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sur 1904 notes
Un jour, on peut tout envoyer balader.

Sans préméditation, sans vraiment y réfléchir. Juste en croisant une vielle dame sur son chemin. J'ai toujours su que les veilles dames étaient un peu ensorceleuses …

C'est précisément ce que va faire Edouard, en plantant son épouse sur le quai d'une gare, il décide, sur un coup de tête, de prendre un bus qui va le mener vers Brocéliande.

Entre une vieille romancière, Agathe Christie de notre époque, un chat qui furette et qui connaît les petits secrets de chacun, une logeuse qui soigne les coeurs blessés et une mystérieuse jeune fille, Edouard va aller se perdre sur ces terres de légende pour tenter de mieux se retrouver.

Les livres, parfois, arrivent à point nommé, comme un ami qui frappe à la porte pour venir nous parler un peu de nous. Ce roman a pris des allures de compagnon, comme on chemine pour une balade enchantée sur des sentiers intimes.

Un livre qui fait du bien. Comme une belle bouffé d'oxygène, une vraie ! Comme ces choses simples qui finissent par nous glisser sous les yeux sans qu'on puisse vraiment les voir. Ce roman m'a donné envie, m'a rappelé de les regarder.

Agnès Ledig raconte les beaux sentiments, comme personne. Sans que ça dégouline, sans l'indigestion du trop sucré. Elle raconte les autres, ceux que l'on croise sur nos chemins et nous invite à les regarder un peu. Se mettre à la place. Être soi-même.

Je me suis assis, dans cette belle forêt et j'ai vécu quelques heures au gré des battements de coeur de ces personnages si vivants. Je me suis abrité du monde, là sous les branches anciennes et tellement vivantes d'une terre magicienne …

J'ai respiré la vie et je suis repartie de plus belle me frotter à la mienne. Un roman comme une pause salvatrice, un roman comme une introspection.
J'ai refermé ce livre et j'avais, encore plus fort, envie de faire confiance à l'existence.

Merci Agnès Ledig. Il y a des bribes de votre âme, entre ces pages. Merci pour ça.

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Quel ennui ! Et pourtant ça démarrait bien avec ce quinqua qui quitte tout sur un coup de tête pour se réfugier en forêt de Brocéliande, aux côtés d'une vielle anglaise digne d'Agatha Christie.

Le début du récit a même des allures de roman de terroir : une ode à la nature, à la vie simple et aux gens « vrais ». C'est cliché mais mignon.

Le problème c'est que le style est d'une platitude assommante et qu'il ne se passe vraiment pas grand-chose.
Pour pimenter un peu son récit, l'auteur nous titille avec des secrets, des tas de secrets. Je n'ai jamais vu autant de gens avec autant de secrets. En plus il ne faut pas être devin pour comprendre de quoi il retourne !

Les personnages sont des stéréotypes ambulants, sans aucune nuance. La plupart restent à l'état de silhouette, la vieille anglaise disparaît même au milieu du roman tant elle ne sert à rien !

J'ai passé des pages, je me suis contentée de lire les dialogues dans les derniers chapitres pour en venir à bout.

Un jour il faudra vraiment que j'apprenne à abandonner un livre qui ne me plait pas...
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Ecouté en audio, lecteur Pierre Rochefort.
C'est ce que l'on appelait naguère un roman « à l'eau de rose » transformé en globish « feel good story ». Je ne note pas car je savais avant de commencer que ce n'était pas un genre qui allait susciter des émotions chez moi. Mais j'avais quand même envie de savoir comment c'était fait. Chacun a le droit de se faire plaisir en lisant une histoire plaisante.
Les personnages sont presque tous aimables et animés de bonnes intentions. L'intrigue assez prévisible dans son dénouement et je pense que c'est le code du genre. Imaginons le désordre si cela finissait en bain de sang ! Pour la forme l'auteure use d'abondance d'adjectifs qualificatifs, adverbes et autres métaphores. Nous sommes bien loin d'une écriture dépouillée, il semble nécessaire de préciser chaque émotion, chaque pensée.
Je conseillerais aux amateurs de le lire « en vrai » car la diction de M. Rochefort, si elle est irréprochable dans son audibilité et son phrasé, accentue le pathos crée par la construction grammaticale assez lourde.
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«Forêts, dans vos abris gardez mes voeux offerts!»

