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4,28

sur 10892 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
«Un roman à ne manquer sous aucun prétexte".
"Ce livre doit être lu par le plus grand nombre".
"Un hymne à la justice et à la tolérance".
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Cela fait des années qu'il trainait dans ma Pal. Je n'arrivais pas à l'en sortir, redoutant les effets négatifs de cette lecture si abondamment saluée par un lectorat conquis et enthousiaste.

Mais voilà, le feu d'artifice n'a pas eu lieu...
Cela reste un récit agréable à lire pour la (re)découverte de l'Amérique profonde, dans les années 1930. Avec une petite ville bien reculée dans les confins de l'Alabama où tout est bien ordonné : les Blancs d'un côté, les Noirs de l'autre. Et tout ce petit monde bien religieux avec de belles idées de charité et de partage bien généreuses. Où les enfants, pas trop turbulents, sont élevés dans le respect d'autrui, en ne disant pas trop de gros mots, et en recevant de belles leçons de morale puisées dans les actions du quotidien, même quand on leur offre des armes à feu pour Noël. Où les employé(e)s de maison, noir(e)s bien entendu, font « partie » de la famille, enfin un peu pas trop quand même.

Mais dans lequel résonne quand même le racisme systémique bien visible de l'époque. Oui, c'était l'époque qui répandait ces idées là (c'est vrai que tout a changé depuis l'élection d'Obama, enfin je crois...).
Et puis on en rajoute avec un passage sur Hitler et les Juifs : on se demande d'ailleurs pourquoi ce passage a pris place là... Peut-être pour rajouter un petit côté bienveillant et oecuménique : il faut aimer son prochain (s'il est bien Blanc bien sûr).

Oui c'est un récit qui fait la part belle à l'enfance puisque nous partageons trois années (quoique parfois les dates s'entremêlent) durant la vie de Scout et de son frère Jem, qui apprendront la vie, les codes en observant les gens de leur petite ville, leurs habitudes et leurs comportements. C'est assez caricatural, moralisateur et manichéen, mais la lecture en reste sympathique.

Par contre, je n'ai ressenti aucune empathie envers les personnages, quels qu'ils soient. Je pense que l'écriture y est pour beaucoup. A vouloir trop façonner les personnages et leur faire tenir de beaux discours, ils en ont perdu leurs caractéristiques. Un exemple parmi tant d'autres : le sage et adolescent Jem, lors du procès et de l'attente du verdict, dit à sa jeune soeur « il y a des choses que tu ne peux pas comprendre ». C'est vrai qu'à douze ans, l'expérience y est pour beaucoup...

Au final, je dirai que c'est un livre plutôt gentillet à l'écriture simple et classique, une relecture de la « petite maison dans la prairie » dans un autre lieu, mais au parfait cliché américain avec son puritanisme, ses codes couleurs et sa morale bien aménagés. Je comprends le succès de ce livre outre-atlantique et son petit côté nostalgique : c'était tellement mieux avant...

Bien et maintenant ? Je ne sais pas. Dans ma Pal, il y d'autres livres auxquels je n'ose pas toucher. Et encore moins maintenant. La déception n'est pas un facteur de motivation, n'est-ce pas ?
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Est-ce parce que je l'ai lu juste après avoir refermé "le temps où nous chantions" de Richard Powers, qui traite le thème de la ségrégation et du racisme avec beaucoup plus de maturité?

Est-ce parce que j'ai lu trop tard ce roman dont on dit que, comme "l'attrape-coeur" de Salinger, il faut le lire à l'adolescence pour en capter tout l'émotion?

Je suis malheureusement passée à côté de cet oiseau moqueur, qui a connu un incroyable succès aux Etats-Unis dans les années soixante.

