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EAN : 9782846261371
353 pages
Au Diable Vauvert (05/04/2007)
3.38/5   46 notes
Résumé :
Cette ville pue la mort, marmonne l'inspecteur Éric Darrieux, adossé à la portière de sa vieille Peugeot. Tu m'entends, Grenoble ? La mort par tous tes trous !

Plus de quarante ans que je roule pour toi. Quarante ans que j'use mes semelles dans tes rues et tes escaliers en or gris. Et que m'as-tu donné en échange ?

M.L. Marginal opiniâtre et alcoolique invétéré, Éric Darrieux enquête sur des disparitions d'enfants à Grenoble. Témoins ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Etrange sensation à la lecture de ce livre, d'être prise en otage, les yeux bandés, guidée dans des souterrains par un..malade ?!

Deux collégiens ont disparus à quelques jours d'intervalle du même collège et, de plus, ils habitent le même quartier d'une ville encaissée entre des montagnes.
La police est saisie et, à côté de l'équipe chargée de retrouver les enfants, un autre policier, en sous-man, est aussi chargé de résoudre l'affaire.
Sauf qu' il est plus que bizarre ce flic ! Dépressif, toujours fortement imbibé à se demander comment il peut raisonner avec des neurones baignant dans une mer d'alcoolS fortS. En pire, il nous entraîne dans une spirale dont le centre est le lieu où il a grandit.

Une très étrange sensation cette lecture. D'une part un flic qui évoque toute la littérature noire étatsunienne des années 40, des relents des affaires pédophiles, et puis quelques figures féminines lumineuses.

"Noir, c'est noir" mais il y a un peu d'espoir.
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Quel frustration en terminant la lecture du livre, quand on découvre la vérité… C'est peut être le moment où l'on prend véritablement conscience du fait que nous nous sommes identifié à ce point au personnage. Son quotidien était le notre, rythmé par le bruit répété du verre vide qui claque sur le zinc.

Nous ne parlerons pas de descente aux enfers pour lui, vu qu'il y erre déjà, mais plutôt d'une ballade en eaux troubles. Il avance dans un monde qui évolue vite autours de lui.

C'est un bel exercice de style. Intéressant de voir comment l'auteur tisse son univers tout autours du personnage, comment il lui donne vie et comment il nous le révèle. On pense forcément aux univers de Shutter Island, de Therapie, ou d'Hématome : faux-semblants, personnages au lourd passé, qui cachent des secrets, jolie décors en sorte.

C'est aussi à cette occasion que l'on découvre, dans les histoires de Ledun, Lehanne, de Fitzek et de Mayeras, l'importance de ce qui va devenir un personnage à part entière : l'univers dans lequel le lecteur et les personnages vont évoluer. Un univers que l'auteur nous suggère et qu'il anime autours de son personnage principal. Ce qui lie lecteurs et héros dans une spirale infernale. Darrieux en découvre les limites et les contours, gorgées après gorgées.

On se surprendra à de multiples reprises à vouloir faire comme Catherine : sauver cet homme qui se noie petit à petit. Élan que l'on peut donc comparer à celui du lecteur qui va très vite avoir envie de protéger Eric. Peut être que c'est elle la véritable héroïne du livre ... (comme dans Marketing Viral, la femme à son importance dans l'histoire). C'est difficile à dire mais il semble que Marin Ledun arrive avec subtilité à laisser planer un parfum de femme dans cette histoire. Dans la sensibilité, la réflexion, les descriptions, il parvient à maintenir dans les parages de son héros, une sorte d'aura de douceur.

Catherine est à la fois une mère, une collègue, une maitresse, une infirmière qui pense les plaies. Elle écoute, elle réconforte, elle pardonne, elle insiste, elle accepte, elle affronte, elle est vivante. Elle est en quelque sorte l'ange gardien d'Eric. Elle est ce qui l'ancre dans la réalité, via un quelconque cordon (l'amour ?) qui va permettre à l'âme d'Eric de ne pas se désagréger dans l'éther.

En opposition avec ce dernier qui se tue à petit feu, qui se détruit de l'intérieur. Il attise un feu permanent qui brule en lui depuis de longues années. Il vit en permanence avec cette sensation de brulure qui lui mord les viscères et lui grignote le cerveau. Il est une sorte de mort-vivant qui a oublié pourquoi il s'agrippe toujours autant à la vie. C'est le survivant de son monde dévasté. Il ne veut plus « revivre » mais il s'empêche de mourir. Il s'invente un « devenir » mais à cesser d'être.

Catherine et Eric sont les deux faces d'une même pièce, le yin et le yang, l'un qui veut remplir et l'autre qui veut vider. L'un qui se blesse et l'autre qui le soigne. Vraiment l'impression qu'elle le porte en elle, qu'elle veut le protéger du monde extérieur dans une matrice et le rassurer au simple contact de sa peau.

C'est peut être ce qu'incarne la femme dans les romans de Marin Ledun : une conscience rédemptrice ou salvatrice ?

