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4,27

sur 1430 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le titre du roman est emprunté à ce jeu très populaire au Japon, sorte de flipper auquel on joue avec des billes d'acier. C'est un jeu de hasard avec ses incertitudes, comme la vie de ces milliers de coréens émigrés économiques au Japon, pays colonisateur qui a confisqué leurs terres.
Le roman débute donc en 1910 quand le Japon annexe la Corée. Sunja est la fille unique d'un couple qui tient une modeste pension. A la mort de son père, elle poursuivra la tâche avec sa mère.
Enceinte d'un homme riche et marié, Sunja n'a d'autre alternative que d'épouser Isak, un pasteur chrétien prêt à donner son nom à l'enfant à naitre.
Sunja va suivre son mari au Japon où les attendent son frère Yoseb et son épouse. La vie est difficile pour les coréens dont le pays est colonisé par le Japon. Émigrés économiques, ils ne trouvent que des emplois précaires et sous-payés, et logent dans des quartiers insalubres. Ils sont des zainichi, c'est-à-dire des résidents du Japon sans en avoir la citoyenneté et ils doivent affronter le racisme, l'humiliation et le mépris des habitants légitimes. C'est dans ce climat d'incertitude, de pauvreté et de peur que Sunja et Isak vont élever leurs deux garçons.
Roman dense et divisé en trois parties et qui va nous mener jusqu'en 1989 en suivant le destin de plusieurs personnages de cette famille coréenne. Chaque génération devra affronter des difficultés et le racisme des japonais, même lorsqu'ils accèdent aux études supérieures. Un homme influent et riche, lié à la famille, va les aider mais il sera rejeté par les siens à cause de son activité liée à la corruption puisqu'il est Yakusa.
Après l'histoire de la mère, c'est à celle des deux fils que la romancière s'attache plus particulièrement pour terminer par celle de Solomon, petit-fils de Sunja et élève brillant promis à un grand avenir. A travers lui, on découvre la diaspora coréenne aux États-Unis et la confrontation d'une même culture divisée et vécue aux antipodes. En 1952, Solomon vivra l'humiliation des Coréens Zainichi déchus de la citoyenneté japonaise alors qu'il est la troisième génération à vivre dans ce pays.
Dans un style fluide et alerte grâce, notamment, à de nombreux dialogues, Min Jin Lee nous livre une grande saga familiale et historique dans une période troublée.
J'ai apprécié la découverte de cette période historique en Corée et au Japon que je ne connaissais pas. Mais je regrette toutefois que l'autrice ne creuse pas assez l'aspect historique et ses répercussions. La période de la guerre est peu évoquée par les protagonistes, alors qu'ils en supportent les conséquences désastreuses de plein fouet. Autant j'ai été tout de suite passionnée par l'histoire de Sunja, autant les péripéties de ses enfants et de leurs proches m'ont moins intéressée. Bien que palpitant, j'ai trouvé ce roman de qualité inégale.
Je remercie les éditions Harper Collins et Lecteurs.com pour la lecture de ce roman.



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Cette lecture commune me laisse un goût d'inachevé, une histoire dont le sujet, pourtant si fort, aurait pu me transporter et m'émouvoir, m'a au fil des pages perdue et même parfois ennuyée. Certes les peuples Japonais et Coréen sont bien plus dans la réserve que nous, pourtant il me semble difficile de lire l'histoire de Sunja, qui a traversé tant d'épreuves et montrer tant de courage, sans ressentir aucune émotion, c'est pourtant presque le cas. La part historique que l'on découvre à travers les générations qui se succèdent, est par contre instructive et même passionnante, la place de la femme dans cette société est une découverte pour moi, ainsi que l'animosité et le mépris des Japonais envers les Coréens, cela aura d'ailleurs un impact sur la vie de chacun des personnages rencontrés au fil des ces trois parties...
http://livresque78.com/2021/04/29/pachinko-de-min-jin-lee/
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Histoire familiale de Coréens sur 4 générations.
C'est l'histoire de la xénophobie entre coréen et japonais, sur les difficultés pour vivre, pour se faire respecter, travailler...
L'histoire est découpée en 3 parties decrivant plus particulièrement une génération.
Ma préférence va à la première partie où on apprend la difficulté de vivre en Corée, les coutumes. Par la suite, j'ai trouvé qu'il manquait de précisions, on passe trop vite sur le mode de vie, sur les guerres, le contexte politique.
La dernière partie est pour moi la moins réussie, la moins développée, la moins fournie, peut être parce qu'elle se passe dans les annees 80.
C'est quand même une belle histoire.
📙📙
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Ce n'est pas par hasard que la Corée, le Japon et les États-Unis se retrouvent dans Pachinko, l'autrice étant née à Séoul, ayant vécu quelques années au Japon et vivant actuellement à New-York. On peut de demander à quel point ce roman est personnel et si l'autrice a voulu nous faire part de son vécu comme coréenne au Japon, mais ce sont là spéculations et passons à mon appréciation de cette saga familiale.