Il m'en reste néanmoins le souvenir tenace du personnage du père, tout en sobre élégance, tolérance et belle humanité. C'est déjà pas mal :-)
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Ce livre, qui dénonce la ségrégation raciale, est un formidable outil pour l'éducation des jeunes américains. Il est devenu ainsi à juste titre incontournable dans le parcours scolaire de tout collégien de dix à quatorze ans aux US. La lecture est facile, les messages limpides.
Mais personnellement, je ne lis plus les contes pour enfants depuis quelques années déjà. Ce type de texte, qui assène quelques messages basiques de façon trop simpliste (le racisme, c'est pas bien, parce que les noirs sont aussi des êtres humains) m'ennuie désormais profondément. le côté manichéen du roman (les noirs ici sont tous généreux, sympas, respectueux des autres) rend le récit et les personnages trop caricaturaux et prévisibles à mon gout. La deuxième partie, à partir du procès, n'a à mes yeux aucun intérêt. J'ai été plus séduit par la première et les tribulations des gamins. C'est gentillet, un peu mièvre tout de même, mais l'humour des situations et l'écriture sobre sauvent l'ensemble du naufrage.
Un best-seller, un de plus, qui ne m'aura pas convaincu.
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Abandonné à la page 83 car je l'ai repris plusieurs fois en plus et même. Si le sujet m'intéressait fortement je ne suis pas allée au bout de ma lecture.
C'est peut être un tort car vu les critiques unanimes sur ce livre j'aurais peut être dû persévérer. Bref un jour peut être...
J'ai foncé sur brûlée vive, éprouvant mais tellement vrai. Un témoignage poignant à retrouver dans ma critique du livre de Souad.
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Scout, une petite fille vis dans une petite ville de d'Alabama avec son père, Atticus Finch, avocat, et son frère. Nous sommes dans les années 30, et Atticus est commis d'office pour défendre un homme noir accusée d'avoir violée une femme blanche.
Scout est la narratrice de ce roman, et nous raconte ces trois années de sa vie.

A première abord, ce livre avait tout me plaire, d'abord la période, les années 30, la période de la ségrégation, j'aime beaucoup ces années ou le peuple noir se sont battues bec et ongles pour obtenir leur acceptation dans une Amérique injuste.
Et puis aussi le milieu judiciaire m'intéresse particulièrement, les avocats, les juges et surtout les procès. Et l'injustice d'un homme qui est innocent, et qui as était accusé juste parce qu'il est noir.
Mais le problème de ce livre, à mon humble avis, c'est que les 3/4 du livre, on suit Scout, avec son frère, et son voisins, sa vie à l'école, avec son père.
Ce n'est pas ennuyant, mais ce ne m'a pas vraiment captivé, c'était assez lassant. C'est simplement la vie, le train-train de 3 enfants, qui s'occupe comme il peut, oui parfois il y a eu des notes d'humour, mais me suis pas sentie impliquée dans la trame du roman
.
Heureusement, le dernier quart as rattraper le début, puisque dès que le procès à commencer, cela m'a beaucoup plu et évidemment la suite et la fin.
Mais je ne peux que dire que j'en ressors d'un avis mitigé, car quand tu sors d'une lecture et que seulement la dernière partie t'as embarqué.
Le constat est clair, c'est toujours le souci des livres qu'on dit "classique" et que tout le monde encense, avec moi cela ne fonctionne pas.
Bon au moins il est lu, je dirais une seule chose, au suivant.

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"Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Harper Lee a été qualifié de plus beau livre jamais écrit. Malheureusement, ce livre est une déception. Malgré de très bonnes idées de la part de l'auteure, elle a perdu son axe principal et s'est embourbée dans toute une première partie clairement longue, lourde et lassante... Cette auteure prometteuse a commis de nombreuses erreurs : une prise de parole trop élaborée pour une petite fille qui est sensée raconter l'histoire, le noeud du problème - ce pourquoi nous achetons le livre - n'arrive qu'au bout de 180 pages, nous ne comprenons pas pourquoi elle s'attarde sur des détails de voisinage et tous ses personnages ont l'air déments. Retour sur un roman phénomène qui a marqué bien des lecteurs et s'inscrit comme l'un des meilleurs depuis les années 1960, mais qui, comme tant d'autres, ne fait pas l'unanimité. Dommage...