Lien : http://www.4decouv.com/2009/..
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Le petit Clément Sanchez, 13 ans, disparaît alors qu'il rentrait du collège. Pour la police qui commence à enquêter, il s'agit d'une fugue.
Mais pour l'inspecteur Darrieux, un flic alcoolique, il s'agit d'un enlèvement. Les disparitions de deux collégiennes du même collège renforcent ses suspicions. Très vite il est persuadé que le mystère des disparitions se situe dans le quartier où habitaient les adolescents et qu'ils ne peuvent qu'être détenus dans une cave. Il a même un suspect.

Si l'enquête menée en parallèle par l'inspecteur est dans l'ensemble bien menée, on a plus de mal à entrer en corrélation avec ce policier toujours complètement saoul. On a un peu de mal qu'il fasse une fixation sur les caves d'un immeuble alors qu'il n'a aucun indice qu'il y conduise mais les explications nous sera fournie dans le dénouement.

Si l'on suit certains policiers chargés de l'enquête, ce n'est pas pour les disparitions.

Un roman policier à l'allure classique de prime abord, mais qui avec le dénouement se révèle de facture très moyenne malgré l'originalité de ce dénouement.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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J'ai beaucoup aimé ce roman policier noir a souhait,l' univers de l' inspecteur Darrieux.

L' enquête policière nous entraîne dans les bas fonds de l' âme humaine. Cette enquête laisse un froid dans le dos et comme un goût amer dans la bouche.

Noir si noir le monde de Darrieux.
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C'est loin d avoir été une lecture agréable pour moi. Pourquoi? vous verrez c'est difficile à dire.
L'écriture est top. le mot est juste mais l'alchimie n'a pas pris, loin de là et pire, c'est dommage. C'est dommage parce que la fin m'a franchement étonnée et je ne m'en suis doutée vraiment que dans les dernières pages. C est bien ficelé, c est une super histoire et franchement mais cette écriture j'adore mais pourquoi faut-il qu'Éric Darrieux soit bourré à chaque page avec des migraines carabinées? En soi, son état est logique et normal, indissociable de l'histoire. Sans être ivre en permanence, l'histoire n existerait pas et c'est en comprenant ça que je termine ce livre mais malgré tout, je n'y arrive pas. Je ne supporte pas les gens bourrés. Quelle tristesse pour moi. Je passe en fait à côté d'un super livre parce que je ne peux pas me sortir de cette image du mec bourré. Ma lecture a d'ailleurs été très longue parce que ça me dérangeait beaucoup.

Bref, vous l'aurez compris, c'est un retour compliqué sur un livre somme toute, génial mais que je n'ai pas aimé. Et si vous cherchez à comprendre ma logique, bah bon courage et lisez le livre.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
«Cette ville pue la mort, marmonne l’inspecteur Éric Darrieux,
adossé à la portière de sa vieille Peugeot. Tu m’entends,
Grenoble ? La mort par tous tes trous ! »
Dimanche 15 janvier 2006, une avenue, quelque
part entre un bar et son appartement.
«Plus de quarante ans que je roule pour toi. »
Darrieux siffle le fond de sa bouteille de whisky. Les
immeubles valsent autour de lui. Il tente de se retourner,
trébuche sur le trottoir et se fend la lèvre supérieure
sur le capot. Les mains à plat sur le bitume gelé, il
étouffe un juron et part à la recherche de ses clefs.
«Quarante ans que j’use mes semelles dans tes rues
et tes escaliers en or gris. Et que m’as-tu donné en
échange ? »
Il ferme les yeux pour se concentrer.
—Putain de froid !
Quand il reprend conscience, sa voiture est posée sur
le trottoir au pied de son immeuble et le pare-brise est
couvert d’une épaisse couche de givre. Plus de whisky,
pas le courage de faire un créneau et une douleur aiguë
autour de sa lèvre éclatée. Ses doigts sont bleus de froid
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Elles sont entourées de machines à détruire mes gamines. L'école, d'abord, puis le marché du travail, ensuite. Et même leur père, c'est une putain de machine à détruire. Dans ces conditions, la mort est délicieuse, crois moi. Et c'est ce que l'alcool me procure ; une mort à petit feu.
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Vidéo de Marin Ledun
Avec son roman « Free Queens » publié dans la série noire de Gallimard, Marin Ledun nous embarque sur la route de la bière, la First, destination corruption au Nigeria. Témoin d'une tentative d'enlèvement d'une adolescente par deux proxénètes, la journaliste Serena Monnier décide d'enquêter sur les réseaux de prostitution à Lagos et Kaduna et rejoint l'ONG « Free Queens », qui oeuvre pour le droit des femmes. Elle retrace alors les chemins nauséabonds de l'argent qui asservissent la jeunesse. Un ange gardien, Oni Gojé, flic qui a choisi la circulation pour éviter la répulsion face aux atrocités de son métier, ne tarde pas à percer de son côté, le mystère qui plane sur deux jeunes filles assassinés, abandonnées sur les bas-côtés.
Marin Ledun propose un grand roman noir avec un discours clair. Il a bénéficié d'une aide à la création du CNL et a reçu cette année le prix « Polar Derrière les murs » du festival Quais du polar, attribué par les détenus des centres pénitentiaires et des maisons d'arrêts de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Free Queens dans Son livre, c'est parti !
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