AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782362010774
128 pages
L’Editeur (10/01/2013)
3.05/5   11 notes
Résumé :
Rosette, qui en fait s’appelle Françoise comme tout le monde, adore son jardin. Chaque jour, elle passe des heures précieuses à s’occuper de ses cyclamens avec tendresse. La botanique lui donne même prétexte à flirter timidement avec Despature, le vieil instituteur qui vit derrière l’Église. Mais tout va basculer à cause d’une sombre histoire de niveau de Whisky et d’une marche loupée...
Entre mesures de précaution à la mode et petits arrangements avec les co... >Voir plus
Que lire après Qu'allons-nous faire de grand-mère ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je suis en train de passer ma période "vieux" car je prépare pour le boulot une bibliographie sur les vieux. Et on peut dire qu'ils sont traités de toute sorte de manières : compassion, drôlerie, pitié... les vieux suscitent des émotions passionnées.

Ici, cette question, qui donne son son titre au livre, n'est pas anodine puisqu'elle est le leitmotiv du roman dans son entier. Comment une fratrie de cinq enfants, devenus grands, en viennent-ils à envisager de placer leur mère ? Car Rosette - c'est son nom - a tout d'une vieille femme charmante et ne demandant rien à personne. A 79 ans, son jardinet l'occupe pleinement et son voisin, Despature, est de très bonne compagnie. Mais un verre occasionnel entre amis et c'est le malaise, la dégringolade et l'isolement. Waw, quelle spirale infernale !
Il y a un certain effroi dans cet impossible retour en arrière, dans cette vie monotone aux "Marronniers" - la maison de retraite -, dans l'infantilisation des pensionnaires.

Je dois bien reconnaître que je m'attendais à un traitement plus léger des choses alors que le ton est grave, que les enfants paraissent tous plus antipathiques les uns que les autres et que le personnel pourrait être placé dans le même panier. Plus les pages défilaient plus mon coeur se serrait jusqu'au dénouement qui m'a pour le moins interloquée. J'ai dû le relire pour être bien sûre d'avoir compris. Mais oui, oui ça va jusque-là !

