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EAN : 9782879297514
544 pages
Editions de l'Olivier (07/03/2013)
3.5/5   18 notes
Résumé :
June Han est encore une enfant lorsque la guerre de Corée décime sa famille. Sauvée par un G.I., Hector Brennan, elle est placée dans un orphelinat. Trente ans plus tard, l'ancien soldat a choisi une vie sans contours, guidé par l'alcool et l'autodestruction. June est devenue Mrs Singer, une femme de 47 ans qui mène une carrière exemplaire à New York, mais derrière cette réussite, June est surtout une mère inquiète. Depuis la mort de son mari, ses relations avec son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un livre où il est sérieusement question de résilience. Un récit où ce mot n'est pas galvaudé mais ressenti, vraiment. le destin de trois personnes qui se retrouveront dans un orphelinat après la guerre de Corée. Trois personnages, la femme d'un pasteur missionnaire, un GI et une orpheline coréenne, qui auront vécu les affres et les ravages de la guerre et qui , chacun à leur façon, trouveront un moyen de vivre après...Dans ce roman, on retrouve ces personnages avec ce genre d'âmes blindées qui les feraient devenir impitoyables, faibles ou forts.
Des retrouvailles pas nécessairement heureuses , 30 ans plus tard.
Un récit intime, un long voyage de la mémoire et un portrait exténuant de cette survivance.
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Avec « Les Vulnérables » le lecteur parcourt une histoire très prenante – encore qu' éprouvante , qui conduit de la Corée en guerre jusqu'en Italie, en passant par les Usa, à la suite de personnages multiples, mais essentiellement ceux qu'on connaît depuis le début : le petite Coréenne, survivante d'une famille dispersée par la guerre, et un GI américain qui, par de multiples activités, veut donner un sens à sa vie, sans toutefois y parvenir.
Les épisodes « coréens » frappent par la violence des choix imposés dans des situations dramatiques : sans une identification à des personnages donnés, on ressent l'intensité des épisodes dont l'élément central nous glace.
Pas étonnant qu'en résultent des traumatismes - Aux histoires vécues succéderont des séquelles psychologiques graves : June, la Coréenne, outre ses propres fardeaux, s' approprie les addictions d'une femme qui a joué un grand rôle dans sa vie, Hector, l'ex GI, mène une vie tourmentée qui tourne autour de l'autodestruction.
En filigrane, Ilion, la ville natale d'Hector, explique des allusions ou références à L'Iliade.
Dans ce récit d'une grande amplitude, où le présent se ressent du passé, les milieux militaires, ou sociaux (l'orphelinat avec ses missionnaires et les « bienveillants »), ou le monde des bars ponctué de rencontres et bagarres, se côtoient et s'interpénètrent, suites logiques des débuts du roman. le tout formant une boucle qui encercle le lecteur, le captive, et le retient.
Un autre lien, en l'occurrence un livre à la couverture bleue, passe entre différentes mains. Son auteur est identifié, et il conditionne le voyage/quête en Italie: il parle aussi d' un monde en guerre auquel il tente d'apporter des remèdes, après la bataille de Solférino.(24 juin 1859).
C'est dire la hauteur de vue de l'auteur ; Je ne connaissais pas Chang-rae Lee, mais s'il fallait une autorité pour le recommander, faites confiance au New York Times qui à chaque oeuvre de cet écrivain sino-américain, lui ouvre ses colonnes, sans ménager ses éloges.
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June a perdu toute sa famille dans le terrible chaos de la guerre de Corée en 1950. Hector, GI, a été fossoyeur durant la même guerre. Sylvie a assisté au carnage meurtrier de ses parents et d'amis de la famille qui tenaient un dispensaire en Mandchourie durant le conflit sino-japonais, en 1934. Tous trois se rencontrent dans un orphelinat en Corée du Sud. Leur vie est désormais marquée par les souvenirs terribles et ravageurs qui leur a ôté toute sérénité. June s'enferme dans sa solitude rageuse, Sylvie prodigue à tous amour et consolation, Hector se noie dans le travail et l'alcool.