Le septième roman d'Agnès Ledig est une quête de vérité, de ce réel que l'on cache trop longtemps et qui a besoin d'un concours de circonstances exceptionnel pour qu'on ose se le dire enfin.

Dès les premières pages vous êtes pris par l'intrigue. Il faut dire qu'il y a de quoi. Imaginez un couple rentrant de vacances en Bretagne. Devant la gare de Vannes, ils prennent le temps de prendre un dernier verre lorsque Édouard, le mari, décide de venir en aide à une vieille dame lourdement chargée. Quelques minutes plus tard, Armelle, son épouse voit le car pour Rennes passer devant elle. «Un indéfinissable mélange de colère et de panique s'empara d'elle quand elle aperçut son mari assis sur un siège à côté de la vieille dame au chapeau.» On va découvrir par la suite que ce coup de tête était un mouvement salutaire, le déclencheur d'une remise en cause d'une vie qui ne lui convenait plus, entre routine, désamour et démotivation.
Mais n'anticipons pas. Aux côtés d'Édouard, une romancière britannique part retrouver la maison d'hôtes où tous les ans elle vient chercher calme et inspiration. C'est là, à l'orée de la forêt de Brocéliande qu'elle lui propose de séjourner. En fait, elle a une idée derrière la tête. Car Édouard pourrait bien être le personnage de son prochain livre. Car cet invité inattendu, elle le pressent, cache quelques secrets.

C'est du reste aussi le cas de la petite communauté qui vit là, à commencer par Gaëlle, la propriétaire des lieux qui tente de cicatriser ses blessures en offrant à ses hôtes toute son attention et sa bienveillance. Comme son fils Gauvain et comme la belle et rebelle Adèle qu'elle héberge aussi, elle trouve dans la forêt de Brocéliande de quoi se ressourcer, de quoi puiser une énergie nouvelle.
A cette photo de groupe, il ne faut pas oublier d'ajouter Raymond, le vieux sage qui a aussi traversé bien des épreuves et dont la philosophie de vie est source d'encouragement pour tous ces cabossés de la vie qu'observe Platon. le chat ne perd rien des allées et venues de chacun, intrigué et quelquefois amusé par les atermoiements des uns, les lubies des autres.
D'abord centré sur ses problèmes, «pris au piège d'un fonctionnement tacite accepté il y a bien longtemps», Édouard va peu à peu s'ouvrir aux autres, découvrir qu'il peut aussi aider ces personnes qu'il côtoie et dont les traumatismes ne sont pas moindres que les siens. La confiance s'installe et chacun accepte de partager ses secrets. La fuite face à un père violent pour Adèle, l'hypersensibilité pour Gauvain, la douloureuse solitude pour Gaëlle qui le pousse à lui faire cet aveu. Il a retrouvé la trace d'Élise, son amour de jeunesse: «Nous nous sommes quittés à dix-sept ans, nous en avons cinquante, l'histoire est incroyable.»
Agnès Ledig a cette faculté, roman après roman, de donner au fil des pages davantage d'épaisseur à ses personnages. Quand on imagine les avoir enfin cernés, on se rend compte d'une nouvelle faille ou au contraire d'une force jusque-là insoupçonnée. Comme le ferait un tailleur de diamant, elle briller les facettes les unes après les autres pour livrer un bijou aussi complexe que beau. Mais cette fois, elle y rajoute un ingrédient, la magie du lieu.
Brocéliande, cette forêt qu'elle a longuement étudiée avant de l'arpenter longuement avec l'aide d'un guide, tient en effet un rôle central dans cette thérapie de groupe. C'est du reste à Val-André que la romancière a écrit son roman, au plus près de cette forêt. Et quand la géographie se met au service de l'introspection, on en viendrait presque à ressentir les vibrations de ce territoire. Comme l'a si bien dit Chateaubriand, chez qui m'a offert le titre de cette chronique :
« Forêts, dans vos abris gardez mes voeux offerts!
A quel amant jamais serez-vous aussi chères?
D'autres vous rediront des amours étrangères;
Moi de vos charmes seuls j'entretiens les déserts. »

