Honoré et moi

Honoré de Balzac était un homme décidément atypique pour son époque. Génie de la littérature, capable d'enchaîner les heures d'écriture comme jamais, dépensier notoire, capitaliste avant l'heure et royaliste convaincu, il a vécu sa vie comme il l'entendait, en suivant ses passions, de la marqueterie à la belle Hanska, en passant par son grand projet, La Comédie Humaine. Titiou Lecoq a voulu raconter l'homme derrière la figure littéraire que nous connaissons tous, lui rendre hommage dans ses contradictions et ses torts de l'époque. C'est chose faite dans cette biographie aussi amusante qu'informative, qui nous transporte de la naissance De Balzac aux tragiques suites de sa mort.

Restituant dans le texte des lettres de l'auteur et le détail de ses livres de comptes, elle ouvre pour nous les portes de l'intimité de ce grand écrivain, transformant cette figure des cours de français de lycée en homme en chair et en os. Si j'ai apprécié cette lecture, bien ri à plusieurs reprise de l'humour piquant de Titiou Lecoq, j'avoue avoir été déstabilisée par le ton extrêmement familier qu'elle emploie pour parler de cet homme, somme toute assez illustre. A force de vouloir faire dans la démocratisation et de vouloir nous rendre proche De Balzac, il est parfois difficile de faire la distinction entre les traits d'ironie et ce qui semble être de la moquerie gratuite. L'auteure rattrape en revanche ce côté un peu léger de sa biographie avec un post-mortem et post-scriptum riches d'enseignements sur notre époque et son côté indéniablement balzacien. En somme, ce qui commençait comme une comédie décalée se finit bel et bien en un essai sérieux.
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On découvre la vie De Balzac.
Cette vulgarisation est intéressante.
J'ignorais à quel point Balzac était dépensier et téméraire au point de se lancer dans d'innombrables projets.
On voit aussi qu'à son époque il n'était pas évident pour les écrivains de gagner leur vie.
Un bémol cependant, j'ai trouvé le style d'écriture un peu trivial parfois.

Tout de suite, dès les premières pages, on sait que ce ne sera pas une biographie comme les autres. Et tant mieux !

Combien de pavés pour s'apitoyer sur un Balzac mal-aimé, dédaigné de sa famille et de ses pairs. Combien de cris au génie (se méfier à la prononciation, la cryogénie est tout à fait autre chose ! 🤓), de piédestal pour y poser l'auteur, soit, mais l'homme...

Tout commence par un vase moche. Au musée Balzac. Son ancien chez lui, fort modeste aux vues des goûts de luxe du bonhomme.
Un vase moche qui va suffire à réveiller la curiosité de l'auteure. Mieux, à l'obséder. C'est qui, finalement, cet ogre dont on nous donne les oeuvres à étudier à l'ecole sans rien dire de l'être humain ?

Titiou Lecoq replace l'homme, la famille, l'oeuvre, dans son contexte historique. Avec beaucoup d'a-propos et d'humour. Impossible de ne pas tourner les pages, de ne pas dévorer ce livre.
D'une part, parce que la vision est rafraîchissante et judicieuse.
D'autre part, parce que Balzac, ce monstre caféiné, acharné de travail, redevient subitement humain. On l'admirait. On referme le livre avec une tendresse presque maternelle.

Envolée, la belle image de l'intellectuel à qui tout réussit ! Balzac aura cumulé les échecs comme d'autres collectionnent les timbres. Tour ça avec une liberté, une modernité, un désir de n'être surtout pas borné par une société mal embouchée.

🤍 Originale.
🤍 Jubilatoire.

Une biographie décapante De Balzac, qui, malgré une omniprésence dans les programmes scolaires, n'a finalement que peu de reconnaissance officielle à Paris – il n'est pas au Panthéon, et la maison De Balzac est à Passy, c'était un petit musée apparemment. Un personnage étonnant, ambitieux, obsédé par la réussite et par l'argent, mais échouant dans toutes ses entreprises et s'endettant un peu plus chaque année. Je n'imaginais pas que ce bourreau de travail (un rythme hallucinant, selon les témoignages de ses contemporains) avait vécu toute sa vie à crédit, fuyant les huissiers en déménageant sous une fausse identité pour éviter la prison. Autre trait surprenant, sa passion pour la décoration intérieure et les objets rares. Bref, un génie attachant car terriblement humain. le ton de l'autrice, à la fois empathique et amusé, rend l'ouvrage très plaisant malgré quelques longueurs concernant les montages financiers. le dernier chapitre, qui offre une réflexion sur les choix que chacun opère pour vivre et être libre, et très pertinent.

