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EAN : 9782918719144
120 pages
Editions du Riez (15/03/2011)
4.55/5   21 notes
Résumé :
A la veille de l'hiver 2004, William Drum, ex-inspecteur de la police criminelle de Chicago, est exilé par ses supérieurs à Retrocity. Retrocity, la Cite déchue, fermée sur elle-même, que l'on tente de faire disparaitre des consciences depuis plus d'un demi-siècle.
A l'aide d'une machine à écrire trouvée dans son appartement, William se lance dans la rédaction de son journal de bord, et s'enfonce dans la ville.
Une ville hors du temps, que les citoyens... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman graphique retro-futuriste et dystopique, à l'ambiance des romans noirs des années 1950, est... époustouflant !

Après un sacré déconnage, William Drum, désormais ex-flic, est exilé dans une ville nord-américaine continuellement sous les nuages et bannie de toutes les cartes géographiques. Dans cette cité industrialisée, emmurée, il découvrira et racontera, sous forme d'un journal, les ravages d'un étrange virus qui change les gens dans un amalgame bio-mécanique...

Il n'est pas difficile de relever dans ce récit une métaphore (ou futur possible ?) de notre monde où l'obsession humaine pour la possession matérielle et l'excessive consommation se trouve confirmée par la manifestation de ce "germe" endémique.
Pour B. Lecouffe Deharme, texte et illustrations ne vont pas l'un sans l'autre, et il s'agit donc dans cet album de "lire" également les "dessins" : mélanges de peintures (numériques) et/ou de photographies travaillées (le tout en quadrichromie) dans une atmosphère sombre et menaçante.
Si l'auteur a peint beaucoup de hautes bâtisses obscures (il s'est inspiré de l'architecture de l'Ohio), l'accent est mis sur des femmes quasi nues, leur chair en partie "mécanisée". Ces planches qui dénotent un érotisme certain, peut-être obsessif, sont absolument fascinantes et on ne peut s'empêcher de les regarder encore et encore...
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Roman ET artbook !
C'est un livre à lire en se plongeant dedans, en apnée (enfin pas trop, il est long, de fait, il y a beaucoup de texte). Dans le silence d'une bibliothèque à l'éclairage tamisé, ou votre salon, s'il en fait office. Avec un bon thé (ou café ou chocolat chaud selon vos préférences) à portée de main, en cas de frissons prolongés.
C'est un livre à lire, impérativement, pour ceux qui aiment les ambiances glauques, la noirceur, la dénonciation d'une société trop matérialiste, le fantastique, et l'art, parce que l'art de Bastien, même s'il est sombre, même s'il est glauque, même s'il fait peur, même s'il stigmatise fort bien quelques peurs inconscientes, par là, il est BEAU. Bon dieu que c'est beau !
Et il écrit bien, en plus.
Il a tous les talents, c'est vraiment trop pinjuste, lol ! Mais juste un pur bonheur, certes un brin masochiste, pour ses lecteurs, admirateurs, dans mon cas, car là, je suis soufflée. J'ai même du mal à écrire cet avis, car il n'est pas à la hauteur de mon ressenti vis à vis de cet ovni, je ne vois pas trop comment le qualifier autrement.
Edit : contrairement à ce que j'ai lu ailleurs, il y a une fin, encore faut-il lire le bouquin jusqu'à la toute fin. Après la page de "références", il y a la fin ! ;-)

Et à peine fini (j'ai mis 3 jours, quand même, j'ai pris mon temps), j'ai juste envie de le relire ! Une sorte de fascination s'exerce, me semble-t-il...
Verdorie, je crois qu'on avait parlé de ce bouquin, j'aimerais drôlement avoir ton avis.

Edit : ça y est, je sais ! j'ai mis un moment à mettre le doigt dessus, mais ce qui fascine c'est comment l'être humain se fait phagocyter par la ville et le technique, le mécanique, parabole des temps et de la société moderne ! ça y est !


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William Drum est flic. Après avoir vraiment déconné, il est exilé à Retrocity. Retrocity est une ville qui semble hors de la réalité, ne pas répondre aux lois humaines, ni aux lois naturelles d'ailleurs. Et pourtant c'est en train que William Drum y arrive...

Dans l'appartement qu'on lui a alloué, William découvre une machine à écrire. Alors il se met à écrire. Il raconte sa découverte de la ville, ses habitants et surtout ses secrets. Ce sont ces feuillets qui sont parvenus jusqu'à nous.

On comprend au fil des pages que la ville est rongée par un mal étrange : le Retro-processus, durant lequel l'être qui en est affecté va littéralement fusionner avec un objet. La ville a été mise en quarantaine, supprimée des cartes et tout le monde a fait semblant qu'elle n'existait plus, tout en y envoyant des criminels et autres personnes gênantes dans le monde normal. Une solution pour enrayer quelque peu la maladie a été trouvée par la Corporation Hover, qui dirige à présent la ville jusque dans ses moindres recoins. William va ainsi de découverte en découverte, de rencontre en rencontre.