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A 50 ans, Edouard vient de passer 15 jours de vacances en Bretagne en compagnie de sa femme.
Elle pas pu décrocher son attention de ses mails, sans arrêt sous tension. Il vient de passer 15 jours horribles et des années de mariage sans vie de couple.
Sur le quai de la gare, au retour, il voit passer une vieille dame qui lui fait penser à Miss Marple d'Agatha Christie.
Il veut l'aider à porter ses bagages dans le bus mais il en fait bien plus. Il prend le bus avec elle , tout en abandonnant sa femme sur le quai.
C'est un bon départ pour un roman. le voilà catapulté dans une maison d'hôtes au coeur de la forêt de Brocéliande.
Dans son sac à dos, une lettre d'Elise son ancienne petite amie avec qui il n'a pas terminé une histoire.
C'est à mon avis à ce moment que l'auteure choisit d'encombrer son roman de personnages qui aboutissent à un roman vraiment décousu au point de m'enlever toute sympathie avec les personnages car aucun n'est approfondi.
La seule grande qualité du livre, c'est son écriture qui atteint un niveau imagé et poétique à certains moments.
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C'est une autre Agnès Ledig que je découvre, elle a choisi la forêt de Brocéliande pour ce livre.
On l'avait connue à la campagne cette fois on la découvre à proximité de cette célèbre forêt, c'est avec beaucoup de poésie qu'elle en décrit les moindres recoins, les arbres, la mousse.
Avec elle, on ferme les yeux et on se promène pieds nus dans l'herbe touffue, mouillée de rosée.
Edouard quitte sa femme sur un coup de tête, il la plaque en gare de Vanne au moment de prendre le TGV pour suivre une vieille auteure anglaise qui le mène dans la demeure de Gaëlle, femme courageuse qui tient cette maison d'hôtes avec l'aide de son fils Gauvain et de la mystérieuse et jolie Adèle.
Des chapitres très courts, des descriptions très poétiques. Des passages mystérieux. Ces chapitres se mêlent, s'entremêlent et le lecteur se demande bien où il va, jusqu'où l'auteure va-t-elle le conduire ? On reste dans le flou.
Au cours de la lecture on se rend compte que les personnages sortent de l'ordinaire :
Edouard quitte sa femme du jour au lendemain sur un coup de tête non prémédité. L'a-t-il aimée un jour ? Il avait gardé au fond de sa mémoire un amour de jeunesse mais que vient-il faire dans cette histoire ?
Gaëlle c'est elle qui a la tête sur les épaules, enfin, peut-être !
Gauvin, bien étrange il reste dans un silence, il se révolte sur sa courroie, il parle en douce aux rochers, mais que peut-il cacher, lui si jeune ?
Cette écrivaine anglaise aussi paraît étrange, elle note, écrit, mais que cherche-t-elle ? Au cours du roman on se rend compte qu'elle n'est pas claire non plus.
Raymond, retraité très proche de la nature, semble connaître beaucoup de choses sur les uns et les autres mais n'en laisse rien transparaitre.
La plus mystérieuse reste Adèle.
Et puis n'oublions pas Elise, l'amour de jeunesse d'Edouard, un amour resté en veille !
Et quelle chute ! On ne s'attend pas à un tel revirement de situation ! si certains éléments de la fin se devinent rapidement, certains autres sont une vraie surprise.
C'est un Agnès Ledig bien différent de ceux que j'ai connus mais il présente un charme différent et surtout raconte plusieurs histoires parallèles chaque personnage est particulier et que dire de plus ? Je l'ai aimé alors mon conseil est : lisez-le !
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Mea culpa.
Mea culpa car je me suis trompée.
Je pensais Agnes Ledig comme tous ces auteurs qui écrivent chaque année leur livre "fell food", et il y en a.
Qui ont plus ou moins de talent.
Peut-être par snobisme, sans doute par goût, je me détournais quasi automatiquement de ce genre de littérature qui ne m'apportait rien de plus, et beaucoup de moins.
Et là, le miracle.
Une oeuvre chaude, minutieuse, d'une beauté incroyable, écrite avec le coeur, écrite avec les tripes.
Ce livre m'a bouleversée et m'a prise avec une violence bienheureuse.
La nature comme réconfort, comme pansement, je connais.
Le vieux chagrin d'amour de trente ans, je connais. Vous savez, celui qui résiste à tout ou presque, celui qui a fait des étincelles fulgurantes, et qui, finalement, ne nous a pas vraiment quitté.
Et oui, trente ans après.
Quel magnifique livre, et quel style.
Je ne m'attendais pas du tout à cette sensibilité, à ces amours, au vieux monsieur, Raymond, qui se délecte d'une philosophie un peu désuète. Mais si vrai, si juste.
Et puis des secrets, tout le temps, partout, des secrets qui éclatent à la fin en de joyeuses bulles de savon.
Une sorte de thriller, mais bienveillant.
Si bienveillant.
Je suis triste aujourd'hui, j'ai perdu un Ami.
J'ai quitté tous ces personnages merveilleux, qui ont tous du coeur, tous de l'amour à revendre, tant de vérités cachées, tant de secrets inavoués, qui martèlent le corps et l'âme, qui alourdissent, qui emprisonnent.
J'ai quitté Édouard, l'homme perdu, j'ai quitté Élise, si belle, si bonne, j'ai quitté Gaëlle si femme, si mère, j'ai quitté Delphine qui fait payer aux hommes le lourd tribut que son père a agraphé dans sa chair, quitté aussi Christine, et surtout cette forêt de Broceliande, si généreuse, si aimante, comme un baume sur les coeurs brisés.
Cet Ami c'est bien sûr ce livre, vous l'aurez compris.
Mea culpa Madame Ledig.
Et merci pour ce si beau moment de lecture.
Vous êtes formidable.