Le style de Bernard Leconte est très prenant. Il y a une vraie maitrise dans la trame, dans le phrasé et on sent une sorte d'amusement dans le langage. Je ne le connaissais pas avant ce court roman mais relirais bien volontiers cet auteur. Il a le mérite d'aborder un sujet des plus préoccupants et de fort belle manière - bien que dérangeante - !
Commenter  J’apprécie          20
Elle est charmante Rosette, pourquoi tant de malheurs sur elle ? Parce que ses enfants se sont éloignés d'elle et qu'ils ne la voient plus que comme un souci. Parce qu'aucun ne veut faire d'effort pour aller la voir plus souvent. Parce qu'aucun ne veut payer une aide à domicile. Toutes les raisons, les hypocrisies, les rancoeurs familiales se font jour. Les ambitions des uns, la paresse des autres. Et puis Rosette part en maison de retraite. Une maison pas très gaie dans laquelle on respecte à peine les personnes âgées.
Bernard Leconte dresse le portrait d'une famille éclatée, d'enfants qui ne s'apprécient pas vraiment, chacun travaillant pour son propre compte, voulant réussir et le montrer. le seul qui ne le veut pas est vite montré du doigt. de tels rapports entre frères et soeurs font froid dans le dos et n'incitent pas aux réunions de famille. Il n'y a plus de rapports fraternels, tout est dans la réussite sociale, la réussite de sa vie personnelle et individualiste et dans l'apparence, montrer aux autres qu'on a réussi mieux qu'eux.
Bernard Leconte n'évite pas les poncifs, les clichés sur les maisons de retraite, sur les raisons qui poussent les enfants à y faire entrer leurs parents. C'est parfois trop manichéen : le personnel des institutions n'y est pas vraiment compétent ni accueillant, une vraie caricature de ce qui ne devrait pas exister. Il grossit le trait sans doute pour faire réagir ou alors parce qu'il est de bon ton de décrire ce que tout le monde craint, à savoir la maltraitance. La réalité est sans doute entre ce qu'il raconte et un angélisme de mauvais aloi. Néanmoins, on ne peut s'empêcher, en lisant ce livre de penser à nos parents (ma maman a à peu près le même âge que Rosette et vit encore très bien chez elle) et surtout de se dire qu'on choisira le moment venu -s'il arrive- une maison de retraite de qualité.
Très finement écrit, de belles phrases longues, de belles descriptions des jardins, des paysages. L'auteur s'attarde aussi sur les moments de solitude et de cafard inévitable que vit Rosette, seule dans sa maison
Bien sûr il passera ensuite aux longues attentes de Rosette à la résidence des marronniers, à la promiscuité avec des femmes qu'elle n'a pas choisi de côtoyer, à sa difficulté de lier connaissance avec des personnes que dans sa vie d'avant, celle dans sa maison, elle n'aurait pas fréquentées, pas les mêmes centres d'intérêt, ni les mêmes envies, ni les mêmes modes de vie.
Un texte aux traits sans doute un peu forcés qui donne instantanément envie de prendre des nouvelles des personnes âgées de notre entourage.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
Commenter  J’apprécie          40
Elle est charmante Rosette, pourquoi tant de malheurs sur elle ? Parce que ses enfants se sont éloignés d'elle et qu'ils ne la voient plus que comme un souci. Parce qu'aucun ne veut faire d'effort pour aller la voir plus souvent. Parce qu'aucun ne veut payer une aide à domicile. Toutes les raisons, les hypocrisies, les rancoeurs familiales se font jour. Les ambitions des uns, la paresse des autres. Et puis Rosette part en maison de retraite. Une maison pas très gaie dans laquelle on respecte à peine les personnes âgées.
Bernard Leconte dresse le portrait d'une famille éclatée, d'enfants qui ne s'apprécient pas vraiment, chacun travaillant pour son propre compte, voulant réussir et le montrer. le seul qui ne le veut pas est vite montré du doigt. de tels rapports entre frères et soeurs font froid dans le dos et n'incitent pas aux réunions de famille. Il n'y a plus de rapports fraternels, tout est dans la réussite sociale, la réussite de sa vie personnelle et individualiste et dans l'apparence, montrer aux autres qu'on a réussi mieux qu'eux.
Bernard Leconte n'évite pas les poncifs, les clichés sur les maisons de retraite, sur les raisons qui poussent les enfants à y faire entrer leurs parents. C'est parfois trop manichéen : le personnel des institutions n'y est pas vraiment compétent ni accueillant, une vraie caricature de ce qui ne devrait pas exister. Il grossit le trait sans doute pour faire réagir ou alors parce qu'il est de bon ton de décrire ce que tout le monde craint, à savoir la maltraitance. La réalité est sans doute entre ce qu'il raconte et un angélisme de mauvais aloi. Néanmoins, on ne peut s'empêcher, en lisant ce livre de penser à nos parents (ma maman a à peu près le même âge que Rosette et vit encore très bien chez elle) et surtout de se dire qu'on choisira le moment venu -s'il arrive- une maison de retraite de qualité.
Très finement écrit, de belles phrases longues, de belles descriptions des jardins, des paysages. L'auteur s'attarde aussi sur les moments de solitude et de cafard inévitable que vit Rosette, seule dans sa maison
Bien sûr il passera ensuite aux longues attentes de Rosette à la résidence des marronniers, à la promiscuité avec des femmes qu'elle n'a pas choisi de côtoyer, à sa difficulté de lier connaissance avec des personnes que dans sa vie d'avant, celle dans sa maison, elle n'aurait pas fréquentées, pas les mêmes centres d'intérêt, ni les mêmes envies, ni les mêmes modes de vie.
Un texte aux traits sans doute un peu forcés qui donne instantanément envie de prendre des nouvelles des personnes âgées de notre entourage.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
Commenter  J’apprécie          10
Travaillant avec des personnes âgées, le quotidien de Rosette et son amitié naissante avec Despature ont donc fait échos chez moi. Je m'attendais évidemment à me réjouir de tous les petits bonheurs partagés autour de leurs jardins respectifs. J'en ai voulu à ses enfants de ne pas savoir profiter de leur mère tant qu'il en était encore temps. J'aurais aimé gifler Valérie qui a remué ciel et terre sans même daigner rendre visite à sa mère pour mesurer l'état actuel de sa santé physique et mentale. J'ai eu mal quand elle a été placée contre son gré en établissement. le temporaire ne m'a pas dupée car nous avons eu le cas dernièrement. La dernière fois que j'ai vu Finette en mai 2012, elle appréhendait son départ soit disant temporaire pour une maison de retraite ultra chic où elle réside toujours sans espoir de revenir dans son bel appartement.