Disons tout de suite que j'ai aimé cette histoire de coréens fuyant la Corée et la misère d'après-guerre pour se retrouver dans un pays, le Japon, qui les accueille si mal et les méprise. cette tension raciale perdure tout au long de l'histoire et façonne la vie des personnages, L'importance de la famille est un autre point crucial dans ce roman, J'ai apprécié d'en connaître plus sur ce racisme qui m'était inconnu. L'autrice a su bien décrire la psychologie de ses personnages et écrire leur histoire d'une manière vivante et captivante mais ce qui m'a déplu et pas qu'un peu c'est la structure du roman: il y a des personnages auxquels on s'attache et on voudrait continuer à les suivre dans leur vie et leur cheminement mais l'autrice met fin brusquement au récit de leur vie en terminant le chapitre sur un événement crucial et dans le chapitre suivant on se retrouve un an ou davantage plus tard, ça donne une sensation de roman haché et par là de la frustration. On dirait plusieurs petits romans qui se suivent réunis ensemble pour en faire un plus gros. Cette sensation a été particulièrement forte lors de l'épisode du décès de Isaac et celui de Noah, j'aurais aimé que ces personnages prennent plus de place dans cette saga mais peut-être justement parce que c'est une saga fallait-il que l'autrice laisse de l'espace pour les autres personnages de la famille.Il me semble que cette saga aurait gagné à être racontée en donnant plus d'espace à ses personnages cruciaux quitte à être éditée en deux volumes.

Ce fut quand même un bon moment de lecture et je lirai certainement encore cette autrice.

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Pachinko ...
comment dire, il m'a manqué certaines infos concernant ce roman : en début de livre -peut etre- un résumé de l'histoire du pays, puis un "lexique" ....
j'avais l'impression à la fin de certains chapitres que cela "menerait" vers quelque chose mais on passait à tout autre chose ....
un roman tres long, lent , et le depaysement n'a pas vraiment fonctionné pour moi .
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Bonjour,

Voici mon retour de lecture du livre « Pachinko » de Min Jin Lee
Cela aurait pu être un vrai petit bijou ce livre, l'histoire est très intéressante :


Ce livre peut impressionner par son épaisseur…Mais dés les premières lignes, on est embarqué dans l'histoire de Sunja..Ce roman est divisé en trois livres reprenant les générations. On voit toute la souffrance du peuple coréen face à la colonisation japonaise. La vie des coréens au Japon est tout aussi dure par le rejet de la société de ces personnes qui cherchent juste à vivre et pouvoir élever leurs enfants et leur offrir un avenir meilleur.

Le premier livre est magnifique, précis dans le contenu et les références historiques. On vit la vie de cette coréenne et de la dureté de sa vie. Toutefois, passée le première livre voir le deuxième cela semble être un simple défilement rapide de personnages, on a pas le temps de s'attacher aux fils, qu'on arrive à l'histoire du petit fils..Mais on délaisse Sunja…Le troisième livre est « vide » qui vient gâcher l'ensemble selon moi ! Rageant car vraiment le début était magnifique mais l'auteur a semblé vouloir recouvrir cette famille sur des décennies mais en oubliant de tisser les liens pour que le lecteur suive cette épopée familiale et historique !