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Edouard est sur le chemin du retour de vacances avec sa femme Armelle quand, sur un coup de tête, il suit une vieille dame anglaise romancière, Suzann, qui part quelques jours dans la région de Brocéliande. Il fait la connaissance de Gaëlle qui tient la maison d'hôtes où il trouve refuge, de son fils Gauvain, mutique depuis un drame familial, d'une jeune femme Adèle, du voisin Raymond et du chat de la maison qui semble surveiller tout le monde et en savoir beaucoup sur chacun. Edouard va se poser des questions sur son couple qui ne le rend plus heureux, d'autant plus qu'il a reçu il y a quelque temps une lettre de son premier amour, Elise. Osera-t-il franchir le pas pour des retrouvailles ? Que sont devenus les rêves d'Edouard quand il était jeune homme ? En même temps, Edouard s'aperçoit que d'autres membres de la maison d'hôtes ont eux aussi un passé douloureux derrière eux.

J'ai lu beaucoup de romans d'Agnès Ledig, certains que j'ai plus appréciés que d'autres comme Juste avant le bonheur, Pars avec lui, On regrettera plus tard et d'autres moins accroché comme le dernier Dans le murmure des feuilles qui dansent, qui m'avait laissée assez dubitative.
A la lecture de la 4ème de couverture de Se le dire enfin, j'ai eu envie de retenter l'aventure car je pressentais de belles choses avec ce roman. Pari réussi !
J'ai beaucoup aimé ce livre plein de poésie et de mystère construit autour de légendes de la forêt mythique de Brocéliande et de souvenirs d'un premier amour perdu. le personnage principal, un homme pour une fois, m'a touchée avec ses hésitations et sa grandeur d'âme, je l'ai trouvé très réaliste et je n'ai eu aucun mal à me projeter dans l'intrigue.
J'ai d'ailleurs été surprise par celle-ci car elle contient cette fois quelques chapitres dignes d'un roman policier, je me demandais où l'auteur voulait en venir, jusqu'à que je comprenne le lien entre l'intrigue principale et l'histoire imbriquée dedans.
Beaucoup de personnages m'ont touchée, Gauvain l'adolescent hypersensible, sa mère, mais aussi le voisin au grand coeur, Elise, et même le chat que j'ai trouvé cocasse mais très fin dans son analyse des humains.
J'aurais aimé que les retrouvailles entre Edouard et Elise tiennent plus de place encore dans le roman, ce petit côté fleur bleue trouve toujours beaucoup de succès chez moi ; il me reste donc à imaginer la suite de l'histoire entre nos deux amoureux. J'ai été surprise en revanche par le côté sensuel voire parfois cru, qu'on trouve dans certains passages du livre, je n'étais pas habituée à cet aspect chez cet auteur.
Un mot sur la couverture de ce roman que j'ai trouvée belle avec cet arbre qui se découpe sur le bleu du ciel et ce petit garçon qui grimpe dans l'arbre, c'est une couverture attirante qui donne envie de découvrir ce livre.
Ce roman fleure bon la nature, l'amitié, la simplicité, la bienveillance, il fait du bien en cette période agitée et difficile, il permet de se poser vraiment.
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Se le dire enfin c'est l'histoire d'Edouard, parisien, la cinquantaine qui fuit sa famille, son travail, sa vie de citadin, pour rejoindre la forêt de Brocéliande. le « « héros » à la recherche de sa propre magie va nous conduire dans cette forêt légendaire, on attend la suite avec impatience…