Vous allez me dire qu'au vu du résumé ce bouquin est vraiment très bizarre. Et il l'est. J'aurais du mal à en définir le genre, quelque part entre le steampunk et le cyberpunk peut-être ... Si certains ressorts de l'histoire sont assez évidents, l'ambiance et l'essence même de l'histoire sont quant à elles très originales.

Quant aux graphismes, ils sont à la fois époustouflants et dérangeants : ces assemblages contre nature fascinent autant qu'ils révulsent. Comme c'est assez difficile à décrire, le trailer du livreest on ne peut plus explicite sur ce qui vous attend à Retrocity. (voir fiche de l'auteur) Et ça fait froid dans le dos ...

On trouvera à la fin du livre une liste d'oeuvres qui ont influencé Bastien Lecouffe Deharme. Il y a par exemple : le film Brazil de Terry Gilliam, Blade Runner de Ridley Scott, Twin Peaks la série de David Lynch, James Ellroy, H. G. Wells, Philip K. Dick, Neil Gaiman et plein d'autres ...

L'épilogue à quant à lui été écrit par Alain Damasio (rien que ça). Si je n'y adhère pas à 100%, l'écriture est totalement en accord avec le sujet.

Un bouquin tout à fait fascinant donc, même si je pense que de part son ambiance vraiment spéciale (et les graphismes le sont aussi) il ne plaira pas à tout le monde. Je crois que rien qu'en voyant le trailer on peut savoir si ça va nous plaire ou non.

Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Mon coeur balance pour ce livre. Visuellement magnifique, si on aime le glauque, voir l'obscene ET glauque. C'est dérangeant. C'est beau.

L'écrit est cohérent, on sent bien le flic bourru et rejeté, violent. le style est percutant, il décrit en quelques phrases un réalité morbide.

Mais je n'ai pas eu de fin. On ne sait pas comment, pourquoi, s'il y a vraiment une machination ou si c'est juste une ville qui vit de malchance depuis 50 ans. Et l'enfant?

J'ai l'impression que ce livre se résume à une ambiance angoissante, et c'est tout.
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Ce livre sous forme de bande dessinée m'avait fait de l'oeil il y a quelques années, à sa sortie. Et aujourd'hui elle m'a été recommandée dans le cadre de lectures du genre steampunk que je souhaitais découvrir.

Cette histoire, ces dessins appartiennent à un genre surréaliste, de la science-fiction déjantée, et au fur et à mesure que j'ai avancé, je me suis souvenu d'un film que j'avais drôlement apprécié et qui me le rappelait d'une certaine façon : Dark City d'Alex Proyas.

Toute personne à l'aise dans les domaines surnaturel/anticipation/étrange/lynchéen se réjouira de cette incursion dans la vie de l'ex-flic William Drum exilé à Retrocity. Il n'est pas bon de dévoiler l'histoire car elle est très courte, s'apparentant à la forme d'une BD. Il vaut mieux que chacun l'apprécie à sa valeur, car elle est courte mais intense.

L'univers dans lequel nous plongeons est glauque à souhait, décalé, les graphismes sont magnifiques et illustrent très bien les textes. C'est une très belle découverte et je conseille fortement ce livre.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J'ai pu entr'apercevoir leur visage.
On les surnomme « les veilleurs », et ces gars-là sont des monstres. En long manteau et chapeau de feutre. Très années trente, si vous voyez ce que je veux dire. Leurs yeux brillent d'une lumière morte, froide et malveillante. Ce sont seulement des prothèses électriques, mais tout ça me met très mal à l'aise. Parfois, toute la mâchoire inférieure est remplacée par un équivalent en métal, à nu. Crocs d'acier et molaires chromées. Bestial, agressif. Flippant.
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J'ai vu pleurer un androïde.
[...]
A l'intérieur de la pièce, tout avait volé en éclats. La fenêtre grande ouverte, par laquelle elle venait simplement de balancer son mari !
- Il a essayé de me mordre !
ça a été sa seule phrase.
Puis, face à la radicalité et la violence de cette séparation, face à la solitude absolue, les larmes sont venues, noires et épaisses.
Lourdes comme du goudron glissant doucement sur de la porcelaine.
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Je vois mon départ comme un espoir qui s'évanouit.
Si je crie au secours, personne ne m'entendra. Si je m'échappe avant de recevoir officiellement l'ordre de quitter les lieux, ce sera alors une simple course à "qui va me faire la peau ?", aussi bien dedans que dehors.
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Ecrire, ça me rend différent, ça me distancie. Je deviens la mémoire de cette ville, sa voix, les mots qu'elle adresse au dehors. Je suis la cerise sur le gâteau, la mouche sur la merde.
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Une fois dans les murs, l'extérieur vous oublie, irrémédiablement. Retrocity est hors du monde. Y entrer c'est mourir.
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