Bref un livre qui m'a semblé avoir été bâclé sur la deuxième génération mais j'ai malgré tout aimé le lire et le finir même si je demeure avec une note de frustration face à cette oeuvre qui aurait pu être une véritable pépite littéraire.
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Pachinko c'est l'histoire de Sunja, des années 30 à 1989 entre la Corée et le Japon. On va suivre le destin des membres de cette famille.
Chaque génération va être confrontée au racisme et à la difficulté des Coréens lié à la colonisation des japonais. Ce qui va engendrer beaucoup de souffrance et avoir un impact sur les décisions qu'ils vont prendre tout au long de leur vie. L'autrice met en avant la traitement de ces exilés qui n'ont jamais été intégrés par le Japon même si plusieurs générations y vivent depuis des années.

Malgré cette histoire passionnante, riche de connaissances historiques apportées par l'autrice, je n'ai su m'attacher aux personnages occultant mes émotions. le deuxième petit bémol à cette lecture a été la non traduction de mots et phrases en japonais qui sont assez présent dans le texte.

J'ai apprécié ma lecture de Pachinko dans son ensemble même si je regrette de ne pas avoir été autant emporté que les retours très élogieux
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Je dois dire que quelques jours après la fin de cette lecture, je n'arrive toujours pas à me faire vraiment un avis.

Le livre est assez gros, divisé en 3 "livres" dans lesquels on suit une famille sur plusieurs générations. Des personnages partent, de nouveaux arrivent et le récit passe assez fluidement de l'un à l'autre, ce qui donne un rythme plutôt dynamique à la lecture.

J'ai également beaucoup aimé la partie plus historique du roman. Je ne connaissais pas du tout l'histoire de la Corée avant ce livre, ni de cette partie du monde non plus. J'ai adoré en savoir plus sur les traditions, la culture mais également les événements qui ont marqué l'histoire du pays.

Cependant, j'ai trouvé quelques lenteurs dans l'histoire. Certains passages traînent dans le temps, on n'en voit pas le bout et on se perd dans les pensées, les peurs ressassées des personnages. Finalement, ils vieillissent mais n'évoluent pas vraiment au fur et à mesure des pages.

Sans pouvoir expliquer pourquoi exactement, je n'ai jamais réussi à réellement me plonger dans le livre. Je pense aussi que mes attentes étaient élevées, ayant lu des retours plus que positifs à la sortie du livre.
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Le pachinko est un genre de machine à sous très populaire au Japon, où il s'agit de lancer des billes... puis compter sur le hasard. C'est un peu sur ce principe qu'est racontée l'histoire de Sunja et de ses descendants, fils et petits-fils, depuis son petit village de Corée dans les années 70 jusqu'en 1989. Hasards de la vie, coups du sort, guerre, misère, racisme, maladie, grossesse, mariage... Min Jin Lee ballotte ses personnages sur fond de relations difficiles entre coréens et japonais. Si l'on y apprend énormément de choses et si la lecture est très aisée en évitant de surcharger la saga de détails, j'ai trouvé les trois parties inégales : la première qui tourne autour de la jeune Sunja est passionnante, la deuxième s'attachant à ses enfants moins intéressante, et le livre trois m'a perdue. La faute à nombre de chapitres répétitifs (on a vite saisi que ce n'est pas très noble d'avoir un père yakusa ou de travailler dans une salle de pachinko), comme pour s'assurer que l'on ne perde pas le fil (ce qui est plutôt louable), mais aussi qu'à part Sunja, jeune femme courageuse, on ne s'attache guère aux autres personnages. Pour autant, la lecture est agréable et le roman a fait l'objet d'une adaptation que je serai curieuse de découvrir.
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J'ai pris quelques notes au début du roman car la construction m'intéressait. Et puis le côté « littéraire » s'est peu à peu estompé pour laisser la place à un agréable roman d'été.

J'ai appris beaucoup de choses sur les coréens et leur (triste) vie au Japon en tant qu'exilés. Cela n'entache pas mon goût pour la culture japonaise mais remet quelques élément s'en perspective.

Une belle saga familiale.
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