Que contient cette lettre mystérieuse qu'il a reçue et qui a motivé son départ lui faisant comprendre qu'il a vécu 30 ans dans l'obscurité, loin de ses rêves ? qui lui a envoyé ce courrier ? Que va-t-il trouver dans la forêt de Brocéliande ? le suspense est dès lors activé.

Sur le chemin d'Edouard, on rencontre toute une galerie de personnages, peu communs, réunis à la lisière de la forêt de Brocéliande. ; Suzann, l'écrivain anglaise qui semble encourager la quête d'Edouard et le guider vers la forêt, le chat Platon qui veille au grain et s'attaque aux souris, Gauvain, le fils de Gaëlle, mystérieux adolescent muet, La séduisante et magnétique Adèle guidant les visiteurs dans la forêt pour le meilleur et pour le pire. Ils se retrouvent tous dans la maison de Gaëlle altruiste et toujours prête à accompagner la quête des personnages.

Lors de sa recherche, Edouard re(découvre) des sensations qu'il avait oubliées, la douceur de l'herbe sous les pieds, la flore avec ses fleurs, les arbres, la mousse, l'herbe sous les pieds nus, la faune aussi de la forêt qui constitue la toile de fond du roman, les bruits de la forêt. C'est une invitation à la méditation, à la volupté, au rêve, au réveil et au plaisir des sens à la redécouverte de soi et de la poésie de la nature mais aussi de l'amour… Loin des conventions et de la civilisation.

Le récit est parsemé de références aux légendes arthuriennes, la forêt légendaire, le Val sans retour, le lac, Morgane, Gauvain, Perceval, la magie, le Graal…

Moins mythique, une enquête policière qui piétine s'intercale dans le récit ; la recherche douloureuse par une mère de sa fille disparue.

Comme Perceval, Edouard lui, va partir à la recherche de son propre Graal, le trésor perdu dans sa jeunesse.

Ce fut une lecture agréable , un beau moment de détente et de plaisir suscitant l'imaginaire du lecteur et le transportant jusqu'au bout de la quête et des rêves du héros, un conte de fée moderne.
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Édouard rentre de vacances et sur le quai d'une gare, abandonne sa femme et sa valise, sans la moindre explication.
Sans l'avoir prémédité, il se retrouve dans un car accompagné d'une vieille dame inconnue qui lui révèle être écrivaine de nationalité britannique.
De la destination, il ne sait rien mais l'accepte d'avance.
Il se retrouve au coeur de la forêt de Brocéliande, dans une chambre d'hôtes tenue par la mystérieuse Gaëlle et Gaubin claquemuré dans le silence sauf lorsqu'il décide en cachette de tous de parler aux pierres où d'apprivoiser un écureuil.
Et puis il croisera aussi Raymond, qui s'exprime dans un vocabulaire désuet, et la jeune Adèle, aussi énigmatique que Gauvain, sous l'oeil d'un chat qui n'en perd pas une miette.

Avec une infinie délicatesse, l'auteur nous dessine les sentiments enfouis dans les coeurs et les âmes, qui renaissent enfin, purs et intimes, trop souvent scellés et refoulés par trop d'indifférence faute de les avoir exprimés.
Un roman délicieux qui met en exergue la simplicité des choses devant laquelle on passe sans guère s'émouvoir ou s'attarder, des bouts de vie, de rien, qui deviennent enchanteurs aussitôt qu'on les savoure pleinement, tous ces petits riens, ces éclats de bonheur passés inaperçus tant que l'on n'y prêtait attention…
Une ode à la valeur des choses et une invitation à la quête de soi, à travers les autres que l'on croise mais ne regarde plus.


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