Tout d'abord, l'intrigue est très longue à se mettre en place, et si nous avons été séduits par la quatrième de couverture, nous commençons par croire que nous nous sommes trompés de livre, ou bien que l'éditeur nous a menti. Car c'est seulement au bout de la 180 ième page qu'il se passe enfin quelque chose ! Et ce, en terminaison d'un style très particulier... Certes, de ce point de vue là, Harper Lee est novatrice et a ouvert la voie aux romans riches en souvenirs d'enfance et en images, ce que les critiques ont nommé une court story américaine - même si le roman est long. Toute la première partie du roman semble donc avoir été écrite pour étoffer un roman qui sans ça, aurait sans doute été trop court. Même si - et c'est peut-être là que Harper Lee a fait une erreur - ce n'est pas la longueur d'un roman qui compte, mais bien sa qualité.
Ensuite, nous sommes sensés lire une histoire racontée par une petite fille de neuf ans, Jean-Louise, - quel drôle de prénom ! - dites "Scout". Mais son langage est beaucoup trop élaboré, trop littéraire et trop complexe ! le lecteur n'est pas dupe et comprend bien qu'à travers ce personnage de jeune fille intrépide, c'est bien Harper Lee qui parle. Sans doute oublions nous au fil de notre lecture que c'est une Scout plus âgée qui nous raconte son enfance...
Qui plus est, pourquoi les enfants appellent-ils leur père par son prénom ? Ce fameux Atticus Finch, "avocat intègre et rigoureux" qui en réalité, est un personnage effacé... Ce manque d'explications sur cette manière de s'adresser à leur père - était-ce le cas en 1930 dans le sud des États-Unis ? - fait grincer les dents du lecteur qui a l'impression d'être laissé de côté. L'auteure écrit son histoire comme elle l'entend, sans tenir compte de l'avis du lecteur... et même de l'éditeur ? Car ce roman nous laisse entendre qu'il n'a pas été assez retravaillé par un éditeur, laissant Harper Lee libre de ses choix. Pas toujours judicieux pour son histoire...
Atticus Finch est donc un homme effacé, alors même qu'il est sensé être au coeur de ce roman ! Comme Scout l'appelle par son prénom, nous ne comprenons pas tout de suite de qui il s'agit et il est mis en retrait. Il n'a de véritable présence que lors du jugement de Tom Robinson au tribunal, ce que nous attendons depuis le début ! Sans parler du grand frère de Scout, Jem, en pleine crise d'adolescence, d'une irritabilité et d'une méchanceté qui agaceront le lecteur...

En revanche, c'est une fois notre lecture terminée que nous comprenons un point essentiel : entre le jugement discriminatoire de ce Noir accusé d'avoir violé une Blanche, et la double intrigue autour de Boo Radley, ce fameux voisin si mystérieux apparemment mort ou enfermé dans sa propre maison sur le point de s'effondrer, "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" est une histoire sur la différence où les apparences sont souvent trompeuses. Il défend - et donc son auteure aussi - les droits civiques et l'égalité des hommes, peu importe leur couleur, dans un pays où la ségrégation fait des ravages. C'est donc un combat d'idées qui nous est proposé ici, sous le regard d'une petite fille qui croit pouvoir changer le monde en nous donnant sa vision. Peut-être pas...
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Je connaissais le titre de nom, le film aussi; je n'avais pas lu le premier et je n'ai pas vu le second.
J'ai, comme tout le monde je crois, lu la 4ème de couverture et écouté les conseils des lecteurs me disant: "ne t'y fie pas, le fond du roman ce n'est pas ça". J'ai donc entamé la lecture de ce roman sans savoir à quoi m'attendre. de nature je me méfie des "choses culte"... Je n'attendais rien de particulier de cette lecture sinon peut-être de pouvoir répondre "oui" plus volontiers à la question "l' avez-vous lu...?".

