère. Vergne, l'ancien, Venot, le jeune, tout est relatif, se voient confier des missions périlleuses. Mais Vergne jalouse plus ou moins son jeune collègue, croyant celui-ci plus dans les petits papiers du commandant, et par ce fait aspirant plus rapidement à une promotion, un grade qu'il pense lui être dévolu vu ses années de bons et loyaux services.

Les Bavardes également, Charlote Visani, l'ancienne légiste, et Mélanie le Guen, l'ancienne policière, qui interfèrent plus ou moins dans l'enquête et ont été plus ou moins mêlées dans l'affaire des Beaux Gosses trente ans auparavant.

Maud, la jeune journaliste du quotidien local et se comporte en reporter aguerrie, fouillant et n'hésitant pas à donner de son corps pour faire avancer son article. Elle est ambitieuse, certes, mais pragmatique, reconnaissante, et amoureuse.

Sans compter ceux qui sont réduits aux cailloux du Petit Poucet meurtrier, dont on découvre peu à peu les antécédents, et accessoirement les corps.

Pour ses vacances, Tragos a emporté un roman de Linwood Barclay, auteur dont dit Jean-Michel Lecocq en exergue : Un des meilleurs conteurs que je connaisse...

Linwood Barclay, j'en ai entendu parler, mais je n'ai rien lu de lui. Et ce n'est pas près d'arriver, car si Jean-Michel Lecocq effectue de temps à autre un résumé de ce que Tragos vient de lire, le policier ne semble pas passionné. En effet, du 17 juin 2012, au 6 juillet, de la même année je vous rassure, Tragos n'a pas le temps de lire entièrement ce livre. Une hérésie, même s'il a d'autres occupations, car au début tout du moins, il a du temps libre.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Plaisir de retrouver le commandant Tragos et l'écriture de Jean-Michel Lecocq. Pour ce nouveau polar, l'histoire se déroule essentiellement à Sainte-Maxime où Tragos vient prendre quelques jours de vacances. A oublier très vite, car un cadavre dans le port vient troubler ses congés définitivement puisqu'il ne sera pas le dernier. Bon, en plus, je crois qu'il adore ça, enquêter, Tragos…. J'ai l'impression que ce n'est pas le genre à se prélasser, ne rien faire… sauf lire et rien que pour cela je l'aime bien. Quand vous arrivez dans un hôtel pour vos vacances et que vous repérez un ancien ou une ancienne collègue… franchement, perso, je me fais discrète et je l'évite. Pas envie de parler boutique. Et bien lui non…. Il va à sa rencontre, à la rencontre des « bavardes » … Et le voilà embringué dans une histoire commencée une trentaine d'années plus tôt et il va lui falloir partir à la recherche d'anciennes pistes, d'anciens collègues pour essayer de comprendre les évènements qui se déroulent actuellement à Sainte-Maxime.
Comme il est en congés, il n'a pas son équipe sous la main, il n'est pas à Marseille, son commissariat d'attache, donc il n'y a pas cette vie d'équipe d'enquêteurs qui m'a un peu manquée. Heureusement il fait appel à l'un de ses enquêteurs, Vergne…. Et il est extra comme gars… je l'ai beaucoup apprécié… presque plus que Tragos qui, je ne m'en souvenais pas ainsi, joue un peu trop les « chauds lapins » à mon goût. Ah lala les hommes ! Il fait également appel à son petit préféré, Venot, mais on le voit à peine…. Il est juste important dans cette histoire pour les relations qu'il a avec son chef et Vergne et il va lui arriver quelque chose…. Assez déterminant dans l'histoire…. Mais chut je ne vous en dis pas plus, à vous de le découvrir en lisant ce polar.
Suspens bien maîtrisé par Jean-Michel Lecocq, comme d'habitude, plaisir de se promener dans une bien belle région… un bon polar.
Si je peux émettre un souhait, j'aimerais beaucoup retrouver votre autre policier fétiche… le commissaire Théo Payardelle (faut dire que j'ai adoré : Rejoins la meute !).
Bravo à l'auteur d'avoir changé d'éditeur. J'adore la couverture et le prix est beaucoup plus doux. Excellent choix !
A lire pour un agréable moment de lecture.