Trente ans plus tard, June, malade, retrouve Hector et lui demande de l'aider à retrouver leur fils. Sur fond de grande histoire, universelle comme pour toutes les guerres, on traverse les champs de cadavres mutilés le long des routes de Corée, mais également sur les champs de bataille de Solferino qui a a laissé les mêmes souvenirs sanglants et absurdes. A travers la destinée et le parcours des personnages minés par une éternelle culpabilité, on vit la folie meurtrière des hommes.
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Trois destins qui se croisent dans un orphelinat en pleine guerre de Corée et un même combat : vivre après l'horreur.
Le parcours erratique d'âmes torturées qui jamais ne trouveront la paix.
Un roman sombre et fiévreux qui instille son lent poison dans l'esprit du lecteur.
Captivant puis finalement épuisant...
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Véritable livre (pavé) coup de poing. C'est le seul livre que j'ai jamais lu où je pleurais à chaude larmes à la page 5 :)
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Clines n'ajouta rien et, tout en sachant qu'il devait sans doute la trouver sur la défensive ou insensible, elle le laissa conduire sans s'expliquer davantage. Car elle avait de fait offert à Nicholas tout ce qu'elle avait à donner, et même plus, tout en se rendant comlpte, quand il n'avait pas plus de trois ans, que sans doute cela ne suffirait pas. Autant qu'on s'y efforce, il n'est certainement jamais possible d'aimer quelqu'un assez pour l'arracher à sa nature, à son destin. L'amour, avait-elle compris peu à peu, n'avait pas ce pouvoir.
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Quand le récit de la bataille commença, l'écriture devint plus limpide pour elle, les mots s'éclaircissant et se cristallisant, avant de disparaître complètement, pour laisser place à une sorte de spectacle de cinéma. Ce que l'auteur décrivait de la bataille était atroce, le carnage impitoyable des charges de cavalerie, les tirs d'artillerie et de canon automatique, les tas de corps écrasés et déchiquetés, les restes humains éparpillés, les rivières de sang, mais c'étaient surtout les jours suivants qui le hantaient, les privations, et l'"exquise torture" due au manque de la nourriture, d'eau et de médicaments, la plupart des soignants étant comme lui des laïcs ou des habitants du cru, tous désireux d'aider les survivants mais terriblement incapables d'y parvenir. Toutes les églises aux abords de la ville de Solferino étaient emplies d'infortunés soldats, l'atmosphère de ces sanstuaires souillée par l'odeur pestilentielle des morts et des agonisants.
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Y avait-il la même supplique dans les yeux du jeune soldat chinois ? Et ceux qu'il avait vus mourir durant la guerre ? Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours l'ange d'une mort ironique ? C'étaient ces toutes dernières secondes qui paraissaient les plus horribles à Hector ; au moins, le masque de ceux qui étaient morts depuis longtemps et dont il était chargé de retrouver les corps paraissait empreint d'une indifférence manifeste, peut-être même d'un léger amusement, quand il leur restait un visage, évidemment. Il supportait parfaitement le tableau de ces traits noircis par la décomposition ou le sang séché, ces têtes mutilées, sans joues, sans mâchoires ou sans front, blessées de toutes parts en un affreux carnage, mais devoir regarder le visage d'un vivant s'estomper et pâlir était pour lui le plus grotesque des spectacles, le seul et unique qu'il ne pouvait plus supporter.
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 Les Binet n’avaient pas choisi de partir vers ces régions perdues du monde pour la seule constellation de raisons habituelles : la gloire de Dieu et le dévouement altruiste, ou encore une façon e s'échapper, de chercher l'aventure, de se mettre à l preuve.il ne s’agissait pas de gens sentimentaux, ils ne laissaient que rarement le cœur dicter leur conduite, même s'ils tenaient leurs charges avec amour et compassion. C'étaient deux personnes qui au fil des ans s'étaient peu à peu façonnées pour devenir les parfaits instruments de la miséricorde et, en tant que tels, le plus grand péché auraient été pour eux de n'être utilisés qu'à moitié. 
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Vidéo de Chang-Rae Lee
Chang-Rae Lee - Les vulnérables .Chang-Rae Lee vous présente son ouvrage "Les vulnérables" aux éditions de l'Olivier. http://www.mollat.com/livres/chang-rae-lee-les-vulnerables-9782879297514.html Notes de Musique : Core?e L'art du Sanjo de Gayageum - 6 - Hwimori
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