Quel gâchis d'avoir accéléré la fin de vie de Rosette. Elle serait peut-être toujours heureuse chez elle si ses enfants avaient juste pris le temps de se demander si un maintien à domicile était possible. Je suis triste et en même temps, je sais gré à l'auteur d'avoir su aussi bien retranscrire la triste réalité de fin de vie de certains de nos vieux amis.

Commenter  J’apprécie          10
Je viens de terminer ce livre qui m'a laissée dans une colère intérieure immense, le destin de notre héroïne fait réfléchir et nous met en face de la vieillesse et surtout de nos enfants, que feront-ils de nous quand on sera vieux ?
Cette pauvre Rosette sans compter sur le fait qu'après le décès de son mari , elle s"autorise une petite vie paisible fait de petits plaisirs entre jardin et voisin, voilà que par un malentendu ses enfants vont en décidez autrement et cette gentille mamie ne va pas jouir longtemps de ces petits bonheurs, la descente aux enfer commence...
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Donc, ce soir, elle avait d'un coup vieilli. Elle restait là, sur son lit, assise, lourde de ses soixante-dix-neuf ans et vidée de courage. Sa chambre, sa vieille chambre conjugale, donnait sur la rue où ne passait jamais grand monde, mais qui aujourd'hui était un désert. [...] Le lit, le grand lit, dont il lui arrivait d'apprécier depuis la mort de Jules la vastitude, d'où depuis longtemps s'était mise en sourdine la nostalgie, en tendant la jambe, d'attraper les doigts de pied de son mari, lui semblait maintenant plat, froid et nu. (p.13)
Commenter  J’apprécie          40
p.13 « Elle qui était la sobriété même, ne buvant que de l’eau et en très petite quantité, engueulée là-dessus par le jeune médecin bien endoctriné qui grondait : Un litre et demi, Mme Debuisson, au moins un litre et demi ! eut soudain envie d’alcool, oh ! pas grand chose, un petit fond. Du coup, elle pivota, se tourna vers la glace de l’armoire, présenta le pouce et l’index à quatre millimètres l’un de l’autre pour montrer la profondeur de ce petit fond. De voir, comme ça en face d’elle, une petite femme âgée et sérieuse l’autorisant à boire quatre millimètres, cela la décida, elle se leva. »
Commenter  J’apprécie          10
Rosette se dit sombrement : « Il n'y a pas de purgatoire ici, c'est l'enfer. »
Commenter  J’apprécie          40
La porte ouverte, une affreuse tristesse lui tomba dessus. La maison familiale, depuis deux ans qu'il n'y était pas venu, lui sembla abominablement sinistre. Il s''exclama à haute voix:
_Comment peut-on vivre là-dedans?
Commenter  J’apprécie          00
Mme Vanassche était bien embêtée, disons même : angoissée. Une pensionnaire qui s'évade, ça la fout moche En outre , elle s'était aperçue que la famille de Rosette avait le bras long.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : maison de retraiteVoir plus


Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1420 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}