Je ne peux pas voir plus loin que ça, mais les grands voyages débutent toujours par un simple pas en avant.
- Je suis à toi. Totalement. Tout t’appartient. Mon futur. Mon cœur. Ma vie, même.
Tout avance si vite. La semaine dernière, j’avais une idée et maintenant, j’ai une associée, une boutique et bien plus à gérer que je ne l’aurais espéré. C’est plus qu’excitant, mais par-delà le frisson de la nouveauté, je ressens aussi une bonne dose d’anxiété. – C’est normal d’avoir peur, hein ? – Oui. Si ta vie ne te fait pas un peu peur, c’est que tu ne la vis probablement pas, répond-elle sans hésiter en levant son verre. Aux associées ! – J’espère que tu as raison. Je fais tinter mon verre contre le sien en secouant la tête. Elle ne se doute pas un instant que ma vie m’effraie tellement parfois. Alors, j’ajoute : – Aux terrifiantes nouvelles opportunités.
-Ils vont te manger dans la main, me promet-il.
-Comment peux-tu le savoir ?
-Parce que je te mange dans la main depuis le jour où nous nous sommes rencontrés.
Puis il scelle sa confession d’un baiser qui ne laisse aucune place au doute.
- Je ne perds pas mon temps à analyser de telles conjectures. Elle est ma vie. Je l'ai choisie.
Je l’ai faite mienne. Il est de mon devoir de la protéger et je suis peut-être insensé de la convoiter encore après les incidents de la nuit, mais elle m’appartient dorénavant et personne ne me la prendra avant de m’avoir traîné en enfer.
J’ai dit à Smith qu’une vie m’attendait à Londres. Là, j’ai l’impression que ce n’est plus le cas.
Séparés, nous sommes vulnérables, sans défense contre le monde extérieur.
Ensemble, nous sommes invincibles.
- Tu es bien déterminé à suivre ton plan de couple normal.
Je suis déterminé à construire quelque chose avec toi, ma belle.
- Je dois encore répondre à quelques mails.
- Ce n'est pas l'avocat qui est censé être un drogué du travail ?
- Je sais, c'est bizarre, hein ?