Balzac a passé sa vie à dépendre de quelque chose : l'argent, les femmes, la gloire. Il ne maîtrise pas ses dépenses, ses choix. S'engouffre dans des plans "foireux". Titiou Lecoq dépoussière la biographie littéraire. Balzac aurait pu vivre aujourd'hui. le ton de cet essai s'y prête. Un ton alerte mais qui n'a pas passionné la littéraire que je suis. Je me suis un lassée de cet angle de vue sur la vie De Balzac.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle 2020

Avoir échappé à la lecture d'un Balzac pendant mes années collège relève de l'exceptionnel. Eh oui,je n'ai jamais lu no Eugénie ni Goriot...Mais je ne suis pas traumatisée pour autant. C'est avec curiosité donc que je me suis plongée dans [ 𝘏𝘰𝘯𝘰𝘳é 𝘦𝘵 𝘮𝘰𝘪. 𝘛𝘪𝘵𝘪𝘰𝘶 𝘓𝘦𝘤𝘰𝘲] . Pas de coup de coeur mais in réel plaisir à lire cette biographie pas du tout ennuyeuse . Bien au contraire. C'est vif, agréable à lire et teinté de beaucoup d'humour. Découverte donc d'un roi de la dette, d'un pro de l'emprunt mais aussi d' un " king de la poisse ou de la loose" ! Bref, d'un flambeur extravagant, amoureux du luxe et des belles fringues qui le pousseront à s'endetter toute sa vie. Et surtout à imaginer moult combines pour tenter chaque fois de se renflouer...en vain.
Quitte même à envisager de faire carrière en politique ! Il aurait pu avoir la chance d'y arriver, "Castaner a bien été nommé ministre de l'intérieur ".
J'ai souvent souri, souvent pesté aussi contre la folie dépensière de ce brave Honoré : un vrai panier percé. ( Mais qui est le plus "brave", comme on dit en Provence, celui qui emprunte ou celui qui prête ; car il faut bien reconnaître qu'on peut se poser des questions sur le degré d'inconscience ou d'incrédulité des prêteurs ?!)
Je laisse à l'auteur la responsabilité de sa comparaison entre un jeune président français et un héros balzacien pour vous dire que cette lecture m'a un petit peu donné envie de découvrir l'oeuvre d'Honoré . Je ne sais pas quand un de ses romans finira dans ma PAL . Un jour ...

Qui ne connaît pas au moins de nom Honoré Balzac? Ce grand écrivain français est connu pour ses nombreux succès. Mais, comme tout être célèbre il a aussi son côté sombre, son petit défaut qui fait que derrière l'homme admiré et adulé se cache l'homme avec tout son vice.

Quel était le vice De Balzac? Très vite, Titiou Lecoq qui plonge à corps perdu dans la vie de l'auteur va découvrir que Monsieur Honoré Balzac est un dépensier à outrance. L'argent sera le nerf de sa guerre. Dépenser, dépenser, dépenser! S'acheter des belles choses, se couvrir de tissus précieux, voilà ce qu'aime Balzac. Il n'hésitera pas à courtiser pendant de nombreuses années cette femme riche mais mariée, attendant patiemment que le mari passe l'arme à gauche. Il faut dire que l'image de l'auteur en prend un coup et lui que j'imaginais romancé apparaît véritablement sous un autre jour.

J'ai apprécié découvrir l'envers du décor et rentrer dans l'intimité de l'écrivain. Cela a été largement facilité par la plume de Titiou Lecoq. En effet, cette dernière utilise un ton simple, clair et lèger. L'auteure manie l'humour avec brio et j'avoue avoir beaucoup apprécié son écriture qui s'avère être un vrai vent de fraîcheur.
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Dans cet ouvrage, Titou Lecoq dépoussière le genre de la biographie et nous offre un portrait tonitruant et moderne d'une figure de la littérature française : Balzac. En alternant de courts chapitres thématiques et chronologiques, l'autrice nous parle du célèbre auteur, de sa naissance jusqu'à sa mort, en passant par les très nombreux aléas, malchances et retours de fortunes qui marquèrent sa vie. La vie De Balzac est bien loin d'être celle que j'imaginais, j'ai appris beaucoup de choses, je retiendrais ses idées progressistes sur la finance, la politique, la place des femmes dans la société. Mais aussi son obsession pour l'argent, ses complexes, ses amours bancales… Cet anti héro reste pourtant attachant, derrière son air de « vendeur de saucisses sur un marché du Tarn » et son mauvais caractère, on espère, sans beaucoup d'espoir, que l'histoire finira bien. le style de l'autrice est résolument moderne et percutant, le rythme est rapide, le ton caustique et humoristique. Les lecteurs s'attendant à retrouver un style protocolaire, distingué et respectueux risquent de passer à côté de cette lecture. Et pourtant, derrière cette approche originale, on sent que l'autrice a développé une véritable passion pour Balzac et qu'elle vibre au fil des pages. Elle semble avoir pris beaucoup de plaisir à écrire ce texte et parvient à partager avec le lecteur la « fascination Balzac ». J'ai malheureusement peu apprécié ce livre, n'ayant lu aucun Balzac, je conseillerais cette lecture aux personnes ayant lu au minimum un ouvrage du maître. Malgré tout, cette lecture m'a donné envie de lire certains livres de l'auteur, aussi, on peut dire que Titou Lecoq a tout de même réussi son coup. Une biographie surprenante et facile à lire qui plaira à de nombreux lecteurs avides de savoirs.
Livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de ELLE 2020.