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EAN : 9791090175464
140 pages
Serge Safran éditeur (01/01/1900)
3.43/5   7 notes
Résumé :
Sous un banal prétexte, un homme revient dans l’appartement qu’il a partagé avec une jeune veuve rencontrée au cours d’un voyage d’affaires au Mexique. Mal marié, la trentaine bien avancée, d’une situation honorable quoique menacée, il part à la recherche de souvenirs que sa mauvaise conscience a relégués dans le marais de sa mémoire.
Soucieux de respectabilité, conscient de son âge, il s’interroge sur ses sentiments : pourquoi, lui, ne peut-il être heureux c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je remercie Babelio et les Editions Serge Safran pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique, où j'ai eu le plaisir de lire de nouveau Seung-U Lee, un auteur coréen extraordinaire. Comme dans son livre La vie rêvée des plantes, il nous offre un roman rempli de poésie, de sensibilité, et il joue avec le symbolisme, ici celui de l'eau.

Comme le dit l'auteur à deux reprises, il souhaite que le livre soit lu comme une histoire d'amour. le personnage, homme marié, cadre dans une entreprise, veut renouer avec une ancienne maîtresse qu'il a rencontrée au cours d'un voyage, et dont il est tombé amoureux devant un clair de lune au bord de l'eau. C'est lorsqu'il a senti un désespoir en elle qu'il a voulu la sauver d'un danger potentiel et que la mélancolie de la jeune femme a fait naître en lui un sentiment amoureux.

L'histoire se double d'une belle réflexion passionnante sur l'amour en général, son origine, son fonctionnement, l'illumination, la loi de la demande et de la soumission, etc. Bref, c'est tout simplement un livre qui m'a beaucoup plu, des petits chapitres, un côté mélancolique et mystérieux, que j'ai adoré. A lire.


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En déplacement professionnel au Mexique, le narrateur accompagne son patron qui, ô chance, va se sentir mal le samedi ce qui offre à notre jeune Coréen deux jours pour découvrir l'ancien royaume maya à Uxmal et la mer des Caraïbes. Une jeune femme intervient à propos pour le tirer d'un mauvais pas, lui qui ne parle pas l'espagnol, elle est Coréenne, comme lui, et des moments de douceur et d'harmonie vont les unir pendant ce court moment volé au travail. Les sentiments s'expriment avec une délicatesse tout asiatique au moyen de métaphores évoquant la lune, la mer, le chemin de lumière tracé sur l'eau à l'infini...La jeune femme parle de se faire « enterrer dans l'eau » et le narrateur se sent investi de la mission de la sauver. de retour à H. en Corée, là où vit la jeune femme, il cherche l'appartement où ils se sont rencontrés après le Mexique, une baignoire où l'eau clapote, une rêverie sur l'amour, les liens qui se nouent et se défont. Il y a une grande délicatesse dans ce livre où l'auteur choisit d'interpeller le lecteur d'un « vous » qui l'implique et le fait partager les émotions ressenties. Un petit regret ici, quand on se rappelle la puissance de ce « vous » et la surprise qu'il produisit sous la plume de Michel Butor dans La Modification en1957.

Ce joli et délicat ouvrage ouvrage n'en demeure pas moins une belle lecture.
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Sous le prétexte de récupérer son rasoir et un cadre, un homme se retrouve dans l'appartement d'une femme. La femme est absente mais l'homme possède les clés. Cet appartement à l'aménagement minimaliste, aux odeurs évanouies semble inhabité. L'homme se remémore le moment de leur rencontre, le baiser échangé, la vision du chemin de lune sur la mer…
C'est un livre écheveau où l'histoire assez confuse du début s'éclaircit peu à peu tout en conservant un halo brumeux et mystérieux. Un roman déroutant qui s'attache plus aux émotions et aux sensations qu'à l'histoire elle-même. le récit onirique et sobre rappelle que nous évoluons dans une ambiance asiatique malgré l'évocation de leur rencontre à l'ombre des pyramides mayas. le mystère autour de ce couple perdure jusqu'à la fin du livre, on ne connait pas grand-chose de leur vécu à deux, on saura juste qu'ils se sont séparés d'un commun accord.
La lecture de la Baignoire fut trop déconcertante pour que je l'apprécie vraiment. Mais j'ai cependant été réceptive à l'ambiance asiatique rendue par une poésie minimaliste et pondérée, le bruit lancinant de l'eau qui coule, l'image de la lune se reflétant dans la mer…
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Qui de plus qualifié que Lee Seung-U pour nous livrer une histoire aussi délicate.
C'est l'histoire d'une rencontre, et d'un homme qui trouve un prétexte pour revoir son ancienne conquête. Un homme et une femme: une histoire banale en apparence mais raconté avec un telle douceur et une justesse des mots comme l'on retrouve souvent dans la littérature asiatique.
On reste sans voix et rêveur à la fin de la lecture de cet ouvrage.
En bref c'est une petite pépite.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Vous entendiez le bruit de la sève monter dans les arbres depuis les racines jusqu'à la pointe des branches, vous voyiez la rosée rouler comme des perles sur les herbes, les rayons de la lune fendre l'air en vibrant, vous sentiez le parfum des fleurs pas encore écloses. Votre corps etait devenu prodigieusement sensible.
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Le clair de lune faisait des vagues dans son cœur.
Les rayons de lumière oscillaient dans la mer. Des rayons immaculés, plein du désir de la chair de l'eau, qui s'infiltraient en elle, jouaient avec elle.
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« Vous ne pensez pas qu’on pourrait aller n’importe où si on s’avançait sur un chemin tracé par la lune ? »
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Vous craigniez de vous engager sur « le chemin qui menait jusqu’à elle ». Sur ce genre de chemin, c’est la pensée qui s’engage d’abord, avant les pieds. Et en général, le chemin qui s’ouvre à la pensée est plus ardu que celui que foulent les pieds. Vous avez peur de sombrer dans la confusion rien qu’à l’idée de tourner votre pensée vers elle. Peur de voir votre détermination s’amollir. Peur de n’être plus maître de vous-même, dès que vos idées auraient bougé d’un iota. Il fallait donc que votre détermination soit bien faible, bien vacillante.
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Vous ne savez pas qu’en général l’amour débute par un malentendu (dans les arts classiques, on parle d’illusion, par euphémisme). Ou plutôt, qu’il y a malentendu parce que vous êtes amoureux. Vous n’avez pas conscience de cette illusion qui fait de vous un amoureux, alors qu’elle est la force fondatrice de votre amour.
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