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Les bavardes……
Une excellente intrigue, de superbes présentations des différents personnages rencontrés au cours de la lecture de ce roman policier, le choix d'un cadre idyllique, notre golfe de Grimaud que le monde entier nous envie, une enquête rondement menée, voilà les ingrédients nécessaires à la réalisation d'un bon polar comme Charles Exbrayat savait si bien les écrire..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tragos remonte dans sa chambre. Quelque chose le tracasse, bien au-delà de la confrontation qu’il vient de vivre avec la journaliste. Le problème, c’est qu’il n’a aucune idée de ce que peut être ce quelque chose qui affleure à sa conscience, mais sans vouloir se hasarder en terrain découvert. Il a le sentiment d’être passé à côté d’un détail important, d’avoir laissé s’échapper une intuition avant même qu’elle se soit manifestée. Dans ces cas-là, il sait qu’il est inutile de se creuser la tête, de solliciter sa mémoire. Si cette intuition doit revenir, elle le fera d’elle-même lorsqu’un stimulus approprié la déclenchera. En attendant, rien de tel que de se nettoyer l’esprit en s’abandonnant à la lecture de son polar.
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- Ce n’est pas beau à voir, prévient Barret en même temps qu’il soulève la bâche.
Le corps qui apparaît est celui d’un homme dont la tête a disparu. Une plaie nette, du travail propre, comme celui d’un professionnel équipé d’outils performants. Un boucher, un équarrisseur ou un chirurgien, les seuls capables de produire un travail aussi soigné.
- C’est ce qu’on appelle de la belle ouvrage ! conclut Tragos en se tournant vers Barret.
- C’est ainsi que vous qualifiez cette horreur ? s’exclame le procureur d’un ton sentencieux qui appuie sur chaque mot.
Celui-là porte bien son nom, se dit Tragos, qui ne croit pas utile de relever cette remarque. Maljoie, le bien nommé, tout sauf un boute-en-train.
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Un policier qui fuit devant les gendarmes après avoir pollué une scène de crime et emporté ce qui peut après tout constituer une pièce à conviction, c’est un comble. Vergne n’est pas fier de lui, mais qu’importe. Il imagine, s’il était resté, le temps qu’il aurait perdu. Les gendarmes auraient voulu recueillir son témoignage et, flic ou pas, qui sait si le procureur n’aurait pas exigé qu’il reste sur place afin d’approfondir les investigations. Et puis, comment expliquer ce que faisait sur place un policier marseillais agissant sans avoir prévenu les autorités locales ? De toute façon, le voisin va leur révéler son identité. D’ici à ce que les pandores ne croient pas la version du voisin et diffusent le signalement de son véhicule ! Mettre de la distance entre lui et Fontalba, c’est son objectif sans toutefois prendre le risque de se faire repérer par un contrôle routier. Un comble pour un flic ! Il se console en pensant que Tragos approuverait sa conduite. « Bon vergne, dirait-il, toujours les bons réflexes ».
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Entre deux recherches sur Internet, Vergne examine une à une les innombrables minutes qui contiennent les deux cartons. Il finit par dénicher les rapports d’autopsie. Y figurent ceux des deux convoyeurs tués au cours de l’attaque et celui de Germanos, qui comporte deux feuillets. Du sobre. Pas de fioritures. Cuisenier est allé à l’essentiel et a même recouru à l’ellipse. D’ordinaire, ce genre de document est un peu plus fourni, en témoignent les rapports concernant les convoyeurs qui ne comptent pas moins de quatre feuillets chacun avec une foule d’informations. Pourquoi l’acteur le plus important de ce braquage n’a-t-il eu droit qu’à deux feuillets ?
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Vidéo de Jean-Michel Lecocq
Jean-Michel Lecocq invité de l'écrivain Youcef ZIREM. Berbère TV - Graffiti - vidéo Emission - Graffiti - du 16 mai 2013
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