Comment réagir quand on perd son meilleur ami dans un accident alors qu'il n'a que quatorze ans ? Yumi ne sait plus où est sa place. Alors, quand la mère de Jaijoun lui donne à lire le journal de son copain, elle replonge dans des souvenirs plus ou moins heureux. Un récit tout en pudeur qui ne présente pas la mort comme une fin absolue. Une belle façon d'apprivoiser la perte d'un être cher et d'en faire le deuil, chose difficile quand on est un adolescent en quête de sa propre identité.
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La mère de Jaijoun donne à Youmi son journal intime après l'accident qui lui a coûté la vie. Youmi découvre alors sous un nouveau jour l'ami qu'elle croyait connaître par coeur.
Ce roman très mélancolique évoque la question du deuil, de l'adolescence, les rapports filles/garçons. C'est une belle histoire quoique triste
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Si mon beau-père avait rencontré maman alors qu'elle avait vingt-deux ans, est-ce qu'elle l'aurait aimé à l'époque? Je répondrais: non, absolument pas! Si l'amour n'était qu'une question de phénomène et d'essence comme le dit maman, alors on devrait tomber amoureux de la même personne quelles que soient les circonstances. J'en avais donc déduit que l'amour était une "question de timing"!
Après m'avoir définie comme issue d'un milieu social défavorisé, ma prof m'avait classée parmi les élèves indisciplinés, ceux qui ne valent pas la peine d'être aidés. Mais une fois qu'on est étiqueté, tout devient plus facile. Après cet incident, ma prof avait définitivement cesser de s'intéresser à moi. Elle prenait juste soin de tenir le fruit pourri que j'étais à ses yeux à l'écart des autres. Comme elle avait que j'étais solitaire, elle ne craignait pas que j'influence d'autres élèves. Et elle ne me prêtait donc pas la moindre attention, peu importait ce que je faisais, tant que je le faisais seul. J'étais seule mais on me laissait tranquille. Et surtout Jaijoun m'aidait à surmonter toutes mes peines.
( p 93)
"Quand je suis allée chez elle, sa mère a dit de l'école d'aujourd'hui qu'elle ne servait qu'à fabriquer une seule et même espèce d'animaux à partir de chats, de poissons, de serpents, d'éléphants, etc., plutôt qu'à apprendre à chacun à faire pour le mieux avec ce qu'il est.
Je faisais tache dans cet établissement où aucun élève ne se couchait sur sa table pour dormir au milieu des cours. Là où j'étais avant, dès le départ, les profs avaient ouvertement autorisés les élèves qui ne voulaient pas travailler à se coucher sur leur table sans faire de bruit.
Mais, ici, même si on n'aime pas travailler, on doit se tenir bien droit sur sa chaise sinon les coups de bâton volent.
( p 59)
Je n'ai strictement rien envie de faire. [...] Je n'ai envie de rien, de rien du tout.