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Critique de Apophis


Un très bel artbook érotique (soft) sur une thématique steampunk / féerique

Commençons par l'aspect technique : la couverture, le papier et l'impression sont irréprochables ou quasiment (quand il y a une très vague pixellisation - ou ce qui y ressemble - sur une poignée d'images, on a plutôt le sentiment que ça correspond à un défaut sur le dessin / fichier original et pas à une mauvaise qualité du scan ou de l'impression. Et de toute façon, sur l'ensemble des illustrations du livre, c'est tellement anecdotique que finalement ça n'impacte pas la qualité de ce dernier).

Au niveau de la forme, les techniques utilisées et la palette de couleurs sont beaucoup plus variées que sur l'artbook érotique précédent d'Olivier Ledroit (Belles de Nuit). Il y a quelques esquisses, mais la majorité des dessins sont des versions finalisées. Il y a aussi bien des dessins "classiques" que des dessins avec du texte manuscrit en sur-impression, des pseudo-collages (de cartes postales, d'articles, d'affiches ou autres) mêlés au dessin de la femme représentée, du sepia (ou quelque chose qui donne cette impression), voire même un mélange de ces techniques. On aimera ou pas (personnellement j'ai trouvé ça plutôt bien réalisé), mais la majorité des dessins du livre sont tout de même de facture classique, si ça peut rassurer certains.

La palette de couleurs est beaucoup, beaucoup plus variée que sur Belles de Nuit (où elle se résumait en gros à blanc, noir, rouge). Ces trois couleurs sont présentes, évidemment (surtout le rouge, traditionnellement associé à l'érotisme), mais on retrouve une variété chromatique quasi-totale tout au long du livre.

Toujours pour comparer avec Belles de Nuit, l'érotisme est dans Fées et amazones beaucoup, mais alors beaucoup plus soft, moins "direct" pourrait-on dire. Je ne mettrais tout de même pas cet artbook entre les mains d'un enfant, mais on est plus sur du décolleté et de l'expression suggestive que sur les poses clairement sexuelles de Belles de Nuit.

Sur le fond, pour terminer : Olivier Ledroit s'est associé avec un autre nom célèbre de la Fantasy Française (versant littéraire cette fois), Thomas Day. Celui-ci a rédigé un fil rouge qui relie les chapitres du livre entre eux. Il s'agit d'une histoire de Steampunk féerique dans la droite lignée du Paris des Merveilles de Pierre Pevel : la découverte d'une nouvelle source d'énergie, l'Aether, au début du XIXème siècle, a affaibli les barrières entre les mondes, et fées et autres créatures surnaturelles se sont mêlées aux humains. Attention toutefois, le texte est très court, un tiers de page sur chaque début de chapitre (chaque chapitre décrivant un pays et une époque entre 1800 et 1900 en gros), ne vous attendez pas non plus à un équilibre 50/50 textes et dessins. Malgré tout, en si peu de mots, l'univers décrit est puissant et évocateur, on aimerait bien le voir développé en romans ou en BD, tiens.

La thématique générale est donc féérique-steampunk, d'où par exemple des ailes mécaniques, le style de l'habillement ou des armes. Chaque chapitre (correspondant à un pays) a sa propre touche unique (notamment au niveau de la palette de couleurs utilisée) et est intéressant. On regrettera juste la faible longueur (surtout par rapport aux autres chapitres) de celui consacré au Japon.

EN CONCLUSION :

Un très bel artbook érotique soft (bien plus soft que Belles de Nuit), à la réalisation technique impeccable (très bon rapport qualité/prix/nombre de pages), intéressant au niveau de la variété de couleurs et de techniques, et nous montrant encore une fois que monsieur Ledroit est très, très doué pour dessiner la femme. En bonus, la description, très courte mais évocatrice, d'un univers fascinant par Thomas Day.
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