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Critique de everalice


J'ai vraiment envie de recommander cette histoire pour la richesse des émotions qu'elle suscite. Empathie, pitié, frustration, incrédulité, étonnement, bonheur et trouble se conjuguent au fil de la lecture pour en faire un moment très addictif.
Chaque héros a un côté poignant. Fiona, qui cherche à vaincre un lancinant sentiment d'abandon et d'impuissance en se coulant dans un moule qui la blesse, et Matthew, terriblement meurtri dans sa chair, atteint de blessures invalidantes contre lesquelles il lutte en permanence et qui le rendent, aussi bien socialement qu'affectivement, inadapté. Ces deux personnages souffrent de lourds et tristes secrets. Mais ils sont aussi porteurs d'authentiques qualités humaines. Si bien que ces sentiments confus, imbriqués les uns dans les autres, ainsi que leur façon de se débattre dans leurs difficultés, les rend particulièrement vivants et très attachants.
Leur histoire prend, parfois, des allures de drame traversé de scènes passionnées, même si je n'ai pas toujours très bien compris pourquoi Fiona oppose une telle résistance à Matthew.
L'intrique est solidement construite, avec de continuels et fugitifs flash-backs, ou ces entrées de chapitres qui nous donnent à lire quelques pages du journal de Matthew. Personnellement, j'adore ces histoires qui sortent des sentiers linéaires. Ces décrochages temporels nourrissent l'attente ou la surprise, surtout lorsqu'un récit a une tonalité aussi dramatique.
Par contre, certains côtés m'ont laissée un peu sur ma faim : les parties descriptives n'étaient pas assez développées à mon goût, tant pour les personnages que pour les décors. Les dialogues prenaient trop de place. Personnellement, j'aime les récits avec plus d'enrobage et de charpente. du coup, les héros sont malheureusement restés trop transparents, et je n'ai pas réussi non plus à me les figurer à la fin du 19ème siècle (l'histoire commence en 1891) : ce que j'ai franchement regretté, car j'aime beaucoup les romans qui se passent à cette époque-là. Je m'attendais aussi à ce que l'auteur nous entraîne davantage en terre d'Afrique, or la majeure partie du roman se passe à Boston.
Lien : http://leslecturesdeveralice..
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