Je suis très partagée dans mes impressions de lecture.

J'ai beaucoup aimé certains personnages collatéraux comme la Tante Alexandra qui est un archétype de la petite bourgeoisie puritaine américaine. J'ai imaginé Miss Maudie en suffragette modérée. Bien sûr le personnage de Jem est intéressant mais tellement prévisible. Celui d'Atticus Finch est le profil maintenant classique de l'Américain démocrate et progressiste.

En revanche, je n'ai pas accroché sur le style, je n'ai pas embarqué dans la rédaction pseudo enfantine, dans les paroles, les impressions et les regards de Scout. J'ai trouvé ce personnage principal assez fade.

L'histoire n'est pas entraînante et le dénouement des évènements est sans surprise. Je me suis longtemps demandée où les pages m'emmenaient jusqu'à ce que je prenne le parti de lire comme si je lisais une sorte de journal bien que le style ne soit pas celui-là.

Je n'ai pas été déçue de cette lecture, comme je l'ai dit en préambule, je n'en attendais rien de particulier. Je comprends que ce roman ait pu être "culte" à sa sortie car il correspondait au contexte politico-social des années 60. Aujourd'hui je le trouve obsolète.

Il ne sera pas rangé dans le rayon "culte" pour mon classement. Sa lecture vient peu de temps après celle de "La couleur des sentiments" et j'avoue que cette dernière m'a beaucoup plus marquée tant dans le traitement du sujet, que dans le style et la galerie de personnages.

Vous l'aurez compris , je ne fais pas partie des "fans" de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" mais je vais tenter, malgré tout, de regarder le film pour, peut-être, y découvrir ce qui a échappé à ma lecture.
Lien : http://ecrireenplus.canalblo..
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J'ai été déçue par ce roman; ni bouleversement ni émotion pour moi, et je ne me suis malheureusement pas attachée aux personnages.

L'histoire est racontée du point de vue d'une petite fille. Ainsi, elle ne hiérarchise pas les évènements (ses jeux sont plus importants que le travail de son père), ses descriptions sont brouillonnes (j'ai dû relire 3 fois celle du tribunal, et je n'arrivais toujours pas à le visualiser), et elle passe sans cesse d'un sujet à l'autre ; tout cela est bien normal pour une petite fille de son âge, mais a eu du mal à me captiver.

Au delà de ça, l'aspect manichéen et polissé "à l'américaine" m'a dérangée. Je comprend que ce livre puisse être étudié dans les écoles, mais j'apprécie un peu plus de subtilité et de complexité. J'aurais peut-être aimé que tante Alexandra soit un peu plus sévère, Scout un peu plus délurée, Jem et Atticus un peu moins patients, qu'on ressente plus la colère, l'injustice, la peur du voisin et l'amour des enfants envers leur père.

Dans la même thématique, j'ai préféré La couleur des sentiments, Les Suprêmes ou même Mississipi.
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Je suis déçue. Pourtant, je ne savais pas à quoi m'attendre, à part un monument de la littérature américaine.
Je me suis ennuyée pendant la première moitié du roman et la deuxième partie n'a pas suffit pour le faire remonter énormément dans mon estime.

J'ai beaucoup aimé Scout, la narratrice, mais sa manière de raconter n'a pas autant de charme qu'elle aurait pu en avoir, même si elle m'a parfois fait sourire d'attendrissement. Ses frasques d'enfance m'ont plutôt laissée de marbre, mais j'ai bien aimé sa relation avec son frère, ainsi qu'avec son père et Calpurnia (qui reste très en arrière plan finalement).

Finalement, je ne sais pas trop où ça pèche. de l'enfance, de l'historique, une lutte pour des droits civiques… rien de rébarbatif a priori ; au contraire, il n'y a que des éléments que j'aime ! Mais la sauce n'a pas pris. C'est frustrant, car j'avais très envie de découvrir ce livre et je suis plutôt bon public normalement…
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